C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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 Résultat de la recherche de EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R. 
1
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     ABONDANCE     
-

Prov. [P. réf. à Matth. XII, 34] De l'abondance du coeur parle la bouche volontiers. "On s'empêche difficilement de parler des choses dont le coeur est plein" : Et pour ce dit aussi un sage assez à cest propos : "Se tu veuls, dit il, savoir quel cuer aucune personne a, considere bien et avise de quel matiere il parle voulentiers et plus souvent", aussi que s'il voulsist dire : tu le saras par ce car de l'habondance du cuer, ce dit il, parle la bouche voulentiers. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 677).

Rem. Trad. du lat. abundantia cordis os loquitur ; cf. TLF I, 145b, s.v. abondance, qui atteste la loc. prov. depuis FUR. 1690.

2
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     ABOYER     
I. -

Empl. intrans. [D'un chien] "Donner de la voix" : Et pour ce appelle Ovide Mercure abayeur ; et de ce n'est il mie doubte que les prescheurs sages et les bons orateurs sont moult souvent segnefiés es escriptures par le chien qui abaye. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 252).

3
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     ABOYER     
-

Aboyer son ombre. "Se tromper" (Éd.) : Et pour ce, quant aucun s'amuse ainsy et tend a aucune grant chose impossible a ataindre ou quant a ly trop forte, on dit assez communement qu'il abaye son umbre aussi que le chien fait, c'est a dire qu'il se deçoipt et qu'il ne scet qu'il fait. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 593).

Rem. Autre ex. ds DI STEF., 610c, s.v. ombre.

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     ABOYEUR     
"Chien qui aboie à la vue du sanglier sans en approcher ; aboyeur" (Éd.) : Finablement encor, aucuns disoient que Mercures doit estre figurés en la forme d'un homme qui a teste de chien ; et ce n'estoit pour autre chose faint, fors pour la bele parole et aornee dessusdite qui est de sa significacion, laquelle par l'abay du chien nous est aussi aprés proprement segnefiee. Et pour ce appelle Ovide Mercure abayeur (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 252).
5
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     ACCÈS     
II. -

ASTR. "Marée haute ; flux" : Et de ce n'est il mie doubte que la lune est la vraie cause du mouvement merveilleux et estrange de quoy elle [la mer] se meut, c'est de l'accés ou du recés qui chascun jour naturel se fait deux foiz tres ordeneement. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 289).

Rem. FEW : «Afr. "choc des flots, coup de mer" (1170, Edm)».

6
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     ACCIDENT1          ACCIDENT2     
-

P. anal. Accident (de l'ame). "Manière d'être, état passager" : ...Desir et Esperance, dont nous avons devant aucunement parlé et dit que ce sont deux des passions ou accidens de l'ame qui autrement aussi aucunesfoiz sont appellés mouvement de courage (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 739). Or est il temps, comme je tiens, Tractier, selon les Anciens Et leurs belles tradicions, Des accidens et passions Ausquelz l'âme est tousdiz subjecte, S'elle n'est trop émée et nete, Comme sont paour, ire, tristesce, Audace, espoir, joie et léesce, Dure pensée et forte estude (LA HAYE, P. peste, 1426, 108).

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     ACTIVITÉ     
[À propos d'un inanimé ou d'un élément naturel] "Activité" : Ilz l'appelloient oultre aussi espeuse de Jupiter [l'air], pour ce que le element du feu est aussi dessus le element de l'air et pour ce aussi qu'il est de plus noble nature et de plus grant activité que l'air n'est, come le masle est par nature ou regard de la femelle. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 278). En oultre les Corps suserains, Célestiaulx et premerains, Par la vertu et la puissance De leur pénétrant influence, Laquele est une qualité D'une puissante activité Et de soy mesmes insensible, Maiz en ses effectz perceptible, Font engendrer en ce bas Monde Les métaulx en terre parfonde Et transmuent clère eaue en glace En diverse saison et place (LA HAYE, P. peste, 1426, 6). ...très grant passibilité D'umaine et foible créature, Laquele, par loy de Nature, Prent son estre touchant le corps Des élémens qui sont destors En aucunes leurs qualitez Et partant en activitez, Car le beau Feu, sans nul défault, Est tousdiz sec et forment chault (LA HAYE, P. peste, 1426, 64).
8
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     ADAMANTIN     
"De diamant" : Et selon ce dit un grant philosophe que l'escu de Pallas la deesse est impenetrables, et qu'il est de nature adamantine et a vertu de reflecir et de bouter arriere toute chose nuisant. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 268).
9
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     ADULTÉRER     
Empl. intrans. "Commettre un adultère" : ...et ce nous segnefie aussi le grant iniquité des femmes dessusdites de malvaise nature qui pour l'ardeur de acomplir leur luxure ne ressoignent a faire homicide naïz ["même"] ne pluseurs autres maulx horribles et abhominables, sy come on treuve es Croniques de France que la femme de Childeric le fit occire affin que elle a sa voulenté peust mielx adulterer avec un chevalier que on appelloit Landry (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 401).
10
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     ADUSTIF     
"Qui brûle" : Il [le soleil] a aussi chaleur sur toutes proufitable, car sa chaleur n'est pas adustive ne ardant come celle de Mars ou la chaleur du feu, ainz est chaleur gracieuse a nature, chaleur generative, confortans, norrissans et fructificative. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 87).
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     ADUSTION     
"Échauffement, brûlure" : ...le soleil lors consume les [vapeurs] soutilles ou les eslieve en hault, et les grosses demeurent en la mer, lesquelles il eschaufe et les desceche et art, et les choses deviennent par telle adustion ameres ; et finablement, par telle adustion consumee et souvent repetee, deviennent salees. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 290).
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     AFFINITÉ     
B. -

"Rapport de conformité entre les êtres et entre les choses concrètes ou abstraites (les corps célestes et le climat)" : ...car sur tous les oyseaulx qui sont, l'aigle vole le plus hault et le plus pres du ciel, en tant qu'il surmonte les nues, sy come dient les philosophes, et par ainsy il semble aucunesfoiz qu'il voit jusques au ciel et qu'il soit de l'afinité de Jupiter. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 82). ...et [Mercure] disoit, entre ses plus communes choses, les ans devoir estre terriblement mauvais, quant le signifficateur se trouvoit retrograde en sa revolucion d'aucun an, et disoit vaincre le climat auquel il veoit Mars avoir plus de affinité et de puissance, et disoit, quand il y avoit aspect de la Lune à la queue du Dragon en l'ascendant, que l'année devoit estre froide et pestillencialle (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 23 r°).

13
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     AFFOLER1          AFFOLER2     
B. -

Au fig. "Être blessé" : Nous povons aussy dire que ce qu'il fu ainsy matez ne doit pas estre ainsy, a la verité, entendu en maniere qu'il feust ainsy d'amours afolez ne seurprins, mais il le faint ainsi pour prendre occasion de mieulx parler d'amour (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 764).

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     ÂGE     
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Quart aage. "Vieillesse" : Finablement, le quart aage vient aprés, ouquel ly hons commence a decliner et a diminuer de sa perfection, et c'est le temps que on appelle viellesce, qui dure tant come la vie dure (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 474).

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     AGRAPPER     
Empl. trans. [D'un oiseau] "Saisir avec ses griffes" : ...et pour ce ont les oyseaulx les ongles dessusdiz pour leur proie ravir et agraper. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 306).
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     AGRESTE     
[D'une pers.] "Sauvage, rude" : L'une [des causes pour lesquelles certains n'apprécient pas la musique est] pour ce qu'ilz sont d'une nature estrange, sy agreste et sy rude qu'ilz sont aussi come tout insensible et ne font conte de feste ne de joye, ainz fuient toute chose delitable et joyeuse. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 190).
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     AHEURTER     
I. -

Empl. pronom. au fig. "S'attacher à" : Et cely aussi qui s'estoit ahurté a regarder le paon dessusdit [au jeu des échecs amoureux], pour sa merveilleuse beauté considerer, s'y amusa sy ententivement qu'il en avoit son gieu aussi que entreoublié, et ne ly souvenoit de traire se Amours ne ly eust ramentu, sy come il faint. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 757).

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     ALAMBIC     
"Récipient généralement en verre, servant à la distillation" : Les autres miroers sont appellés pyramidal pour ce qu'ilz sont semblables a une pyramide de ronde maniere, ou qu'ilz contiennent une partie d'elle ; et est ceste figure dessoubz large et ronde, et agu dessus come un alambic est, ou un clochier rond. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 701).
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     ALBESTON     
"Asbeste, variété d'amiante" : Ce que l'acteur faint aussi que le roy des eschecs dessusdiz estoit monté sur un cheval qui estoit d'une pierre appellee abeston, fu ainsy dit et faint pour ce que ceste pierre est d'une telle nature que, se elle est une foiz esprise et enflammee, jamaiz depuis ne pourra estre estainte, ainz demourra tousdiz la flamme et le feu perdurable, qui y sera boutés. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 682). ...entre autres singulieres choses, l'on dit qu'il eut une perre nommée albeston, laquelle, une foiz alumée, jamais ne se consulme et toujours brusle... (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 98 v°).
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     ALLÉLUIE     
Celui-là perd bien son alleluia qui au cul du boeuf la chante : Et ce nous est significacions que en ceulx qui sont ainsy acoustumés et endurcyz en aucune folie, ne raison ne beau chant n'y pevent avoir lieu. Et pour ce fu il dit que "celly pert bien son alleluye, qui au cul du beuf la chante". (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 729).

Rem. Morawski 261 : Bien pert s'alleluye qui a dos de buef la chante, 1681 : Pour neant chante len alleluia au cul du boef.

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     ALLÉLUIE     
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Celui perd son alléluia qui au cul du boeuf la chante. "Perdre son temps, sa peine" : Et ce nous est significacions que en ceulx qui sont ainsy acoustumés et endurcyz en aucune folie, ne raison ne beau chant n'y pevent avoir lieu. Et pour ce fu il dit que "celly pert bien son alleluye, qui au cul du beuf la chante". (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 729).

22
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     ALTÉRATION     
"Changement, modification" : Alteracion a son lieu es qualités, et est ceste alteracion une mutacion par laquelle la chose qui se altere acquiert ou pert aucune qualité successivement, une partie aprés l'autre (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 217).
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     AMATIVE     
Amative d'honneur. ("Une des douze vertus chez Aristote") : Aristote aussi en son livre d'Ethiques fait mencion de .XIJ. notables vertus qu'i nomme aussi, c'est assavoir prudence, justice, force et actrempance, qui sont les quatre vertus cardinaulx et principaulx de toutes, et avec ce sont liberalité, magnificence et magnanimité, amative de honneur, debonnaireté, verité, amiableté et jocundité, lesquelles vertus servent de reprimer les .XIJ. dessusdites passions (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 442). Magnanimité, c'est a dire vertu de grant et de noble courage, et une autre vertu aussi que Aristote appelle amative de honnour, nous enclinent aussi a nous bien contenir et raisonablement es mondainnes honneurs, sanz exceder en ce et sanz les trop fuir (...). Maiz l'autre vertu, que Aristote appelle amative de honneur, regarde les honneurs moiennes, et cely aussi qui s'y maintient a point et par bonne mesure est de grant honneur dignes, et par ceste vertu pourroit estre entendue humilité. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 443).

Rem. Cf. la trad. du même concept par Oresme : Car telz honeurs mendres ou moiens, l'en les puet appeter et querir plus ou moins que il n'appartient. Et celui qui superhabunde en desirer tels honeurs, il est philotime et celuy qui y deffaut est aphylotime. Et le moien est innommé et aussi les vices sont innommés. Toutesvoies, nous feignon que il aient nom phylotimie et aphylotimie (ORESME, E.A., c.1370, 166).

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     AMATIVE     
Amative d'honneur. ("Une des douze vertus chez Aristote") : Aristote aussi en son livre d'Ethiques fait mencion de .XIJ. notables vertus qu'i nomme aussi, c'est assavoir prudence, justice, force et actrempance, qui sont les quatre vertus cardinaulx et principaulx de toutes, et avec ce sont liberalité, magnificence et magnanimité, amative de honneur, debonnaireté, verité, amiableté et jocundité, lesquelles vertus servent de reprimer les .XIJ. dessusdites passions (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 442). Magnanimité, c'est a dire vertu de grant et de noble courage, et une autre vertu aussi que Aristote appelle amative de honnour, nous enclinent aussi a nous bien contenir et raisonablement es mondainnes honneurs, sanz exceder en ce et sanz les trop fuir (...). Maiz l'autre vertu, que Aristote appelle amative de honneur, regarde les honneurs moiennes, et cely aussi qui s'y maintient a point et par bonne mesure est de grant honneur dignes, et par ceste vertu pourroit estre entendue humilité. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 443).

Rem. Cf. la trad. du même concept par Oresme : Car telz honeurs mendres ou moiens, l'en les puet appeter et querir plus ou moins que il n'appartient. Et celui qui superhabunde en desirer tels honeurs, il est philotime et celuy qui y deffaut est aphylotime. Et le moien est innommé et aussi les vices sont innommés. Toutesvoies, nous feignon que il aient nom phylotimie et aphylotimie (ORESME, E.A., c.1370, 166).

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     AMBRE1          AMBRE2     
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Ambre (jaune). "Résine fossilisée, parfois confondue avec l'ambre gris ; succin" : Ce que l'ambre a aussi proprieté especial de attraire a soy les pailles, aussi que l'aymant de attraire a soy le fer, nous segnifie la grant auctorité et la force d'amours qui s'estend en tous lieux et en toutes manieres de personnes. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 627). Ambre, ambra en latin, est une chose moult précieuse, de jaune ou rousse couleur, que l'en treuve en la mer, et dient pluseurs que c'est le sperme de la balaine ; autres dient que c'est le fruit d'un abre qui croist subz la mer ; maiz, quoi que soit, c'est une chose de chaude et sèche nature, moult bien flairant et a haulte propriété de resjouir et conforter le cuer et la cervele, les autres membres et les esperiz qui sont dedens le corps. (LA HAYE, P. peste, 1426, 176).

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     AMESURER     
Empl. trans. "Réduire à la mesure, modérer, rectifier" : ...si jeo doie demander ceo qe bosoigne me serroit, qe vous, Sire, ma demande amesuretz ensi qe, la ou jeo trop ou tropoy requeroi, jeo feusse par vous, douz meistres, attemprez et amesurez. (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 192). Briefment, c'est celle [la vertu de prudence] qui enseigne et qui moustre le droit moien en toutes les oeuvres humaines, et par consequant, c'est celle qui amesure les courages humains et celle qui deffent que ly hons ne se meuve autrement qu'il ne doit et qu'il n'est raisonable. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 743).
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     AMI     
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Toujours aime celui qui est bon ami : Le premier [point] est que le loial amant, quant ce vient a l'amer, doit s'amour mectre et son cuer tout entier en une seule singuliere personne (...). Le second point de bonne amour loial, c'est que elle, de son droit, doit estre perdurable et doit durer sanz fin, tellement que fortune ne autre chose n'en puist separacion faire, fors la mort seulement, car "tousdiz aime cely qui est bons amis", sy come il semble que Aristote veult dire. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 594).

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     AMI     
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Qui a une amie en a cent, et celui qui en a cent n'en a nulle : ...amour excellente (...) ne peut estre a pluseurs, come Aristote dit, ainz doit de son droit tousdiz estre d'une seule a un seul et d'un tout seul aussi a une seule (...). Pour ceste cause aussi dit Ovide ailleurs que "qui a une amie, il en a cent, et cely qui en a cent, il n'en a nulle". Et pour ce aussi conseille il au contraire, entre pluseurs autres regles qu'i baille a cest propos, que cely qui se vouldroit d'aucune fole amour retraire doit procurer, s'il peut, pluseurs amies et mectre en pluseurs lieux l'ymaginacion, car l'une amour l'autre divertira. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 678).

Rem. Cf. aussi Morawski 910 : Il n'est chierté que en amis, 914 : Il n'est nulz petis amis, 1140 : Longe demoree fait ami noval, 1161 : Mal dis de mon ammi et mal n'en voil oïr, 1136 : Li vis a pou d'ammis et li mors n'en a nus, 1823 : Qui a un bon ami n'est pas touz desgarni, 2354 : Tieus est amis en la despense, qui ne l'est pas en la deffense.

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     AMOUR1          AMOUR2     
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Amour ne se peut celer : ...les amans et les dames aussi doivent estre secret et bien celans, et sy couvrir leur amour et leur fait que nul vivant ne puisse appercevoir ne veir leur pensee (...), c'est ce que amours demande de son droit, et combien que ce soit aussi come chose impossible ou au moins forte a faire, car nul ne cele bien s'amour, sy come dit Ovide, neantmoins les sages amans y doivent mettre paine tant qu'i leur est possible, car Malebouche et dame Jalousie sont anemy mortel a tous amans (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 673). Lëonet au grant temple ala (...) : Mais Florentin qui s'esbatoit, Quant l'a veü, moult s'eslecha Et par fine amour l'enbracha (...). Bon amour ne se poet celer. (...) Il ne met pas en oublïance Ses bons amis, sur ma fïance. (Pastor. B., c.1422-1425, 149).

Rem. Morawski 87 : Amor ne se puet celer ; Hassell 37, A115.

30
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     AMOUR1          AMOUR2     
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Tant dure / vaut amour comme argent dure : [cf. DI STEF., 22b]...ceulx qui sont superhabondaument riches (...) ne se congnoissent pas bien ne qui leur est amis ne ennemis, car ja soit ce qu'ilz aient entour eulx pluseurs qui se presentent et offrent come amis et de leur faire honneur, reverence et service, sy come on fait communement as riches - car come le poete dit : "tant que la richesce croit, tant l'onneur croist du riche, et aussi fait l'amour que on a a ly" ; et pour ce dit le proverbe : Tant vault amour com argent dure ; quant argent fault, amour n'est nulle (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 280). "Mon amy, je vous aime tant Que ne le vous sauroye dire. Tousjours vouldroye en m'esbatant Demourer avecq vous, beau sire,. - Par ma foy, vus me faites rire ! C'est pour avoir une sainture ; N'y veuilliés jamais contredire : Tant vault amour comme argent dure..." (Prov. rimes F.M., c.1485-1490, 67).

Rem. DI STEF. 22b, amour.

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     AMOUR1          AMOUR2     
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Amour vainc tout : ...amours par sa force attrait les cuers mesmez qui sont dur comme fer, (...) l'eschiquier amoureux, c'est a dire l'amoureuse pensee et la consideracion des personnes amans, qui est le champ et le lieu proprement ou les amoureuses batailles se font communement, estoit fait d'une pierre d'aymant, pour nous segnifier la grant vertu d'amours qui toutes choses vaint, sy come dit Virgiles et aussi fait le proverbes commun. [«Il s'agit naturellement du célèbre "omnia vincit amor" de l'Eglogue VIII, 108» (R. M. Bidler, M. fr. 33, 1933, 180)] (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 615). Tristifer ainsy supploia Belligere et s'y emploia De tout son sens et sa poissance, Quoy qu'assés eüst cognoissance Que par doulz regars sans clamour Donné lui ot celle s'amour Des qu'au vert pouplier flajoloit (...). Et quoy que son fait ainsy conte Tristifer, la belle erranment Respont : "Mon coer entierement Vous doing, car Amours qui tout vaint A fine force m'y convaint..." (Pastor. B., c.1422-1425, 68).

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     AMOUR1          AMOUR2     
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L'oeil est volontiers où amour est : ...par regarder doulcement, et par especial quant telx regard est souvent repetés, est significacion prise d'amour et de doulçour, car on regarde voulentiers ce que on aime. Et pour ce dit le proverbe commun que "l'oeil voulentiers est ou amours est". Et pour ce aussi dient aucuns que "les yeulx sont les messages d'amours", pour ce que "amours par regard se commence et par veir est amours engendree". (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 555).

Rem. DI STEF., 603b.

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     AMOUR1          AMOUR2     
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Vraie amour ne peut seigneurie souffrir : ...orgueil est un des plus grans ennemis que amours ait, car amours ne desire que humilité, paix, doulçour et concorde et debonnaireté et toute courtoisie, et orgueil ne demande que desdaing et fierté et rigueur et discorde (...). Orgueil aussi veult seignourir partout et surmonter les autres, et "vraie amours ne peut seignourie souffrir", sy come dit Ovide. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 561).

Rem. Morawski 1440 : Oncques amour et seigneurie ne s'entretindrent compaignie ; Hassell 38, A126.

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     AMOURETTE1          AMOURETTE2     
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Aussi bien sont amourettes sous bureaux comme sous brunettes : ...ce n'est pas, quant as meurs, vices ne blasmes que nul, tant soit vaillans ne noble, doie reprochier ne reprendre et pour ce que tel vilenie, ou estre ainsy vilain, n'est pas aussi chose a amours contraire, selon ce que le proverbe dit car Aussi bien sont amouretes Soubz buriaux come soubz brunetes. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 450). Et estre vouldroye amoureux D'une leale pastourelle, Sy seroie trop plus heureux Que d'amer n'en tour n'en tourelle. Aussi bien sont les amourettes Doulces, leales, avenans, Soubx bureaux comme soubx brunettes, Voire, et plus longuement tenans Dangier, fortune, mesdisans, Laissent bergieres et pastours Et vont tourmenter les amans Qui sont es chasteaux et es tours. (MARTIN LE FRANC, Champion dames III, F., 1440-1442, 115). Et estre vouldroye amoureux D'une leale pastourelle, Sy seroie trop plus heureux Que d'amer n'en tour n'en tourelle. Aussi bien sont les amourettes Doulces, leales, avenans, Soubx bureaux comme soubx brunettes, Voire, et plus longuement tenans Dangier, fortune, mesdisans, Laissent bergieres et pastours Et vont tourmenter les amans Qui sont es chasteaux et es tours. (MARTIN LE FRANC, Champion dames III, F., 1440-1442, 115).

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     AN     
1.

"An (en tant que unité supérieure du calendrier)" : ...la plus notable partie du temps, c'est l'an, qui n'est autre chose que la revolucion du soleil ou le tour que le soleil fait entour le zodiaque, lequel tour se fait en .CCCLXV. jours et le quart d'un jour ou environ. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 72). Cestui, comme pur astrologien, devisa les temps par ans et par moys, plus convenablement que fait encores n'avoit esté. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 20 r°). Il [Romulus] fist le kalendrier duquel nous usons. Il partit l'an en dix mois et le fist commancer en mars pour l'onneur de son dieu Mars et pour ce qu'il disoit femme porter IX mois et se delivrer au Xe (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 40 v°). ...il [Jules César] fist condescendre les plus sages de toute Egipte à son oppinion touchant le cours du Soleil, et, selon ce, il ordonna et divisa l'an en trois cens soixante cinq jours et VI heures ou environ, desquelles heures parties en quatre ans se fait le jour du bissexe, lesquieux jours il partit en XII mois, desquelz il nomma l'un de son nom jullet. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 69 v°).

36
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     ANGLE     
B. -

Au fig. JEUX [Échecs] Mater en l'angle. "Mettre en échec, prendre au piège" : Cy parle l'aucteur comment le Grant Serpent regnant a Mylan, par un Serpent de sa lignie fu macte en l'angle au jeu de l'eschequier. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 280). ...pour ce faint il et veult ainsy moustrer secretement, par le gieu des eschez, come il fu en sa jonesce au gieu finablement matés en l'angle d'une fierge, c'est a dire qu'il fu en sa jonesce espris et esmeus d'amer une plaisant et jone damoiselle par ses amoureux traiz. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 603).

Rem. Cf. DI STEF., 25c, s.v. angle (même ex. de Mézières).

37
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     ANGOISSE     
-

Poirier d'angoisse. "Variété de poirier dont les fruits ont un goût très âpre" : Elle [la montagne de l'Ambition] est aussi paree et remplie d'arbres nobles et beaux et excellens et par especial d'arbres qui portent fruit, comme sont oliviers, loriers, pins, paumiers, cyprès, basmes, figuiers, peschiers, amandiers, coigns, dactiers, poiriers de saint Reule et d'angoisse, et d'autres moult divers. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 312).

38
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     ANGULAIRE     
"Qui forme un angle" : ...et sy est aussi de la plus grant capacité, car qui comprimeroit le cercle et ramenroit a figure quarree ou a aucune autre angulaire figure, le cercle comprendroit plus grant espace en soy que ne feroit la figure angulaire, et aussi fait l'espere ou regard des autres figures corporeles. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 643).
39
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     ANTIPODE     
"Habitant d'un lieu de la terre diamétralement opposé à un autre lieu" : ...tout aussi le soleil qui de nuit est soubz terre muciés se moustre en orient quant il se lieve, et aussi se muce il en occident soubz terre quant a nous, et sy se moustre et lieve quant as antipodes. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 527).
40
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     APLANIEMENT     
"Flatterie" : Ces deux choses, briefment, nous segnefient et assez proprement les adulacions, les aplaniemens et les amistés faintes dont les riches se treuvent souvent avironnés et enfin deceus. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 282).
41
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     APLANIER     
II. -

"Flatter, caresser" : ...desquiex [flateurs] on treuve assez maintenant, et par especial as cours de grans seignours, car la sont il aussi retrait et avancié assez plus tost que es lieux ou on n'a cure de oïr que verité, pour ce qu'ilz se conforment et acordent as seigneurs dessusdiz, et qu'i les aplanient et endorment et leur ostent les plumes, et qu'il sont tousdiz prests de dire : "Monseigneur dit voir". (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 293). ...et [la licorne] vient tout droit vers elle et se presente a ly moult debonnairement, et la pucelle aussi qui est bien entroduite, benignement la aplanie et reçoit et son gyron ly offre, ouquel la beste seurement se couche et de legier se endort (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 657).

42
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     APLANIER     
II. -

"Flatter, caresser" : ...desquiex [flateurs] on treuve assez maintenant, et par especial as cours de grans seignours, car la sont il aussi retrait et avancié assez plus tost que es lieux ou on n'a cure de oïr que verité, pour ce qu'ilz se conforment et acordent as seigneurs dessusdiz, et qu'i les aplanient et endorment et leur ostent les plumes, et qu'il sont tousdiz prests de dire : "Monseigneur dit voir". (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 293). ...et [la licorne] vient tout droit vers elle et se presente a ly moult debonnairement, et la pucelle aussi qui est bien entroduite, benignement la aplanie et reçoit et son gyron ly offre, ouquel la beste seurement se couche et de legier se endort (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 657).

43
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     APPROXIMATION     
"Fait de se rapprocher, condensation" : ...et la diminucion [d'une substance] selon ceste maniere se fait aussi par la approximacion ou la constriction des parties de la chose qui ainsy amenuise, et ceste est appellee condempsacion. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 217).
44
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     ARBRE     
2.

[P. allus. à la légende d'Alexandre le Grand] Arbres du soleil et de la lune. "Arbres oraculaires et sacrés dont les fruits mangés par les prêtres procurent une longévité de trois cents ans" : Et de ce vint aussi par avanture que les arbres qui anciennement soloient estre en Ynde, qui rendoient respunses veritables à toutes les demandes qui leur estoient faictes, estoient appellés les arbres du soleil et de la lune. De ces merveilleux arbres treuve on, en une epistre que Alixandre escript a son maistre Aristote, qu'ilz ont de hault cent coutes et sont de telle nature que, des que le soleil en levant au matin peut attaindre de sez raiz les arbres dessusdiz, il s'enclinoient dusques vers leurs racines, et lors ilz respondoient a ce que on demandoit ; et pour ceste merveille y ala Alexandre, quant il ot proposé d'aler en Babiloine, pour savoir quelle fortune ly debvoit avenir en ce voyage. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 86). Zenophilus de Calcidone fut stipendié de plusieurs princes de la chevallerie de Alexandre, pour l'experience qu'il avoit en la science des estoilles (...) Fut, selon aucuns, appellé de Alixandre pour aller oyr la responce des arbres du Soleil et de la Lune (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 57 r°).

Rem. Cf. G. Sodigné-Costes, Bien dire et bien aprandre 11, 1993, 397-398.

45
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     ARME     
-

En armes et en amours, contre une joie, il y a mille douleurs : Et pour ce qu'il avoit en l'eschiquier dont nous parlons plus d'aymant que d'ambre, sy come l'acteur faint, ce segnifie aussi qu'il y a en amours communement plus de mal que de bien et de deul que de joye, sy come dit Ovides ; et ce pretend aussi le proverbe qui dit que En armez et amours, contre une joye a mil doulours. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 628).

46
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     ARME     
-

Prov. En armes et en amours, contre une joie, il y a mille douleurs : Et pour ce qu'il avoit en l'eschiquier dont nous parlons plus d'aymant que d'ambre, sy come l'acteur faint, ce segnifie aussi qu'il y a en amours communement plus de mal que de bien et de deul que de joye, sy come dit Ovides ; et ce pretend aussi le proverbe qui dit que En armez et amours, contre une joye a mil doulours. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 628).

47
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     AROMATICITÉ     
"Propriétés aromatiques" : Et pour ce dit Ysidorus que le lorier est de "loange" dit, pour ce qu'il est sur tous arbres loés, car avec ce que le lorier est bel et de tres belle forme et qu'il est tousdiz vert, et yver et esté, est il de grant aromaticité et de grant efficace et vertu merveilleuse sur toutes autres, sy come dit Dyascorides. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 92).
48
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     ARTÉRIE     
Artérie vocale. "Trachée artère" : L'aterie vocal fu aussi ordenee pour fere voye à l'air ainsy attrait tout droit dusques au pommon, et pour le mettre hors aussi arriere, sy come il est neccessité pour pluseurs causes. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 95).
49
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     ARUDIR     
Empl. trans. "Rendre rude et grossier, abêtir" : Oyseuse aussi fait toutes les vertus de l'ame relongnier et l'engin arudir, et ce n'est pas merveilles, car tout aussi que "les vertus moraulx, les ars et les sciences qui embelissent l'ame et la parfont par souvent y entendre et souvent user d'elles et par souvent leurs oeuvres exercer sont en la fin acquises", selon le Philosophe, tout aussi par oyseuse, par les en negligence mectre et par non user d'elles, sont elles oubliees (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 512).
50
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     ASSENER     
II. -

Empl. intrans. au fig. Assener à qqc. "Parvenir à qqc." : ...sy come aucuns communement au gieu dez dés gaignent et les autres au contraire tousdiz communement ilz perdent, et c'est une maniere de fortune, come il fu dit devant - tout aussi sont aucuns de leur nature sy eureux et sy bien fortuné, quant a penser ou a pronostiquer des choses dessusdites secretes et occultes, qu'ilz asennent tousdiz communement a la vraye partie. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 85).

51
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     ASSEOIR     
III. -

Empl. abs. [Jeu d'échecs] Manière d'asseoir de Lombardie. "Assise lombarde" : ...et pour ce que on peust raisonablement traire des eschez dessusdiz, pour ce convint il ordener qu'il y eust de poins vuis autant come de plains au commencier du gieu ; et par ainsy, il fu neccessité qu'il y eust .LXIIIJ. poins en l'eschiquier, c'est assavoir .XXXIJ. plains de eschés et .XXXIJ. vuis, et c'est voir selon la maniere de asseoir de Lombardie qui vient de la premiere ymaginacion, ce samble, de ceulx qui trouverent le gieu premierement. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 608).

Rem. Possibilité qu'a le roi de «parcourir deux ou trois cases lors du premier mouvement, conformément à ce que Murray appelle l'assise lombarde, qui évoluera vers ce qui est maintenant le roque» (Éd., LXV) ; cf. aussi J.-M. Mehl, Les Jeux au royaume de Fr. du XIIIe au déb. du XVIe s., 1990, 128-129.

52
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     ASSIETTE     
3.

[Jeu d'échecs] "Position, situation" : ...et avec ce dit : "eschec" a son roy, qui moult le adommaga, car elle en prist aussi a l'autre trait son roc senestre pour le chevalier dessusdit que elle osta de la voye de son roc, sy come on peut evidanment veir en l'eschiquier sensible, qui bien l'asiete et les traiz considere. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 757).

53
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     ASTROLOGIE     
ASTR. "Astronomie, astrologie" : Astrologie est scienche qui enchierque les mouvemens des corps celestres et si les monstre... (Compil. sc. étoiles C., a.1324, 56). La .vi.e des ars ou des sciences liberaulx et la tierce des quatre dessus dictes, c'est astronomie ou astrologie, qui traitte et determine du ciel et des estoilles. Et ceste science a deux principaux parties, l'une des mouvemens, laquelle est appellee communement des anciens astrologie, l'autre des jugements que s'en ensuit, et ceste aussy des anciens le plus communement est astronomie appellee. Maiz se elle est appellee en general astrologie ou astronomie, il ne peu ja chaloir (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 17). ...laquelle utillité ne se prent pas de la simple theorique des mouvemens, mais des autres parties de astrologie. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 5 r°). ...je ne tends que à une seulle fin principalle, c'est, Sire, que vous puissez congnoistre clerement et evidemment que la science de astrologie est vraye et certaine science, fondée sur fondemens certains, qui sont nombre, mesure, raison naturelle et princippes de phillozophie et que, non sans cause, elle a esté mise au nombre et comme doyenne desdicts sept ars liberaulx (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 5 v°).
54
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     ASTRONOMIE     
ASTR. "Astronomie-astrologie" : Astronomie est une science qui regarde les effecs des corps celestres et si les observe. (Compil. sc. étoiles C., a.1324, 56). Li science des jugemens d'astronomie si est ausi prouvee par les revolucions, par les mutacions de l'air, par les nativités, par les questions, par les elections et par les entencions... (Compil. sc. étoiles C., a.1324, 92). La .vi.e des ars ou des sciences liberaulx et la tierce des quatre dessus dictes c'est astronomie ou astrologie, qui traitte et determine du ciel et des estoilles. Et ceste science a deux principaux parties, l'une des mouvemens, laquelle est appellee communement des anciens astrologie, l'autre des jugements que s'en ensuit, et ceste aussy des anciens le plus communement est astronomie appellee. Maiz se elle est appellee en general astrologie ou astronomie, il ne peu ja chaloir (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 17). ...et fut le premier qui escripvit astronomie et qui ordonna la science du corps des estoilles (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 15 r°).
55
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     ATTENDRE1          ATTENDRE2     
A. -

Soi en attendre à qqc. "S'en remettre à" : Et a ce que vous dittes que, se le Roy vous voulet croyre, il n'aret nulz clers sez balliz, prevos ou receveurs, je m'en attens a ce que le Roy en fera. (Songe verg. S., t.2, 1378, 199). ...et se mectent aussi en avanture, car ilz aiment au fort mielx a morir que a vivre en tel langueur ou en tel servitude ; maiz il leur venist mielx qu'ilz s'en atendissent du tout au vengement de Dieu. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 293).

56
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     AUFIN     
"Pièce du jeu d'échecs qui peut circuler en diagonale d'un bout à l'autre de l'échiquier ; fou" : ...a un seul jeu d'eschez, trayant un auffin en travers, macta le Grant Serpent en l'anglet, et fu seigneur de l'eschequier commun, c'est assavoir de la droicte moitie du royaume de Lombardie (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 281). Lors un petit pion par droit et par raison en presence du roy assauldra un grant [roch] ou un offin. Et s'il saura bien trayre par droyt et par justice ou milieu de l'eschequier et pres du roy et de la royne, il ara sa querelle et la mectra a fin. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 182). Les deux offins qui saillent troys poins en belinch, sont tes serviteurs, conseilliers et officiers. Les deux chevaliers peuent estre prins pour la vaillant chevalerie du royaume de Gaule. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 480). Ly auphin sont les juges et les conseillers sages, lesquiex doivent savoir les loys et les coustumes, et justement et loyalment tousdiz le prince conseillier, et tousdiz avoir l'oeyl au bien et au salut de la communité et fere a chascun droit et raison equalment sanz quelconque faveur. Les aulphins donc sont neccessere a la communité et par especial en temps de paix (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 5). ...le jeu fu ramené à ce qu'il ne lui demoura de sa partie que trois eschez tant seulement, c'est assavoir son roy et son senestre alphin et le paonnet dessusdit au mireoir (...). Son roy demoura pour atendre le mat, et son senestre alphin, c'est Esperance, et Souvenir aussy. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 762).
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     AUFIN     
"Pièce du jeu d'échecs qui peut circuler en diagonale d'un bout à l'autre de l'échiquier ; fou" : ...a un seul jeu d'eschez, trayant un auffin en travers, macta le Grant Serpent en l'anglet, et fu seigneur de l'eschequier commun, c'est assavoir de la droicte moitie du royaume de Lombardie (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 281). Lors un petit pion par droit et par raison en presence du roy assauldra un grant [roch] ou un offin. Et s'il saura bien trayre par droyt et par justice ou milieu de l'eschequier et pres du roy et de la royne, il ara sa querelle et la mectra a fin. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 182). Les deux offins qui saillent troys poins en belinch, sont tes serviteurs, conseilliers et officiers. Les deux chevaliers peuent estre prins pour la vaillant chevalerie du royaume de Gaule. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 480). Ly auphin sont les juges et les conseillers sages, lesquiex doivent savoir les loys et les coustumes, et justement et loyalment tousdiz le prince conseillier, et tousdiz avoir l'oeyl au bien et au salut de la communité et fere a chascun droit et raison equalment sanz quelconque faveur. Les aulphins donc sont neccessere a la communité et par especial en temps de paix (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 5). ...le jeu fu ramené à ce qu'il ne lui demoura de sa partie que trois eschez tant seulement, c'est assavoir son roy et son senestre alphin et le paonnet dessusdit au mireoir (...). Son roy demoura pour atendre le mat, et son senestre alphin, c'est Esperance, et Souvenir aussy. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 762).
58
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     AUGMENTATION     
B. -

"Croissance (de l'homme)" : Et ce dit Aristote pour ce qu'il parle de ceulx qui sont eunuche, c'est a dire de ceulx qui sont chastrés ou maleficié es membres de generacion, sy qu'il n'ont povoir ne talent d'y entendre, lesquiex sont ramenés a nature feminine, et pour ce croissent ilz et procedent en leur augmentacion plus du long que du lé ne du parfont, come les fames de leur nature font, ou regard des homes parfaiz qui croissent du long et du lé et du parfont (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 260). On pourroit aussi dire que ce est pour ce que toute la superfluité qui es enfans pourroit convenable estre a generacion de poil se convertist du tout en leur norrissement et en leur augmentacion aussi, dont ilz ont grant besoing. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 343).

59
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     AUGMENTATION     
B. -

"Croissance (de l'homme)" : Et ce dit Aristote pour ce qu'il parle de ceulx qui sont eunuche, c'est a dire de ceulx qui sont chastrés ou maleficié es membres de generacion, sy qu'il n'ont povoir ne talent d'y entendre, lesquiex sont ramenés a nature feminine, et pour ce croissent ilz et procedent en leur augmentacion plus du long que du lé ne du parfont, come les fames de leur nature font, ou regard des homes parfaiz qui croissent du long et du lé et du parfont (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 260). On pourroit aussi dire que ce est pour ce que toute la superfluité qui es enfans pourroit convenable estre a generacion de poil se convertist du tout en leur norrissement et en leur augmentacion aussi, dont ilz ont grant besoing. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 343).

60
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     AVANTAGE     
-

Avantage (du jeu). "Situation du joueur qui aura gagné après le prochain coup" : Adonc apperçut l'acteur evidanment, sy come il faint, que celle damoiselle qui jouoit contre ly avoit du gieu l'avantage de trop et la meilleur partie, et se fut voulentiers, sy come il dit, rendus et tenus pour maté, s'il eust bien esté asseurés qu'i la peust une autresfoiz remater a son tour. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 758).

61
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     AVIRON1          AVIRON2     
"Rame" : Tafforesse est un vaisseau de mer qui va a vingt ou a trente advirons et porte de XVI a XX chevaulx. Et a le dit vaisseau une grant porte en la poupe et ne lui fault que deux ou troys paulmes d'eaue. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 435). ...pourquoy c'est que les avirons aussi ou les bastons tout droit qui sont bouté en l'yauve une partie et l'autre hors en l'air semblent estre froissié (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 108).
62
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     AVISER     
-

"Faire savoir" : Le coq qui avise les heures et qui, ce samble, les enseigne en chant, aussi come pour esveillier les endormis et pour les paresceux exciter a bonne euvre, peut estre raportés as marchans dont Mercures est dieux (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 255).

63
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     AVISER     
B. -

"S'imaginer qqc., s'appliquer à trouver qqc. pour quelque fin" : Pour quoy nous devons savoir que Tulles dit qu'il est necessité que le bon orateur ait cinq choses en soy, s'il veult bien ordener sa parole a son droit, c'est assavoir invencion, disposicion, elocucion, memoire et pronunciation. C'est a dire qu'il se doit pourveir premierement et aviser d'aucunes choses vraies ou semblant estre vraies, qui facent apparoir sa cause estre bonne et prouvable. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 255).

64
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     BALANCE     
.

Demeurer en balance. "Rester indécis" : Et le jonez amans aussi qui se apperçoit d'autre part se refraint et ne se ose avancier, ne ly du tout aussi determiner s'il poursievra ou non ce que amours ly conseille, et pour ce demeure il aussi come en balance (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 757).

65
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     BARATTER     
A. -

"Tromper, frauder" : ...qui tousjours estoient ententis et occupez en saintes meditacions et par leurs bonnes euvres edifioient eulx et leur proesme. Ilz ne baretoient nullui ne bleçoient mais deduisoient leur vie en purté et en simplesse, et crucifioient et tourmentoient leurs corpz sans pitié. (Horloge de sapience S., c.1389, 81). ...luxure donc y est pour deliter, et avarice y est pour profiter, et trayson enfin pour l'amant bareter. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 245).

66
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     BARBU     
"Qui a une barbe" : ...lesquelles choses nous sont assez signifiees par le bouch dessusdit, qui est beste barbue, courageuse et hardie, et qui de sa nature aime moult les montaignes et hauls lieux (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 681).
67
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     BAS     
D. -

[Du point de vue de la perception visuelle] Couleur basse. "Couleur discrète, terne" (anton. aiguecouleur) : ...et pour ce y sont les couleurs plus propices, qui sont de grant veue et de grant difference, que les autres simples couleurs ne sont - maiz amours au contraire se veult couvrir et celer par nature, et tenir closement - et pour ce veons nous que les amans soutilz et honnourables communement aiment mielx les basses couleurs et de simple maniere que les autres (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 624).

68
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     BAS     
a)

[D'une pers.] "(D'origine) modeste" : ...un grant seigneur aucunesfoiz prend en sy grant amour une personne basse et de petit lieu et lieve sy hault que tout le monde en est esmerveillé (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 601).

69
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     BASSIN     
A. -

"Récipient en cuivre" : Quant on veult aussi mectre une aguille en un bacin plain d'yaue (...), s'on la boute en un neu de festu ou en un poy de liege qui la face noer et soustenir sur l'yaue, se on offre l'aymant par dessoubz le vaissel quelque part que ce soit, on voit sensiblement que l'aguille vendra tout droit devers la pierre (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 615).

70
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     BASSIN     
B. -

"Instrument de musique en métal sur lequel on frappe" : ...au son et a la noise du bacin, (...) elles [les abeilles] s'asemblent lors, maiz ce n'est pas pour la noise du bacin, car elles ne oyent point (...) maiz c'est pour ce que elles sentent adonc par leur vertu tactive l'air fremir et trambler (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 160).

71
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     BATAILLEUX     
B. -

[D'une bête] "Combatif" : ...car nous voions evidanment en pluseurs especes de bestes que les femeles sont plus hardies et plus batailleuses, et mesmes plus fortes et plus grandes de corps que les masles ne sont (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 6).

72
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     BEC     
.

Ni d'ongles, ni de bec. "D'aucune façon" : Franchise ne fait mal a personne quelconques, ne de ongles ne de bec, c'est a dire qu'il n'a en ly ne vilaine parole ne malvaise pensee qui puisse nuire a autry, ainz veult a tous, come dit est, aidier. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 669).

Rem. Loc. non enregistrée par DI STEF., ni s.v. bec, ni s.v. ongle.

73
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     BÊLER     
-

Inf. subst. "Bêlement" : L'aignellet aussi, des qu'il est nés, congnoit au beeler sa mere de sa propre nature et aussi la congnoit par odourer sa mere (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 637).

74
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     BERSAUT     
"Cible, but des flèches" : ...qui sont aussi come saiectes amoureuses que cel regard renvoie au cuer du regardant, come l'arc renvoie la saiecte au bersaut pour actaindre le signe, et par ainsy les flesches dessusdites l'ataignent et tresperchent bien souvent (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 555).
75
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     BESTIALITÉ     
"Caractère qui assimile l'homme à la bête" : Les cornes [du dieu Bachus] segnefient la bestialité, a quoy le vin oultrageusement pris le beveur ramaine, car le vin ly fait perdre, come dit est, l'usage de raison et le fait devenir come beste cornue. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 337).
76
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     BÊTE     
-

[P. oppos. à ange, être spirituel] : ...car ilz [les philosophes] considererent que ly hons estoit aussi come d'une nature moienne entre les bestes mues et les angres du ciel, et par ainsy qu'il resambloit en aucune maniere a bestes d'une part, et d'autre part as angres. Et pour ce disoient ilz oultre que, selon ce qu'il sambloit as bestes, selon ce ly estoit aussi deue la vie delitable ; et selon ce qu'il estoit d'autre part as angres ressamblables, selon ce ly estoit aussi deue la vie contemplative et la congnoissance de verité (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 349).

77
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     BLAND     
"Flatteur" : ...et les grans seignours oyent aussi voulentiers telles paroles blandes et lenitrices et consonans a leur opinion, et en ce se delitent, et au contraire ilz oyent envis parole qui les morde (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 294).
78
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     BOBAN     
"Pompe, faste" : ..."que sont devenuz les dessusdiz avec leurs empires et monarchies en ce monde, avecques leurs roys, leurs ducs et leurs contes, leurs satrapes, leurs tyrans, leurs consulz, leurs presidens et leurs notables et tresgrans boubans..." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 473). ...et pour ce dit un sages que "ceulx sont vrais povres de Dieu qui ont laissié orgueil et bobant du monde et se sont converti du tout au lez de humilité car, dit il, se le povre s'enorguellit, pour certain il n'est pas povre de Dieu, c'est a dire plaisant a Dieu..." (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 504).
79
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     BOEUF     
B. -

P. anal. Boeuf marin. "Phoque" : ...sa complexion qui est de telle nature que elle enchasse de ly tous tempestes arriere, aussi que pluseurs autres choses font, qui sont de tel nature que elles ne pevent estre fulminees ne de foudre ferues, sy come Plinius du beuf marin et de l'aigle tesmoigne (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 631).

Rem. FEW : «Mfr. nfr. boeuf de mer "phoque" (...) lang. biou marin Rl Fn 1, 175».

80
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     BOND     
[À propos d'une balle] "Action de rebondir" : Et ce peut on assez veoir par les bons que un esteuf fait quant il est gecté sur aucun pavement ferme et solide. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 705).
81
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     BORGNER     
Empl. intrans. "Regarder de travers, loucher" : Ilz ont le regard torve, pour ce qu'ilz ne pevent personne dont ilz aient envie regarder de droit oeil, maiz tousdiz de travers aussi que en borgniant. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 310).
82
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     BORNE     
4.

Les bornes d'Hercules. "Les colonnes d'Hercules" : Ce sont coulombes haultes qui soustiennent ymages qui en leurs mains tiennent clefs contrefaictes, pour donner a entendre que c'est la fin de la terre habitable, et que nulz ne voit oultre devers celle partie. Et pour ce encore appelle on les coulombes dessusdites les bonnes de Hercules ; et aussi fit Alixandre aprés, en la fin d'Orient ou il regna, mectre bonnes semblables. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 576). Cestui Arthemidoro, comme recite Pline en son second livre, escripvit que la terre avoit de tour, c'est assavoir de Inde jusques aux bornes de Hercules (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 53 r°).

83
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     BOUGER     
2.

[Une pièce d'échecs] : Son roy aussy qui ne s'estoit bougiez estoit en son premier point demourez, c'est a dire en .ej. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 763).

84
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     BOYAU     
B. -

"Membrane intestinale de certains animaux servant à garnir des instruments de musique" : ...on fait de ses bouyaux [de l'agneau] les cordes a guisternes et as autres instrumens de musique, et sy fait on lanternes de ses cornes (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 637).

85
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     BRANCHON     
"Petite branche (évidée)" : Il [le dieu Pan] avoit en la bouche aussi un chalemel qui avoit .VIJ. tuyaulx et .VIJ. branchons. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 346).
86
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     BRUIR     
1.

Au propre : ...[la chaleur d'été] est aucunesfois si grande et sy forte et sy excessive que elle bruit et art, come se ce fut feu, tous les fruiz de la terre et toutes les semences. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 73).

87
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     BRUIR     
B. -

"Enflammer" : ...aussi que ly concaves miroer art et bruit ce qui est devant ly en certaine distance, et c'est voir quant c'est chose de nature inflammable et que le soleil luit cler et net a l'encontre (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 712).

88
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     BRÛLER     
-

Qui ne veut se brûler, qu'il s'écarte du feu : Qui ne se veult bruller, qu'i se traie arriere du feu ! (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 60).

89
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     BRUNETTE     
"Étoffe fine, de couleur presque noire" : Car elle [la force d'amour] atrait a soy les febles et les fors, les jones et les vieulx, et les folz et les sages, et les povres mesmez et les riches, car Aussi bien sont amouretes Soubz buriaux come soubz brunetes, selon le proverbe ancien. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 627).
90
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     BUISINER     
Empl. intrans. "Sonner de la trompette" : ...et ces poissons estoient appellés en latin tritones, c'est a dire tretonnans ou sonnans, pour ce qu'ilz portent en la bouche unes manieres de buysines dont ilz buysinoient et buysinent ainsy de leur nature, pour laquelle merveille les anciens disoient que ces poisson estoient dieu ou esperit marin. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 288).
91
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     BUREAU     
"Grosse étoffe de laine" : Car elle [la force d'amour] atrait a soy les febles et les fors, les jones et les vieulx, et les folz et les sages, et les povres mesmez et les riches, car Aussi bien sont amouretes Soubz buriaux come soubz brunetes, selon le proverbe ancien. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 627).
92
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     CALANDRE1          CALANDRE2     
"Grande alouette, calandre" : Nous devons donc savoir premierement que la kalendre est un oysel estrange qui a en ly (...) troiz proprietés beles et merveilleuses (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 663).
93
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     CALIFE     
"Souverain musulman réunissant le pouvoir spirituel et temporel" : ...assega une foiz une cité appellee Fusis, ou il avoit un caliphe dedans, c'est a dire un prelat qui lors estoit entre les Sarrasins come le pape est entre les crestiens. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 285). Halaon Mangocan, de la cité de Baldah, où est le siege du grand calif, fut en ce temps, c'est assavoir l'an VIcXXXII, moult expert en la science des estoilles. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 103 r°). Cestui Flocitargun fut grant et puissant en ladite cité et principal gouverneur du grant calif et moult bon astrologien, et predist longtemps devant, sur aucune revolucion de l'an, la capcion de la dite cité et la prinse dudit calif, mais les jeunes furent d'autre oppinion, par quoy tout se porta mal et fut tout perille et lui pris, avecques son seigneur calif et plusieurs Sarrazins (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 121 r°).
94
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     CANNE     
A. -

"Roseau" : Si trouverent une petite logete faicte de canes qui se appellent rouseaulx. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 192). Les poetes aussi faignent que ceste fleute [de Mercure] estoit faite d'un rosel, pour ce que les cannes et les roseaulx sont de sa significacion, sy come dient les astronomiens (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 255).

95
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     CAPRIN     
"De chèvre" : Il [Pan] avoit aussi oultre les piés caprins (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 346).
96
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     CARABE     
"Ambre jaune" : ...les autres [points de l'échiquier] estoient fait d'ambre qui des medecins est appelles kakabre, (...) c'est la gomme d'un arbre (...) et a une proprieté especial de attraire a soy les pailles (...). Et pour ce est il appellés kakabre ou karabe en la langue de Perse, qui vault autant a dire come atraiant les pailles. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 618). Item prenez de veen blanc Et de rouge plesant et franc, De blate bisante, cacabre, Qui est pierre où est gomme d'abre, Et de calame aromatique O semence de basilique (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). Que Dieu vous ait et Nostre Dame, Et, avec les choses prédictes, Si ajoustez de margarites, De jagonces et d'esmeraudes, Où il n'ait nulz defaulx ne fraudes, Et de karabe et de coural, De couleur rouge franc loyal, De tous, égalment et par art, D'une dragme VIe part (LA HAYE, P. peste, 1426, 155). Kacabre, autrement carabe et gagates, c'est celle pierre que l'en appelle vulguairement ambre et est de double couleur, et dit-on qu'il vault contre ydropisie et à prouver virginité. (LA HAYE, P. peste, 1426, 208).
97
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     CARBOUCLE     
"Rubis ou variété de grenat rouge foncé, escarboucle" : Item ly tierche maniere des rubis carbocles sy est nommés balayze qui est une pierre bielle et virtuouze car elle a toutes les virtus de ruby. (MANDEVILLE, Lap. M., c.1350-1390, 173-174). Aussi que le ruby surmonte en preciosité toutes les autres pierres resplendissans et lumineuses, en tant qu'il reluit en tenebres et de nuit entour ly come un charbon ardans - et pour ce est il carboncles appellés (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 654). Item Dieu est en l'ame bonne et leale, comme ung espeux en chambre avec espeuse chaste et pure, comme ung roy en son royaume, comme une tour ou chastel (...), comme la carboucle en l'or, ou comme la manne en l'arche (Somme abr., c.1477-1481, 139).
98
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     CAROLE     
"Danse en rond, accompagnée de chant" : ...et puis le signeur ou ses escuiers se croulent, balent, dancent, houvent et chantent de biaux karoles sanz cesser jusques à mynuyt. (Man. lang. G., 1396, 66). Et se nous y voulons adjouster la .Xe. [Muse d'Apollon] adonc sera la carole des Muses qui dansoient entour l'ymage d'Appollo parfaite (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 232).
99
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     CAROLER     
Empl. intrans. "Danser en rond" : ...et par dessoubz le lorier dessusdit caroloient les Muses qui entour Appollo melodieusement et doucement chantoient (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 84).
100
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     CARRÉ     
1.

Nombre carré. "Nombre qui est le produit d'un nombre par lui-même" : Sy come quant on dit que .ij. foiz .ij. sont .iiij., quatre donc qui ainsy s'enssuient de .ij. foiz .ij. est un nombre quarrés et est le premier des autres, et .ij. est sa racine. (...) Et ainsy peut on dire de tous les autres nombres qui viennent ainsy et descendent de la multiplicacion d'un nombre en ly mesmez ; et sont ainsy ces nombres tous appellés quarrés (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 608-609).

101
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     CARRÉ     
2.

Figure carrée. "Quadrilatère dont les quatre angles sont droits" : ...ilz [les nombres carrés] representent aussi come figure quarree, et pour ce aussi qu'ilz servent a mesurer les superfices des figures quarrés tres proprement, car quant on multiplie une coste par l'autre, quelconque nombre soit a la coste bailliés, on scet precisement la quantité et la grandeur de toute la figure, quant a sa superfice (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 609).

102
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     CARREAU     
C. -

Carreau de terre. "Dalle en terre cuite de forme carrée" : Et pour ce, ceste figure [carrée] est sur toutes convenable a faire un pavement en aucun lieu notable, sy come ly petit quarrel de terre qui sont precisement d'un tour et d'un grant moustrent envidaument (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 611).

103
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     CASUEL     
"Fortuit" : Car nous ne disons pas que les enfans et ceulx qui sont fol de nature (...) soient ne bien ne mal fortunees pour choses que elles facent ne pour chose qui leur aviengne, combien qu'i leur aviengne moult de choses casueles et moult d'avantures senestres. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 13).
104
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     CELÉMENT     
"Secrètement, en cachette" : ...tout (...) qui peut touchier amours doit estre sy secretement et sy celeement tenu et demené que riens ne ly puist nuire (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 680). Vne aultre cigongne fut nourrie d'un religieux moingne et la tolli a gourmandaille qui la vouloient mengier et la garda mont chielement. (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 480).
105
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     CELLULE     
A. -

"Cavité du cerveau" : Et a cel sens commun son logis et son lieu en la partie de devant de la teste ou la premiere cellule est de la cervele, selon les philosophes. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 697). ...et ceste vertu [la mémoire] est logie en la derraine cellule de la cervele, qui est en la partie derriere de la teste (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 699).

106
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     CELLULE     
A. -

"Cavité du cerveau" : Et a cel sens commun son logis et son lieu en la partie de devant de la teste ou la premiere cellule est de la cervele, selon les philosophes. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 697). ...et ceste vertu [la mémoire] est logie en la derraine cellule de la cervele, qui est en la partie derriere de la teste (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 699).

107
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     CHALUMEAU     
A. -

"Tuyau de paille servant à aspirer un liquide" : Quant on veult aussi boire au chalemel, et l'un des bous est dedans la bouche et l'autre bout est dedans le vin, on ne peut l'air attraire qui est ou chalemel que le vin ne le sieve. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 222).

108
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     CHALUMEAU     
B. -

"Flûte de Pan" : Il [le dieu Pan] avoit en la bouche aussi un chalemel qui avoit .VIJ. tuyaulx et .VIJ. branchons. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 346).

109
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     CHANTEPLEURE     
"Bouteille à fond troué dont l'obturation supérieure tient en suspens le liquide qui y est contenu" (GAY) : Pour ce voit on que, quant la chantepleure est plaine d'yaue et que le treu dessus est estoupés, l'yaue n'en peut yssir, ja soit ce que elle soit trouee ou fons de pluseurs petis pertuis (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 221).
110
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     CHAPEAU     
D. -

Chapeau de roses. "Couronne de roses" : Buvons bon vin et precieux, et usons des ongnemens delicieux. Couvrons nos chiefz de chappeaulx de roses avant qu'elles soient flaitries et gardons que il n'y ait pré ne place ou nos plaisirs ne soient acomplis. (Horloge de sapience S., c.1389, 93). Venus la deesse estoit et doit tousdiz estre, en lieu de couronne, d'un chapel de roses vermeilles de son droit couronnee (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 635).

111
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     CHARPENTIER     
"Charpentier" : ...ne que le charpentier pourroit sans sa coignie ouvrer. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 676).
112
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     CHASTEMENT     
"D'une manière chaste" : ...et veulent ainsy vivre dusques a temps castement, et l'un l'autre neantmoins parfaitement amer (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 545). Exemple en particulier celuy qui est ia acoustume de faire oeuures vertueuses comme viure humblement, viure actrempement et chastement, il descent au degre de oroison et se retourne a prier Dieu que il ne faille a perseuerer en ses bonnes operacions. (CIB., p.1451, 179).
113
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     CHAT-HUANT     
"Hibou ; chat-huant" : Le chauant est prins en figure pour les subtilles temptations des prelaz et des gens vertueux. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 108). "Encores, vous doit souvenir", dist la royne, "que par nuyt les chauves souriz volent, les chuetes et les chauans, qui s'appellent chaz cornuz.." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 242). ...la chuete dessusdite, que on appelle autrement assez communement le chathuan (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 276). ...a l'exemple du chat huant qui ne puet riens veoir sans aucune lumiere du soleil, non pourquant ne puet il veoir le soloeil en sa pureté, et ne juge riens du soloeil, ainsoys luy est le soleil comme tenebres et obscurté, car yl n'y puet goutte veoir. (GERS., Trin., 1402, 159).
114
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     CHÂTEAU     
.

Faire chasteaux en Auvergne : ...et selon ce dit on assez souvent que cely que on voit parfondement penser "fait chastiaux en Auvergne", pour les ymaginacions diverses qui en passant sourviennent au devant (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 513).

115
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     CHÂTRER     
A. -

[Le compl. désigne une pers.] : ...Jupiter (...) avoit chastré son pere [Saturne] par semblant et ly avait osté les membres, par semblant, de generacion. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 66).

116
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     CHEMIN     
-

Chemin de saint Jacques. "Voie lactée" : ...et est des philosophes ce cercle appellé Galacia, pour ce qu'il est ainsy come lait blanc, et les poetes en dient moult de choses ; et c'est aussi la voie que le peuple appelle moult souvent le Chemin de saint Jaques, pour ce qu'il est ainsy d'orient estendus vers celle part. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 522).

Rem. FEW V, 10b, s.v. Jacobus : «Mfr. nfr. chemin Saint-Jacques "voie lactée" (Rab 1532 ; EstL 1583, 14b (...))».

117
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     CHENU     
B. -

[Des plumes d'un oiseau] : ...et a le pelicans de sa nature toute la pel et les plumes canues, et pour ce est il pellicanus appellés en latin. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 670).

118
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     CHEVALIER     
E. -

"Cavalier au jeu d'échecs" : Les chevaliers des eschez segnefient les chevaliers du monde et les gens d'armes, lesquiex sont aussi neccesseres au bon gouvernement de la cité ou du royaume, et par especial en temps de guerre. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 5). ...et pluseurs plaisans choses precieuses et belles qui dessus l'eschiquier dessusdit se moustroient : c'est assavoir ses paonnez plaisans et sa fierge excellente, et ses rocz et ses alphins et ses deux chevaliers. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 761).

119
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     CHEVALIER     
E. -

"Cavalier au jeu d'échecs" : Les chevaliers des eschez segnefient les chevaliers du monde et les gens d'armes, lesquiex sont aussi neccesseres au bon gouvernement de la cité ou du royaume, et par especial en temps de guerre. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 5). ...et pluseurs plaisans choses precieuses et belles qui dessus l'eschiquier dessusdit se moustroient : c'est assavoir ses paonnez plaisans et sa fierge excellente, et ses rocz et ses alphins et ses deux chevaliers. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 761).

120
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     CHEVILLER     
Part. passé. Chevillé de fer. "Assemblé par des tiges de fer" : Quoy plus, on treuve, selon ce que tesmoignent aucunes escriptures, que les grans nefs mesmez, quant elles sont chevillies de fer et elles vont trop pres d'aucunes roches qui sont de la nature de pierre d'aymant, ilz sont par la vertu de ceste pierre atraictes et les y convient demourer, vuillent les maronniers ou non, et ainsy le pretend l'ystoire de Berinus. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 615).
121
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     CHIEN     
-

[P. réf. à la Bible, Prov. XXVI, 11] Le chien retourne à son vomissement. "Retomber dans son ancien péché" : ...ceulx qui se retournent ainsy legierement a leur malvaise vie come "les chiens a leur vomissement" (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 729-730). Assez fait ceste parolle a noter, mais plus a doubter, pour ce que vexacion et travail doit l'entendement esclarcir et le sentement accroistre, et, ou le rebours est, c'est signifiance de cuers endurcis et de voulenté obstinee, quant après l'adversité ne vient aux hommes cognoissance des ochoisons et des offenses qui les ont a telz meschiefs asserviz, ains retournent des qu'ilz se sentent quelque peu deschargiez a leurs premieres acoustumances comme le chien a son vomissement. (CHART., Q. inv., 1422, 50).

Rem. Hassell 73, C155 ; DI STEF. 166b, chien.

122
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     CHIEN     
-

Prov. [P. réf. à la Bible, Prov. XXVI, 11] Le chien retourne à son vomissement. "Retomber dans son ancien péché" : ...ceulx qui se retournent ainsy legierement a leur malvaise vie come "les chiens a leur vomissement" (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 729-730).

Rem. Cf. DI STEF., 166b, s.v. chien ; FEW XIV, 629a, s.v. vomere.

123
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     CHOUETTE1          CHOUETTE2     
"Chouette" : "Encores, vous doit souvenir", dist la royne, "que par nuyt les chauves souriz volent, les chuetes et les chauans, qui s'appellent chaz cornuz..." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 242). ...et sy avoit delez ly [la déesse Pallas] un olivier tout vert, dessus lequel avoit une chieuete qui entour ly voloit aussi come tousdiz. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 261). [...] nostre entendre et entendement comparé a celle lumiere a quelle nulle creature ne puet attaindre ne approcier beaucop moins que l'ueil de la chuette ou de la caudsoris au soleil, comme dist le philosophe Aristote (Somme abr., c.1477-1481, 133).
124
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     CIEL     
-

Ciel cristallin. "Neuvième sphère" (synon. cieleaueux) : Des yaues du ciel dient les theologiens que le ciel cristalin est de nature d'yaue. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 290). ...aussi peut on dire que les yaues du ciel (...) sont bien lassus ou ciel latitans et mucies et ne se pevent manifester a nous, pour ce qu'il n'a ou ciel cristallin nulle estoille. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 382).

Rem. V. aussi cristallin.

125
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     CIEL     
-

Ciel cristallin. "Neuvième sphère" (synon. cieleaueux) : Des yaues du ciel dient les theologiens que le ciel cristalin est de nature d'yaue. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 290). ...aussi peut on dire que les yaues du ciel (...) sont bien lassus ou ciel latitans et mucies et ne se pevent manifester a nous, pour ce qu'il n'a ou ciel cristallin nulle estoille. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 382).

Rem. V. aussi cristallin.

126
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     CIGOGNE     
"Cigogne" : ...les chigoignes le moustrent clerement, qui ont en elles une naturele pité grande, sy comme Solinus tesmoigne, qui dit que "autant de temps que les chygoignes mectent a nourrir leurs poucins, autant mectent de temps emprés ceulx poucins a nourrir leurs parens en leur villesce". (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 566). Cigongne est vng oysel sans langue et pour ce dient les gens qu'il ne crye pas mais claquette de son bec a ses ennemis et aux serpens (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 479).
127
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     CILLER1          CILLER2     
A. -

Au propre. "Fermer et ouvrir rapidement les yeux" : Item il [l'aigle] ha la veue si forte qu'il regarde tout droit le soleil sanz chillier (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 650).

128
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     CILLER1          CILLER2     
B. -

Au fig. Sans ciller. "Sans cesse" : Ceux qui sont donc vertueux et vaillans ont tousdiz l'oeil sans chillier a raison et n'ont cure de ceulx qui ne le peuvent (...) faire (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 650).

129
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     CIRCUITE     
B. -

[À propos de la terre ou d'un objet rond] "Pourtour, circonférence" : Par cest art [la géométrie] povons nous aussi savoir la grandeur de la terre et de son circuite, et la haulteur aussi des nues (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 106). Le 20e chappitre pour savoir la maniere des mesures du circuite de toute la terre et par consequent le dyametre, et combien il y a jusques au centre de la terre. (FUSORIS, Astrolabe P., c.1407-1412, 121).

130
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     CIRCULATION     
"Mouvement circulaire, tour complet" : ...les auffins pevent a .vj. traiz faire aussi come un tour et une circulation autour de l'eschiquier, en tel maniere qu'il revient au .vj.me trait et se retreuve ou propre lieu premier dont il estoit parti (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 751).
131
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     CIVIL     
A. -

"Relatif aux citoyens, aux rapports entre citoyens" : La grant diversité aussi de gent qui est en la civile communicacion ne fait mie l'amour ne la bonne concorde qui est entre eulx, maiz la bonne proporcion (...) et la conformité de leurs estas et offices divers (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 600). Plus seroit serf a ses loys que prince temporel aux siennes, et plus seroit serve son espouse et l'emperresse du ciel que les roynes terriennes qui sont privilegees contre tous civilz servages : Privilegiata Augusta. (GERS., Concept., 1401, 402). Cestui fut erudit en diverses sciences et fut moult studieux en sa jeunesse en la specullacion celeste et le monstra bien, car il se sceut bien aider des influences en trois batailles civilles. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 80 v°).

132
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     CIVIL     
-

[P. oppos. à vie divine] Vie civile. "Vie active, profane ; monde" : ...se arrestent voulentiers et demeurent qui veulent vivre en compaignie et en communité, et profiter en la vie civile qui est la droicte humaine vie (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 437).

133
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     CLAUSE1          CLAUSE2     
"Partie d'une phrase ou d'une histoire" (Éd.) : ...il n'y ara [dans un texte en prose] plaisant pronunciacion ne delitable se les principaulx clauses et les parties comparees ensamble ne sont par musical mesure comparables. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 254).
134
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     CLOCHER1          CLOCHER2     
"Clocher" : ...et est ceste figure [une pyramide] dessoubz large et ronde, et agu dessus come un alambic est, ou un clochier rond. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 701).
135
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     CLOSIER     
-

[Dans un cont. allég.] : Et pour ce faint l'acteur du livre rimé (...) que Deduit est closier et droit verdier du vergier amoureux ou on ne quiert que gieux et joye et delectacions (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 578).

136
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     COEUR     
-

De l'abondance du coeur parle la bouche (volontiers). "On s'empêche difficilement de parler des choses dont le coeur est plein" : [P. réf. à Matth. XII, 34] ...de l'abondance du cuer la bouche parle (VIGNAY, Théod. Paléol. K., c.1333-1350, 41). Et pour ce dit aussi un sage assez à cest propos : "Se tu veuls, dit il, savoir quel cuer aucune personne a, considere bien et avise de quel matiere il parle voulentiers et plus souvent", aussi que s'il voulsist dire : tu le saras par ce car de l'habondance du cuer, ce dit il, parle la bouche voulentiers. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 677). ...de habundance de cuer la bouche parle. Et se puet ycy prendre parler pour toute maniere de chanter (GERS., Canticordum G., c.1425-1430, 127).

Rem. Trad. du lat. (Ex) abundantia cordis os loquitur ; cf. TLF I, 145b, s.v. abondance, qui atteste la loc. prov. depuis FUR. 1690. Hassell 57, B151.

137
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     COEUR     
-

Prov. De l'abondance du coeur parle la bouche volontiers : "Se tu veuls, dit il, savoir quel cuer aucune personne a, considere bien et avise de quel matiere il parle voulentiers et plus souvent", aussi que s'il voulsist dire : tu le saras par ce car de l'habondance du cuer (...) parle la bouche voulentiers. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 677).

Rem. V. aussi

138
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     COINTOYER     
Empl. pronom. "Se parer, s'équiper" : ...et ainsi prant et pille ce que lez povres, en la sueur et grant engoise de leurs corps, ont loyaulment gaingné et acquis : c'est de nostre chevalier la proye, c'est dont il se monte, c'est dont il se cointaie. (Songe verg. S., t.1, 1378, 15). Pour ce le compare il [le printemps] aussi a la jone espousee qui, le jour que on l'espeuse, se cointoie et se pare le plus bel que elle peut et le plus noblement. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 19).
139
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     COL     
"Partie étroite et allongée d'une bouteille, d'une fiole" : Pour ce voit on aussi en la fiole de voirre qui a long col, ou il n'a riens fors l'air, une merveille avenir assez grande (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 222).
140
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     COLE1          COLE2     
-

Cole noire. "Bile noire, dont l'excès pousse à la tristesse" : Et pour ce veons nous que une des quatre humeurs qui sont ou corps humain, c'est assavoir melancolie qui de sa nature est de ceste coulour noire - et pour ce est elle aussi assez souvent cole noire appellee - fait la personne ou elle seignourit triste, pensive et morne et paoureuse de sa droite nature, et a pluseurs autres choses aussi qui a paour et a tristece s'acordent les encline. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 620). Droit flegme aussi, comme qu'il soit, Est comme l'Eaue moiste et froit, Et cole noire ensuit la Terre En ses qualitez, s'elle n'erre (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Cole noire, c'est mélancolie ou humeur mélancolique. (LA HAYE, P. peste, 1426, 184).

141
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     COLOMBEAU1          COLOMBEAU2     
"Petite colombe" : Elle [Venus] estoit oultre aussi conronnee de roses, et de pluseurs conlombiaux gracieux aussi acompaignie (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 234).
142
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     COLONNAIRE     
[D'un miroir] "Qui a la forme d'une colonne" : Les autres [miroirs] sont appellée conlumpnaire pour ce qu'ilz sont de figure samblable a une coulombe ronde ou a une partie d'elle. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 701). Quant est aussi des miroers qui ont columpnaire figure et qui sont polis par dehors en leur convexité (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 708).
143
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     COLONNAIRE     
[D'un miroir] "Qui a la forme d'une colonne" : Les autres [miroirs] sont appellée conlumpnaire pour ce qu'ilz sont de figure samblable a une coulombe ronde ou a une partie d'elle. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 701). Quant est aussi des miroers qui ont columpnaire figure et qui sont polis par dehors en leur convexité (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 708).
144
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     COLONNE     
2.

"Pilier servant de soutien ou d'ornement à un édifice" : Ce sont coulombes haultes qui soustiennent ymages qui en leurs mains tiennent clefs contrefaictes, pour donner a entendre que c'est la fin de la terre habitable (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 576). Cestui ot don de force car il ediffia ung temple pour fere sacriffice à son pere Jupiter, où il mist XII colompnes de marbre, dont cent hommes n'en povoient remuer une. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 26 v°).

145
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     COMMUNICABLE     
B. -

"Sociable" : ...car ly hons est de sa droite nature communicables et veult en compaignie vivre. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 455).

146
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     COMMUNICATION     
C. -

"Fait de communiquer, échange" : La grant diversité aussi de gent qui est en la civile communicacion ne fait mie l'amour (...) maiz la bonne proporcion (...) et la conformité de leurs estas et offices divers, par laquelle conformité ilz se pevent l'un l'autre entreaidier et secourre (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 600).

147
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     COMMUNITÉ     
C. -

[P. oppos. à ecclésiastique] Communité civile : Ainsi donc appert il que le jeu des eschez n'est mie sanz raison a la communité civile comparés. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 5).

148
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     COMPAROIR1          COMPAROIR2     
Empl. pronom. "Se comparer" : Car lors est l'amant aussi come en un grant repos et ly samble, quant il est la venus, qu'il n'est delit ne joye qui se peust a celle comparoir. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 691).
149
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     COMPATIENT     
"Compatissant" : Le sages hons aussi (...) se doit moustrer (...) aucunesfoiz come hons, riguereux et constans, aucunesfoiz come fame, benigne, mol et doulz, et compacient. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 251).
150
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     CONCAVITÉ     
"Configuration présentant une surface en creux ; concavité" : ...de chascune [des trois figures] se pevent deux miroers faire : l'un quant elle est polie par dedens en sa concavité et ainsy ramenee a nature de miroer, et l'autre quant elle est polie par dehors en sa convexité. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 701).
151
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     CONCHIER1          CONCHIER2     
Empl. trans. "Souiller" : Et pour ce aussi dit bien le proverbe qui dit que l'oysel est bien villain qui conchie son ny. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 427).
152
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     CONCLURE     
Part. passé en empl. adj. "Mené à bout, vaincu" : ...ainz en sont moult souvent les plus soutilz, les plus malicieux et les plus clervoians deceus et conclus, et ramenés mesmez au contraire de ce à quoy ilz estoient enclins par la vertu du ciel et des estoilles. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 257).
153
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     CONCUPISCIBLE     
[De l'âme] "Qui est le principe du désir (une des deux tendances fondamentales de l'appétit sensible, l'autre tendance étant l'irascible)" (Dict. de la foi chrét., t. 1, 1968) : ...car pour ce sont en le home et es bestes parfaites les .v. sens ordené, c'est assavoir pour congnoistre et eslire ce qui leur est convenable ou contraire et est ceste vertus appelle concupiscible, c'est a dire desiderative. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 247). En l'ame selon qu'elle est concupiscible, c'est a dire convoiteuse, appetissante, desireuse, est comme bonité. En la partie de l'ame qui s'appelle irascible est comme pitié ou piteux. (Somme abr., c.1477-1481, 138). Item quant l'homme peche, il erre aucunement infinitement sans fin selon les parties de lui qui est raisonnable, irascible et concupiscible. (Somme abr., c.1477-1481, 176).
154
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     CONCURRE     
Empl. intrans. "Se rencontrer, converger" : ...et que la ligne perpendiculiere dessusdite et la ligne de l'oeil pevent concurre ensamble en .iiij. lieux divers, lors voit on .iiij. ymages d'une mesmez chose. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 710).
155
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     CONCURRENCE     
"Rencontre en un point commun" : Et tel foiz est aussi que ceste concurrence est en la superfice du miroer, et ainsy avient il du lieu aussi ou l'ymage est, es miroers columpnaires et es pyramides aussi (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 708).
156
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     CONCUSSION     
"Action de frapper" : ...sy come on peut veoir evidaument par la concussion des pierres et d'aucunes choses solides et dures ferues ensemble, dont le feu sault (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 81).
157
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     CONDENSATION     
"Action de rendre plus dense" : Et ceste seconde maniere de augmentacion ou de diminucion qui ainsy se fait par rarefaction ou condempsacion se fait aucunesfoiz es bestes et es plantes et es choses mesmes qui n'ont point d'ame. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 217).
158
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     CONDIAPENTE     
MUS. "Quinte ajoutée à un intervalle musical" : ...elle [la musique] comprent .ix. parties notables, ne plus ne mains, asquelles toutesfoiz la voix humaine se puist estendre raisonablement, c'est assavoir ton, diton, demi-ton (...), dyapason condyapente, bisdyapason et bisdyapason condyapente (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 96).
159
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     CONDIGNE1          CONDIGNE2     
"Proportionné à ce qui a été mérité" (Éd.) : ...et pour ce dit aussi le Philosophe que "on ne peut retribucion condigne rendre as dieux, a ses parens, ne a ses maistres aussi..." (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 486).
160
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     CONDUIRE     
-

Conduire (qqn) à l'oeil. "Le suivre des yeux" : ...quant elle vit qu'il entroit en la mer (...), elle monta en une haulte tour pour le conduire a l'oeil sy loing que elle pot oncques, en regardant ses voiles et ses nefs (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 431).

161
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     CONFÉDÉRATION     
-

[À propos de l'homme et de la femme] "Union" : ...et le tiers [fils de Vénus] est nommés Hymeneus, qui est dieu de concorde et d'amoureuse confederacion. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 536).

162
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     CONFÉDÉRER     
Estre confédéré. "Être allié" : Briefment, la verité de ceste fable est telle que, pour ce que pluseurs anciennement furent confederé ensamble pour ce qu'ilz se vouldrent rebeller et combatre encontre Jupiter le roy de Crete, lequel vouloit que on creust qu'il fut dieux (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 433).
163
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     CONGRU     
[Du lang.] "Correct" : ...car sanz ceste parole congrue et convenable [qu'apprend la grammaire] ne se pourroit passer nulle science humaine. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 101).
164
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     CONGRÛMENT     
-

Parler congruement : Et primierement, le ruyssiau de Gramaire, qui enseigne a proprement et congruement paller ; et de l'age d'enfent juques a tous ages, chascun en a a faire et en puet prendre et espuyser. (Songe verg. S., t.1, 1378, 334). ...gramaire fait parler droit et congruement (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 103). Aussi n'ay-je pas grant savance Du propre langage de France, Car ma mère estoit pure Brète, Donc n'avoit point la langue preste, Ne le sens, ne l'entendement, à parler si congruement Comme un Françoiz ledit langage, Et je suiz né de son lignage. (LA HAYE, P. peste, 1426, 165).

165
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     CONNOTER     
Empl. trans. "Signifier, marquer" : Beaute donc segnifie et connote deux choses. L'une sy est belle forme (...). L'autre chose seconde que beauté segnefie et presupose, c'est que cels membres soient bien assambles (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 554).
166
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     CONSEILLABLE     
"Qui peut être conseillé" : Et briefment, par prudence est ly hons adresciés es choses conseillables et humainnes, et scet ce qu'il doit faire et ce qu'il doit laissier (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 262).
167
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     CONSEILLER1          CONSEILLER2     
II. -

Empl. trans. indir. Conseiller à qqn à + inf. "Lui conseiller de" + inf. : ...[Ovide admonestait les faux amants] qui se vantent d'elles [des dames] quant ils ont trouvé aucune courtoisie, et leur conseille a celer leur fait (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 716).

168
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     CONSERVEUR     
"Conservateur" : ...car il [Jupiter] est pere general et creeur et conserveur de toutes les choses qui sont en l'ordre de nature (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 519).
169
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     CONSISTANCE     
B. -

[À propos de l'homme] "Épanouissement, perfection" : Et pour ce appelle Avicennes cest aage le temps de consistence, et aussi l'apelle il l'aage de beauté, pour ce que ly hons lors se moustre en la beauté plus grande qu'il puist jamaiz avoir par voye de nature (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 474). ...et par jonesce, ilz entendent aprés la fin de adolescence et tout le temps de consistence ou ly hons est parcreus et parfait, come dit est (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 475).

170
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     CONSISTANCE     
B. -

[À propos de l'homme] "Épanouissement, perfection" : Et pour ce appelle Avicennes cest aage le temps de consistence, et aussi l'apelle il l'aage de beauté, pour ce que ly hons lors se moustre en la beauté plus grande qu'il puist jamaiz avoir par voye de nature (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 474). ...et par jonesce, ilz entendent aprés la fin de adolescence et tout le temps de consistence ou ly hons est parcreus et parfait, come dit est (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 475).

171
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     CONSONNER     
Empl. intrans. "S'accorder, rimer" : ...la rime se fait aucunesfoiz en procedant tousdiz de deux vers en deux vers qui ainsy s'entreacordent et consonent en fin (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 167).
172
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     CONSTELLATION     
A. -

"Configuration des étoiles, état du ciel au moment considéré, influence céleste qui en résulte" : Nous devons considerer soubtillement que les constellacions du ciel tendans a une fin s'entretiennent et suivent l'une l'autre et sont ensemble proporcionnees, c'est assavoir bonnes a bonnes, mauvaises a mauvaises (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 37). Cestui donna conseil et election d'enclorre Romme de muraille soubz la constellacion du signe du Lion, qui est signe royal et de victoire. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 37 v°).

173
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     CONSTRICTION     
"Action de resserrer" : ...et la diminucion selon ceste maniere se fait aussi par la approximacion ou la constriction des parties de la chose qui ainsy amenuise (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 217).
174
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     CONTEMNER     
A. -

[Le compl. désigne une pers.] : Content aussi et orgueil sont en eulx, car ilz contempnent et despisent les povres et ne les daignent a paine regarder (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 281).

175
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     CONTENANCE     
F. -

"Ce qu'une chose peut contenir ; capacité" : Premierement, on treuve que le lieu est équal a la chose logie qu'il contient, et c'est voir en troiz manieres. Premierement, selon sa continence et sa capacité, c'est a dire que autele que la chose est en grandeur, autant contient le lieu ne plus ne mains (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 219).

176
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     CONTÈNEMENT     
"Comportement, attitude" : Et pur ceo jeo espoir en le grace de Dieux q'omme purra bien tenir cest douz filz humbles par soen humble contenement et par la compaignie en quele il se tient plus entre, ausi comme homme le poet tenir pur humble par piere et miere (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 33). ...car tout aussi que la vertu se varie et se mue selon ce que la lune croist aussi ou descroist, come dit est, tout aussi le regard et le contenement des femmes se muent et varient en moult de diverses manieres (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 667).
177
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     CONTENTION     
B. -

P. ext. "Querelle" : Or n'est mie doubte que on voit souvent en ceste rethorique moult de debas, de contencions et moult de grans discordes entre gens esmouvoir (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 102). Cestui fut excellant astrologien et congneut son infortune estre entour pescheurs et eut contencion avecque aucuns, qui lui causa la mort et lui conseillant autres, ne se sceut conseiller. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 31 r°).

178
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     CONTRAIT     
Part. passé en empl. adj. [Corresp. à contraire4 au sens moral] "Difforme" : Et briefment, on peut dire que ce vice [de luxure] sur tous est contrais et bouteux, pour ce qu'il se depart du chemin de raison qui est le droit chemin a home convenables (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 329).
179
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     CONTRARIÉTÉ     
2.

"Ce qui présente l'opposition extrême entre deux concepts situés sur le même plan" : ...aucunesfoiz il y a entre aucunes [choses de la nature] une naturele hayne, une discorde, une disconvenience et contrarieté, laquelle chose leur vient de leurs natureles complexions (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 699). Est dont a scavoir que ceste diction "infini" se puet entendre par trois manieres, c'est assavoir par negation, par privation, par contrarieté. (Somme abr., c.1477-1481, 132). La cause pour quoy il est eternel si est, car il est totalement simple de nature sans avoir en soy aucunement principe de contrarieté, qui est cause de corruption. (Somme abr., c.1477-1481, 140).

180
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     CONTRARIÉTÉ     
C. -

(Appeler) par contrariété. "(Appeler) par antiphrase" : ...et pour ce furent elles en latin appellees Parce, c'est a dire esparnans, par contrarieté, pour ce que elles ne espargnent en ce monde personne, ami ne anemi, povre ne riche (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 305).

181
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     CONTREFAIRE     
A. -

[Sens neutre] "Imiter" : Et briefment, elle [la toison d'or] est telle que nulz n'en peust oncques parfaitement la coulour contrefaire. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 392).

182
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     CONTREGARDER     
I. -

Empl. trans. Contregarder qqn de qqc. "Le protéger contre qqc." : Par la seconde pierre qui le portant de venin contregarde et de tout malvaiz esperit, veult l'acteur (...) aussi entendre bien celer. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 552).

183
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     CONTROVERSIE     
"Querelle" : La verge qu'il portoit en la main segnefie que la bele eloquance et raisonable dessusdite, par son adrescement, apaise les controversies et les descors du monde (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 253). Cestui prenostica haultement des controuversiees (sic) d'Ytallie et des differans qui furent en France (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 103 v°).
184
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     CONVENABLETÉ     
B. -

[À propos d'une chose] "Fait d'être parfaitement approprié à sa fonction ; harmonie" : Secondement, pour la convenableté de ceste figure ronde et pour la grant utilité qui s'ensuit, car se nous considerons bien sa proprieté et sa condicion, nous trouverons qu'elle est de sa nature la premiere de toutes. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 6). Car nature qui est sage sanz fin, come Galien dit, ne quiert pas en ses oeuvres seulement proufit, maiz avec ce beauté et convenableté (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 342).

185
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     CONVENIR     
-

Convenir ensemble. "Se rencontrer" : ...et pour ce qu'ilz estoient sy court tenus et de sy pres gardés qu'ilz ne povoient de leurs amours parler ne leur voulentés dire, fors seulement par les crevaces de la paroy moyenne dessusdite, pour ce ordenerent il, pour convenir plus franchement ensamble, qu'ilz ystroient de leurs maisons a une certaine heure (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 415).

186
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     CONVERTIR     
1.

Convertir qqn/qqc. (en qqc. d'autre). "En changer la nature, transformer une substance en une autre" : Encor disoient oultre les poètes que Medusa convertissoit et transmuoit en pierre ceulx qui la regardoient (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 271). ...il [le hérisson] a d'espines ou de poingans plus que aultre beste a iiii. piez pour ce que toute la substance de son mengier ou ce qui le nourrist n'est point conuerty en son corps, mais est conuertie es espines ou picans de lui. (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 473-474). Qu'est il a dire se Anthoine infidele se convertist a la loy de Crist et il a iiij. femmes, ne les retendra il pas ? Non. La premiere est sa femme et non pas les aultres, comme au commencement une costé en une femme soit convertie (Sacr. mar., c.1477-1481, 66). ...car telz broués sont a nature fort convenables et de legier convertis en sanc louables (Rég. santé corps C., 1480, 30). ...et le VIIe des ydues du mois de juing sequent, vint à Mont Robert une nuée de pluye si vehemente que toute la cité en fut oppressée (...), et à l'eure de vespres l'eaue de certain lieu, convertie en sang. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 114 r°). Cestui pratiqua (...) la pierre des philozophes, tellement que tous metaulx convertissoit en fin or (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 128 r°).

187
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     CONVEXE     
"Convexe" : ...la latitude de la superfice qui fait la reflexion ou miroer convexe est mendre que ou miroer plain (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 708).
188
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     CONVEXITÉ     
"Configuration présentant une courbure sphérique en relief ; convexité" : ...le mireoir peut estre ou dedens ou dehors polis, c'est a dire en sa convexité ou en sa concavité (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 107).
189
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     COQUILLE     
B. -

"Coquillage" : Ce que elle [Venus] porte aussi une coquille de mer en une de ses mains, c'est une coquille tortue come d'un lymeçon, dont les menestrés cornent aucunesfoiz es festes et es danses (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 238).

190
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     CORDELLE     
-

Attraire/traire qqn à sa cordelle. "L'attirer à son parti, l'amener à faire ses volontés" : ...et ainssi, en cas de heresie, pour le tres grant peril lequel le pueple crestian pourret encourir, et toute Saincte Eglyse aussi, se le Pape estoit heretique, car, pour son auctorité et sa puissance, il pourret plusieurs traire a sa secte et a sa cordele (Songe verg. S., t.1, 1378, 202). ...et tout ce fait l'Anemi afin de traire a sa cordele lez gens et pour lez faire forvoïer de la foy catholique (Songe verg. S., t.1, 1378, 377). ...et metoit ceste dame [Diane] celle mutacion du monde de bien en mal principalment sus Venus la deesse, qui attrait tout le monde a sa cordele pour ses delis que elle leur offre et moustre. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 385).

191
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     CORNER1          CORNER2     
Empl. intrans. "Sonner du cor" : ...et sy tenoit en l'une de ses main une coquille de mer de quoy on corne et chante aucunesfoiz. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 234).
192
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     CORNU     
A. -

Au propre. "Qui est pourvu de cornes" : ...et avec ce y avoit il aussi une grant compaignie de satiriaulx cornus, qui dieux des champs estoient appellés. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 258).

193
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     CORPORALITÉ     
B. -

[À propos de la dixième sphère] "Matérialité" : ...elle est aussi sur toutes [sphères] tres soutille et celle qui mains a de corporalité. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 520).

194
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     CORPOREL     
2.

"Qui est relatif au corps, qui est une manifestation du corps" : ...voire, quant a eulz, tu pues gemir et plourer pour eulz, et je n'entens pas seulement de larmes corporelles, combien que c'est fort que cuer soit au vif doloreux qui ne le monstre par dehors, mais j'entens de pleurs et de larmes qui sont par dedans. (GERS., Déf., 1400, 229). On voit bien donc les deliz corporeulx, les honneurs, les richesces et les autres prosperités du monde qui devant ly presentement se moustrent (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 589). Et jà soit ce que l'action De joie donne occasion Parfoiz de moisteur corporele, Ce néantmains est naturele Pour résister à pestillence, Pour le confort et allégance (LA HAYE, P. peste, 1426, 111). ...la beaulte du corps et les menbres du chief, des sens qui sont en luy, et la grant armonie des organes et instrumens qui sont pour les operacions corporelles. (CIB., p.1451, 186). Combien que Dieu est toutpuissant, toutevoies on lui a donné point aucuns fais coulpables comme mentir et vouloir mal, ne aussi les passions penibles comme cremir et douloir, ne les corporeles come dormir, mengier et ambuler (Somme abr., c.1477-1481, 161).

195
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     CORPOREL     
C. -

GÉOM. "Qui a trois dimensions ; (figure) solide" (anton. superficiel) : Par cest art [la géométrie] povons nous prestement congnoistre toutes lignes, soient droites ou cerculieres, et toutes les figures qui en sont composees, soient superficielles ou corporelles (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 105). Sanz faille, on ne peut pas les figures cubiques proprement figurer en plaine superfice pour ce que elles sont corporeles et que elles neccesserement requierent long et lé et parfont (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 609). Remplir lieu aussi corporelment, c'est remplir .viij. angles corporels et solides (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 610).

Rem. Sens en géom. non att.

196
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     CORPOREL     
C. -

GÉOM. "Qui a trois dimensions ; (figure) solide" (anton. superficiel) : Par cest art [la géométrie] povons nous prestement congnoistre toutes lignes, soient droites ou cerculieres, et toutes les figures qui en sont composees, soient superficielles ou corporelles (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 105). Sanz faille, on ne peut pas les figures cubiques proprement figurer en plaine superfice pour ce que elles sont corporeles et que elles neccesserement requierent long et lé et parfont (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 609). Remplir lieu aussi corporelment, c'est remplir .viij. angles corporels et solides (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 610).

Rem. Sens en géom. non att.

197
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     CORPOREL     
C. -

GÉOM. "Qui a trois dimensions ; (figure) solide" (anton. superficiel) : Par cest art [la géométrie] povons nous prestement congnoistre toutes lignes, soient droites ou cerculieres, et toutes les figures qui en sont composees, soient superficielles ou corporelles (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 105). Sanz faille, on ne peut pas les figures cubiques proprement figurer en plaine superfice pour ce que elles sont corporeles et que elles neccesserement requierent long et lé et parfont (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 609). Remplir lieu aussi corporelment, c'est remplir .viij. angles corporels et solides (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 610).

Rem. Sens en géom. non att.

198
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     CORPORELLEMENT     
C. -

GÉOM. "D'une manière tridimensionnelle" (anton. superficiellement) : Pour quoy nous devons savoir, sy come il est demoustré en geometrie, que nulle corporele figure ne peut remplir lieu corporelment a ceste entencion, se ce ne sont figures regulieres qui ont angles et costes et faces de tous poins samblables et equaulx (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 611).

Rem. Sens en géom. non att.

199
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     CORRUPTION     
3.

"Processus auquel est soumis le monde élémentaire et sublunaire et dont les cieux sont exempts ; décomposition" : ...et de corrupcion au contraire s'enssuit le anichilacion et deperdicion d'aucune forme substanciele aussi, qui la chose destruit (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 216). Dieu est aussi imparmutable. Car en lui ne chiet aucun mouvement substanciel, c'est a dire de non estre a estre comme generation, car pas n'a commencement ne onques n'eut, et n'est en lui mutation de estre a non estre comme corruption, car jamais n'aura fin. (Somme abr., c.1477-1481, 143). ...une inclination ou une aptitude ou disposition estant es choses corporeles et materieles, par quoy elles tendent a corruption. (Somme abr., c.1477-1481, 165).

200
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     CORUSCATION     
"Éclair" : ...elle [Médée] faisoit soudainnement muer la lumiere en tenebres ; elle faisoit les vens, les coruscacions, les pluies et les grailes (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 392).
201
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     COUARDIE     
"Lâcheté" : Et pour ce doit l'amant (...) sa partie assaillir et vaillaument soy garder et defendre, selon ce qu'il verra la dame traire qui au gieu l'atraira, car cy ne valent riens couardie ne honte. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 721).
202
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     COUCHE     
[À propos de la déesse de la terre] "Couche, lit" : Elle est donc appellee Cybeles (...) pour ce que elle est habitacle et aussi come couce et fondemens ou toute chose corporele vivant se repose et appuye. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 323).
203
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     COUPLE     
C. -

"Union" : ...celle integrité [virginale] (...) est une condicion noble (...) et bien seans ou temps de la jonesce premerainne, ouquel droite raison defendroit le fait de generacion et coulple charnele (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 377).

204
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     COURBE     
"Courbe" : ...et lors est la reflexion [dans les miroirs en forme de colonne] come es miroers plains, excepté ce que la ligne veue se moustre courve aucunement (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 708).
205
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     COURBER     
Empl. pronom. au fig. "Plier, dévier (du droit chemin)" : ...et toutesfoiz sa rectitude en riens tant soit pou ne se courve, c'est a dire, briefment, qu'il est tousdiz sy constans et sy ferme qu'il ne se depart point (...) des metes de raison. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 737).
206
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     COUREUR     
"Cavalier détaché pour battre la campagne ennemie, éclaireur" : Les rocs aussi des eschez segnefient, quant au fait de batailles, les courreurs et les explorateurs que on envoie devant pour aviser le pas et le chemin (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 8). Et senefie que cellui qui premierement les porta en armes [les lièvres] estoit vng coureur et descouureur de pays sans attendre ses ennemis et d'ouyr cler par nuit, quant lumiere lui fault (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 472).
207
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     CRÉEUR     
"Créateur" : En nom de la glorieuse Trinitee, treis personnez et un seul Dieu omnipotent, creour de monde, qui est et a esté sans comencement, et sanz fin regnera, de quoi vient toute grace, sapience et vertu (Man. lang. G., 1396, 43). ...car il [Jupiter] est pere general et creeur et conserveur de toutes les choses (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 519).
208
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     CRÊTÉ     
[D'un casque] "Pourvu d'un ornement en guise de crête" : ...la houppe segnefie les chevaliers qui doivent estre cresté et heaumé. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 427).
209
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     CREVASSE     
"Fente, crevasse" : ...ils ne povoient de leurs amours parler (...), fors seulement par les crevaces de la paroy moyenne (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 415). Et de tous oyseaulx il [le hibou] est hay de nuyt il frequente les temples et monstiers et boit et suche l'uille des lampes de nuyt il chasse souris et chauues souris et de iour se muche en creuaches entre deulx vielles maisons. (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 486).
210
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     CRIN     
1.

"Cheveu" : Or dit la fable (...) que ce Nysus, entre les autres crins qu'il avoit en la teste, avoit un cheveul d'or (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 427).

211
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     CROIRE     
-

On doit croire ce qu'on voit et non pas ce qu'on entend : Et pour ce dit aussi le proverbe commun que on doit ce que on voit croire, et non pas ce que on oyt ["on doit faire confiance à ce qu'on voit et non à ce qu'on entend dire"] (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 180).

Rem. Hassell 86, C348.

212
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     CROISSANT     
-

HÉRALD. "Petite figure ayant la forme d'un croissant" : L'acteur donc dit que le premier des paonnés que celle avoit de sa partie, qui contre ly avoit le gieu empris, lequel estoit assiz devers sa dextre main, avoit en son escu par maniere d'enseigne une lune nouvelle ou un croissant, qui assez proprement segnifie jonesce, pour la similitude que jonesce a a la lune nouvelle. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 632). Le croissant ou croissans representent le commencement de la lune et le definement et prent sa naissance au solleil qui represente noblesce. Et senefie que cellui qui premier les porta en armes son commencement de sa naissance estoit de noblesce et soy acroissant d'onneur et de richesse (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 502).

213
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     CROULER     
-

Empl. factitif. "Faire trembler" : ...elle [Médée] faisait la terre crosler et remouvoir espoentablement (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 392).

214
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     CUBIQUE     
A. -

GÉOM. Figure cubique. "Figure qui a la forme d'un cube" : ...la figure cubique qui est de .vi. superfices quarées, qui est semblable au dé (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 105). ...la proporcion des figures cubiques dessusdites est autelle que la proporcion de la coste de l'une a la coste de l'autre, mais que elle soit bien a son droit triblee (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 187).

215
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     CUBIQUE     
A. -

GÉOM. Figure cubique. "Figure qui a la forme d'un cube" : ...la figure cubique qui est de .vi. superfices quarées, qui est semblable au dé (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 105). ...la proporcion des figures cubiques dessusdites est autelle que la proporcion de la coste de l'une a la coste de l'autre, mais que elle soit bien a son droit triblee (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 187).

216
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     CUBIQUE     
1.

Nombre cubique. "Nombre formé par l'élévation d'un nombre à la puissance trois" : Ainsy donc sont figures cubiques mesurees par les nombres cubiques, et a chascune autant de parties equaulx que le nombre est grans qui sourt de sa racine ainsy deux foiz multiplié en soy, ou une foiz en son nombre quarré (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 609).

217
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     CUBIQUE     
2.

Racine cubique (d'un nombre). "Nombre dont le cube est égal à ce nombre" : ...pour ce convint il oultre le nombre dessusdit de .iiij. deux foiz multiplier en .iiij. aussi come en disant .iiij. foiz .iiij. foiz .iiij., de laquelle multiplicacion viennent .lxiiij., dont le nombre de .iiij. est racine cubique. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 608).

218
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     CUIR     
-

De cuir d'autrui taille-t-on large courroie/corde/ceinture : Comment seroit boins temps, ne li boine monnoie, Conjacturer ne puis k'on en soit en le voie, Nuls n'est pour voir content de chou que Dieus envoie ; Cascuns voelt d'autruy quir tailler large corroye. (GILLES LE MUISIT, Poésies K., t.2, c.1347-1353, 47). Aucuns despendent, et se mettent a povreté, pour lez aultres garder de despendre. Lez aultres font d'autruy cuir large couroye, et de leur propre sont avers. (Songe verg. S., t.1, 1378, 237). ...et sy l'a on aussi par nature plus chiere [la chose que l'on acquiert a grande peine] que celle que on acquiert legierement, par don d'autry ou par autre maniere ; et pour ce dit le proverbe commun que "on fait voulentiers d'autry cuir large corroye". (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 478). Se payement fault ez gens d'armez, ilz se excuseront de paier. S'ilz ne paient, ilz pilleront et roberont sus les povrez gens tres oultrageusement ; d'aultrui cuir large courroie. (GERS., Réf. roy. G., 1405, 1070). VERTU. Bon gré vous sçay que tant de honneur faictes au ciel, dame Fortune, auquel rendez et laissiez la plaine seignourie sur les cas humains. Mais advisez que d'aultruy cuir, comme l'on dit, ne faciez large courroye. Pensez vous que les hommes confessent sur eulx telle puissance ? (MARTIN LE FRANC, Estrif D., 1447-1448,). Aussi ceste vertu de Liberalité doit estre faite du sien, et non pas de l'aultruy : non mie faire d'aultruy cuir large couroye. (LA SALE, Sale D., 1451, 216). "Belle cousine, je suis tres joieuse de ce que Monseigneur a donné a Saintré IIJm escus pour emploier a son voaige. Vraiement, mains de mille ne lui en puis de donner, et je vous prie que lui en donnez deux ou trois cens." - "A ! ma dame," dist Madame a la royne, "vous taillez larges couroies d'autrui cuir." (LA SALE, J.S., 1456, 93). Gierre s'envole en l'air comme une aronde (...) ; Pour toute terre embrachier et conquerre, Veult bruit acquerre et amasser sa proie : De cuir d'autrui taille on large corde. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 70).

Rem. Morawski 453 : D'autrui cuir large corroie ; Hassell 87, C356 ; DI STEF. 220c, cuir.

219
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     CUIR     
-

Loc. Faire d'autrui cuir large courroie. "Dépenser sans scrupules l'argent d'autrui" : Aucuns despendent, et se mettent a povreté, pour lez aultres garder de despendre. Lez aultres font d'autruy cuir large couroye, et de leur propre sont avers. (Songe verg. S., t.1, 1378, 237). ...et sy l'a on aussi par nature plus chiere [la chose que l'on acquiert a grande peine] que celle que on acquiert legierement, par don d'autry ou par autre maniere ; et pour ce dit le proverbe commun que "on fait voulentiers d'autry cuir large corroye". (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 478).

Rem. Cf. DI STEF., 220c, s.v. cuir ; F. Bar, Mél. F. Lecoy, 1973, 16.

220
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     DAMNABLE     
B. -

"Qui est condamnable" : ...et ceulx [des mouvements de courage] qui nous esmeuvent a trop ou a peu faire, contre les circonstances de raison, sont malvaiz et dampnables. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 567).

221
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     DANGER     
A. -

"Pouvoir, domination" : ...la gloire et la richesce ne sont que choses vaines et choses transitoires et aussi mal seures, pour ce que elles sont toutes ou dangier de fortune (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 274).

222
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     DANGER     
-

Sans (le) danger de. "Sans l'aide de" : Par ce peut il clerement apparoir que les demi tons ont et les tons en musique utilité tres grande quant les consonancies dessus dictes s'en deppendent ainsy. Et a la verité on ne pourroit chanter sans leur dangier ne bien ne convenablement (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 53). Et pour ce aussy que les quatre elemens sont matiere commune de tout ce qui se fait en ce monde terrestre par voie de Nature et que Nature ne peut sans leur dangier riens faire, pour ce les mesle elle et assamble par mesure certaine (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 69). Finablement, nulle chose notable ne peut estre bien faicte, ne bien dicte, ne bien seant, sanz le dangier des nombres, et par especial des nombres musicaux (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 104). Sy faisoient ainsy, pour convenir ensamble, que Leander de nuit s'en venoit a la mer et sailloit enz tous nus, et ainsy en noant, sanz dangier de batel, faisoit par sa proesce tant qu'il passoit tout oultre. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 432).

223
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     DANGER     
-

Sans (le) danger de. "Sans l'aide de" : Par ce peut il clerement apparoir que les demi tons ont et les tons en musique utilité tres grande quant les consonancies dessus dictes s'en deppendent ainsy. Et a la verité on ne pourroit chanter sans leur dangier ne bien ne convenablement (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 53). Et pour ce aussy que les quatre elemens sont matiere commune de tout ce qui se fait en ce monde terrestre par voie de Nature et que Nature ne peut sans leur dangier riens faire, pour ce les mesle elle et assamble par mesure certaine (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 69). Finablement, nulle chose notable ne peut estre bien faicte, ne bien dicte, ne bien seant, sanz le dangier des nombres, et par especial des nombres musicaux (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 104). Sy faisoient ainsy, pour convenir ensamble, que Leander de nuit s'en venoit a la mer et sailloit enz tous nus, et ainsy en noant, sanz dangier de batel, faisoit par sa proesce tant qu'il passoit tout oultre. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 432).

224
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     DANGEREUSEMENT     
"Craintivement ; d'une manière réservée" : ...ja soit ce que l'amant voie celle qu'il aime estre un petit honteuse et que elle s'en maintiegne aucunesfoiz plus dangereusement (...), pour ce ne amendrist pas neantmoins son desir (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 757).
225
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     DANGEREUX     
B. -

"Craintif, timide" : ...quant une jone pucelle (...) apperçoit que on la regarde voulentiers (...) et que on la veult requerre de s'amour, elle se hontie un petit et se retrait aucunesfoiz et devient dangereuse. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 757).

226
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     DÉBAT     
A. -

[À propos d'un élément] "Agitation" : Toutesfoiz qui vouldroit, on pourroit ainsy dire que ce fu ainsy faint pour nous seignefier la merveilleuse force et le debat tres grant des undes de la mer, et aussi la radeur et celerité du mouvement de quoy elle se meut (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 290). Finablement, il avint une nuit que Leander, qui voloit faire ainsy come il avoit devant acoustumé, pour le debat et pour la grant tempeste de la mer, ne pot pas bien son emprise parfaire, ainz demoura par voies et ainsy fu perilz. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 432).

227
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     DÉBAT     
A. -

[À propos d'un élément] "Agitation" : Toutesfoiz qui vouldroit, on pourroit ainsy dire que ce fu ainsy faint pour nous seignefier la merveilleuse force et le debat tres grant des undes de la mer, et aussi la radeur et celerité du mouvement de quoy elle se meut (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 290). Finablement, il avint une nuit que Leander, qui voloit faire ainsy come il avoit devant acoustumé, pour le debat et pour la grant tempeste de la mer, ne pot pas bien son emprise parfaire, ainz demoura par voies et ainsy fu perilz. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 432).

228
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     DÉBATTEMENT     
"Mouvement de va-et-vient ; agitation" : Ce qui est dit aussi en la figure des poissons qui se assemblent pour faire au dieu Neptune compaignie et qui ainsy buysinent entour ly fu aussi faint pour denoter le murmure et la noise et les merveilleux sons que la mer fait souvent en pluseurs lieux par son debatement. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 291).
229
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     DÉBATTRE     
A. -

[D'une passion ; le compl. désigne l'être hum.] "Agiter" : On pourroit aussi dire que ces troiz Forceneries segnefient troiz vices et troiz concupiscences qui moult souvent desordeneement (...) les cuers humains esmouvent et debatent (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 304).

230
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     DÉBATTRE     
A. -

[De la mer] "S'agiter" : ...tout aussi se debatent les undes de la mer moult souvent l'une a l'autre, et sy se meut la mer sy tres isnelement en diverses manieres que nul cheval ne s'y peut comparer. Ce cheval donc qui par ferir sur la pierre s'engendre, c'est la mer qui souvent fiert et hurte les pierres et les roches, et par ce se meut et se debat impetueusement. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 290-291).

231
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     DÉBATTRE     
B. -

[D'une pers.] Soi débattre à. "Débattre avec" : ...sy se confondra et se tendra pour fol d'avoir pensé sy hault et dira que ce n'est pas chose appartenant a ly, et puis (...) se debatera ainsy a ly mesmes, en arguant puis d'une part, puis d'autre. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 574).

232
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     DÉBAVER     
"Couvrir de bave" : ...pour laquelle cause Tysbé qui l'aperçut fu forment esfree, sy s'en fuy mucier dedans le bos ; et en fuiant, son cuevrechief chey, que le lyon encontra en sa voie, sy l'ensanglanta tout et debava de sa bouche sanglante de la proye qu'il ot devant mengie. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 416).
233
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     DÉBELLER     
Empl. trans. "Soumettre par la guerre, vaincre" : Quant il est dit en la figure donc que Pallas est armee, ce ne fu oncques dit fors pour segnefier que le sages doit estre garnis et aornés de diverses vertus pour debeller les vices et ce qui est contraire a verité ; et pour ce dient les anciens poetes que Pallas est deesse d'armes et de bataille. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 262).
234
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     DÉBONNAIRETÉ     
"Bonté, modération" : Et a ce propos disoit Seneque (...) : "par debonaireté et par douceur, plusieurs se sont laissié vaincre, lezquelx ne pouv[oi]ent estre vaincus ne desconfis par force d'armes". (Songe verg. S., t.1, 1378, 340). En aprés de la pitié et debonnaireté du vray amoureux saint Pol envers tous, qui en pourroit assés parler ? (GERS., P. Paul, a.1394, 510). Sy pouons veoir pourquoy Symeon en disant son cantique, qui se chante a Complie chascun jour, bailla III noms a ce glorieux enfant, qui est dit misericorde, car il honnoura le temple quant Nostre Dame le presenta (...), il monstra sa debonnaireté et humanité quant Symeon le porta (GERS., Purif., 1396-1397, 62). L'autre vertu seconde est debonnaireté qui la personne encline a tenir le moien en courous et en yre en telle maniere que on ne se courouce pas trop ne mains aussi que raison ne desire (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 640).
235
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     DÉCEPTOIRE     
"Trompeur" : On pourroit bien aussi raisonablement dire que cely aime son umbre et son ymage, qui aime celle ou il ne peut trouver amour correspondant ne riens de ce que on desire en amours, quant a vraie existence, se n'est par apparence deceptoire et come umbre inutile (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 592).
236
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     DÉCEPTOIREMENT     
"Trompeusement" : ...et les tiers le refont frauduleusement et deceptoirement [la rapine], sy come aucuns malicieux et deceveurs font (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 306).
237
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     DÉCEVERESSE     
"Celle qui trompe ; dissimulatrice" : Aucunesfoiz aussi cel regard et cel bel acueil, qui samblent estre de premiere venue gracieux et plaisant et significatif de doulçour et d'amour, sont contrefait et faint (...) sy come nous avons cy devant dit d'aucunes qui sont deceverresses et usent de faulx traiz. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 667).
238
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     DÉCEVEUR     
II. -

Subst. "Trompeur, imposteur" : ...et les tiers le refont fraudileusement et deceptoirement [la rapine], sy come aucunes malicieux et deceveurs font (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 306). ...et ne het seulement que faulx decepveurs et malvaiz mesdisans qui sont aussi come dragons cruelx, qui du venin qu'ilz ont es langues et es dens, destruient ceulx qui ne veulent que bien. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 647).

239
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     DÉCEVEUR     
II. -

Subst. "Trompeur, imposteur" : ...et les tiers le refont fraudileusement et deceptoirement [la rapine], sy come aucunes malicieux et deceveurs font (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 306). ...et ne het seulement que faulx decepveurs et malvaiz mesdisans qui sont aussi come dragons cruelx, qui du venin qu'ilz ont es langues et es dens, destruient ceulx qui ne veulent que bien. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 647).

240
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     DÉCOLORER     
Part. passé en empl. adj. "Qui a perdu sa couleur naturelle" : Les fevres sont aussi communement laiz et descoulouré, pour la fumiere qui les taint et nercist. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 329).
241
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     DÉCOURIR     
2.

"Parcourir" : Et pour ce dit Seneques que "la pensee oyseuse decourt et passe par plus de mille manieres de forseneries", c'est a dire que elle se mue en plus de mil manieres perilleuses et qui souvent donnent occasion de faire mal et de nuire a autry (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 513).

242
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     DÉDUIRE1          DÉDUIRE2     
II. -

Empl. pronom. "S'amuser" : Venus aussi ne s'y oublie pas, ainz y a son vergier et gracieux et plaisant ou ceulx se vont deduire et solacier qui les deduis du monde et les vanités quierent, et de cesty vergier garde Oyseuse l'entree (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 437).

243
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     DÉDUIRE1          DÉDUIRE2     
-

Part. prés. en empl. adj. "Agréable, charmant" : ...les fontaines plaisans et les bestes sauvages et estranges et les deduians oyselés qui la dedens chantoient melodieusement et esforceement (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 536).

244
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     DÉDUIT     
A. -

"Plaisir, jouissance" : Et pour ce peut il bien estre par avanture que les poetes faignent que Jupiter faisoit tant de adulteres et tant de fornicacions, sy come on treuve es fables des poetes de Almena, la fame Amphitrion, avec laquelle il jut et fit doubler la nuit pour son deduit avoir plus longuement (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 380).

245
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     DÉFOULER     
B. -

Au fig. "Traiter avec mépris, bafouer" : Car, contre tout Droit, nous sonmes de jour en jour injuriés, noz drois sont enpechés et deffoulés et noz libertés conme toutes enffraintes. (Songe verg. S., t.1, 1378, 20). La pierre qui du ceptre dessusdit est ferue segnefie le peuple et les subgés qui ainsy sont soubzmis et defoulé, dont moult souvent grant noise et grant murmure sourdent (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 291). Finablement, quant a ce que dit est que Aglanos fu en pierre muee a la requeste de Pallas la deesse, nous segnefie que ceulx qui sont de envieux assaillis sont moult souvent defoulé et soubmiz, et de tres hault estat en grant misere mis (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 464).

246
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     DÉFOULER     
B. -

Au fig. "Traiter avec mépris, bafouer" : Car, contre tout Droit, nous sonmes de jour en jour injuriés, noz drois sont enpechés et deffoulés et noz libertés conme toutes enffraintes. (Songe verg. S., t.1, 1378, 20). La pierre qui du ceptre dessusdit est ferue segnefie le peuple et les subgés qui ainsy sont soubzmis et defoulé, dont moult souvent grant noise et grant murmure sourdent (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 291). Finablement, quant a ce que dit est que Aglanos fu en pierre muee a la requeste de Pallas la deesse, nous segnefie que ceulx qui sont de envieux assaillis sont moult souvent defoulé et soubmiz, et de tres hault estat en grant misere mis (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 464).

247
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     DÉGÂTER     
A. -

"Fondre" : Pour ce dit Avicennes que le printemps commence quant les arbres commencent a foeillir et que les naiges des montaignes se fundent et degastent, et que nous n'avons pas aussi trop grant neccessité de nous vestir ne couvrir pour le froit (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 20).

248
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     DÉGÂTER     
B. -

"Se dissiper" : ...il est neccessité que les superfluités grosses et fumeuses qui s'y engendrent [au corps], qui ne se pevent consumer ne degaster insensiblement, soient neantmoins boutees hors du corps et ailleurs emploiees en aucune maniere convenable, sanz faire aucun dommage (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 342).

249
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     DÉGÉNÉRER     
I. -

Empl. intrans. : ...des personnes qui ne entendent pas bien a enssuire la trace et la proesce ne la noble condicion de leurs parens, ainz degenerent et font tout le contraire moult souvent (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 649).

250
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     DÉGÉNÉRER     
-

Part. prés. "Dégénéré" : Itel il [l'aigle] ha la veue sy forte qu'il regarde tout droit le soleil sanz chillier et banist ses poucins qui ce ne peuvent faire come degenerans. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 650).

251
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     DÉGÉNÉRER     
II. -

Empl. pronom. : ...et qu'il [l'homme] se desgenere et desnature quant il fait le contraire, car il laisse la vie propre a home pour vivre come beste (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 484).

252
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     DÉGUERPIR     
A. -

[Le compl. désigne un être animé] "Abandonner qqn" : ...pour ce que elle cuidoit que, des lors qu'il aroit la chemise vestue, il se deust retourner a s'amour et celle qu'il avoit de nouvel acointé laissier et deguerpir du tout, ainsy que on ly avoit devant fait a entendre. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 201). ...mais quant les pertrias sont nez et ilz oent la voix de leur droicte mere tantost s'en vont a elle et deguerpissent leur faulsse mere. (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 484).

253
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     DÉITÉ     
B. -

[À propos d'un dieu de la myth.] : ...lequel [Jupiter] vouloit que on creust qu'il fut dieux, come il fu dit devant, et come dieu se faisoit aourer de ses subgés partout et par art de magique faisoit pluseurs merveilles, pour mielx sa deité faire entendant au peuple (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 433).

254
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     DÉJETER     
B. -

[Le compl. désigne le lieu, l'intériorité] Estre déjeté (en). "Être rabaissé (dans)" : Le leu aussi segnefie au contraire le temps de grant adversité ouquel ly hons se muce et aussi come fuit toute personne, pour couvrir sa misere et sa grant povreté dont il a grant vergoigne et grant deul a son cuer, quant il se voit ainsy degeté et soubmis aussi come en la boe (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 91). ...il ly sembloit que ses tayons et son pere disoient qu'il y avoit ou ciel un certain lieu propre et determiné ou les bons et les justes finablement estoient receu aprés la mort, et ceulx qui sont injuste et plain de iniquité estoient au contraire degeté en la terre, c'est a dire en enfer. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 300).

255
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     DÉJETER     
B. -

[Le compl. désigne le lieu, l'intériorité] Estre déjeté (en). "Être rabaissé (dans)" : Le leu aussi segnefie au contraire le temps de grant adversité ouquel ly hons se muce et aussi come fuit toute personne, pour couvrir sa misere et sa grant povreté dont il a grant vergoigne et grant deul a son cuer, quant il se voit ainsy degeté et soubmis aussi come en la boe (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 91). ...il ly sembloit que ses tayons et son pere disoient qu'il y avoit ou ciel un certain lieu propre et determiné ou les bons et les justes finablement estoient receu aprés la mort, et ceulx qui sont injuste et plain de iniquité estoient au contraire degeté en la terre, c'est a dire en enfer. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 300).

256
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     DÉLAYER     
A. -

"Différer, retarder" : J'en sui bien agréé, mais toutes voies j'ameroi mieux de l'avoir [l'argent] maintenant à ma grant bosoigne que plus en delayer (Man. lang. G., 1396, 76). ...il dit que paresce et norrice de luxure et que elle dispose a oyseuse et n'a de labour cure, ainz delaye toute oeuvre et s'y prend a envis (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 732).

257
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     DÉLECTATION     
2.

Intellectuelle délectation : Et ainsy peut on dire de soif et de toute indigence que ly hons peut avoir ; maiz telx ne sont pas les intellectuelles delectacions, ainz delitent mesmez ceulx qui sont en estre parfait, sans aucune indigence. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 692).

258
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     DÉLECTATION     
-

Délectation corporelle : Or est il ainsy que les delectacions corporelles delitent la personne seulement pour aucune indigence relever ou aucune defaulte, sy come fain ou soif, veillier ou labourer, ou chaleur ou froidure, et telx choses samblables. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 692).

259
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     DÉLICATIF     
a)

[Plaisirs charnels] : Venus finablement, qui deesse est d'amours et de delit, segnefie la vie delicative ou voluptueuse qui est deue a ceulx qui a deliz charnelz entendent voulentiers (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 351).

260
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     DÉLICATIVEMENT     
"D'une manière délicate, à la recherche des plaisirs sensuels" : Briefment, les homes ainsy commencerent a vivre delicativement et desordeneement, ne oncques depuis le monde ne amenda, ainz semble qu'il procede tousdiz de mal en piz (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 70).
261
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     DÉLITABLE     
"Agréable" : Et yci on puet dire comment contemplacion qui est delictable proffite ; et cecy pourroit fonder la tierce raison, que cuer doloreux amaine joye, asseurement et sentement. (GERS., Déf., 1400, 238). Come il soit ainsy donc que nature nous ait donné un naturel desir, lequel les philosophes appellent l'appetit concupiscible, pour desirer et poursievir les choses delitables qui se moustrent a nous (...), il samble que ce soit bonne chose (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 353). La tierce ymage est es benois en ceulx qui par clere vision congnoissent dieu et layment par delitable fruicion, lesquelz resemblent moult expressement a dieu (CIB., p.1451, 204).
262
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     DÉLITABLEMENT     
"D'une manière agréable, plaisante" : La seconde chose est que on doit avoir, en ceste oeuvre faisant, plaisance et delectacion, car qui ne se delicte en l'euvre commencie, il n'y pourroit souffisaument entendre. Et pour ce dit Aristote que le vertueux doit les oeuvres exercer promptement et delictablement. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 97).
263
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     DÉLUGE     
.

Déluge de feu : ...et c'est que la fable de Pheton segnefie, de laquelle Platon fait mencion et aussi fait Ovide et les autres poetes, qui nous veulent par ce segnefier le deluge de feu qui art toutes les terres quant il survient ou monde. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 73). ...comme dit la glose, que Adam et ses enfans congneurent qu'il seroit deux deluges, l'un par feu, l'autre par eaue, mais lequel devoit preceder ne sçavoient tous bonnement. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 12 r°).

264
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     DÉMENTER     
Empl. pronom. "Se lamenter, se plaindre" : Maiz se nous considerons bien la doctrine des sages, nous trouverons que, pour quelconques defaulte de chevance, nulz raisonables hons ne se devroit ainsy dementer ne pour povre tenir (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 500).
265
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     DÉMONSTRATIVEMENT     
"Clairement" : ...[sa volonté mauvaise] ly fait laissier raison et les fors arguemens que elle ly fait, ou nul ne peut respondre, par lesquiex elle prouve demonstrativement que elle doit estre dame et simplement maistresse en l'omme raisonable, et seignourir sur toutes inclinacions telles et mesmes sur les vertus sensitives (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 484).
266
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     DÉNATURER     
II. -

Empl. pronom. "S'éloigner de l'état naturel ; agir contre nature" : Derechief celle conjunction ["monogamie ou polygamie"] est meilleure laquelle s'encline plus a nature. Car, en tant que une chose se nature plus, en tant elle est milleure, et celle qui se denature, pyre. (Songe verg. S., t.2, 1378, 216). ...et toutes ses concupiscences refrener et sousmetre, et qu'il [l'homme] se desgenere et desnature quant il fait le contraire, car il laisse la vie propre a home pour vivre come beste (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 484).

267
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     DENT1          DENT2     
-

Avoir la dent à qqn. "Désirer ardemment qqn" : Briefment, ces deux traiz segnifient que quant une jone pucelle (...) apperçoit que on la regarde voulentiers et qu'il ly est avis que on a la dent a ly et que on la veult requerre de s'amour, elle se hontie un petit et se retrait aucunesfoiz (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 757).

268
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     DÉPARTIE     
[À propos de pers.] "Séparation" : Et quant ly hons avec ce la voit telle qu'il la juge a ly propice et convenable, adonc est ce sa rose especial, a laquelle il se arreste et y met sy son cuer aucunesfoiz et s'amour et s'entente, et elle aussi par avanture en ly, qu'il n'est riens en ce monde, fors la mort seulement qui en peust la departie faire. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 580).
269
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     DÉPINGIBLE     
-

[De l'âme] "Qui peut recevoir des impressions" : Et pour ce dit le sage Philosophe que l'ame humaine en sa creacion premiere est aussi que une table ou il n'a riens pourtrait, maiz elle est depingible et recevable de sciences et de ars et de vertus aussi, qui grandement la rendent bele et bonne et parfaite, se elle y veult mectre paine. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 646).

270
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     DÉPORTER     
B. -

"Réconforter qqn" : ...nous devons amer les poures, eider et conforter a lour bosoigne, et les sofretous visiter et desporter par charité (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 188). Finablement, les choses dessusdites sont toutes dites a la recommandacion et a la grant loenge de viellesce et des anciens que on doit sur tous amer et deporter et honnourer et craindre, car tout le bien, le sens et la bonne doctrine que nous avons, des anciens originalment viennent, sy come Architrenius dit. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 495).

Rem. AND, s.v. desporter (même ex. d'Henri Lanc. supra).

271
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     DÉPOUILLE     
"Peau" : La langue de serpent vault contre le venin, et la despoille aussi revault a moult de choses. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 344).
272
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     DESFRÉNÉMENT     
Au fig. "D'une manière effrénée" : Et se par avanture il avient que elle perde son amy ou mary par mort ou autrement, elle ne doit pas pour ce deffreneement courre pour avoir le second ne le tiers ne le quart ne ly desperer, come pluseurs anciennement firent (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 679).
273
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     DESFRÉNER     
A. -

Au propre. "Sans bride" : En ce curre, dit il, sont ceulx portés qui les vanités de monde aiment ; les chevaulx qui le mainent sont fier et deffrené, et les roes volubles et tournans, et le charretier pervers et de male nature (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 311).

274
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     DESFRÉNER     
B. -

Au fig. "Sans retenue, effréné" : La duvee emplumee est prinse en figure pour jeunesse la deffrenee. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 114). Car, ce dit il, "nature ne donna oncques a home sy capital ne sy grant pestilence come charnel delectacion est, de laquelle se engendrent luxures deffrenees qui sont occasions et causes assez souvent de trahir le païs..." (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 489).

275
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     DÉSIDÉRATIF     
-

Vertu désidérative. "Une des deux tendances fondamentales de l'appétit sensible, l'autre tendance étant l'irascible" (synon. vertuconcupiscible) : ...car pour ce sont en le home et es bestes parfaites les .V. sens ordené, c'est assavoir pour congnoistre et eslire ce qui leur est convenable ou contraire et est ceste vertus appellee concupiscible, c'est a dire desiderative. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 247).

276
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     DÉSIGNATIF     
"Qui est le signe de qqc. ; révélateur" : Ainsy donc sont les proporcions toutes des .V. consonancies musicaulx secretement comprises et encloses en ceste figure cubique qui est esmerveillable chose a considerer et de grant dignité desinative. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 614). Sanz faille, cel regard est appellé en la bataille as dames doulx regard pour ce qu'il est de doulçour et d'amour designatif de sa droite nature. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 686).
277
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     DÉSIGNATIF     
"Qui est le signe de qqc. ; révélateur" : Ainsy donc sont les proporcions toutes des .V. consonancies musicaulx secretement comprises et encloses en ceste figure cubique qui est esmerveillable chose a considerer et de grant dignité desinative. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 614). Sanz faille, cel regard est appellé en la bataille as dames doulx regard pour ce qu'il est de doulçour et d'amour designatif de sa droite nature. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 686).
278
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     DESTOUPER     
Empl. trans. "Déboucher, ouvrir" : Maiz quant le treu [de la chantepleure] dessusdit est destoupés, lors en yst l'yaue assez legierement, car l'air lors y entre legierement qui l'yaue sieut et remplist son lieu, sy come il est neccessere a nature. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 221).
279
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     DÉTOUR     
"Lieu écarté, isolé" : ...nous dirons oultre come il vit aprés le dieu d'amours et Deduit et leur gent qui s'estoient retraiz en un trop beau destour du vergier (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 603).
280
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     DÉTROIT1          DÉTROIT2     
B. -

Au fig. "Détresse, nécessité" : ...il [l'amant comparé au cygne] doit notablement pres de la mort chanter, c'est a dire qu'il doit, quant ce vient au destroit et qu'il se sent fort apressé d'amours, dire son fait a celle qu'il desire (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 715). Qu'il n'a puissance, à dire voir, à soy drecier ne soy mouvoir, N'autre chose ne peut-il faire Fors peu crier, plorer et braire, Et est subgit à tel destroit Que un peu de chault, ou peu de froit, Ou un petit d'oppression, Le mettroit à confusion. (LA HAYE, P. peste, 1426, 67).

281
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     DEXTRE     
-

Loc. À dextre et à senestre. "De tous côtés ; partout" : ...ainz [Malebouche] a tousdiz l'oeil prest et esveillié pour aviser que on fait a dextre et a senestre, et l'oreille levee aussi de l'autre part pour escouter quanque on dit en la ville, et qui pis est, de le porter partout. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 397).

282
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     DIATESSARON     
MUS. "Intervalle de quarte, une des trois consonances de base de la musique grecque" : ...et c'est ce que les anciens appellent tetracorde, pour ce que dyatessaron contient .IIIJ. cordes en soy ou .IIIJ. sons ou notes (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 142). La tierce [consonancie] est appellee dyatessaron, qui vient d'une proporcion qui est appellee sesquitierce pour ce que en ceste consonancie le son agu est comparé au grave selon ceste proporcion en laquelle le grant nombre comparé au petit le contient une fois et avecques ce la tierce partie de lui, si comme quatre fait comparé a .IIJ. ou .VIIJ. a .VJ.. Et ceste consonancie est aussy assez communement appellee une quarte (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 46).
283
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     DIFFIDENCE     
"Défiance" : Et pour ce est jalousie communement acompaignie d'une paour et d'une diffidence que on ne ly face tort. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 581).
284
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     DIFFORME     
"Contrefait, difforme" : Celle force d'amours (...) fait aucunesfoiz (...) une personne qui, a la verité, sera laide et malgracieuse et defforme et horrible sembler a la personne amant sur toutes autres bele estre et bien formee (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 551).
285
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     DIFFORMITÉ     
2.

"Disproportion" : ...ce corps si a bonne unité tant que lez membres du corps se conforment ensambles ; mez aussi tost que il y a difformité entre lez membres, tout le corps a a souffrir se lez membres ne sont ramenés a uniformité ou se la partie du corps par laquelle celle difformité est avenue n'est mise hors du corps. (Songe verg. S., t.2, 1378, 164). ...car, selon le proverbe, "beauté sans bonté ne vault riens", maiz bonté sans beauté, maiz qu'il n'y eust pas difformité notable, y souffiroit et devroit souffire, car elle remplit et coeuvre la defaulte que beauté y peut faire. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 646).

286
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     DIFFORMITÉ     
A. -

Au propre : Et par ainsy, les elemens demeurent tousdiz en leur vertu et aussi come en une maniere de equalité paisible, sanz exceder l'un l'autre desordeneement, car se ly un excedoit trop les autres, il les corrumproit et sy s'en ensuiroit deformité ou monde (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 162).

287
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     DIFFORMITÉ     
B. -

Au fig. : Et qui vouldroit par Vulcanus entendre l'ardeur et le feu de luxure, on trouveroit qu'il n'est chose en cest monde plus vile ne qui plus grant deformité comprende. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 329).

288
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     DIMENSION     
"Étendue mesurable d'un corps dans toutes les directions" : ...car elles ne pourroient autrement remplir les .VIIJ. corporeulx angles dessusdiz, c'est a dire remplir en tous sens le lieu entour un point du long, du lé et du parfont, selon les troiz dymencions de nature ordenees, sanz laissier riens de vuit. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 611). Et ce dit il par avanture pour les troiz dimensions qui en toutes les choses de nature corporeles sont trouvees, c'est assavoir longitude, latitude et profundité (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 749). Exemple puiz à ce retraire De chose ronde, ou circulaire, Qui a tant de confusion En sa triple dimension Que nul ne peut certainement Signer fin ne commencement, Ne distinguer la dextre part De la senestre par nul art (LA HAYE, P. peste, 1426, 170). Dimension, c'est la quantité d'une chose conceue selon le long ou le travers ou le parfont ; donc il y a trois dimensions, c'est assavoir la haulteur, la laise, la profondeur. (LA HAYE, P. peste, 1426, 195).
289
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     DIMENSION     
"Étendue mesurable d'un corps dans toutes les directions" : ...car elles ne pourroient autrement remplir les .VIIJ. corporeulx angles dessusdiz, c'est a dire remplir en tous sens le lieu entour un point du long, du lé et du parfont, selon les troiz dymencions de nature ordenees, sanz laissier riens de vuit. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 611). Et ce dit il par avanture pour les troiz dimensions qui en toutes les choses de nature corporeles sont trouvees, c'est assavoir longitude, latitude et profundité (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 749). Exemple puiz à ce retraire De chose ronde, ou circulaire, Qui a tant de confusion En sa triple dimension Que nul ne peut certainement Signer fin ne commencement, Ne distinguer la dextre part De la senestre par nul art (LA HAYE, P. peste, 1426, 170). Dimension, c'est la quantité d'une chose conceue selon le long ou le travers ou le parfont ; donc il y a trois dimensions, c'est assavoir la haulteur, la laise, la profondeur. (LA HAYE, P. peste, 1426, 195).
290
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     DIMINUTION     
A. -

Au propre. [À propos d'une quantité] "Réduction" : Augmentacion et diminucion ont lieu en quantité, et est augmentacion quant une chose se mue d'une quantité mendre a une plus grande, et diminucion quant une chose au contraire se mue d'une quantité grande a une plus petite (...) et diminucion est au contraire par la consumpcion ou deperdicion de la propre substance dessusdite. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 216).

291
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     DIRECTION     
-

(Voir qqc.) par direction. "(Voir une chose) directement" : ...il nous convient noter premierement qu'il est .IIJ. manieres de veir : l'une maniere est par direction et l'autre par reflection, et la tierce maniere est par refraction. La premiere maniere se fait par lignes droites venans de la veue a la chose visible onniement, et droit tousdiz continuees sans estre aucunement doublees ne ploiees (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 703).

292
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     DIRECTOIRE     
A. -

"Boussole" : ...et c'est par le moien d'un petit instrument qui des astronomiens est appellés directoire, ouquel les .IIIJ. principaulx parties du monde sont signees, c'est assavoir Orient, Occident, Midy et Septentrion, et sy a ou milieu une aguille volant ou la vertu de ceste pierre est aucunement imprimee, laquelle tousdiz tourne l'une de ses parties devers septentrion et l'autre devers midy. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 616).

293
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     DISCONVÉNIENCE     
"Incompatibilité" : ...et aussi au contraire, la disconvenience et la difformité des deux complexions du monton et du leu les reffait estre ensamble naturelx anemis. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 601). Discrasie, c'est à dire perturbation et disconvénience (LA HAYE, P. peste, 1426, 193).
294
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     DISCORDER     
II. -

Empl. pronom. "Être en désaccord, se quereller" : Briefment, raison et sensualité voulentiers se descordent et voulentiers vont par chemins contraires (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 60).

295
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     DISPENSATION     
A. -

RELIG. "Autorisation spéciale accordée par Dieu ou par une autorité ecclésiastique" : Car nous veons que le prince seculier n'a mie plain pover de faire grace, la ou elle chiet en teulx contraux, sanz la dispensacion du prelat et, toutevoies, le prelat dispense du serement quant il luy plait, sanz appeller partie et sanz cognescence de cause. (Songe verg. S., t.2, 1378, 153). Finablement, ja soit ce que ce soit par dispensacion que on prengne aucunesfoiz sa cousine prouchaine, sy demeure tousdiz a tous ou a pluseurs la chose abhominable. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 423). Et tele cognation et tele parenté empesche mariage, se n'estoit dispensation papale et ordonnance de l'eglise, qui en ce cas porroit avoir ordonnance. (Sacr. mar., c.1477-1481, 54). Il ne dist pas a ses femmes, mais a sa femme, par quoy il appert que il ne fut onques licite a ung homme d'avoir pluseurs femmes, se n'est par revelation divine et dispensation de Dieu, comme pluseurs patriarches ont eu qui sont excuséz de adultere (Sacr. mar., c.1477-1481, 66).

296
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     DISPENSER     
A. -

"Distribuer" : Et pour ce dit il oultre qu'il n'est chose en ce monde plus honeste ne qui soit plus de grant magnificence que de despire et poy prisier pecune qui n'en a point, et qui en a de liberalment dispenser et despendre. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 306).

297
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     DISPOSITION     
2.

RHÉT. "Arrangement séquentiel ; ordonnance des parties du discours" : Et de ce dit et nous enseigne Tulles que, ainçoiz que une rethorique oroison, c'est a dire que une parole longue et notable qui touche une grant cause et un grant fait, soit bien a droit ordenee et parfaite, il y convient .V. choses, c'est assavoir invencion, disposicion, elocucion, memoire et pronunciacion. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 724).

298
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     DISSIMULATEUR     
"Celui qui dissimule" : ...et ce nous est assez par son non desmoustré car ypocrite en grec, c'est a dire en françois simulateur ou dissimulateur. Et briefment, quiconques desire et veult estre veu autre qu'il n'est, selon la verité, est ypocrites. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 497).
299
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     DISSOLVER     
2.

ALCHIM. "Faire fondre, dissoudre" : ...car tout aussi que le cristal est de substance dure, ferme et solide qui ne se mue ne pour froit ne pour chaut - le feu mesmez ne le peut dissolver, se ce n'estoit par trop grant violence (...) - tout aussi pacience fait de couraige equal soustenir et porter toutes injures et toutes infortunes (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 267). Cestui trouva la premiere maniere de composer une eaue, laquelle, sans estre chauffée, dissoulst et fait fondre toute espesse de metail, sans arrester (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 37 r°).

300
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     DISTRACTION     
[Des esprits] "Fait de se disperser, de se retirer" : ...qu'ilz en deviennent aucunesfoiz avugles de tous poins ou au moins un grant temps, pour la distraction des esperis qui se departent de la vertu visive (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 207).
301
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     DITÉ     
"Commandement" : Entre poursuir donc delectacions trop excessivement et aussi les fuir et delaissier du tout contre le ditié de raison, a un moyen ouquel gist proprement la vertu de attrempance (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 264).
302
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     DITON     
MUS. [Dans le système pythagoricien utilisé pendant tout le Moy. Âge] "Tierce majeure formée de deux tons" : ...toutesfoiz la voix humaine se puist estendre raisonablement, c'est assavoir ton, diton, demi-ton, dyatessaron, dyapente, dyapason, dyapason condyapente, bisdyapason et bisdyapason condyapente ; et quant a ce que dit est souffise. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 96).
303
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     DOLER     
-

Part. passé en empl. adj. "Sans aspérités, lisse" : L'un des deux arcs donc estoit beaux et net et poli, sanz neufs et sanz difformité quelconques, et aussi estoient les flesches qui a ly appartenoient pareillement beles et bien dolees et de plaisant façon. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 555).

304
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     DOLOIRE     
1.

"Hache qui sert à aplanir le bois" : ...et conçoivent par devant en leur pensee la forme de la chose qu'ilz veulent faire ; et puis sy vient aprés la fantasie ou la forme dessusdite est imprimee et pourtraicte, et puis la main et la doloire aprés ou le pincel, qui la chose parfait en la vertu des choses devant dites. Car tout aussi que la doloire du charpentier ou le pincel du paintre se meut a la similitude de la main qui l'adresce, (...) tout aussi les quatre elemens (...) se meuvent a l'example et a la similitude des ydees et des formes qui sont en la pensee divine. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 27).

305
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     DOUBLE     
A. -

"Octave" : ...et .c. et .a. en feroient une autre [consonancie] appellee dyapason, c'est a dire une double (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 602).

306
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     DOUBLE     
A. -

MONN. "Petite monnaie valant deux deniers" : "...le vray besant de l'ame, descript en l'evvangile, est multiplie pour l'arquemie de la divinite, voire a Cm doubles et sans fin et en corps et en ame." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 587). Et toutes ces choses, briefment, nous segnefient la liberalité merveilleuse et tres grande de la terre qui offre ainsy et livre, come dit est, a toute creature norrissement deu et convenable, et qui plus est, elle rent a cent doubles moult souvent plus que elle ne reçoit. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 326).

307
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     DOUBLER     
a)

[Le compl. désigne une image] "Reproduire" : La premiere maniere [de voir] se fait par lignes droites venans de la veue a la chose visible onniement, et droit tousdiz continuees sans estre aucunement doublees ne ploiees (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 703).

308
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     DOUBLER     
B. -

[D'une pers.] "User de duplicité" : Le second point aprés, c'est quant elle se veult en amours emploier et que elle est de tous poins a ce determinee que elle se doit entierement donner, et son cuer et s'amour en un tout seul lieu mectre, sans doubler et sans vendre. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 683).

309
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     DOULEUR     
-

(D'oiseaux, de chiens, d'armes et d'amours), pour un plaisir/une joie, cent/ mille douleurs (cf. R. M. Bidler, M. fr. 33, 1993, 180) ; en armes et amour, pour une joie mille douleurs... : Pour ce je vous diray le dit D'un proverbe, qui ainsi dit : De chiens, d'oyseaulx, d'armes, d'amours, Pour une joye cent doulours (LA BUIGNE, Rom. deduis B., 1359-1377, 386). D'armez, de chace et d'amours, pour une joye, cent doulours. (THOM. SALUCES, Chev. errant W., 1394, 1059). ...il y a en amours communement plus de mal que de bien et de deul que de joye, sy come dit Ovides ; et ce pretend aussi le proverbe qui dit que En armez et amours, Contre une joye a mil doulours. (...) la joye d'amours et le delit, qui sont corporel, sont toutes choses vaines et choses transitoires, ou nul hons raisonables ne se doit arrester, car en telx n'a point de felicité vraie (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 628). Puis que les loyaulx ont tousjours Pour une joye cent doullours, Ce que les desloyaulx n'ont mye, Je dy moy que c'est grant follie De servir loyaulment Amours. (Au grey d'amours F.-H., c.1400-1500, 256). ...je vous pry, treschieres et tres amees suers, que vous ayez bon cuer et devot non challoir fes folles plaisances de ce monde qui ont plus de meschiefs que de jpye, et comme on seult dire : pour ung plaisir quatre douleurs. (GERS., 1406, Oeuvres complètes G., 420). Veu que je suis Cellui qui a moy mesmes nuys Par mon mal eur ; n'oncques depuis Mon enfance n'eu fors ennuis, Et en amours Courte joie et longues doulours. (CHART., L. Dames, 1416, 207). TURELUTUTU. Gemissons sa noble figure [[d'Holopherne]], Dont nous avions si grant secours. GRANCHE. D'amours, c'est régle de droiture ; Pour une joye cent doulours. (Myst. Viel test. R., t.5, c.1450, 350). Or ont ces folz amans le bont Et les dames prins la vollee. C'est le droit loier qu'amans ont, Toute foy y est vïollee. Quelque doulx baisier n'acollee, De chiens, d'oiseaulx, d'armes, d'amours, C'est pure verté devollee, Pour une joye cent doulours. (VILLON, Test. R.H., 1461-1462, 63). Puis [Amour] me pourvut mieux quë Hector De dame ou je prins loyal soing ; Mais il m'est fally au besoing, Envers moy s'est tres mal prouvés (...). De chiens, d'oiseaux, d'armes, d'amours, De behours, de joustes et vaultes Faut il payer les malletautes ; Pour ung plaisir mille dolours, Aprés les chantz viennent les plours Et risees du bout du dent. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 578).

Rem. Hassell 202, P193 ; DI STEF.166c, chien.

310
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     DRAGON     
2.

Dragon volant. "Aurore boréale (?)" (Éd. de Fusoris) : La quarte partie parle des impressions de diverses manieres et de pluseurs merveilles qui sont faites en l'air et es elemens qui sont entour nous, sy come de rousee, de pruine, de pluie, de naige, de gresle, de vent, de tonnerre et d'espars, des estoilles cheans, de dragons volans, et de moult de diverses manieres de rougeurs et de flammes qui se font hault en l'air (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 229). La seconde fumee est eslevee des choses grasses, si comme des fiens des corps mors et d'autre graisse de la Terre, et ycelle fumee on appelle exalacion. Et d'icelles sont engendreez les tonnerres, les dragons volans, les estoilles volans que l'on voit ardoir de nuit. (FUSORIS, Traité cosmogr. G., 1432, 26-27).

Rem. Cf. gloss. de l'éd. de Fusoris et FEW III, 150b : draco : «"météore qui se forme de quelques nuées enflammée, qui jettent des étincelles" (Fur 1690 - Trév 1771)».

311
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     DROIT1          DROIT2     
3.

"Qui correspond à un principe inhérent à la nature ; normal" : Pour quoy nous devons savoir que toutes les choses corporeles de nature ont certains lieux propres et ordenés, esquiex elles arrestent et reposent de leur droite nature quant elles y sont (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 218). Par les regars Célestiaulx Qui tousdiz ont grevé le Monde Par tous les climatz à la ronde, Et miz à mort, avant droit aage, Cent milions d'umain lignage. (LA HAYE, P. peste, 1426, 10).

312
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     DROIT1          DROIT2     
6.

"Vrai, véritable" : Ceste science donc peut estre ramenee tres convenablement a la .Xe. espere que les theologiens appellent le ciel empireum, c'est a dire le ciel du feu, non mie pour ce qu'il arde ne que ce soit a la lectre droit feu, maiz pour ce qu'il resamble aucunement au feu pour sa grant resplandeur et sa grant luminosité. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 232).

313
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     DUCTEUR     
"Conducteur, guide" : Et pour ce dit Ysaac oultre encore que ly hons qui est yvres est aussi que une nef qui sanz gouverneur est en la mer, ou come un ost qui est sanz capitaine et sanz aucun ducteur, et ce dit pour ce que telx hons yvres est en moult grant peril, come les choses dessusdites sanz gouverneur sont. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 335).
314
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     DUODÉCÉDRON     
"Solide à douze faces ; dodécaèdre" : ...la quarte [figure] est duodecedron qui contient .XIJ. faces qui sont penthagoneles, c'est a dire de .V. angles, lesquelles faces aussi sont de tous poins semblables et equaulx (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 612).
315
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     EAUEUX     
-

Nue eaueuse. "Nuage de pluie" : Cel arc est aussi en partie, selon les anciens, de nature de feu - et ce fu dit pour sa luminosité qui chaleur segnifie et qui du soleil se despend - et en partie d'yaue pour ce qu'il ne peut estre faiz fors es nues yauveuses. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 638).

316
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     EBENUS     
"Ébène" : ...nous devons savoir que hebenus est un arbre qui croist en Ynde et en Ethiopie, de moult noble nature, et dient les histoires que le boiz de cest arbre est a merveille dur et massis et pesans. Et pour ce, quant il est copés, il s'endurcist finablement a maniere de pierre, et se on le met en l'yaue, il va tantost au fons. Cestui hebenus aussi ne peut pourrir et sy ne peut ardoir par nul feu, tant soit grans, en tel maniere au mains qu'il en puist yssir flamme. Briefment, cest hebenus est tres precieux arbres, sy come Plinius tesmoigne, qui le compare a or et a yvoire, et pour ce, ces troiz choses, c'est assavoir or, hebenus, yvoire, souloient anciennement les Ethiopiens offrir et presenter a leur empereour (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 374).
317
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     ÉBULLITION     
-

Ébullition de sang : Et pour ce dit aussi Aristote que "ire n'est autre chose que une ebullicion de sang chaut et ardant entour le cuer, pour le desir de la vengance actaindre dessusdite". (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 564).

318
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     ÉCHEC     
A. -

"Pièce du jeu d'échecs" : L'autre raison sy est pour ce que cely qui ordena le gieu vouloit qu'il y eust, tant d'une part que d'autre, .XVJ. eschez en chascune, et que chascun eschec eust son propre point ouquel fut assiz determineement pour la bataille a son droit commencier. Et par ainsy il estoit neccessere que les eschés, qui sont ordenés .XXXIJ. - .XVJ. d'une partie et .XVJ. aussi de l'autre - occupassent aussi de l'eschiquier .XXXIJ. poins ; et pour ce que on peust raisonablement traire des eschez dessusdiz, pour ce convint il ordener qu'il y eust de poins vuis autant come de plains au commencier du gieu ; et par ainsy, il fu neccessité qu'il y eust .LXIIIJ. poins en l'eschiquier, c'est assavoir .XXXIJ. plains de eschés et .XXXIJ. vuis (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 608).

319
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     ÉCHEC     
-

Jeu des eschecs : Nous devons donc savoir que le jeu des eschez a esté comparé des anciens a pluseurs choses. Aucuns, premierement, ont ce jeu comparé a nostre policie humaine et a la civile communité car tout aussi que en la cité bien ordenee a gens de pluseurs estas et qui ont ars et offices divers (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 3). ...pour ce faint il et veult ainsy moustrer secretement, par le gieu des eschez, come il fu en sa jonesce au gieu finablement matés en l'angle d'une fierge (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 603). Cestui fut stippendié d'un grant prince, tirant et mal condicionné, et, voyant qu'il ne le povoit corriger par nulle discipline, ne retirer par nul enseignement de ses mauvaises inclinacions, à ceste cause, pour exemple familliere, il lui composa le jeu des eschetz, qui est de grande consideracion et dure jusqu'à present. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 45 v°).

320
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     ÉCHEC     
-

Jeu des eschecs : Nous devons donc savoir que le jeu des eschez a esté comparé des anciens a pluseurs choses. Aucuns, premierement, ont ce jeu comparé a nostre policie humaine et a la civile communité car tout aussi que en la cité bien ordenee a gens de pluseurs estas et qui ont ars et offices divers (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 3). ...pour ce faint il et veult ainsy moustrer secretement, par le gieu des eschez, come il fu en sa jonesce au gieu finablement matés en l'angle d'une fierge (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 603). Cestui fut stippendié d'un grant prince, tirant et mal condicionné, et, voyant qu'il ne le povoit corriger par nulle discipline, ne retirer par nul enseignement de ses mauvaises inclinacions, à ceste cause, pour exemple familliere, il lui composa le jeu des eschetz, qui est de grande consideracion et dure jusqu'à present. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 45 v°).

321
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     ÉCHEC     
1.

Eschec (au roi). "Coup par lequel le roi est mis en prise (mot prononcé pour avertir l'adversaire de cette situation)" : A l'autre trait aprés aussi sisieme, la jone damoiselle trait de son chevalier mesmez dessusdit de .cm. en .do., et la prist son auffin qui y estoit devant, c'est a dire Desir, et avec ce dit : "eschec" a son roy (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 757).

322
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     ÉCHEC     
2.

Eschec et mat. "Coup par lequel le roi est battu" : ...il est neccessitez que le paonnet dessusdit, au quart trait qu'il fera, le trouve [le roi] lors en .bq. et qu'il lui die : "eschec" en traiant de .ao. en .ap. ; et lors sauldra la fierge qui traira de .co. en .bp. en lui disant : "Eschec et mat en l'angle !" (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 764).

323
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     ÉCHIQUIER     
A. -

Au propre. "Tableau divisé en 64 cases de 2 couleurs alternées pour jouer aux échecs" : Or venons donc as poins de l'eschiquier qui sont .LXIIIJ. et doivent estre tant pour deux raisons. L'une, pour ce que l'eschiquier est de figure quarree et doit de son droit estre, come dit est, car pour ce, il convenoit que l'eschiquier fut partis et devisés en un nombre de poins qui ne fut ne trop grans ne trop petit (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 607).

324
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     ÉCU     
-

[Escu comme symbole de noblesse] En cent ans, escus deviennent besche et besche redevient escus : Et pour ce avient il bien aucunesfoiz que une noble lignie est en la fin a vilté ramenee, et du tout au neant ; et au contraire aussi avient il bien aucunesfoiz que aucun qui sont estraiz de bas lignage et de petit estat, pour leur noble courage ou pour leur grant prudence, viennent a sy grant bien et a sy grant richesce qu'i sont commencement d'une lignie qui en petit de temps est noble reputee. Et pour ce dit le proverbe commun que "en cent ans, escus deviennent beche et besche redevient escus". (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 649).

325
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     ÉCU     
-

Prov. [Escu comme symbole de noblesse] En cent ans, escus deviennent besche et besche redevient escus : Et pour ce avient il bien aucunesfoiz que une noble lignie est en la fin a vilté ramenee, et du tout au neant ; et au contraire aussi avient il bien aucunesfoiz que aucun qui sont estraiz de bas lignage et de petit estat, pour leur noble courage ou pour leur grant prudence, viennent a sy grant bien et a sy grant richesce qu'i sont commencement d'une lignie qui en petit de temps est noble reputee. Et pour ce dit le proverbe commun que "en cent ans, escus deviennent beche et besche redevient escus". (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 649).

326
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     EFFÉMINÉ     
"Qui a le caractère que l'on prête aux femmes" : Il font souvent guerre pour le pechie de luxure et destruient l'un l'autre pour acomplir leurs folz delis charnelz, dont il sont devenus delicatis, glous et aussi comme tous effemines, comme il appert par la diversite et abhomination de leurs habis et robes, devant Dieu deshonnestes. (MÉZIÈRES, Sustance H., 1396, 45). Et ainsy devient cely effeminé et converti plus que a moitié en femme. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 413).
327
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     ÉLECTION     
II. -

ASTR. "Choix du moment astrologiquement favorable pour prendre telle ou telle initiative" : Li science des jugemens d'astronomie si est ausi prouvee par les revolucions, par les mutacions de l'air, par les nativités, par les questions, par les elections, et par les entencions... (Compil. sc. étoiles C., a.1324, 92). La sexte [partie de l'astrologie] est de elections, pour eslire heure de commencier un voiaje ou une besongne, et soubz cheste partie est contenue celle qui enseigne a faire ymage, caraos, aniaulx, et telles choses (ORESME, Divin. C., c.1366, 4). La .vi.e partie [de l'astrologie] est des eleccions. Ceste partie sert de eslire temps propice et convenable a toute euvre commencier, si comme temps convenable pour saignier, temps de baignier ou temps de prendre medecine, temps de marchander, temps de faire taillier ou de vestir aussy robe nouvelle, temps d'aucun edifice commencier... (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 30). Cestui fist audit duc [Charles d'Orleans] plusieurs ellections sur sa nativité et plusieurs ellections comme j'ay veu et aussi sur sa femme qu'il espousa lors, niepce dudit duc de Bourgoingne (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 155 r°).

328
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     ÉLÉMENTAIRE     
.

Monde élémentaire : ...et telle que toute la Terre n'est ou regard de lui [du ciel] fors aussy que le centre d'un cercle selon les philosophes, et est de grant vertu et puissance inestimable en tant qu'il ordonne et mesure toutes les choses qui sont cy dessoubz ou monde elementaire et les transmue toutes. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 6). ...elles [les estoilles] euvrent et font toutes les choses qui aviennent en terre par nature, c'est a dire en cest monde elementaire cy dessoubz, lequel pour ceste cause l'acteur dont nous parlons appelle la forge de Nature. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 26).

329
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     ÉLÉPHANCIE     
MÉD. "Sorte de lèpre qui rend la peau rugueuse comme celle d'un éléphant" : C'est chose aussi communement sceue que la chair des serpens profite et vault a pluseurs maladies merveilleuses, come seroit lepre et elephancie et pluseurs autres. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 344).
330
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     ÉLOCUTION     
RHÉT. "Choix et arrangement des mots" : Et de ce dit et nous enseigne Tulles que, ainçoiz que une rethorique oroison, c'est a dire que une parole longue et notable qui touche une grant cause et un grant fait, soit bien a droit ordenee et parfaite, il y convient .V. choses, c'est assavoir invencion, disposicion, elocucion, memoire et pronunciacion. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 724).
331
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     ÉLOIGNER     
II. -

Empl. trans. ASTR. [Du Soleil] Eslonger qqc. "S'éloigner de qqc. (d'une constellation qui se trouve, par conséquant, en élongation et hors de la brillance du Soleil)" : Selon ce donc, ly estés se commence quant Pleyades se lieve et se commence a moustrer au matin devant soleil levant, c'est a dire quant le soleil l'a ja tant eslongié que on le peut bien veir, et c'est en may. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 21).

332
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     ÉLOQUENCE     
Éloquence sans sapience nulle fois ne profite : ...eloquance sans sapience nulle foiz ne profite a celui qui bel parle ne a autry, ainz nuit a ly et a tous grandement. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 244).
333
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     EMBLER     
B. -

"S'en aller furtivement" : Et finablement, il se embla et se parti secretement et le plus tost qu'il peust, dont elle fut tres forment couroucie (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 388).

334
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     EMPARLÉ     
"Éloquent" : Et pour ce doivent il [les amants] (...) estre en amours tousdiz loyalx et veritables, sages et bien enparlés, et avec ce courtois et amiables (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 751).
335
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     EMPIRIQUE     
"Qui est su par expérience" : Sans faille, qui vouldroit bien soutillement considerer les vertus dessusdites qui semblent estre purement emperiques, c'est a dire esmerveillables, dont nul ne scet la droite raison rendre (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 629).
336
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     ENAMOURER     
"Tomber amoureux" : Ce donc que la fable ainsy faint que Venus fit les filles du soleil dessusdites a fole amour entendre, et le soleil mesmes fit elle de Leucothoes enamourer desordeneement, nous veult (...) segnefier et dire que les .V. sens humains (...) se presentent (...) moult souvent a concupiscence charnele (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 332).
337
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     ENFERRER     
B. -

Part. passé en empl. adj. Enferré de. "Garni d'(un métal)" : ...pour ce fu il espoir faint aussi que elles [les flèches] sont enferrees de plonc, qui est de sa nature et obscurs et pesans. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 560). Et pour ce fu il faint que c'est une des flesches qui sont d'or enferrees, dont le dieu d'amours trait. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 638).

338
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     ENFERRER     
B. -

Part. passé en empl. adj. Enferré de. "Garni d'(un métal)" : ...pour ce fu il espoir faint aussi que elles [les flèches] sont enferrees de plonc, qui est de sa nature et obscurs et pesans. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 560). Et pour ce fu il faint que c'est une des flesches qui sont d'or enferrees, dont le dieu d'amours trait. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 638).

339
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     ENGIGNEUX     
"Adroit, habile" : Secondement, pour ce que le corbeau entre tous les oyseaux est le plus sage et le plus soubtilz et le plus engigneux, et qui mieulx contrefait la voix humaine. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 93).
340
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     ENGOULER     
Empl. trans. "Mettre dans sa gueule" : Le serpentel aussi recercelé ou le dragon qui engoule sa queue segnefie les ans et la duracion de nostre vie humaine (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 68).
341
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     ENGRANT     
Estre engrant. "Être dans un degré (de désir, de tristesse...) qui dépasse la moyenne" (DEAF) : Et a la verité, il [Dieu] est tousdiz plus pres et plus engrant de sa grace donner que nul vivant n'est de le recevoir. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 315).
342
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     ENSELLER     
-

Part. passé en empl. adj. : ...et a la verité, se ce n'estoit le chevalier qui doit monter sur le cheval ensellé et garni de frain (...), le cheval n'aroit cure ne de frain ne de selle, ainz ly seroient choses simplement inutiles. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 57).

343
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     ENSERRER     
Empl. trans. "Enfermer" : ...et non pas ainsy estre en prison retenues [les richesses du monde] ne mucies en terre ou ailleurs enserrees (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 284).
344
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     ENTENTE     
-

[D'un objet lumineux] Donner d'entente à qqn. "L'agresser (par son intensité)" : Et pour ce veons nous que la couleur blanche espert la veue et la travaille moult et afeblie, quant elle est excellente ; et samble que ce soit pour ce que elle ly donne trop de entente pour sa trop grant lumiere, sy come nous veons quant on regarde trop affichiement la nege ou aucune autre chose excessivement blanche et lumineuse (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 618). ...c'est la [blanche] coulour aussi qui plus esmeut la veue et excite et qui plus d'entente ly donne, en tant que elle le espert et moult souvent le travaille et le grieve, sy come nous veons quant aucun regarde la nege trop affichiement (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 663).

Rem. Cf. T-L III, 582 : «livrer, baillier entente a aucun "jem. zu schaffen machen, jem. anfallen, angreifen"».

345
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     ENTENTE     
-

[D'un objet lumineux] Donner d'entente à qqn. "L'agresser (par son intensité)" : Et pour ce veons nous que la couleur blanche espert la veue et la travaille moult et afeblie, quant elle est excellente ; et samble que ce soit pour ce que elle ly donne trop de entente pour sa trop grant lumiere, sy come nous veons quant on regarde trop affichiement la nege ou aucune autre chose excessivement blanche et lumineuse (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 618). ...c'est la [blanche] coulour aussi qui plus esmeut la veue et excite et qui plus d'entente ly donne, en tant que elle le espert et moult souvent le travaille et le grieve, sy come nous veons quant aucun regarde la nege trop affichiement (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 663).

Rem. Cf. T-L III, 582 : «livrer, baillier entente a aucun "jem. zu schaffen machen, jem. anfallen, angreifen"».

346
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     ENTOMIR     
A. -

[Du vin] "Étourdir (les sens, le cerveau)" : Finablement, le vin excessivement pris fait, ce dit Aristote, les beveurs injurieux et rioteux et felons et yreux, et furieux mesmez quant ly excés est grans, et tel foiz est qu'il les fait entommis et insensibles. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 335).

347
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     ENTOMIR     
B. -

[D'un état d'esprit] "Endormir, ôter l'énergie" : ...et Aristote dit que tristece entomist nature, c'est a dire que elle la fait aussi come endormie (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 734).

348
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     ENTOMIR     
C. -

Part. passé en empl. adj. "Engourdi" : ...pour ce que le lion au naistre est aussi come mors et est sy entommiz qu'il ne se peut aidier, et puis aprés, par la grant noise et le ruit de son pere qui entour ly tournie, et par la vertu de son alaine, le petit lioncel se excite et se reveille. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 722).

349
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     ENTOXIQUER     
-

Part. passé en empl. adj. : Pour ce donc que Hercules usoit moult voulentiers de trait, et par especial quant il aloit en guerre, il avoit avec ly tousdiz son arc et certaines saiectes qui avoient les pointes entosiquies et de venin infectes, tellement qu'il ne fut nul qui en fut actains qu'il ne l'en convenist finablement mourir (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 576).

350
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     ENTRER     
3.

[D'un navire] Entrer en la mer. "Prendre la mer" : Briefment, quant elle [Didon] vit qu'il [Enée] entroit en la mer et que elle ne povoit en ce remede mettre, elle monta en une haulte tour pour le conduire a l'oeil sy loing que elle pot oncques, en regardant ses voiles et ses nefs. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 431).

351
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     ENVELOPPER     
-

Part. passé en empl. adj. "Attrapé, séduit" : Les dieux mesmez, ce disoit elle, c'est a dire les sages et les religieux qui devroient estre come dieux reputés, en sont deceus et actrait et sy envelopé qu'ils le honneurent [Vénus] et servent presque tous. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 385). Le jone damoiseaux aussi (...) se trouveroit assez legierement envelopé et pris come le papeillons se prent a la chandelle. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 665).

352
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     ENVELOPPER     
-

Part. passé en empl. adj. "Attrapé, séduit" : Les dieux mesmez, ce disoit elle, c'est a dire les sages et les religieux qui devroient estre come dieux reputés, en sont deceus et actrait et sy envelopé qu'ils le honneurent [Vénus] et servent presque tous. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 385). Le jone damoiseaux aussi (...) se trouveroit assez legierement envelopé et pris come le papeillons se prent a la chandelle. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 665).

353
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     ÉPAISSE     
GÉOM. [À propos d'un corps sphérique] "Diamètre" : ...par cest art [la géométrie] savons nous non pas sanz plus la terre mesurer ne la mer ne les nues, maiz mesmes le ciel et les estoilles et les esperes toutes ; et savoir leurs grandeurs, leurs tours et leurs espoisses, et combien elles sont de la terre distans et eslongies. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 106).
354
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     ÉPARGNER     
Empl. trans. "Traiter avec indulgence ; laisser vivre" : Et de ce dit Seneques que "c'est vraie clemence de esparnier autry sang sy come le sien" ; et a la verité, c'est chose naturele de esparnier la personne miserable. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 565). Mais selon la verité ce estoit avaricieuse rapacité qui ne espargnoit homme, ne femme, ne petis enfans, que tout ne fust ravis, rifflé, maintenant par fraude renardique, maintenant par violence loupine, maintenant par occision leonine. (GERS., Noël, p.1404, 309). ...tantost après, les Turcs prinrent celle noble et imperialle cité Constantinoble, traye par ung de Gennes, qui au quart jour fut decapité. Là fut ung execrable plainte, car riens n'estoit espargnié que tout ne fust tué ou vendu (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 153 v°).
355
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     ÉPERDRE     
Empl. trans. "Troubler" : Et pour ce veons nous que la couleur blanche espert la veue et la travaille moult et afeblie, quant elle est excellente ; et samble que ce soit pour ce que elle ly donne trop de entente pour sa trop grant lumiere, sy come nous veons quant on regarde trop affichiement la nege ou aucune autre chose excessivement blanche et lumineuse, car la veue est sy fort esmeue de toutes pars que elle ne scet auquel point arrester. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 618). ...c'est la coulour aussi qui plus esmeut la veue et excite et qui plus d'entente ly donne, en tant que elle le espert et moult souvent le travaille et le grieve (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 663).
356
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     ÉPERDRE     
Empl. trans. "Troubler" : Et pour ce veons nous que la couleur blanche espert la veue et la travaille moult et afeblie, quant elle est excellente ; et samble que ce soit pour ce que elle ly donne trop de entente pour sa trop grant lumiere, sy come nous veons quant on regarde trop affichiement la nege ou aucune autre chose excessivement blanche et lumineuse, car la veue est sy fort esmeue de toutes pars que elle ne scet auquel point arrester. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 618). ...c'est la coulour aussi qui plus esmeut la veue et excite et qui plus d'entente ly donne, en tant que elle le espert et moult souvent le travaille et le grieve (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 663).
357
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     ÉQUIDISTAMMENT     
"À distance égale" : Elle [la figure carrée] a aussi les costes pareilles et equaulx qui equidistaument regardent l'une l'autre, et qui viennent aussi sy perpendiculierement et si droit joindre ensamble qu'il en sourt une face precisement quarree, ou equalité est de toutes pars gardee. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 613).
358
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     ÉQUIVOCATION     
"Signification équivoque, double sens" : "...Mais les lieutenans de ma precieuse forge", dist la Riche Precieuse, "sont ceulx qui ont en abhominacion toutes fallaces et la logique d'Occan, flacterie et toute palliacion, dissimulacions et equivocacions et se delictent en la pure verite, non fardee mais clere et bien appreuvee..." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 491-492). Et a la verité, les fabuleuses narracions des poetes, quant a toutes leurs clauses, ne sont pas ramenables a tous propos, maiz aucunes a un sens et aucunes a un autre, pour l'equivocacion des nons des dieux qui en pluseurs significacions sont pris (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 79).
359
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     ESCAMEL     
"Escabeau" : ...et ce nous est segnifié quant l'Escripture dit que "le siege de Dieu est ou ciel, et la terre est l'escamel de ses piés". (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 521).
360
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     ESCONSEMENT     
A. -

ASTR. [À propos d'un astre] "Coucher" : Les .IIIJ. temps se pevent tiercement encore prendre selon les anciens poetes qui grossement souloient considerer le elevacion et le esconsement d'aucunes estoilles notables ou regard du soleil, dont Ypocras mesmez fait aucune mencion, et aussi fait Galien, et aussi fait mesmez Aristote. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 21).

361
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     ESPÈRE     
-

Neuvième esphere. "Sphère supérieure qui entraîne les huit autres dans un mouvement de rotation quotidienne de la voûte céleste (synon. de premier mobile)" : Ceste .ix.e espere donc se meut de sa propre nature de orient en occident et ainsy porte et ravit avec lui toutes les autres .viij. esperes qui sont par dessoubz lui en faisant chascun jour un tour entour la Terre (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 10).

362
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     ESROUILLÉ     
-

Au fig. [Dans un cont. allég.] Avoir les dents esrouillés. "Tenir des propos malveillants" : La [sous terre] vit Pallas Envie mengant chair de serpent, laquelle estoit par samblant triste et pale (...). Elle avoit oultre aussi le pis tout plain de fiel, la langue venimeuse et les dens esruillies. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 462).

363
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     ESTIMATIF     
Puissance estimative/vertu estimative. "Faculté, située dans le ventricule médian du cerveau, qui appréhende et juge, à travers les choses sensibles, les choses du monde non sensible" (synon. puissancecogitative) : Et toutesfoiz neantmoins, elles [les choses secretes] sont sensibles en elles, et a la congnoissance de l'ame sensitive appartenans ; et sy sont aussi neccesseres a congnoistre et comprendre, et par especial pour le salut des bestes qui autrement seroient moult souvent deceues. Pour ce donc ordena nature, qui ne fault en neccessité, come Aristote dit, ceste vertu estimative qui les choses secretes dessusdites sent et congnoist aussi secretement, car combien que le sens ne ly presentece pas en propre forme, toutesfoiz elle les estrait des choses qui ly sont par les sens envoiees et moustrees. Et pour ce dit Avicenne que ceste vertu sent en sensible matiere les formes insensibles, c'est a dire les formes et les intencions qui ne se moustrent pas as sens particuliers, maiz la vertu estimative dessusdite les sent et les avise. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 698). ...il y a trois puissances sensitiues apprehensiues cest a dire par lesquelles on congnoist les choses sensibles, et sont lymaginatiue qui est tout vng auecques la fantasie, la seconde puissance est la cogitatiue, qui est dicte es bestes estimatiue, la tierce est la memoire. (CIB., p.1451, 212). De la vertu estimative. (Somme abr., c.1477-1481, 89).
364
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     ESTORDRE     
II. -

Empl. pronom. Soi estordre de qqn. "Se libérer, se dégager de (l'étreinte de) qqn" : Et c'est ce que nous veult segnefier ce que Salmaris se vint joindre sy pres a Hermofroditus et sy de tous ses membres equalment qu'il ne povoit fuir ne soy de ly estordre ; et lors fu des deux faite une seule personne de double sexe et de double nature, et perdurablement en ce point demourerent par le vouloir des diex que Salmaris pria affectueusement (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 412).

365
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     ÉTEUF     
JEUX. "Petite balle pour jouer à la longue paume" : Et ce peut on assez veoir par les bons que un esteuf fait quant il est gecté sur aucun pavement ferme et solide. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 705). Le herichon (...) est vne petite beste auironnee de toutes pars d'espines ou de picans et sont ses armes pour soy deffendre quant son ennemy lui court sus, et s'enveloppe dedens, tout ront comme vng esteur si que son ennemy ne lui ose touchier. (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 473).
366
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     ÉTINCELLE     
D'une petite étincelle naît grand feu : ...d'une petite ire ainsy continuee aucunesfoiz s'engendre une grant hayne mortelle, aussi que on dit assez communement que "d'une petite estincelle naist grant feu". (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 447).

Rem. Morawski 1618 : Petit[e] estincelle engendre grant feu

367
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     ÉTINCELLE     
-

Prov. D'une petite estincelle naist grand feu : ...d'une petite ire ainsy continuee aucunesfoiz s'engendre une grant hayne mortelle, aussi que on dit assez communement que "d'une petite estincelle naist grant feu". (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 447).

368
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     ÉTOILE     
a)

Au propre. "L'étoile du matin ; la planète Vénus lorsqu'elle précède le lever du soleil" : Et pour ce aussi l'appelle communement le peuple [Vénus] l'Estoille journal, et c'est quant elle se moustre au matin en orient devant soleil levant : et quant elle se moustre aussi au vespre aprés soleil couchant, lors est elle appellee Hesperus ou Hesper, c'est a dire estoille du vespre. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 236-237). Comme a l'encommencement du nouvel temps, ou quant l'estoille journale se doit prochainement lever a l'aube du jour, toute riens s'esgaye et s'esjouyst (GERS., Concept., 1401, 390).

369
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     ÉTOILE     
a)

Au propre. "Étoile polaire" : Et pour savoir et cognoistre la table par quoy nous devons ouvrer en chascun pays - pour ce cognoistre nous fault savoir la hauteur de l'estoile marine a chascun pais (PÈLER. PRUSSE, Astrolabe L.F., 1362, 38). ...finablement la pointe de la dicte aguille, ainsi touchie, comme dit est, a son droit regart a l'estoille fixe et non erratique qui est appellee l'estoille tremontane, par laquelle estoille tous les maronniers cognoissent leur chemin. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 316). Ces poles sont deux poins ymaginez ou ciel qui ne se meuvent oncques, dont l'un est devers septentrion hault eslevé sur Terre quant au regard de nous qui habitons devers celle partie, et est assez pres de l'estoille de nort, qui est aussy appellee souvent l'estoille des mariniers pour ce qu'elle les adresce de nuit par ce qu'elle ne se meut pas sensiblement. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 8). Et ainsy le voit on evidanment de nuit par l'estoille de nort. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 14). L'aymant a aussi d'autre part especial regard à l'Estoille du Nord dont les maronniers usent, qui est joignant du pole de septentrion. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 615). Cestui Baxilliz donna congnoissance aux Pheniciens d'une estoille que nous appelons Mynor Ursa, par laquelle puis adrecerent leur navigage, plus adroit que n'avoient accoustumé. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 40 r°).

Rem. FEW XII, 252b : stella n'atteste que : «nfr. étoile du nord "étoile polaire" (Miege 1688 - Trév 1771)» ; on trouve estoile tremontaine ds FEW XIII-2, 211a : transmontanus.

370
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     ÉTOILE     
14.

Estoile du vespre. "L'étoile du soir ; la planète Vénus lorsqu'elle apparaît après le coucher du soleil" : Et pour ce aussi l'appelle communement le peuple [Vénus] l'Estoille journal, et c'est quant elle se moustre au matin en orient devant soleil levant : et quant elle se moustre aussi au vespre aprés soleil couchant, lors est elle appellee Hesperus ou Hesper, c'est a dire estoille du vespre. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 236-237).

371
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     ÉTOUPER     
2.

Estouper l'oreille. "Se boucher les oreilles, ne pas écouter les flatteurs" : ...et ce nous est segnefié secretement par les serpens qui estoient entour la verge de Mercure, qui sont de leur nature malicieux et sages, sy come le serpent qui estoupe une oreille de sa queue et l'autre de la terre, a celle fin qu'il n'oye l'enchanteur, qu'i ne le deçoive, sy come il a esté autresfoiz dit, nous moustre evidaument. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 253).

372
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     ÉTRANGER1          ÉTRANGER2     
I. -

Empl. trans. Estranger qqn de qqc. "L'éloigner de qqc." : ...ce signifie que les jennes amans sont aucunefois en leur nouvelleté sy entreprins d'amours (...) et tout ravy pour la forte pensee excessive et nouvelle qui ainsy les distrait et les estrange de toutes autres choses que de penser sans plus a lors amours (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 762).

373
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     EUNUQUE     
"Eunuque" : Et furent mises les dictes vierges et pucelles en la maison des femmes royales soubz le gouvernement de Egey qui estoit eunuques - c'est assavoir chastré - et estoit prevos et garde de toutes les femmes royales. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 350). Les eunuches n'ont point aussi de barbe pour ce qu'ilz ont perdu les membres de nature qui plus, aprés le cuer, soustiennent et confortent la chaleur naturelle, et qui par tout le corps le espandent plus et doublent. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 343).
374
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     EUTRAPÉLIE     
"Politesse, finesse dans la discussion" : "...Et pour ce dit Aristote ailleurs que les gieux et le repos sont neccesseres a la vie humaine", et ceste vertu est de Aristote appellee "eutrapelie", c'est aussi come a dire bonne et joyeuse conversacion (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 445).
375
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     ÉVANGILE     
-

Voire comme évangile. "Chose vraie, sûre" : Briefment, il doit parler sy sagement à tous propos qu'il semblece a tous les escoutans que quanqu'il dit soit voir come euvangile et que chascun se tiegne pour content de ses paroles (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 251).

376
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     ÉVENTATION     
A. -

"Fait de s'éventer" : Pour ce dit Avicennes que le printemps commence quant les arbres commencent a foeillir et que les naiges des montaignes se fundent et degastent, et que nous n'avons pas aussi trop grant neccessité de nous vestir ne couvrir pour le froit, ne de eventacion aussi trop grant pour la chaleur ; et ce dit il pour la bonne attemprance de sa nature. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 20).

377
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     ÉVENTATION     
B. -

MÉD. Éventation du coeur. "Action d'apporter du sang oxygéné au coeur ; ventilation du coeur" : L'air aussi leur est a respirer tres neccesseres [aux nouveaux-nés] pour l'eventacion du cuer et pour la recreacion des esperis, car autrement ilz ne pourroient vivre. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 277).

378
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     ÉVERSION     
A. -

[À propos d'une image] "Renversement" : Es miroers aussi qui sont columpnaires et concaves, il leur avient decepcions samblables come nous avons dit des miroers concaves et speriques, tant en la quantité de la chose veue come ou nombre d'ymages et en le eversion aussi des choses qui se mirent. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 710).

379
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     EXCENTRIQUE     
I. -

Adj. ASTR. [Dans le système géocentrique] Cercle excentrique. "Cercle que décrit le centre de l'épicycle d'une planète autour de la Terre et qui permet d'expliquer le mouvement des planètes ; déférent" : Item come les planetes se moustrent retrogrades aucunesfoiz et autresfoiz directes au contraire ; et telle foiz est aussi que elles se moustrent estre aussi come en estat, pour laquelle chose les astronomiens furent meus de mectre ou ciel les cercles ecentriques et les petis epicicles aussi, sy come Ptholomee les ymagine et met. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 110).

380
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     EXEMPLAIRE1          EXEMPLAIRE2     
B. -

"Exemple" : Ly hons donc doit sa femme encliner et enduire tant qu'il peut par raison a bien et a vertu, par doctrine amiable et par beles paroles, et ly moustrer aussi bon exemplaire par faire le pareil (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 583-584).

381
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     EXIL1          EXIL2     
B. -

"Pillage, destruction" : Or avint il a cel temps que Ulixes, un vaillant chevalier qui estoit reputés le plus sages de Grece, aprés l'exssil et la destruction de Troye, se mist en mer avec grant compagnie de Gregois pour retourner en Grece avec les autres (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 387).

382
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     EXPLORATEUR     
"Éclaireur" : Les rocs aussi des eschez segnefient, quant au fait de batailles, les courreurs et les explorateurs que on envoie devant pour aviser le pas et le chemin (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 8).
383
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     EXTOLLER     
Empl. pronom. au fig. "S'élever" : Il n'est mie toutesfoiz doubte que aucuns aucunesfoiz se abaissent par samblant et faignent en eulx estre mains de bien qu'il n'y a, pour autry decevoir et pour eulx eslever et extoller malicieusement, plus qu'ilz ne soient dignes (...). Finablement, nous devons cy noter que, combien que ce soit chose vituperable de ly extoller par vanterie ou trop ly deprimer aussi par yronie, sy ne loist il pas pour ce de dire tousdiz verité de tous les biens que on sentiroit en ly (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 497).
384
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     EXTRÉMITÉ     
3.

"Ce qui est le contraire de qqc. d'autre" : Pour quoy nous devons savoir qu'il y a en nature .VJ. couleurz principaulx entre les autres, c'est assavoir blanc et noir et rouge et jaune et bleu et vert, desquelles blanc et noir sont deux extremités l'une a l'autre contrairez (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 618).

385
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     FABULEUSEMENT     
"À la manière d'une fable" : Il resemble aux poetes anciens en tant qu'il parle aucunefoiz aussi come en faignant et fabuleusement, en disant moult de choses qui ne sont pas du tout a entendre a la lectre (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 3).
386
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     FACE     
-

[Dans un cont. allég.] : Et se nostre diamant de simple coulour a .IIIJ. fiches [l. faches] et .IIIJ. quarres et agu a la pointe, comme cy dessoubz [il] se declarera - c'est l'ame raisonnable - regarde bien honnestement le Fin Rubin son Creatour et son Espoux (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 71). Pour quoy nous devons savoir, sy come il est demoustré en geometrie, que nulle corporele figure ne peut remplir lieu corporelment a ceste entencion, se ce ne sont figures regulieres qui ont angles et costes et faces de tous poins samblables et equaulx (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 611).

387
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     FAIRE     
A. -

[Le suj. et le compl. désignent un nombre] "Égaler, équivaloir (à)" : Et .IIJ. aussi multipliés par .IIJ. font .IX., qui est quarrés, et .IIJ. est sa racine. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 609). Ne composition qui se fait par assamblement comme ung mont de pierres ou de blé ou d'aveine. Ne composition faite par pluseurs unités jointes et assamblees, comme en nombres deux unités sont deux, et dix unités sont .X. et vingt fois ung font vingt. (Somme abr., c.1477-1481, 148).

388
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     FAITIS     
"Joli, beau, bien fait" : Celle donc qui le corps a gentil et plaisant et avec ce le cuer joyeux et esbatant, et s'a port et habit a ce correspondant, celle selon la verité est proprement faitice et avenant. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 642).
389
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     FAITISSETÉ     
"Gentillesse, agrément" : Pour quoy nous devons ymaginer que, selon ce qu'il samble, faiticeté comprend en ly troiz choses. Premierement, elle comprend en ly une plaisant habilité de corps gent et bien fait, de belle forme et de bele figure. Secondement, une joliveté de cuer, de joyeuse nature, et tiercement, une conformité de appareil et de vesture (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 642).
390
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     FAME     
-

Bonne fame : ...un infamé ne puet estre restitué a sa bone fame, se ce n'est par le prince seulement (Songe verg. S., t.1, 1378, 300). Il en acquiert aussi, de l'autre part, le los et la grace du monde, c'est a dire bon non et bonne fame qui aprés ly demeure et dure longuement en la memoire humaine, qui rest aussi un sy grant bien et sy loables que aucun sage ancien, en ceste bonne fame et bonne renommee aprés la mort, mectoient leur bien finable et leur bonne eurté (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 440).

391
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     FAS     
-

Par fas et par nefas. "Par tous les moyens, sans scrupules" : Et s'ilz pourront, par fas ou par nep[h]as ou par argumens appara[n]s et par vive oportunite, du cuer et de la memoyre du Blanc Faucon cestui livre sera defface et anulle et comme ung songe commun repute. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 104). La Ve chose qui fort me plaist et pour laquelle l'un des soufflez de ma forge en soufflant moult fort travaille, c'est assavoir Ambicion, qui me fiert au cuer et souvent me reveille, c'est de parvenir par fas ou par nephas aux nobles et crasses eglises, et multiplication de benefices (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 321). Aucunesfoiz il cuide advenir par faindre saincte vie et vertueuse en enssuiant le chemin de ypocrisie, aucunesfoiz, par dons et par promesses et par beles paroles sy donne et offre et suplie et promet et fait s'il peut, par fas ou par nefas, tant qu'il se treuve espoir hault eslevé ou curre de la gloire du monde et de l'honneur, come il le desiroit. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 310).

392
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     FAUCHON     
A. -

"Épée recourbée" : Il [Hercule] avoit aussi une espee a la maniere d'un fauchon qu'il portoit, et sy avoit oultre aussi un chapel en la teste, et sy tenoit encore une fleute qui estoit d'un rosel (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 250).

393
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     FAUCHON     
B. -

"Glaive du bourreau" : ...car il ne souffit mie en une policie bien ordenee que les bons et les justes soient loés et honnourés, se les malvaiz aussi de l'autre part ne sont corrigiés et pugnis, et tel foiz du tout exterminé et separé des bons, laquelle chose nous est par le courve fauchon secretement aussi representee. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 254).

394
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     FEMELLE     
B. -

[À propos de l'être hum.] : Pour quoy nous devons savoir et soutillement considerer que come femelle soit aussi bien neccessere a nature pour la generacion des homes et des bestes parfaites come les masles sont, il est neccessité en l'ordre de nature qu'il y ait causes et vertus natureles qui especial regard ayent a masculinité, et aucunes aussi qui aient leur regard especial a feminité. (...) Et de ce peut on dire qu'il y a .V. manieres principaulx et .V. diversités des masles dessusdiz et des femelles (...) ; et quintement aucuns sont qui ne sont ne vray masle ne vraies femelles aussi, ainz ont aussi come moiennement l'une nature et l'autre, et ce sont ceulx qui sont hermofrodite (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 411).

395
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     FÉMININ     
A. -

Sexe féminin : ...neantmoins il avient bien aucunesfoiz que aucuns sont en partie masle et en partie femele, pour ce qu'ilz ont une partie du sexe masculin et une autre partie du sexe feminin. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 410).

396
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     FÉMINITÉ     
"Ensemble des caractères propres à la femme" : ...il est neccessité en l'ordre de nature qu'il y ait causes et vertus natureles qui especial regard ayent a masculinité, et aucunes aussi qui aient leur regard especial a feminité. (...) Et la general cause de feminité est au contraire la feblesce du masle et la grant resistence et inobedience de la matiere dessusdite. Sanz faille, ilz y assignent pluseurs autres causes especiaulx sy come la nature et la complexion de l'home, la complexion de la fame (...), la diversité des vens et la vertu du ciel et des estoilles, et aucunes autres telx causes qui toutesfoiz ne sont pas a present a declairier pour cause de briefté, fors qu'il convient dire que selon ce que les causes dessusdites se acordent, a l'heure de la generacion, a masculinité ou a feminité, selon ce s'en enssuient ou masles ou femelles (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 411).
397
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     FER     
A. -

"Métal blanc grisâtre" : L'aymant est une pierre obscure qui a aussi come couleur de fer, laquelle croist en Ynde, selon les escriptures, et a une proprieté especial de attraire a soy le fer, sy come on peut veoir evidanment quant on met pres de la pierre une aguille (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 614).

398
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     FER     
-

Fer vif. "Aimant" : Sanz faille, aucuns philosophes soutilz dient que ceste pierre attrait ainsy le fer de sa nature pour une naturele conformité et pour une similitude naturele et secrete que le fer a a ly et elle aussi au fer ; et pour ce ont aucuns appellés ceste pierre fer vif. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 615).

399
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     FER     
2.

[La couleur] Couleur de fer : Premiers ly fin dyamant soy traihent tout al regarder, à coulour de fier poly, quant il sont assis en ouvrage. (MANDEVILLE, Lap. M., c.1350-1390, 175). L'aymant est une pierre obscure qui a aussi come couleur de fer, laquelle croist en Ynde, selon les escriptures, et a une proprieté especial de attraire a soy le fer (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 614).

400
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     FER     
-

Limaille de fer : Il n'est mie aussi doubte que, qui avec limaille de fer mesleroit limaille d'argent et d'arain et des autres metaulx quelconques et se apliquast la pierre d'aymant par dessus a son endroit, on trouveroit que la pierre attrairoit le limaille de fer tant seulement et ne attrairoit riens des autres metaulx. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 615).

401
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     FER     
b)

Part. passé + de fer : Quoy plus, on treuve, selon ce que tesmoignent aucunes escriptures, que les grans nefs mesmez, quant elles sont chevillies de fer et elles vont trop pres d'aucunes roches qui sont de la nature de pierre d'aymant, ilz sont par la vertu de ceste pierre atraictes et les y convient demourer (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 615).

402
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     FÉTU     
-

Faire d'un festu un tref. "Faire d'une paille une poutre" : Pour ceste cause donc et pour autres pluseurs que je trespasse, dient les philosophes que "hayne vault pis que ne fait ire". Et pour ce dit aussi un sage que "cely qui fait hayne de couroux, fait d'un festu un tref", c'est a dire d'un petit mal un grant. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 449).

403
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     FEUILLIR1          FEUILLIR2     
Empl. intrans. "Se garnir de feuilles ; bourgeonner" : Pour ce dit Avicennes que le printemps commence quant les arbres commencent à foeillir et que les naiges des montaignes se fundent et degastent, et que nous n'avons pas aussi trop grant neccessité de nous vestir ne couvrir pour le froit (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 20).
404
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     FIERGE     
"Reine au jeu d'échecs" : La fierge des eschez ou la royne nous represente aussi la royne regnant, et generalment toutes dames et toutes fames, pour nous signifier que la communité civile ne la maison mesmez, sy come dit Aristote, sans fame ne peut estre parfaicte. Et pour ce fu, ce semble, la royne ou la fierge entre les eschez mise. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 5). La fierge aprés, c'est a dire la vierge ou la royne des eschez a la damoiselle dessusdite, estoit d'un ruby precieux soutillement taillie et figuree a la similitude d'une royne couronnee, laquelle avoit aussi a la poitrine a maniere d'enseigne une juste balance, sy come l'acteur faint, par laquelle fierge nous devons a present entendre gracieuse maniere et avenant. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 652).
405
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     FIERGE     
"Reine au jeu d'échecs" : La fierge des eschez ou la royne nous represente aussi la royne regnant, et generalment toutes dames et toutes fames, pour nous signifier que la communité civile ne la maison mesmez, sy come dit Aristote, sans fame ne peut estre parfaicte. Et pour ce fu, ce semble, la royne ou la fierge entre les eschez mise. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 5). La fierge aprés, c'est a dire la vierge ou la royne des eschez a la damoiselle dessusdite, estoit d'un ruby precieux soutillement taillie et figuree a la similitude d'une royne couronnee, laquelle avoit aussi a la poitrine a maniere d'enseigne une juste balance, sy come l'acteur faint, par laquelle fierge nous devons a present entendre gracieuse maniere et avenant. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 652).
406
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     FIGURE     
-

Figure superficielle. "Figure plane" : Par cest art donc povons nous prestement congnoistre toutes lignes, soient droites ou cerculieres, et toutes les figures qui en sont composees, soient superficielles ou corporelles, les comparisons que elles ont l'une a l'autre (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 105).

407
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     FIGURE     
-

Figure corporelle. "Figure dans l'espace ; solide" : Et aussi povons nous de l'autre part savoir que, de toutes les figures corporeles et regulieres qui sont ou pevent estre, c'est a dire que, de toutes les figures corporelles qui sont de superfices et de costez equalx et aussi de angles, il n'en peut par nature estre que .V. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 105).

408
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     FILÂTRE     
"Fils d'un premier mariage par rapport à la deuxième femme du père ; beau-fils" : ...come Mirra ou vergier dessusdit ama son propre pere et Menofron aussi sa propre mere, come Phedra y ama son fillastre Ypolite, le fil de son mari, et come Thereus y esforça Philomena la seur de sa femme (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 418).
409
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     FLAGEOL     
"Flûte de pâtre" : Et de ce dient aucunes escriptures que les cygnes en aucun païs chantent sy voulentiers et sy melodieusement que quant on joue devant eulx de la harpe, ilz se acordent au son aussi que le tabour s'acorde au flajol, et par especial en l'an qu'ilz se doivent morir (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 714).
410
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     FLAMBE     
A. -

Au propre. "Flamme" : Ceste couleur vermeille segnifie chaleur pour la raison de sa rougeur qui est couleur de feu, car le feu, au voir dire, au moins quant a la flamble qui est ce que nous appellons le plus proprement feu, n'est autre chose que une fumee ardant ou une fumee alumee ou enluminee (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 622).

411
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     FLAMME1          FLAMME2     
A. -

"Flamme" : ...et par consequant, come la flamme soit clere et lumineuse en soy pour la raison du feu, et la fumee aussi de sa nature est noire, c'est droit que de ces deux ainsy meslés ensamble s'enssieve coulour rouge. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 622). ...comme la chaleur du feu procede du feu et de la flamme, et la chaleur du soleil et de son ray. (Somme abr., c.1477-1481, 151).

412
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     FLÉAU     
2.

"Arme munie d'une chaîne" : Il [Mars] est aussi en .J. curre seans, et a tousdiz le heaume en la teste, et sy porte en sa main un grant flael ou une grant massue, et sy a devant ly aussi un leu pourtrait. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 83).

413
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     FLEGME     
-

[Dans un cont. fig.] : Item elles [franchise et pitié] font l'yaue qui devant estoit froide boulir et eslever et convertir finablement en fleume, c'est a dire que ces deux graces sont bien aucunesfoiz celle qui au commencement est d'amours toute froide (...), aucunesfoiz pareillement aussi a amour esmouvoir et dessus ly finablement descendre la pluie de pité et de misericorde. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 673).

414
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     FLUXIBLE     
A. -

[D'un liquide] "Fluide, liquide" : ...par ceste [art de géométrie] savons nous mesurer tous vaisseaux et combien ilz contiennent, et pourquoy c'est aussi que un hanap ou un voirre, et tous vaisseaux quelconques, contient plus bas que hault d'yaue ou de vin ou d'aucune autre telle liqueur fluxible. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 106). Secondement l'yaue est aussi fluxible, c'est a dire coulans ; et ainsy veons nous que tous les fleuves courent tousdiz et fluent au lieu plus bas de leur droite nature (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 289).

415
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     FLUXIBLE     
A. -

[D'un liquide] "Fluide, liquide" : ...par ceste [art de géométrie] savons nous mesurer tous vaisseaux et combien ilz contiennent, et pourquoy c'est aussi que un hanap ou un voirre, et tous vaisseaux quelconques, contient plus bas que hault d'yaue ou de vin ou d'aucune autre telle liqueur fluxible. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 106). Secondement l'yaue est aussi fluxible, c'est a dire coulans ; et ainsy veons nous que tous les fleuves courent tousdiz et fluent au lieu plus bas de leur droite nature (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 289).

416
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     FORCENERIE     
"État de celui qui n'a plus son bon sens ; folie, fureur" : Apres si est sailli ausi par ma bouche le pecché de ire mult anguisousement et sovent sanz en avoir bone discrecion de droit ou nule, de qoi tout pleyn en ont eu damage mult grant [comme] en ma forsenerie comander et exciter de tuer, de batre et maheigner (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 17). Amour aussi se mue en flaterie et esperance en grant presumpcion, leesce en dissolucion, et aussi fait yre en forsenerie. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 644).
417
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     FORMATION     
"Fait de former (un corps)" : Sans faille, il y a difference, car la beauté du corps principalment se despend de nature, et la porte le corps avec ly des sa formacion premiere ; maiz la beauté de l'ame est par coustume acquise et par souvent entendre a bonnes oeuvres et par bonne doctrine. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 645). Je puis, par figure et ymaginacion raisonnablement fondees, dire que dame Nature, laquelle descript le grant Alain, (...) se presenta incontinent avec ses chamberieres qui sont les influences et causes naturelles, et se offry a la formacion de ceste dame et de la toute belle amie de Dieu (GERS., Concept., 1401, 391).
418
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     FOSSION     
"Action de creuser" : ... sy come, se aucuns estoit naturelement enclins a fouir en la terre, pour ce ne seroit il point oultre enclins n'a bien n'a mal, quant est de la nature de ceste fossion (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 15).
419
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     FOUDRER     
Empl. trans. "Frapper de la foudre" : Jupiter estoit figurés a la semblance d'un noble roy (...) et a l'autre main dextre il gettoit foudre aval et toutes manieres de tempestes, de quoy il tempestoit et foudroit les gayans de la terre (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 76). Et sy a une chose qui semble estre divine, car, selon ce que les anciens dient, le lorier ne peut estre fulminés ne foudriés, ne tempestes ne peut cheoir sur ly (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 92).
420
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     FOUDRER     
Empl. trans. "Frapper de la foudre" : Jupiter estoit figurés a la semblance d'un noble roy (...) et a l'autre main dextre il gettoit foudre aval et toutes manieres de tempestes, de quoy il tempestoit et foudroit les gayans de la terre (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 76). Et sy a une chose qui semble estre divine, car, selon ce que les anciens dient, le lorier ne peut estre fulminés ne foudriés, ne tempestes ne peut cheoir sur ly (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 92).
421
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     FREIN     
.

Prendre le frein à dent. "Prendre le mors aux dents ; se mettre avec énergie à une entreprise" : ...ou il devroit prendre le frain a dens et faire tant par bonne diligence qu'il venist a s'entente, car il n'est chose en ce monde sy forte, maiz que elle soit possible, que cuer vaillans et soutilz ne puist faire (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 315).

422
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     FRISSONNER     
Empl. intrans. "Avoir des frissons (d'émotion)" : Ce qu'il faint oultre aussy que, quant il vit qu'il ne povoit eschapper d'estre mat [au jeu d'échecs amoureux], il se senty fremir et friçonner, et telement le cuer et le corps transmuer qu'il en perdy la parole et l'avis (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 762).
423
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     FROISSER     
1.

[Le compl. désigne un objet] "Briser, casser qqc. (en deux ou plusieurs morceaux)" : ...et lors donne au coulpable ce qu'il vouloit faire au juste, et luy fay retourner son pechié sur lui afin que son glaive lui perce le cuer et son arc soit froissié. (Horloge de sapience S., c.1389, 91). Les religieux, abbé et couvent de Saint Wandrille (...), ont en la forest de Rouveroy usage à congniez, la branche volage, arbre froissié dessus terre, sans amende, hors deffens. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 55). ...tous les arbres esrachiéz, achantéz, ou froissiéz (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 241). ...pourquoy c'est que les avirons aussi ou les bastons tout droit qui sont bouté en l'yauve une partie et l'autre hors en l'air semblent estre froissié (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 108). ...et predist, l'an ensuyvant, la prinse dudit Roddes par le souldam d'Egipte, lequel chargea IXc chameaux du metail qu'il trouva froissié des dites ydolles (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 62 r°).

424
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     FULMINER     
A. -

Au propre. "Foudroyer qqn, qqc." : Et sy a une chose qui semble estre divine, car, selon ce que les anciens dient, le lorier ne peut estre fulminés ne foudriés, ne tempestes ne peut cheoir sur ly (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 92). Et pour ce fu il faint que Vulcanus estoit fevres de Jupiter et qu'i ly aprestoit les foudres et les feus pour les gaians fulminer et confondre. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 333).

425
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     FULMINER     
A. -

Au propre. "Foudroyer qqn, qqc." : Et sy a une chose qui semble estre divine, car, selon ce que les anciens dient, le lorier ne peut estre fulminés ne foudriés, ne tempestes ne peut cheoir sur ly (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 92). Et pour ce fu il faint que Vulcanus estoit fevres de Jupiter et qu'i ly aprestoit les foudres et les feus pour les gaians fulminer et confondre. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 333).

426
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     FUMER1          FUMER2     
Empl. trans. Fumer la terre. "Amender une terre en y mettant du fumier" : ...ses superfluités mesmes [de l'agneau] sont à fumer les terres profitables. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 637).
427
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     FUMEUX     
A. -

Au propre. "Qui répand de la fumée, qui est brumeux" : Et pour ce dient ilz que blanc veu par le moien de noir se moustre rouge ; et c'est especialment voir quant la partie blanche est clere et lumineuse, et la partie noire est soutille et fumeuse. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 621).

428
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     GARRITE     
"Babil, chant des oiseaux" : Pour quoy nous devons savoir que les soutilz anciens philosophes (...) ne oublierent pas a considerer les encontres des bestes et leurs contenances, et mesmes le vol et le garrite des oyseaux (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 93).
429
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     GÉNÉRATION     
A. -

[Sens gén.] "Acte par lequel un être ou une chose commence à exister" (anton. corruption) : Generacion donc est mutacion de non estre a estre, corrupcion est au contraire d'estre a non estre, car generacion fait ce qui n'est mie estre et corrupcion au contraire fait ce qui est non estre ; et c'est pour ce que de generacion s'enssuit tousdiz aucune forme substanciele acquise, qui la chose parfait et la fait estre tele que sa nature donne ; et de corrupcion au contraire s'enssuit le anichilacion et deperdicion d'aucune forme substanciele aussi, qui la chose destruit ; sy come, quant nature veult muer l'yaue en air, ceste mutacion comprent en soy une generacion d'une part et une corrupcion d'autre, car la forme de l'air d'une part se engendre et la forme de l'yaue d'autre part se depart et corrumpt, come il a esté dit. Et pour ce dit Aristote que la generacion d'une chose est la corrupcion d'une autre. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 216). ...et congnoissance des influences qui yssent desdicts corps celestes, selon la diversité de leurs mouvemens et qui sont apperceues ès choses de cy bas, où nous voyons qu'ilz causent toute generation et corrupcion (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 5 r°).

430
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     GÉOMÉTRIE     
"Géométrie, deuxième art du quadrivium" : La quinte autre science qui, selon l'ordenance que j'ensieu a présent, est la seconde des .IIIJ. dessusdites, c'est geometrie qui traicte des mesures de la terre et generalment de toutes les choses de nature mesurables qui ont sensible quantité, de quelconques figures que elles soient, maiz que ce soit figure reguliere, car les figures qui sont irregulieres ne sont pas mesurables par humain art. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 105). ...Jubal et Thubalcayn furent très expers en la science des estoilles, si furent ils en musique et geometrie et en toutes les autres sciences mathematiques, et furent inventeurs de plusieurs ars mechaniques (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 13 r°). Cestui fut de moult subtil engin et composa plusieurs divers instrumens par la science de geometrie et perspective (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 40 v°). Cestui mesura justement les corps celestes par les regles de geometrie, et trouva moult au juste la haulteur de Saturne et des autres planetes et signes (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 63 v°).
431
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     GÉOMÉTRIQUE     
"Géométrique" : Et par ceste vertu [imaginative] fait le yraingne sa toille de geometrique figure, aussi fait la mouche sa maison exagone - c'est a dire de .VJ. angles - qui est une des notables figures qui raemplissent lieu, dont les geometriens parlent. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 698). Et par ceste maniere de mesurer le circuite de la terre les anciens phylosophes geometriens vindrent a la congnoissance de la grandeur corporelle de toute la terre par laquelle grandeur [de la terre] ilz ont mesuré par demonstracion geometrique la grandeur corporelle du soleil et de la lune et des autres planetes (FUSORIS, Astrolabe P., c.1407-1412, 121).
432
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     GÉSIER     
"Foie" : La cinquiesme paine est la paine Ticius qui est sy merveilleuse que les voultours ly rungent le giser et du tout le devourent, et quant neantmoins il est tout devourés, sy renouvelle il et devient tout entier come devant (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 322). Et c'est la paine dont les luxurieux sont travailliés, qui leurs guysiers, c'est a dire leurs cuers et leurs desirs et leurs affeccions, donnent tousdiz as voultours a mengier, c'est a dire a deliz charnelz qui du tout les deveurent et consument, non mie seulement le corps, maiz aussi leur substance et leur bon non mesmes. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 323). Il fauldroit rompre sa malice Pa[r] cynamome à ce propice, Ou par eaue de mastic boire, Qui au gisier fait moult de gloire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 125). Iésier, c'est à dire le foie par espécial des oyseaulx. (LA HAYE, P. peste, 1426, 208).
433
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     GÉSIER     
"Foie" : La cinquiesme paine est la paine Ticius qui est sy merveilleuse que les voultours ly rungent le giser et du tout le devourent, et quant neantmoins il est tout devourés, sy renouvelle il et devient tout entier come devant (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 322). Et c'est la paine dont les luxurieux sont travailliés, qui leurs guysiers, c'est a dire leurs cuers et leurs desirs et leurs affeccions, donnent tousdiz as voultours a mengier, c'est a dire a deliz charnelz qui du tout les deveurent et consument, non mie seulement le corps, maiz aussi leur substance et leur bon non mesmes. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 323). Il fauldroit rompre sa malice Pa[r] cynamome à ce propice, Ou par eaue de mastic boire, Qui au gisier fait moult de gloire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 125). Iésier, c'est à dire le foie par espécial des oyseaulx. (LA HAYE, P. peste, 1426, 208).
434
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     GLAÏEUL     
"Glaïeul" : Et pour ce faint, finablement, la fable qu'i fu mués en fleur, pour nous segnifier que la gloire du monde passe come une fleur et petit temps dure, et dient les aucuns que c'est la fleur du lis ou du glageul qui porte le fleur ynde. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 591).
435
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     GOUTTE1          GOUTTE2     
B. -

Au fig. [Exprime la nég. renforcée] Ne oïr goutte/ne voir goutte. "Ne rien entendre, ne rien voir" : Elle fait la sourde oreille a la vois du Saint Esperit, ou elle est si endormie qu'elle n'oït goute, ou elle tient ses portes fermees par les serrures et verrous de divers pechiez (GERS., Pent., p.1389, 76). Et pour ce dit Fulgencius que l'estat des richesces nous est segnefié par une dame avugle qui ne voit goute, come on faint de Fortune, laquelle porte une couronne ou chief et un ceptre en la main pour les causes dessusdites (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 281). ...a l'exemple du chat huant qui ne puet riens veoir sans aucune lumiere du soleil, non pourquant ne puet il veoir le soloeil en sa pureté, et ne juge riens du soloeil, ainsoys luy est le soleil comme tenebres et obscurté, car y[l] n'y puet goutte veoir. (GERS., Trin., 1402, 159).

Rem. FEW IV, 344a et 349b ; DEAF, G 1041.

436
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     GOUVERNER     
C. -

Gouverner (un état, un peuple). "Exercer le pouvoir politique sur" : ...quant belle eloquance est avec sapience acompaignie, c'est une chose lors qui grandement profite a la chose publique gouverner. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 723). Cestui gouverna longtemps les Tartres et leur terre, qui est oultre le mont de Belgian, où sont sept nacions, moult feroces et estranges (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 103 r°).

437
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     GOUVERNER     
A. -

"Se comporter (selon une loi morale intérieure)" : Ceulx qui sont donc vertueux et vaillans ont tousdiz l'oeil sans chillier a raison et n'ont cure de ceulx qui ne le peuvent ou ne le veulent faire, pour ce qu'ilz degenerent de la nature de home qui se doit gouverner tousdiz selon raison. Et ceulx se gouvernent selon l'appetit sensitif en enssivant les bestes, dont ils font [l. sont ?] a haïr moult grandement (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 650).

438
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     GRAVELLE1          GRAVELLE2     
A. -

Au propre. "Gravier, sable" : Item un ruisselet et plaisans et gracieux sourt de ceste montaigne que l'yaue rent sur toutes clere et necte et joyeuse a veoir, et la gravelle en est toute de pierres precieuses et fines et de diverses vertus et de toutes manieres, que l'yaue font esmerveillablement resplendir et reluire. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 313). ...et pour ce faint la fable que tousdiz puis celle heure, le fleuve dessusdit ot la gravelle d'or (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 457).

439
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     GRAVELLE1          GRAVELLE2     
A. -

Au propre. "Gravier, sable" : Item un ruisselet et plaisans et gracieux sourt de ceste montaigne que l'yaue rent sur toutes clere et necte et joyeuse a veoir, et la gravelle en est toute de pierres precieuses et fines et de diverses vertus et de toutes manieres, que l'yaue font esmerveillablement resplendir et reluire. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 313). ...et pour ce faint la fable que tousdiz puis celle heure, le fleuve dessusdit ot la gravelle d'or (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 457).

440
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     GRAVITÉ     
A. -

Au propre. [À propos d'un corps] "Pesanteur" : Et pour ce veons nous que les choses pesans, quant elles sont en hault, redescendent en bas isnelement au lieu de la terre et de l'yaue, selon leur naturele pesanteur ou gravité, sy come quant la pluie est engendree en l'air, elle descend tantost en bas au lieu de l'yaue (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 218). La tierce raison est, car en lui [en Dieu] n'est graveté ne legiereté pour mouvoir en hault ou en bas, desseure ou dessoubz. (Somme abr., c.1477-1481, 144). Le mouvement droit est du hault en bas et du bas en hault, selon que les corps d'embas se meuvent selon leur legiereté ou gravité. (Somme abr., c.1477-1481, 145).

441
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     GRIFFON     
"Animal fabuleux à tête d'aigle et à corps de lion" : L'avaricieux et convoiteux ressamble aux griffons, qui sont moitié aigle devant et moitié lyon derriere, et selonc ce que dit Ysodore docteur solempnel, les diz griffons gardent le fin or et pierres precieuses sans nombre qui sont en Orient en une montaigne appellee Yperboree (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 282). Par la premiere teste d'un horrible griffon, est proprement entendu le pechie d'avarice (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 311). Finablement, ce que les escriptures dient des esmeraudes que les griffons les gardent cruellement, aussi come se nature voulsist que ceste noble pierre sur toutes precieuse ne fut pas sy commune ne sy habandonnee, ainz fust estroitement et chierement tenue et desiree (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 632). Le griffon est vne tres grant beste de corps, et forte si qu'elle de sa force porteroit en hault vng homme tout armé. Et selon ce que dit Ysidore les griffons gardent vne montaingne qui est en Aise en laquelle habonde or et pierres precieuses de mont grant valeur. (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 469).
442
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     GROCER     
Empl. intrans. "Gronder, grogner" : ...n'il [les orgueilleux et les tyrans] ne prisent le peuple ne que vers, ne ceulx qui sont en leur subjection, ainz sont but et batu, et s'ilz groncent de riens, ilz sont lors reputé serfs, villain et rebelle et traicte mesmez bien souvent, et ainsy sont pugni en troiz manieres : c'est de corps, et de biens, et de leur renommee, et c'est ce que le ceptre [de Neptune] a troiz dens segnefie. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 291).
443
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     GUITERNE     
"Instrument de musique à cordes, analogue au luth, guitare ou mandore" : ...samblablement, nous le veons dez meloudies, car lez unes si enclinent a lyesse, conme est le salterion, le lut et la guitterne et samblables ; lez aultres si enclinent a hardiesse et donnent courage, conme sont trompes et naqueres et samblables, conme ce nous tesmoigne Ysodore... (Songe verg. S., t.1, 1378, 390). Premierement, on se vit de sa chair et du lait qu'elle donne [l'agneau] ; on se vest de sa laine et sy fait on fourrures de la peau et pluseurs autres choses ; on fait de ses bouyaux les cordes à guisternes et as autres instrumens de musique, et sy fait on lanternes de ses cornes (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 637).
444
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     HARPER1          HARPER2     
Empl. intrans. "Jouer de la harpe" : Or venons donc aprés a ce que l'acteur dit que Doulx Parler avoit en son escu pourtrait l'ymage de Orpheus qui tenoit une harpe dont il harpoit, ce sambloit, proprement, pour nous segnifier mielx sa nature et sa proprieté. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 726).
445
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     HAUSSAGE     
"Arrogance, orgueil" : Et pour ce dit Aristote que "ly amis est aussi come uns autres ly mesmez". Et pour ce que c'est impossible que telle union vraie puist estre en lieu trouvee ou il a haussaige ne maistrie, pour ce convient il en amours que les personnes, quant au regard d'amours soient equaulx et franches. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 546).
446
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     HAUT     
-

P. métaph. [en parlant des personnes haut placées] : Briefment, de tant qu'ilz sont plus hault monté [ceulx qui se treuvent ainsy en aucun hault estat] sont ilz en avanture de descendre plus bas, come Claudiens dit, et come qu'il en voit, les haultes choses sont volentiers plus de vens travaillies que les basses ne sont, sy come Oraces dit, qui en met un exemple des haulx pins, des haultes tours et des haultes montaignes. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 311). Puis lui dist0;: "Sire, souviengne vous que les arbres, tant plus sont ilz vers et haulx, de tant plus sont ilz abatuz, et est souvent advenu que les cruelz lions ont esté pasture aux petiz oyseaux". (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 64 v°).

447
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     HEAUMÉ     
"Pourvu d'un heaume" : La fable dit aussi que cel Thereus fu muez en une huppe pour ce que la huppe a sur la teste une houppe de plumes et une haulte creste aussi come un heaume, et quant a ce, la houppe segnefie les chevaliers qui doivent estre cresté et heaumé. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 427).
448
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     HÉLIOTROPE     
A. -

"Variété de pierre précieuse" : A ce s'acorde aussi la pierre qui est appellee eliotropia dont ilz estoient fais, sy come l'acteur faint pour nous segnifier la nature encor mielx et les proprietés des eschés dessusdiz. Ceste pierre, selon les escriptures, est de verde coulour come l'esmeraude est, fors tant que elle a pluseurs petites goutes de sanguine coulour qui sont parmy sa verdeur semees (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 671). Or venons as autres vertus de ceste eliotrope qui sont plus natureles et mielx appartenans a cest propos. Les escriptures dient, entre les autres choses, que elle fait cely que la porte vivre aussi longuement. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 674).

449
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     HÉLIOTROPE     
A. -

"Variété de pierre précieuse" : A ce s'acorde aussi la pierre qui est appellee eliotropia dont ilz estoient fais, sy come l'acteur faint pour nous segnifier la nature encor mielx et les proprietés des eschés dessusdiz. Ceste pierre, selon les escriptures, est de verde coulour come l'esmeraude est, fors tant que elle a pluseurs petites goutes de sanguine coulour qui sont parmy sa verdeur semees (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 671). Or venons as autres vertus de ceste eliotrope qui sont plus natureles et mielx appartenans a cest propos. Les escriptures dient, entre les autres choses, que elle fait cely que la porte vivre aussi longuement. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 674).

450
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     HÉLIOTROPE     
B. -

[Fleur] "Souci" : Et qui plus est, encor dient aucuns que se on metoit le herbe qui est appellee semblablement du nom de ceste pierre, c'est assavoir eliotropium, par dessoubz elle, maiz que elle fut de orison convenable consacree, elle rendroit lors cely qui la porteroit invisible ; et c'est le herbe qui est appellee soussie, dont nous avons parlé devant, sy come aucuns le dient. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 671).

451
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     HÉMORROÏDES     
"Hémorroïdes" : Elle [la topaze] restraint le flus de sang et des emorroïdes ; elle reprime les yaues boullans et ne laisse boulir de sa nature. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 667). Rosmarin est une herbe tendant à nature d'abre, de chaulde et sèche nature, et vault contre torsion de ventre et flux de emorroïdes (LA HAYE, P. peste, 1426, 224). Et environ ce est a noter que oultre iceulx accidens sont encore aulcuns aultres empeschant la fleubothomie, desquelz le premier est evacuation, come est flus de menstrues [et] de emoroides (Rég. santé corps C., 1480, 154).
452
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     HERMAPHRODITE     
"(Être humain) qui possède des caractères des deux sexes" : ...neantmoins il avient bien aucunesfoiz que aucuns sont en partie masle et en partie femele, pour ce qu'ilz ont une partie du sexe masculin et une autre partie du sexe feminin. Et ceulx sont proprement hermofrodite dit et appellé ainsy des philosophes (...). Et a la verité, les astronomiens dient que Venus et Mercure principalment font les hermofrodites et sont de leur significacion. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 410). ...et quintement aucuns sont qui ne sont ne vray masle ne vraies femelles aussi, ainz ont aussi come moiennement l'une nature et l'autre, et ce sont ceulx qui sont hermofrodite, qui sont en partie home et en partie femme, come dit est. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 411).
453
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     HERMAPHRODITE     
"(Être humain) qui possède des caractères des deux sexes" : ...neantmoins il avient bien aucunesfoiz que aucuns sont en partie masle et en partie femele, pour ce qu'ilz ont une partie du sexe masculin et une autre partie du sexe feminin. Et ceulx sont proprement hermofrodite dit et appellé ainsy des philosophes (...). Et a la verité, les astronomiens dient que Venus et Mercure principalment font les hermofrodites et sont de leur significacion. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 410). ...et quintement aucuns sont qui ne sont ne vray masle ne vraies femelles aussi, ainz ont aussi come moiennement l'une nature et l'autre, et ce sont ceulx qui sont hermofrodite, qui sont en partie home et en partie femme, come dit est. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 411).
454
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     HEXAGONE     
I. -

Adj. "Qui a six angles" : Et par ceste vertu fait le yraingne sa toille de geometrique figure, aussi fait la mouche sa maison exagone - c'est a dire de .VJ. angles - qui est une des notables figures qui raemplissent lieu, dont les geometriens parlent. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 698).

455
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     HEXAGONE     
II. -

Subst. "Hexagone" : ...et la tierce figure, c'est celle de .VJ. angles qui est appellee exagones dont les angles et les costés sont ensamble du tout pareillement equaulx, sy come Aristote dit. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 611).

456
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     HOMMASSE     
[D'une femme] "Qui ressemble à un homme par ses manière et par ses moeurs" : ...et aucunes femmes aussi sont natureles femmes et ont meurs feminines ; les autres sont qui sont masles et qui neantmoins ont feminines meurs ; et aussi sont aucunes femmes homages [var. homaces] et hardies et de meurs masculins (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 411).
457
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     HOSTELER     
Empl. trans. "Donner l'hospitalité" : ...tant qu'il vint en Archade ou il trouva en la fin Lychaon qui fraudulentement le ostella et reçut, car il le fit gaitier et le vouloit occire se il peust. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 433).
458
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     HOUPPE     
"Touffe de plumes que certains oiseaux portent sur la tête, aigrette" : La fable dit aussi que cel Thereus fu muez en une huppe pour ce que la huppe a sur la teste une houppe de plumes et une haulte creste aussi come un heaume, et quant a ce, la houppe segnefie les chevaliers qui doivent estre cresté et heaumé. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 427).
459
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     HUER     
II. -

Empl. intrans. CHASSE. "Pousser des cris pour rabattre le gibier en direction des chasseurs" : Pour lesquelles franchises dessus desclerées, chacun d'iceulx hommes est tenu aller huer troiz foiz l'en quant le roy ou son commandement chache ou fait chachier en ladicte forest. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 96). ...pour ce que les veneurs crient et huent hault voulentiers et souvent, et Echo voulentiers semblablement aussi leur respond et les sieut, ce leur samble. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 590).

460
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     HUMILIER     
III. -

Empl. intrans. "Devenir humble" : On pourroit aussi dire que quant ly hons entend et considere bien sa nature et son estre, il se treuve estre fraille, miserable et mortel, come il a esté dit, et ceste congnoissance le fait humilier et entendre a vertu et a bonne oeuvre, qui est le droit chemin pour avenir au ciel et a Dieu. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 298).

461
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     HUPPE     
[Oiseau] "Huppe" : Les autres avoient testes d'osyeaulx, c'est assavoir de corbins, de chat huans, de chauf souriz, de vaultouers, de chuetes, de cerf volans, de huppes qui puent et ne sont pas nectes, et de tous autres oyseaux laiz et ors et puans. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 264). La fable dit aussi que cel Thereus fu muez en une huppe pour ce que la huppe a sur la teste une houppe de plumes et une haulte creste aussi come un heaume, et quant a ce, la houppe segnefie les chevaliers qui doivent estre cresté et heaumé. (...) Et pour ce devroit il bien estre condanpnez et diffamez de tous, come la huppe fu en l'ancienne loy. Et pour ce aussi dit bien le proverbe qui dit que l'oysel est bien villain qui conchie son ny. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 427).
462
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     IMAGE     
B. -

"Représentation figurée de l'une de ces constellations, ou de l'une des planètes, des étoiles fixes, des décans, des signes et degrés du zodiaque, etc." : La .vii.e partie des jugemens de astronomie est de ymages qui aux eleccions pevent estre ramenees. Ceste science doncques aprent a faire aucuns ymages et aucunes figures qui ont vertu en eulx et puissance de faire auncuns effectz et aucunes impressions mesmement en estranges personnes et es choses foraines, si comme de engendrer ou amour ou hayne, santé ou maladie et moult d'autres merveilles (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 39-40). ...[Appolo Delphicus] fist figurer les ymages celestes ou grant temple qu'il composa en ladicte isle et en devisa les formes moult auctentiquement, correspondans a leurs natures et proprietés (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 24 r°).

463
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     IMMATÉRIEL     
"Qui n'est pas formé de matière" : Elle [la métaphysique] est encore tiercement appellee divine, pour ce que elle considere les choses divines que les philosophes appellent substances separees pour ce que elles sont immaterieles, en tant que humaine raison s'y peut estendre, come dit est. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 230). Pense que cest que ton ame, comment cest une substance immaterielle et intellectuelle qui contient en soy toutes les perfections des autres creatures (CIB., p.1451, 186).
464
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     IMPARTIBLE     
"Indivisible" : Et ainsy le tesmoigne Aristote et prouve en sa philosophie ou il nous aprend oultre qu'il [Dieu] est indivisibles et impartibles et sanz aucune corporelle grandeur, et qu'il est infinis et perdurables. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 227).
465
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     IMPRESSION     
B. -

"Phénomène météorologique" : Item, aucunes fois peut on conjecturer guerres, mors, pestilences par estoilles comees, par monstres et par merveilleuses impressions de l'air (ORESME, Divin. C., c.1366, 39). Et de ceste exalation se font aussi moult de impressions seches comme le vent, le tonnaire, le espart, les estoilles volans (EVR. CONTY, Probl. Aristote, 1380, XXVI, 22, 217 r°). L'autre tierce partie [de l'astrologie] est de la mutacion de l'air et des impressions qui s'y engendrent. Ceste partie donc nous aprent a prenostiquier de la disposicion du temps et a jugier de la pluye et du vent et du tonnoirre et des autres impressions qui se font cy dessoubz es nues et en l'air quant elles se font ou devroient faire (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 24-25).

466
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     IMPRIMER     
A. -

Imprimer qqc. en qqc. (dans le coeur, l'esprit, l'âme). "Y laisser une empreinte, une trace, une image" : ...entre les choses dessusdites, il en y a aucunes sy secretes que les sens dessusdiz particuliers ne les pevent congnoistre ne sentir se ce n'est par accidens, ne le sens commun dessusdit aussi, et qui par consequant ne furent oncques en la fantasie imprimees, ne par consequant oultre aussi par ceste voie a l'ame presentees, car la fantasie ne moustre fors que elle a devant par les sens receu, come Avicenne dit. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 698).

467
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     INATTEMPRÉ     
[Du comportement d'une pers.] "Immodéré" : ...sy come, quant aucun voit une bele femme ou qu'il l'oyt doulcement chanter, s'il le desire lors et convoite en son cuer a avoir en l'usage pour ly de fait deliter avec elle, lors pourroit on raisonablement dire que celly seroit inattrempés, non pas pour le veir ne pour l'oyr aussi, maiz pour le fol desir qui de ce s'enssuiroit qu'il aroit lors de gesir avec elle (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 745).
468
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     INCANTATION     
"Enchantement, parole magique" : Et ce dy je pour excepter les ymages que on fait par incantacion et par l'art de magique, ou len use de conjuracions et de sacrefices appartenans aux esperiz malignes. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 40). ...c'est a dire que elle devroit toutes vaines paroles qui a fole amour tendent, qui sont aussi comme incantacions, fuir et eslongier, et les despire et reputer pour viles come terre (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 645).
469
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     INCIDENCE     
B. -

GÉOM. "Rencontre d'une droite (en particulier d'un rayon) et d'une surface" : Et ce n'est pas seulement voir en la reflexion des miroers, maiz en toutes les choses de nature, que elles influent leurs vertus et font toutes leurs oeuvres par telles lignes et par telz raiz, et font telles incidences et telz reflections, selon ce que le cas le requiert et desire, come les choses lumineuses et coulourees font es miroers. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 704).

470
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     INCIDENCE     
-

Angle de l'incidence. "Angle d'incidence" : Et pour ce dient les geometriens que l'angle de l'incidence et l'angle de la reflexion generalment tousdiz sont equal et pareil. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 704).

Rem. Sens en géom. non att.

471
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     INCIVILITÉ     
"Manque d'égards vis-à-vis du groupe social" : Et pour ce dit Aristote aussi que "cely qui veult solitairement vivre et fuir la civile communicacion, ou il est bestiaux, ou il est meilleur que home", et c'est une maniere de incivilité et de inhumanité tres grande, quant aucuns habonde en richesce dont "le excés ne ly profite en riens, ainz ly pourroit moult nuire" (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 455).
472
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     INCOMMENSURABLE     
"Qui n'a pas de commune mesure avec une autre grandeur" : Par cest art [la géométrie] donc povons nous prestement congnoistre toutes lignes, soient droites ou cerculieres, et toutes les figures qui en sont composees, soient superficielles ou corporelles, les comparisons que elles ont l'une a l'autre ; par ceste savons nous que le dyametre est incommensurables a sa coste (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 105).
473
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     INCOUPABLE     
"Innocent" : ...ainz est en soy du tout asseurez que on ne le peut reprendre de nulle vilenie pour ce qu'il se sent net et du tout incoulpable de ce que on ly met sus (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 468).
474
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     INDE     
I. -

Adj. "Bleu tirant sur le violet" : Premiers ly saphyrs d'Orient qui est clers et fins, de coulour ynde com le fin ciel (MANDEVILLE, Lap. M., c.1350-1390, 177). Inde couleur seurmonte la perse en beauté et a plus de nature de l'air meslee avec les parties terrestres qui sont en [sa] complexion que n'a l'autre. Et pour ce, telle est la couleur du ciel et telle couleur est en matere pure et transparant, sicomme il appart es saphirs de Oriant et es pierres precieuses qui sont appellees jacintes, et en azur, qui sont de couleur ynde. (CORBECHON, Couleurs S., 1372, 380). Inde est la couleur du ciel qui est moult belle et a un pou de couleur de pourpre meslee avec. (CORBECHON, Couleurs S., 1372, 383). ...pour nous segnifier que la gloire du monde passe come une fleur et petit temps dure, et dient les aucuns que c'est la fleur du lis ou du glageul qui porte la fleur ynde. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 591). ...sy come le saphir et le fin azur moustrent, et la violete ynde, et pluseurs autres choses. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 626).

475
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     INDE     
I. -

Adj. "Bleu tirant sur le violet" : Premiers ly saphyrs d'Orient qui est clers et fins, de coulour ynde com le fin ciel (MANDEVILLE, Lap. M., c.1350-1390, 177). Inde couleur seurmonte la perse en beauté et a plus de nature de l'air meslee avec les parties terrestres qui sont en [sa] complexion que n'a l'autre. Et pour ce, telle est la couleur du ciel et telle couleur est en matere pure et transparant, sicomme il appart es saphirs de Oriant et es pierres precieuses qui sont appellees jacintes, et en azur, qui sont de couleur ynde. (CORBECHON, Couleurs S., 1372, 380). Inde est la couleur du ciel qui est moult belle et a un pou de couleur de pourpre meslee avec. (CORBECHON, Couleurs S., 1372, 383). ...pour nous segnifier que la gloire du monde passe come une fleur et petit temps dure, et dient les aucuns que c'est la fleur du lis ou du glageul qui porte la fleur ynde. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 591). ...sy come le saphir et le fin azur moustrent, et la violete ynde, et pluseurs autres choses. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 626).

476
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     INEXTINGUIBLE     
B. -

Au fig. [De l'amour] : ...cel feu ne doit jamaiz depuis estaindre, car le feu d'amour vraie doit estre inextinguibles, c'est a dire que, quant elle est a ce determinee que elle octroie s'amour a cely qui l'en prie, elle doit perdurablement come loyal amie en ce point demourer. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 682).

477
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     INFATUER     
Empl. trans. "Rendre sot" : ...et pour ce dit un sages notables que "tout aussi que nature humaine est par grans labeurs et durs faite ensengnie et sage, tout aussi par oyseuse et par sa grant paresce est elle infatuee et fole". (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 513).
478
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     INFECTION     
1.

"Sentiment, pensée impure" : ...et quant les yeulx mesmez ont conceu et raporté au cuer aucune infection sy en sont il finablement gary et nettoié par honte et par paour qui considerent bien les traiz qu'ilz ramentoivent, dont grant perilz se pourroit enssievir, qui ne s'en garderoit. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 660).

479
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     INFECTION     
2.

"Perversion" : ...et pour ce convient il que cely vive chastement qui le porte [le saphir], affin que sa vertu ne soit appeticie par infection du portant. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 659).

480
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     INFLAMMABLE     
"Qui s'enflamme facilement" : ...aussi que ly concaves miroer art et bruit ce qui est devant ly en certaine distance, et c'est voir quant c'est chose de nature inflammable et que le soleil luit cler et net a l'encontre (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 712).
481
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     INFRIGIDATION     
A. -

[Sous l'influence de la peur] : ...quant elle [la peur] est grande, s'enssuit, come dit, infrigidacion et desir de eslongier le peril apparant, pour ce se retrait la chaleur au contraire des yeulx et de la face, legierement et tost. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 468).

482
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     INGLORIATION     
"Perte de l'honneur" : Et s'aucun demandoit pourquoy c'est que en vergoigne la face se moustre vermeille, et en paour elle se moustre pale et descoulouree, come dit est - car ce samble merveilles, come vergoigne soit une maniere de paour, come Aristote dit qui dit que "c'est paour de ingloriacion", c'est a dire paour de perdre son honneur et sa gloire (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 466).
483
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     INGROMANCE     
"Divination par l'invocation des mauvais esprits" (synon. nigromance) : Li neuvimes (traité) est des elections, au quel jou enlache le naturelle science des ymages, fille d'astronomie, despitant et reprouvant les ymages d'ingromance reprouvees et escumenies. (Compil. sc. étoiles C., a.1324, 56). ...l'art magique en general contient deux principaux parties. La premiere partie use des esperiz et par eulx est excercee et parfaicte principalment, si comme ceulx supposent qui tiennent qu'il y a en l'ordre de nature plusieurs telz esperiz qui pevent transmuer les elemens et mouvemens et moult de merveilles faire. Et ceste partie est proprement appellee ingromancie (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 94). Dit plus qu'il y avoit ung nommé maistre Anthoine de Lafons que on reppute communement par tout le pays estre invocateur et ingromancien, lequel autrefois ledit de Nemours fist prendre et mectre en franchise aux Cordeliers, et qu'il doubte qu'il feist quelque jugement de ingromance pour monseigneur de Nemoux (Procès de Jacques d'Armagnac, 1477, ms. Paris, Bibl. Ste Geneviève 2000, f° 108 v°).

Rem. V. aussi nigromancie.

484
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     INHUMANITÉ     
B. -

"Absence de caractère sociable" : Et pour ce dit Aristote aussi que "cely qui veult solitairement vivre et fuir la civile communicacion, ou il est bestiaux, ou il est meilleur que home", et c'est une maniere de incivilité et de inhumanité tres grande, quant aucuns habonde en richesce dont "le excés ne ly profite en riens, ainz ly pourroit moult nuire" (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 455).

485
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     INOPINABLE     
"Imprévisible" : Item pour ce qu'il est impossible de mettre les cas survenans et inopinables de l'agonissement et de l'eure de la mort de creature humaine, come desus est assés desclairié, le povre pelerin recommande le remanant de sa vie et sa mort a la debonaireté du doulz Jhesus (MÉZIÈRES, Test. G., 1392, 319). Fortune donc a proprement parler, n'est autre chose que ce qui nous esmeut a aucune euvre faire, a laquelle s'enssuit aucun effect inopinable (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 14).
486
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     INSATIABLEMENT     
"D'une manière insatiable" : ...ceulx qui sont a ce meschief enclins ne entendent nuit ne jour a autre chose que a amasser avoir, et con plus en amaissent, et plus oultre en desirent a amasser encore insaciablement, en la maniere que on voit le ydropique qui com plus boit et plus désire a boire. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 283).
487
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     INSTRUMENT     
-

"Les neufs organes de la parole et du chant" : Pour ce donc que les 9 instrumens dessusdiz sont cause de parole et de la voix humaine sur laquelle est fondee l'instrumental musique dessusdite (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 95).

488
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     INSTRUMENTAL     
[P. oppos. à musique célestielle] Musique instrumentale. "Musique produite par les organes corporels du chant" : Pour ce qu'il est deux manieres de musique quant au present propos, c'est assavoir musique celestial et musique entre nous, et par especial musique instrumental qui de la voix humaine se despend, pour ce povons nous ces Muses en deux manieres exposer. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 94). Pour ce donc que les 9 instrumens dessusdiz sont cause de parole et de la voix humaine sur laquelle est fondee l'instrumental musique dessusdite (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 95).
489
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     INSTRUMENTAL     
[P. oppos. à musique célestielle] Musique instrumentale. "Musique produite par les organes corporels du chant" : Pour ce qu'il est deux manieres de musique quant au present propos, c'est assavoir musique celestial et musique entre nous, et par especial musique instrumental qui de la voix humaine se despend, pour ce povons nous ces Muses en deux manieres exposer. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 94). Pour ce donc que les 9 instrumens dessusdiz sont cause de parole et de la voix humaine sur laquelle est fondee l'instrumental musique dessusdite (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 95).
490
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     INTÉGRITÉ     
"Virginité" : Sanz faille, il y a difference entre virginité et chasteté, car virginité presupose et connote deux choses, c'est assavoir l'integrité du corps et avec ce une voulenté ferme de la garder et de soy abstenir de tout charnel atouchement tant come la vie dure. Maiz chasteté ne presupose pas en soy telle integrité, ainz peut bien sanz elle estre (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 375). Virginité si a dit que moins n'estoit appartenant au vray Filz de Dieu avoir mere toudis vierge, especialment que point n'ayt esté violee par pechié quant a l'ame, que l'avoir vierge corporelment, de tant que virginité et intégrité de l'ame est plus noble et parfaicte que celle du corps. (GERS., Concept., 1401, 402).
491
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     INTELLECTUEL     
"Qui appartient à l'esprit ; non matériel" : Car lorsque l'indigence est remplie et saoulee, la delectacion n'est plus delectacions, sy come il est dit de soif et de fain ; maiz la surhabondance des intellectuelles delectacions ne font pas a blasmer, ainz sont de tant meilleurs et plus parfaites come elles plus habondent. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 692). Pense que cest que ton ame, comment cest une substance immaterielle et intellectuelle qui contient en soy toutes les perfections des autres creatures : elle communique auec les choses insensibles et qui ne sont pas viues, auec les bestes, et auec les angeliques esperis, comme il a este dit. Et pour ce en congnoissant ton ame, tu medites a congnoistre les anges qui sont de nature intellectuelle comme ton ame et plus parfais que ton ame. (CIB., p.1451, 186). ...tu dois sauoir et considerer quelle maniere tu tiens et quel ordre es operacions intellectuelles affin que par la congnoissance telle quelle que tu as de toy tu puisses monter a la congnoissance de dieu (CIB., p.1451, 201).
492
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     INTERCISION     
"Interruption" : On pourroit bien aussi raporter, qui vouldroit, les longs traiz dessusdiz des droiz rocs des eschés et les voyages longs aussi des vicaires du roy a la duracion de pacience et de perseverance, qui de leur droit doivent avoir longs traiz et durer longuement, car s'il y avoit en leurs traiz aucunes intersicions, ce ne seroient pas vertus, pour ce que les vertueux doivent tousdiz perseverer en leur bonne oeuvre fermement (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 738). ...ains est meslé et composé de plusieurs petiz sons qui si isnelment ensuivent l'un l'autre de si pres que l'oÿe ne peut discrecion ne pause parcevoir, ains semble que ce soit un seul son continué sans intercision. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 44).
493
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     INTOLÉRABLE     
[D'une peine, d'une sensation physique] "Qu'on ne peut supporter" : Et pour ce encor dit il que on doit les bons enduire a vertu et a bien par remuneracions, et les malvais par intollerables paines du tout exterminer. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 266). Comme dist Saint Bernard : "Dieu est ez creatures merveilleux, ez hommes amiables, ez angeles desirable, en soy mesmes incomprehensible, ez reprouvéz intollerable, non portable." (Somme abr., c.1477-1481, 139). Cestui predist les signes horribles qui apparurent en ce temps, par especial la signifficacion d'une estoille qui se vint mectre dedans la Lune, aussi les grandes et intollerables froidures et l'incredible famine (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 96 v°).
494
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     INTRANSMUTABLE     
"Immuable" : Et pour ce dit Aristote que seulement l'amour des bons est intransmutable, combien qu'il die ce de la vraie amisté, maiz neantmoins il doit estre ainsy semblablement de l'amour par amours, qui a celle ressamble d'assez pres. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 674).
495
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     INTRIQUER     
A. -

Au propre. [D'une maison] "Compliqué" : Entre les choses toutesfoiz que ce Dedalus fit, il fit une maison sy intriquie et sy plainne d'anglez que ceulx qui y entroient n'en savoient yssir. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 402).

496
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     INVENTION     
B. -

RHÉT. "Recherche des idées" : Invencion n'est autre chose que penser et assambler et trouver pluseurs choses vraies ou vraysemblables, bien seans au propos, et de telle apparence qu'il samblece que la cause soit bonne et raisonable et vraye. Disposicion vient aprés, qui sert de bien et ordeneement mectre les choses dessusdites (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 724).

497
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     INVENTION     
C. -

"Fait de trouver, découverte" : ...et toutesfoiz neantmoins, biens s'en pourroit bien enssuir [à fouir en terre] par accident, sy come le invencion d'aucun tresor ou l'amendement de sa santé ; et ainsi, ce seroit bonne fortune par accident et seroit ramenee a la fortune devant dite qui est cause de l'effect inopinable par accident et par droitte avanture seulement, come dit est. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 15).

498
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     INVIOLABLEMENT     
"Sans infraction" : ...pour ce que les vertueux doivent tousdiz perseverer en leur bonne oeuvre fermement et inviolablement, selon les philosophes (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 738).
499
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     IRASCIBLE     
[De l'âme] "Une des deux tendances fondamentales de l'appétit sensible, l'autre tendance étant le concupiscible" (Dict. de la foi chrét., t. 1, 1968) : L'autre vertu seconde leur fu aussi donnee pour resister as choses qui pourroient empeschier leur delectacion (...). Et ceste vertu est irascible appellee, pour ce que on se courouce voulentiers par nature quant on voit que on ly veut son delit recoper. Et pour ce est elle ainsy irascible appellee pour ce que elle encline et esmeut a ire et a vengance, quant on ly fait injure. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 247). En l'ame selon qu'elle est concupiscible, c'est a dire convoiteuse, appetissante, desireuse, est comme bonité. En la partie de l'ame qui s'appelle irascible est comme pitié ou piteux. La partie irascible est en maniere dicte, car par icelle, l'homme courrouchié par bonne jalousie enflammee d'une fervente amour d'aucune chose juste, honneste, grande, prouffitable et salutaire se expose pour l'apprehender en pugnissant et en deboutant ce qui est injuste (Somme abr., c.1477-1481, 138). Item quant l'homme peche, il erre aucunement infinitement sans fin selon les parties de lui qui est raisonnable, irascible et concupiscible. (Somme abr., c.1477-1481, 176).
500
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     IRER     
Part. passé en empl. adj. "Courroucé, en colère" : Et vrayment telles maquerelles et villes mercieres, quant on les reprent de leur office, elles deviennent puantes comme la belecte iree. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 314). Et pour ce dit Tullez que celly qui est irés cuide que celly qui le conseille le veuille decevoir. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 751).
501
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     IRONIE     
"Moquerie, dénigrement" : ...car tout aussi que on tient a vanterie quant aucun dit de ly plus de biens qu'il n'y a ou plus grant, aussi tient on a yronie, c'est a dire a moquerie et a derrision, quant aucun dit de ly mains que raison ne donne, ou qu'il nye aucuns biens estre en ly qui y sont, ou qu'il dit qu'il y a aucuns maulx qui n'y sont mie. Vanterie donc et yronie sont deux extremités que Aristote repute vicieuses estre en nostre humaine conversacion (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 444).
502
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     IRRÉCUPÉRABLE     
[Du temps passé] "Dont on ne peut plus se remettre en possession ; qui ne peut être réemployé" : Sy povons cy considerer troiz choses : l'une, que on ne peut recouvrer le temps passé, ainz est sanz nulle doubte chose irrecuperable, et pour ce dit un sages que "Dieu de ce seulement est privez qu'il ne peut faire que ce qui est passé ne soit passé" (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 438). ...come le temps passé est irrecuperables, come le temps emploiés en oyseuse ou en aucune oeuvre desraisonable est simplement perdus (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 438).
503
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     IRRÉCUPÉRABLE     
[Du temps passé] "Dont on ne peut plus se remettre en possession ; qui ne peut être réemployé" : Sy povons cy considerer troiz choses : l'une, que on ne peut recouvrer le temps passé, ainz est sanz nulle doubte chose irrecuperable, et pour ce dit un sages que "Dieu de ce seulement est privez qu'il ne peut faire que ce qui est passé ne soit passé" (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 438). ...come le temps passé est irrecuperables, come le temps emploiés en oyseuse ou en aucune oeuvre desraisonable est simplement perdus (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 438).
504
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     IVOIRE     
"Ivoire" : Et a celle heure une figure lui fut monstree de merveilleuse beaulté, de tres especial façon, qui representoit l'estre et la personne de Sapience, et vit celle precieuse ymage en une nue assise en un throne d'yvoire, vestue de vestemens excellens et de souveraine beaulté. (Horloge de sapience S., c.1389, 67). Ce que l'arc dessusdit estoit d'yvoire et la saiecte aussi fu faint pour ce que l'yvoire, qui est fait des dens de le elephant, est de singuliere noblesce entre les autres os, et est de sa nature froit et blanc, et vault a moult de choses medicinaulx (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 380). Roses, vermeilles et menues, Et de sandaulx de toute sorte Avecquez l'oz que le cerf porte Dedens son cuer selon nature, D'espode et de la limature D'yvoire fin, de tous en taille Demie dragme, comme qu'il aille. (LA HAYE, P. peste, 1426, 155). Yvoire, ebur en latin, c'est l'os de l'éléfant et est froide et sèche nature. (LA HAYE, P. peste, 1426, 235). Elephant qui est appellé barro quant a ceulx de Inde pour son cry est dit barritus duquel les dens sont yvire et pour geulle a groing et entre toutes les aultres bestes c'est le plus grant de corps et de vertu (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 475).
505
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     JANGLERIE     
A. -

"Paroles médisantes" : ...sens ly fait cremir et doubter Malebouche et sa genglerie, et le malvaiz renon qui se peut enssievir des paroles du monde. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 644). Elle parfaisoit tout le mal que dissimulacion n'avoit peu acomplir, et empeschoit tout le bien que Verité, la bonne conseilleresse, avoit conseillé et ordonné, et estoit par ses mauvaises jangleries a part et en secret, et en disant que on ne devoit tenir compte de ces chaperons fourrez (GERS., Noël, p.1404, 307).

506
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     JETER     
H. -

[D'un végétal] Jeter du bois/jeter des feuilles/jeter des fleurs. "Produire des bourgeons, des scions ; pousser" : Et pevent prendre de leur coustume tout le boiz que une couldre ara getiée, excepté la metresse couldre. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 335). ...c'est a dire que quant le soleil se retourne devers nous en printemps et que les arbres et les plantes en sentent l'influence et les raiz, ilz se commencent lors a resjoïr et a resvigourer et a getter leurs foeilles et leurs flours. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 430).

507
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     JOCONDITÉ     
"Allégresse, joie" : Nous devons donc entendre par Deduit ce que les anciens par Jocus entendoient, qui est le filz second de Venus la deesse, come dit est, et est Jocus dit de jocundité ou de joyeuseté, et ainsy appellés aussi que Cupido ses freres est appellés dieu d'amours. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 577). Et pour ce pourroit on raisonablement faindre et dire que jocundité, la vertu dessusdite qui ainsy amodere et mesure les gieux, doit mielx estre appellee dame et deesse des gieux que Jocus ou Deduis qui en abuse et y excede ainsy desraisonablement. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 578).
508
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     JOCONDITÉ     
"Allégresse, joie" : Nous devons donc entendre par Deduit ce que les anciens par Jocus entendoient, qui est le filz second de Venus la deesse, come dit est, et est Jocus dit de jocundité ou de joyeuseté, et ainsy appellés aussi que Cupido ses freres est appellés dieu d'amours. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 577). Et pour ce pourroit on raisonablement faindre et dire que jocundité, la vertu dessusdite qui ainsy amodere et mesure les gieux, doit mielx estre appellee dame et deesse des gieux que Jocus ou Deduis qui en abuse et y excede ainsy desraisonablement. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 578).
509
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     JOUR     
-

[Subdivision de l'année, du mois, de la semaine] : Et pour ce fu le temps aussi parti et devisé par ans, par moys, par sepmainnes, par jours et par pluseurs et diverses manieres qui toutes sont parties du mouvement dessusdit du soleil (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 224). ...il fist condescendre les Egipciens à son oppinion touchant la quantité des jours de l'an, lesquieulx il reduisit à trois cens soixante cinq jours et VI heures ou environ (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 3 v°). Touteffoiz l'on dist qu'il prenostica sur une conjunction qui fut ou XXIIIIe degré de Virgo, triplicité terrestre, l'an 4881, jours 129. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 57 v°). Cestui fist au duc d'Orleans le jugement sur sa nativité en beau stille et jugea sur l'esclipse, qui fut le XVe jour de juing, à XVIII heures (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 151 r°).

510
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     JOURNÉE     
F. -

"Distance parcourue en une journée" : ...par lesquelles parties nous mesurons aussi communement les duracions toutes et tous les mouvemens des choses temporeles, sy come nous disons que la vie humaine dure .LXX. ans communement et la vie d'un chien dure .X. ans et qu'il a de Paris a Avignon .XIJ. journees et de Paris a Rouen deux journees (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 224).

511
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     JUMEAU     
B. -

Au plur. ASTR. Les Jumeaux. "Signe zodiacal des Gémeaux" (synon. lesdeuxfrères, gemini) : Le printemps doncques, selon ceste maniere, se commence quant le soleil par son mouvement entre ou signe du Mouton et dure tant qu'il vient en la fin des Jumeaux ; et pour ce sont en son commencement les jours egalx aux nuys (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 20). Pour quoy nous devons savoir que le zodiaque dessusdit est devisés en .XIJ. equalx parties qui sont appellees les .XIJ. signes et sont communement nommé, sy come il a esté autresfois dit, le Monton, le Torel, les Jumeaux et le Cancre, etc. ; et chascun de ces signes est devisés en .XXX. parties aussi qui sont appellees degrés et ont aussi proprietés et natures diverses (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 110).

512
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     JUMEAU     
B. -

Au plur. ASTR. Les Jumeaux. "Signe zodiacal des Gémeaux" (synon. lesdeuxfrères, gemini) : Le printemps doncques, selon ceste maniere, se commence quant le soleil par son mouvement entre ou signe du Mouton et dure tant qu'il vient en la fin des Jumeaux ; et pour ce sont en son commencement les jours egalx aux nuys (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 20). Pour quoy nous devons savoir que le zodiaque dessusdit est devisés en .XIJ. equalx parties qui sont appellees les .XIJ. signes et sont communement nommé, sy come il a esté autresfois dit, le Monton, le Torel, les Jumeaux et le Cancre, etc. ; et chascun de ces signes est devisés en .XXX. parties aussi qui sont appellees degrés et ont aussi proprietés et natures diverses (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 110).

513
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     JUSTICE     
-

Justice ne connaît ni père ni mère : ...car misericorde n'est pas a justice contraire, ainz y est bien seans aucunesfoiz, et briefment, elle amende et parfait la justice qui autrement seroit tyrannique et cruele moult souvent ; et pour ce dit un sage que justice ne congnoist ne père ne mère, fors tant seulement verité. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 359).

514
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     LACTÉ     
-

ASTR. Voie lactée : ...et dit cely Ovide qu'"ilz vindrent au palaiz dessusdit par une voye haute qui manifestement se moustre ou ciel, de nuit, quant le temps est seris et l'air pur et net, laquelle voye est blanche come lait, et pour ce est elle appellee Lactee, c'est a dire voye semblable a lait" (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 521).

515
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     LARCINEUSEMENT     
"Secrètement, comme un voleur" : La teste aussi du leu segnefie le temps passé qui tout occultement ravit et s'enffuit et s'en va aussi come soubdainement, a la maniere du leu qui sa proye ravit de nuit occultement et larrecineusement. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 89).
516
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     LARRONNIÈRE     
"Repaire de larrons" : Et pour ce dit aussi saint Augustin assez a cest propos que les regnes ou justice n'est a son droit gardee ne sont pas digne d'estre regne appellé, ainz les doit on appeller larronnieres et tyrannies mielx. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 266).
517
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     LATITER     
Empl. intrans. "Se cacher" : Et briefment, Latona segnefie assez proprement quant a ceste exposicion l'yaue du ciel, car ce mot cy Lathona segnefie et vault autant come chose qui est latitant ou tapie et mucie, laquelle chose est naturele a toute yaue, car nous veons que l'yaue se boute et muce es cavernes de terre et en tous lieus ou elle treuve entree et ouverture franche (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 381). ...et vous gardez d'eulx [des faux prophètes], Sire, car quelque chose couve et latite, puisqu'ilz veullent oster et eslongner de vostre royaume celle des sept ars liberaulx qui desqueuvre toutes traffiques et qui vous est la plus utille assavoir (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 7 r°).
518
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     LATITUDE     
A. -

"Largeur mesurable (d'une chose)" : Et pour ce, la latitude de la superfice qui fait la reflexion ou miroer convexe est mendre que ou miroer plain, car la representacion de l'ymage ensieut la condicion de la superfice reverberant aucunesfoiz. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 708).

519
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     LATITUDE     
1.

"Espace dont qqc. dispose à l'intérieur des limites qui sont imposées ; marge" : On pourroit donc ymaginer qu'il a en chascune espece aussi come une maniere de latitude, entre les extremités de laquelle les choses particulieres pevent estre grandes ou plus ou mains, sanz yssir hors de celle latitude ; et c'est aussi que les medicins mectent que en la complexion humaine a une latitude certaine et determinee, de laquelle nulle complexion humaine ne peut estre forclose. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 215).

520
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     LAXATIF     
MÉD. "Qui relâche le ventre ; purgatif" : ...le fit servir d'un buvrage tres doulz et tres plaisant a boire de premiere venue, lequel neantmoins estoit couvertement sy laxatifs qu'il ly esmut et destrempa le ventre, telement qu'il en moru finablement de honte et de meschief. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 389).
521
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     LÉNITRICE     
B. -

Au fig. [D'une parole] "Qui adoucit, qui est apaisant" : Et briefment, les riches homes et les grans seignours oyent aussi voulentiers telles paroles blandes et lenitrices et consonans a leur opinion, et en ce se delitent, et au contraire ilz oyent envis parole qui les morde (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 294).

522
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     LIEU1          LIEU2     
-

Remplir lieu : Remplir donc lieu superficielment, c'est remplir .IIIJ. angles precisement droiz entour un point joignans et en tous sens, sanz laissier riens de vuit, ou aucuns autres angles equaulx a .IIIJ. droiz. Remplir lieu aussi corporelment, c'est remplir .VIIJ. angles corporels et solides, dont chascun est de .IIJ. drois angles superficiaulx composés, et le lieu tout entour, sanz laissier riens de vuit. Et de ce s'enssuit il que une figure seule ne peut remplir lieu a ceste entencion, ne superficielment ne corporelment aussi, pour ce que les angles pluseurs d'une figure ne pevent joindre ensamble en un mesmez point. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 610). Pour quoy nous devons savoir, sy come il est demoustré en geometrie, que nulle corporele figure ne peut remplir lieu corporelment a ceste entencion, se ce ne sont figures regulieres qui ont angles et costes et faces de tous poins samblables et equaulx ; car elles ne pourroient autrement remplir les .VIIJ. corporeulx angles dessusdiz, c'est a dire remplir en tous sens le lieu entour un point du long, du lé et du parfont, selon les troiz dymencions de nature ordenees, sanz laissier riens de vuit. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 611).

523
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     LIEU1          LIEU2     
-

Remplir lieu : Remplir donc lieu superficielment, c'est remplir .IIIJ. angles precisement droiz entour un point joignans et en tous sens, sanz laissier riens de vuit, ou aucuns autres angles equaulx a .IIIJ. droiz. Remplir lieu aussi corporelment, c'est remplir .VIIJ. angles corporels et solides, dont chascun est de .IIJ. drois angles superficiaulx composés, et le lieu tout entour, sanz laissier riens de vuit. Et de ce s'enssuit il que une figure seule ne peut remplir lieu a ceste entencion, ne superficielment ne corporelment aussi, pour ce que les angles pluseurs d'une figure ne pevent joindre ensamble en un mesmez point. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 610). Pour quoy nous devons savoir, sy come il est demoustré en geometrie, que nulle corporele figure ne peut remplir lieu corporelment a ceste entencion, se ce ne sont figures regulieres qui ont angles et costes et faces de tous poins samblables et equaulx ; car elles ne pourroient autrement remplir les .VIIJ. corporeulx angles dessusdiz, c'est a dire remplir en tous sens le lieu entour un point du long, du lé et du parfont, selon les troiz dymencions de nature ordenees, sanz laissier riens de vuit. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 611).

524
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     LIMAILLE     
-

Limaille (de fer/d'argent/d'airain) : Il n'est mie aussi doubte que, qui avec limaille de fer mesleroit limaille d'argent et d'arain et des autres metaulx quelconques et se apliquast la pierre d'aymant par dessus a son endroit, on trouveroit que la pierre attrairoit le limaille de fer tant seulement et ne attrairoit riens des autres metaulx. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 615).

525
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     LIONCEAU     
"Petit du lion" : ...pour ce que le lion au naistre est aussi come mors et est sy entommiz qu'il ne se peut aidier, et puis aprés, par la grant noise et le ruit de son pere qui entour ly tournie, et par la vertu de son alaine, le petit lioncel se excite et se reveille. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 722).
526
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     LOISIR1          LOISIR2     
Empl. impers. "Être permis" : La tierce paine [imposée au vainqueur romain mené en triomphe] estoit qu'il loisoit a chascun de ly, cellui jour, dire toutes les villenies que on vouloit. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 275).
527
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     LONGITUDE     
A. -

"Longueur mesurable (d'une chose)" : Nous devons toutesfoiz noter que, es miroers dessusdiz columpnaires, la reflexion se fait aucunesfoiz du long de la columbe, sy come quant la ligne veue est a sa longitude equidistant, et lors est la reflexion come es miroers plains, excepté ce que la ligne veue se moustre courbe aucunement (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 708).

528
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     LUCERNE     
"Lampe" : ...ilz [les anciens] meurent sanz tristece et sanz douleur aucune, et c'est pour ce qu'ilz meurent et fault en eulx la vie sanz violence aucune, par la defaulte de l'humidité radical convenable a la vie et de la naturele chaleur par consequant, a la maniere que la lucerne estaint quant il n'y a plus de oyle. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 494). Et pour ce dit l'ancienne escripture que une luiserne faite de ceste pierre [d'asbeste] ardroit tellement que nulle tempeste quelconques ne nulle pluye ne la pourroit estaindre. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 682).
529
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     LUCERNE     
"Lampe" : ...ilz [les anciens] meurent sanz tristece et sanz douleur aucune, et c'est pour ce qu'ilz meurent et fault en eulx la vie sanz violence aucune, par la defaulte de l'humidité radical convenable a la vie et de la naturele chaleur par consequant, a la maniere que la lucerne estaint quant il n'y a plus de oyle. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 494). Et pour ce dit l'ancienne escripture que une luiserne faite de ceste pierre [d'asbeste] ardroit tellement que nulle tempeste quelconques ne nulle pluye ne la pourroit estaindre. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 682).
530
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     LUNE     
.

Nouvelle lune/pleine lune : Derechief, la lune donne croissance a toutes humeurs, si comme il appert des oz qui ont plus de mouelle en plaine lune que quant elle est petite, et ainsi est il des autres humeurs du corps. (CORBECHON, Soleil Lune S., 1372, 350). ...car le premier jour de la lune, la mer est plus grant que elle ne soit devant le secont, elle appetice et descent tousjours jusques au .VIIIe. jour, et puis elle croist par .VII. jours, si que la mer est plaine en la nouvelle lune et en la plaine lune. (CORBECHON, Soleil Lune S., 1372, 351). Car tout aussi que la lune nouvelle croist continuelment en augmentant sa lumiere tousdiz de plus en plus, tant qu'il avient que elle se moustre plaine, et depuis au contraire sa lumiere tousdiz se diminue et va en decroissant tant que on ne la voit plus, ainz samble estre du tout de clarté desnuee quant a nostre regard, tout aussi croist jonesce (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 632).

531
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     LUPIN1          LUPIN2     
[Plante] "Lupin" : ...et c'est aussi que le sage villain seme en sa terre aucunesfoiz lupins ou aucunes autres semences affin que elles actraient les malvaises humeurs adustes et nytreuses de la terre, par quoy elle puist mielx fructefier es autres bonnes choses (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 342).
532
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     MAGICIEN     
I. -

Adj. "Magique" : Nous povons aussi dire que la dame amoureuse, quant on la voit gracieuse et benigne, resiste as malefices des ars magiciennes pour ce que l'amant qui en telle dame a mis son cuer et sa plaisance prend esperance en sa benignité (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 681).

533
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     MAGIQUE     
"Magie spirituelle ou naturelle" (synon. ingromancie, nigromancie) : ...l'art magique en general contient deux principaux parties. La premiere partie use des esperiz et par eulx est excercee et parfaicte principalment, si comme ceulx supposent qui tiennent qu'il y a en l'ordre de nature plusieurs telz esperiz qui pevent transmuer les elemens et mouvemens et moult de merveilles faire. Et ceste partie est proprement appellee ingromancie (...) L'autre seconde partie de magique et qui plus proprement est magique appellee lesse les esperiz et ne se veult point mettre en leur dangier, ce samble. Mais en ce lieu elle use d'aucunes autres choses trouvees en nature qui ont vertus secretes et de grant efficace, en quoy elle se arreste et cuide ainsy par elles venir a son entente, si comme sont les estoilles du ciel, les pierres precieuses, les herbes et les plantes et aussy les paroles et les sons musicaulx qui sont de grant vertu, comme dit est (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 94-95).
534
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     MAGNITUDE     
ASTR. "Grandeur apparente d'un astre, déterminé selon son éclat" : Arturus aussi est une des .V. estoilles fixes de la premiere magnitude, de rouge couleur, laquelle est a present environ le .XVe degré de la Livre, declinant vers septentrion et en la queue de la Grant Ourse, une constellacion que le peuple appelle communement le char a .IIIJ. roes ; et est ceste grant estoille en Arabie appellee Alchimech. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 21). Autres dient que ilz furent devant Alba Silvius, roy des Latins et du temps de Salmon, mais le livre que composa Sextio Nigro de la magnitude des corps celestes, fait mencion des choses de ce temps. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 63 v°). Alphagran, le grant astrologien de Constantinoble, lequel traicta des essences et ymages des corps superieurs plus arduement que nul autre qui fut en ce temps. Cestui composa en Alexandrie ung traicté de astrologie de la magnitude des corps celestes, moult preciz et bien utille. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 92 v°).
535
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     MAHAING     
"Blessure grave" : Come pourroit on aussi croire que les loyalx amans se voulsissent habandonner a souffrir tant de painnes (...) se ce n'estoit la grant force d'amours qui a ce les empaint sy courageusement qu'ilz ne redoubtent riens, mort, mehaing ne menace ne autre peril quelconques qu'ilz puissent encontrer, tant ont le cuer a ce qu'ilz desirent actaindre ? (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 551).
536
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     MASCULIN     
A. -

Sexe masculin : ...neantmoins il avient bien aucunesfoiz que aucuns sont en partie masle et en partie femele, pour ce qu'ilz ont une partie du sexe masculin et une autre partie du sexe feminin. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 410).

537
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     MASCULINITÉ     
"Qualité de mâle, caractère masculin" : La masculinité aussi, et la vertu generative de la mer, se moustre bien aussi par les poissons de diverses manieres qui en la mer se engendrent et de sa propre substance se norrissent. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 287). ...il est neccessité en l'ordre de nature qu'il y ait causes et vertus natureles qui especial regard ayent a masculinité, et aucunes aussi qui aient leur regard especial a feminité. Et de ce metent les philosophes une generale cause, et dient que la cause de masculinité general est la dominacion de la vertu du masle sur la matiere que la femme y envoie et la bonne obeissance d'icelle. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 411).
538
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     MASCULINITÉ     
"Qualité de mâle, caractère masculin" : La masculinité aussi, et la vertu generative de la mer, se moustre bien aussi par les poissons de diverses manieres qui en la mer se engendrent et de sa propre substance se norrissent. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 287). ...il est neccessité en l'ordre de nature qu'il y ait causes et vertus natureles qui especial regard ayent a masculinité, et aucunes aussi qui aient leur regard especial a feminité. Et de ce metent les philosophes une generale cause, et dient que la cause de masculinité general est la dominacion de la vertu du masle sur la matiere que la femme y envoie et la bonne obeissance d'icelle. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 411).
539
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     MASSIS     
[De la viande] "Ferme" : Le paon aussi a de sa nature la chair massiche et dure et resistant a putrefaction, tant que les aucuns dient que on peut garder le paon mort un an tout entier sans pourrir et sans puir. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 752).
540
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     MAT1          MAT2     
I. -

Adj. "Mat" : Ce qu'il faint oultre aussy que, quant il vit qu'il ne povoit eschapper d'estre mat, il se senty fremir et friçonner, et telement le cuer et le corps transmuer qu'il en perdy la parole et l'avis (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 762).

541
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     MAT1          MAT2     
-

Eschec et mat. "Coup par lequel le roi est battu" : ...il est neccessitez que le paonnet dessusdit, au quart trait qu'il fera, le treuve lors en .bq. et qu'il lui die : "eschec" en traiant de .ao. en .ap. ; et lors sauldra la fierge qui traira de .co. en .bp. en lui disant : "Eschec et mat en l'angle !" (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 764).

542
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     MAT1          MAT2     
II. -

Subst. : Car tout ainsy que on voit es petites parties des eschez que qui sauroit bien l'art, il sauroit bien quel deveroit estre le premier trait et le second et le tiers et le quart et ainsy tous les autres, se plus y en avoit, et par consequent, il sauroit quel le mat devroit estre et a quans traiz, tout ainsy feroit il de tout le jeu entier, qui en pourroit bien savoir le procés. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 23). Aprés ce faint l'acteur que celle damoiselle qui n'avoit riens sceu de son aventure, ains entendoit a parfaire son mat, fist ses rocs aprochier (...) ; et par dire "eschec", le contraint de retraire son roy jusques en l'angle senestre, et la le tint sy court qu'il n'avoit que un seul point ou son roy peust traire, c'est a dire qu'il fu a ce menez qu'il ne povoit plus resister au mat. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 763).

543
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     MATER1          MATER2     
Empl. trans. au propre et au fig. [Jeu d'échecs] "Mettre (le roi) en échec" : Maiz la damoiselle, ce dit, demoura au contraire garnie de deux rocs (...) et de pluseurs autres eschez aussy, tant qu'elle le peust mater quelle part qu'elle voulsist assez legierement, si comme il faint, es quatre poins de l'eschiquier mesmes. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 762).
544
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     MATER1          MATER2     
-

Mater en l'angle. "Vaincre" : Cy parle l'aucteur comment le Grant Serpent regnant a Mylan, par un Serpent de sa lignie fu macte en l'angle au jeu de l'eschequier. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 280). Et pour ce faint l'aucteur qui fit la rime de cest livre qu'il fu matés en l'angle d'une fierge, c'est a dire de maniere avenante et gracieuse et non pas de beauté, sy come il sera cy aprés ramenteu. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 243).

545
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     MATIÈRE     
2.

"Substance susceptible de subir des transformations successives" : ...et sy y ra une chose qui demeure et arreste en toute la transmutacion dessusdite et qui devant estoit soubz la forme de l'yaue corrumpue et maintenant elle est soubz la forme de l'air de nouvel engendree, et c'est ce que on appelle proprement la matere ; et de ce s'enssuit il que la matere est ingenerable et incorrumpable, come Aristote dit. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 211).

546
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     MATIÈRE     
-

[P. oppos. à forme] "Matière première" : ...car aussi enssuit art nature voulentiers, sy come nous veons, en l'art qui fait les pos, que une certaine terre et qui en certaine maniere est duite et preparee est matere du pot, et la forme est le tour et la figure que le potier ly baille (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 210).

547
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     MÉLANCOLIEUX     
A. -

[D'une pers.] "Profondément triste" : ...ains sont aussy comme tout alteré et tout ravy pour la forte pensee excessive et nouvelle qui ainsy les distrait et les estrange de toutes autres choses que de penser sans plus a lors amours, tant ont en ce grant soing et grant solicitude. Et ja a il esté dit par devant que par ainsy penser trop curieusement a leurs amours, aucuns en ont esté faiz melencolieux et tout aliené. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 762).

548
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     MÉLODIEUSEMENT     
"De façon agréable à entendre" : Car sur tous les oyseaux qui le chant et la voix humaine contrefont, le merle est cely qui le plus doulcement et le plus melodieusement chante, et qui le plus atrait les escoutans a delectacion, pour les merveilleuses manieres et diverses des melodies qu'il fait de son chant et de sa voix, especialment en printemps. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 693).
549
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     MEMBRE     
.

Membres de génération : Pour ce faignoient les anciens poetes que Venus fu engendree en la mer par les membres de generacion que Jupiter copa a Saturne son pere et aprés ce les gecta en la mer, car une escume assez tost s'en leva dont Venus fu formee (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 237).

550
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     MÉMOIRE     
D. -

RHÉT. "Procédé mnémotechnique" : Elocution veult aussi que les choses trouvees dessusdites soient par beau langage et par beles paroles ydoines et plaisans et de bonne sentence, quant le besoing en sera, exprimees. Memoire veult aussi que les choses trouvees et leur bonne ordenance et les belles paroles dessusdites aussi soient sy fermement fichies et sy fort imprimees en la memoire de l'orateur qu'il ne les puisse au besoing oublier. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 724).

551
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     MÉMOIRE     
-

Mémoire artificielle. "Méthode destinée à aider la mémoire naturelle" : Et c'est un des plus neccesseres poins et ou il convient mielx prendre garde, en cest cas quant la parole est longue. Et pour ce fait Tulles, qui moult fut sages, mencion en sa Rethorique de artificiele memoire et samble qu'il veuille enseignier come on peut par art la naturel memoire conforter et parfaire. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 724).

Rem. FEW : «mémoire artificielle (...) (seit Fur 1690)».

552
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     MÉMOIRE     
-

Mémoire naturelle : ...et samble qu'il veuille enseignier come on peut par art la naturel memoire conforter et parfaire. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 724).

553
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     MENTERESSE     
-

[Dans un cont. allég.] "Celle qui trompe par de fausses apparences" : Pour ceste cause faint Architrenius que "ypocrisie, la singesse des meurs, et qui est, ce dit il, une menterresse atoutes ses maigres joes", converse voulentiers en la montaigne d'Ambicion dont nous avons devant parlé et la fait sa demeure avec fainte vertu et religion faulse et pluseurs autres vices et deceptions grandes. (...) I l'appelle aussi menterresse pour ce que ses samblans ment quant il segnefie par dehors le contraire de ce que le cueur pense. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 498).

554
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     MERDE1          MERDE2     
"Excréments" : La huppe aussi fait voulentiers son ny en merde et en ordure et voulentiers en telx feces demeure (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 427).
555
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     MESURABLE     
"Qui peut être mesuré" : La quinte autre science (...) c'est geometrie qui traicte des mesures de la terre et generalment de toutes les choses de nature mesurables qui ont sensible quantité, de quelconques figures que elles soient, maiz que ce soit figure reguliere, car les figures qui sont irregulieres ne sont pas mesurables par humain art. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 105). La grandeur de temps est es choses muables. La grandeur mesurable est es choses corporeles. Et la grandeur vertueuse par puissance est ez choses espiritueles creees. (Somme abr., c.1477-1481, 128). Selon la premiere maniere Dieu est infini sans fin, non pas par quantité mesurable, qui est en lui, car pas n'y est, mais selon la quantité de vertu et puissance, qui est en lui. (Somme abr., c.1477-1481, 132).
556
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     MÉTAPHYSIQUE     
"Métaphysique" : La .IXe. science (...), c'est methaphisique, qui traicte et determine principalment des nobles substances esperitueles qui sont causes premieres des choses de nature (...). Et pour ce que ceste science considere ainsy les choses supernatureles qui transcendent et surmontent les choses natureles, corporeles et muables, qui sont principalment de la consideracion de la naturele philosophie dessusdite qui communement est appellee phisique, pour ce fu elle appellee methaphisique. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 230).
557
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     MINIÈRE     
A. -

"Lieu d'où l'on tire les métaux, les minéraux, le charbon" : Et a la verité, la terre est a la lectre aussi en pluseurs lieux sulphureuse et puant, sy come les baings chaus moustrent evidaument, et les ysles qui ardent, et aucunes montaignes, et le souffre mesmez que on treuve en propre forme es minieres de terre moult souvent. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 301). Il est aussi moult nécessaire Cele saison mansion faire Loigns des palus, lacz et maroiz, Hors vallées, forestz et boiz, Et aussi bien loign des minières, Des fosses et des cimetières (LA HAYE, P. peste, 1426, 77). Minières sont les lieux où croissent les métaulx. (LA HAYE, P. peste, 1426, 211).

558
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     MINIÈRE     
B. -

"Minerai, substance minérale" : ...aussi que la thopasse est la plus precieuse, qui est semblable a l'or fin et purefié sanz estrange miniere. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 667). Cestui en son temps fist choses esmerveillables de la myniere et roche que l'on dit estre de sel en Sicille, qui a merveilleuse proprieté (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 82 v°).

559
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     MIRER1          MIRER2     
A. -

"Se refléter (dans une surface polie)" : Nous ne povons donc savoir sanz cest art les grans diversités que on treuve es miroers ne les merveilles, sy come pourquoy c'est que aucun miroer moustrent la chose qui se mire plus que elle n'est petite, et les aucuns plus grande, et les autres le moustrent de telle grandeur que elle est, aussi come precisement. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 107). Se une ymaige apparoit en l'air, sans ce que on veist le miroir ou la personne qui se mireroit, comme on le puet faire par l'art de perspective, n'est point doubte que par l'imaige on verroit la personne, jassoit ce que on ne la cuidast point veoir, qui ne sauroit que c'est ; et nous le veons des enfans [qui] se mirent et cuident de l'imaige que ce soit ung enfant et non mie que ce soit une telle ymaige, comme on recite aussy de Narcisus qui en la fontaine ama son ymaige. (GERS., Trin., 1402, 169).

560
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     MIROIR     
A. -

"Surface polie qui réfléchit la lumière et qui produit l'image de la personne ou de la chose" : On doit aussi penser la couleur des ongles, car de leur nature il[z] doivent avoir couleur entre blanc et rouge, et clere comme un mireour, et quant ceste couleur se mue en morteour ou en perse couleur, c'est signe de maladie, sicomme nous avons dit cy devant ou traitié des ongles. (CORBECHON, Couleurs S., 1372, 374). Flateur mensongeux est comme menestrel du dyable qui tourne tousdis sa note selon la voulenté des escoutans ou dansans, tant se deussent trebucher, et est comme le mirouer qui rit au riant et pleure au plourant. (GERS., Annonc., a.1400, 235). Pour ceste cause prennent aucuns magiciens assez communement un jeune enfant ou une grant personne aucunefois mesmes et le font regarder en aucun mirouer ou en une espee de nouvel fourbie ou en une fiole ou neïz en leurs ongles ou en aucune autre chose polie, resplendissant et nette, ainsy que une partie de ceste science l'enseigne, pour mieulx venir a la fin ou ilz tendent. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 102). Pour ce devons nous oultre encor savoir qu'il est .VIJ. diverses manieres de mireoirs, car les uns sont speriques ou porcions d'esperes, les autres sont de figure pyramidele et les autres sont de figure columpnaire ; et ces troiz manieres de mireoirs en font .VJ. paires ou .VJ. diversités pour ce que, en chascune maniere, le mireoir peut estre ou dedens ou dehors polis, c'est a dire en sa convexité ou en sa concavité, et l'autre septisme maniere est de mireoirs plains. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 107). Se une ymaige apparoit en l'air, sans ce que on veist le miroir ou la personne qui se mireroit, comme on le puet faire par l'art de perspective, n'est point doubte que par l'imaige on verroit la personne, jassoit ce que on ne la cuidast point veoir, qui ne sauroit que c'est (GERS., Trin., 1402, 169). Ceste cy porte ung mirouoir ou continuellement se mire Orgueil, et se ce n'estoit qu'elle ne se veïst, elle vouldroit tout homme hurter de sa corne de fierté. (Déclar. Hyst. S., a.1449, 160).

561
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     MIROIR     
-

Miroir concave qui art. "Miroir ardent" : ...et par especial, quant la lumiere dessusdite est assamblee et fort unie en soy, elle en est lors plus forte incomparablement que quant elle n'est pas ainsy unie, sy come les concaves miroeirs qui ardent nous moustrent clerement, et par consequant, aussi est la vertu qui avec la lumiere desusdite descend. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 132). Finablement, cest miroer concave a encore une autre proprieté sur toutes merveilleuse, car il art et enflamme les choses qui sont devant ly en certaine distance. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 709).

562
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     MIROIR     
-

Miroir concave qui art. "Miroir ardent" : ...et par especial, quant la lumiere dessusdite est assamblee et fort unie en soy, elle en est lors plus forte incomparablement que quant elle n'est pas ainsy unie, sy come les concaves miroeirs qui ardent nous moustrent clerement, et par consequant, aussi est la vertu qui avec la lumiere desusdite descend. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 132). Finablement, cest miroer concave a encore une autre proprieté sur toutes merveilleuse, car il art et enflamme les choses qui sont devant ly en certaine distance. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 709).

563
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     MIROIR     
-

Miroir plan : Verité est que les miroers plains sont les plus vrais de tous et ceulx qui mains la veue deçoivent, car ilz moustrent et rendent les choses qui s'y mirent en figure et en quantité deue et convenable, telle que la chose est, fors tant que les parties ne sont pas proprement a leur droit situees. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 702).

564
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     MITIGER     
Empl. trans. "Calmer, apaiser (l'esprit de qqn)" : Mez c'est bien vray que aucunes herbes et melodies si ont vertu naturele de mitiguer et de donner allegence au lunatique, pour un temps (Songe verg. S., t.1, 1378, 391). ...par le son doubz et melodieux de sa harpe, bouta hors de Saül le maligne esperit ; au moins n'est il pas doubte que David par sa harpe mitigoit et apaisoit l'impression malvaise et le travail que le malignes esperit y avoit fait, sy come les autres dient, et c'est aucques tout un. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 96).
565
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     MOILON     
"Milieu (d'une chose)" : Le milieu est aussi le plus notable lieu et le plus profitable pour ce qu'il est equalment eslongié de ses extremités. Et pour ce mist nature le cuer aussi come ou moilon du corps et le soleil ou milieu des planetes (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 653).
566
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     MOLESTE1          MOLESTE2     
"Ennuyé, tourmenté, triste" : ...de tant qu'il [l'amant] a plus grant doubte en son fait qu'il ne viengne a son entente, pour la longue demeure ou pour la grant difficulté qu'il y apperçoit, de tant l'apresse plus et le haste ses desirs et de tant en est il aussi plus molestes, come dit est, s'il aime loyalment (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 741).
567
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     MONDAIN1          MONDAIN2     
-

Musique mondaine. "Harmonie des sphères" (synon. harmonieduciel, harmoniedesplanètes) : Et pour ce qu'il est troiz manieres de musique, c'est assavoir la musique mondaine, qui est entre les elemens es mouvemens du ciel et des estoilles, et la musique humaine, qui est trouvee entre les quatre humeurs, entre les puissances de l'ame et entre l'ame aussi et le corps joins ensamble esmerveillablement, et la tierce est l'instrumental musique, qui est en mélodies et en chans de voix humaines ou autres (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 537). Et pour ce dit Macrobes que de ces .IIJ. manieres les deux ne sont point en usage, la maniere de armonique pour la difficulté et l'autre cromatique aussy pour sa molesce. Et pour ce dit il oultre que Platon en parlant de la musique mondaine use de la maniere dyatonique, qui en celle musique a proprement son lieu. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 55). La musique mondaine a son lieu ou grant monde et entre les parties dont il est composé et par especial ou ciel et es estoilles et es elemens. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 62).

568
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     MONDE1          MONDE2     
-

Monde élémentaire. "Le monde sublunaire" (synon. basmonde, élémentairerégion) : ...elles [les estoilles] euvrent et font toutes les choses qui aviennent en terre par nature, c'est a dire en cest monde elementaire cy dessoubz, lequel pour ceste cause l'acteur dont nous parlons appelle la forge de Nature. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 26).

569
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     MONDE1          MONDE2     
-

Haut monde. "Le monde incorruptible situé au delà de la Lune et comprenant les sphères des planètes et des étoiles fixes" : L'autre nature seconde est nature particuliere qui comprent les quatre elemens et toutes les choses aussi qui en sont composees ; et ceste nature aussi est appellee d'aucuns nature naturee, pour ce que cilz bas monde cy dessoubz est effects du hault monde et se despend de sa vertu du tout. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 26).

570
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     MONDE1          MONDE2     
-

En partic. Petit/moindre monde. "Le microcosme qu'est l'homme" : ...aussi a volu que en l'onme fust trovee aucune similitude qui peüst tout le monde representer ; et, pour tant, un honme est appelé "le maindre monde" conme dit Ysidoire et Papye. Et ce "maindre monde" si represente la similitude du grant monde. Car, ainsi conme ou grant monde l'en trueve double nature (Songe verg. S., t.1, 1378, 60). ...pour bien segnefier et exprimer sa dignité et sa grant excellence, l'appellerent le petit monde, pour ce qu'ilz veoient en ly aussi come tout le monde reluire aucunement. Aucun donc l'appelloient petit monde pour la participacion qu'il a es choses du grant monde. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 58). A la similitude donc et a l'exemple de ces deux mouvemens qui ainsi sont ou grant monde trouvé, fait mencion Nature de deux chemins ou de deux mouvemens qui sont trouvé en le homme qui est le petit monde, lesquelz chemins as deux mouvemens dessusdiz se correspondent (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 60). Secondement tu as vie qui meut et gouverne son petit monde, c'est a scavoir tout le corps, a son plaisir. (GERS., Trin., 1402, 161).

571
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     MONDE1          MONDE2     
-

En partic. Petit/moindre monde. "Le microcosme qu'est l'homme" : ...aussi a volu que en l'onme fust trovee aucune similitude qui peüst tout le monde representer ; et, pour tant, un honme est appelé "le maindre monde" conme dit Ysidoire et Papye. Et ce "maindre monde" si represente la similitude du grant monde. Car, ainsi conme ou grant monde l'en trueve double nature (Songe verg. S., t.1, 1378, 60). ...pour bien segnefier et exprimer sa dignité et sa grant excellence, l'appellerent le petit monde, pour ce qu'ilz veoient en ly aussi come tout le monde reluire aucunement. Aucun donc l'appelloient petit monde pour la participacion qu'il a es choses du grant monde. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 58). A la similitude donc et a l'exemple de ces deux mouvemens qui ainsi sont ou grant monde trouvé, fait mencion Nature de deux chemins ou de deux mouvemens qui sont trouvé en le homme qui est le petit monde, lesquelz chemins as deux mouvemens dessusdiz se correspondent (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 60). Secondement tu as vie qui meut et gouverne son petit monde, c'est a scavoir tout le corps, a son plaisir. (GERS., Trin., 1402, 161).

572
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     MORALISER     
II. -

Empl. trans. "Faire un commentaire moral sur qqc. ; donner une interprétation morale de qqc." : On pourroit aussi bien, qui vouldroit, un petit moralisier ceste figure et dire que ce dieu qui en la nue tonne et qui noe en la mer denote et segnefie les orgueilleux du monde et les tyrans qui veulent sur les autres regner et seignourir (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 291).

573
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     MOTEUR     
-

Le (premier) moteur : Finablement, aprés moult d'autres choses qui ont regard a mouvemens et as mutacions des choses natureles, (...) ceste philosophie parle de la cause mouvant, et par especial de la premiere cause des choses de nature que les philosophes appellent le premier mouveor ou le premier moteur, lequel il fault de neccessité metre ne l'ordre de nature pour ce que tout naturel mouvement a aucun moteur duquel il se despend, sy come Aristote dit. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 227).

574
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     MOUCHETTE1          MOUCHETTE2     
"Petite mouche" : Nous veons bien aussy en frenesie que le malade cuide veoir voler mouchetes souvent devant lui ou que il y ait pailletes ou festuz ou aucunes telles choses et y gette les mains aucunefois et les desire a prendre, si comme Ypocras dit en Prenostiques et Galien aussy. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 96-97). Nous veons aussi que le araigne fait subtillement sa toyle pour prendre les mouchetes (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 210).
575
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     MOUVEUR     
-

Le (premier) mouveur : Finablement, aprés moult d'autres choses qui ont regard a mouvemens et as mutacions des choses natureles, (...) ceste philosophie parle de la cause mouvant, et par especial de la premiere cause des choses de nature que les philosophes appellent le premier mouveor ou le premier moteur, lequel il fault de neccessité metre ne l'ordre de nature pour ce que tout naturel mouvement a aucun moteur duquel il se despend, sy come Aristote dit. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 227). Et ainsi par icelles comme les effects on devient a la congnoissance de la cause. Item par la congnoissance de ces choses qui se moeuvent et par le mouvement on devient a la congnoissance du mouveur. (Somme abr., c.1477-1481, 136).

576
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     MOYEN1          MOYEN2     
-

Tenir le moyen. "Garder le juste milieu" : Nous devons oultre aussi secondement savoir que des mouvemens de courage dessusdiz, ceulx sont bons qui tiennent le moien entre trop et trop peu, et ceulx qui nous esmeuvent a trop ou a peu faire, contre les circonstances de raison, sont malvaiz et dampnables. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 567).

577
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     MOYEN1          MOYEN2     
A. -

"Qui tient le milieu entre deux extrêmes" : ...comme dit saint Denis de France que les choses basses se ramenent aux haultes par les moyennes. (GERS., P. Paul, a.1394, 497). Ceulz yci, ou iront eulz incontinent aprés la mort se non a la dampnacion pardurable de la fosse d'enfer ? Les autres sont comme moyens entre deux estaz car finablement ilz meurent en grace, mais ilz ne sont pas tous puniz et purgiez de leurs meffaiz (GERS., Déf., 1400, 224). Et pour ce dit Aristote que la cité par raison est meilleur et plus seure, ou il a plus de moyenne gent qui ne sont ne trop riche ne trop povre. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 91). Et dit qu'est vayne : vayne est membre consemblable, simple, spermatique, moyenne entre duresse et mollesse, nerveuse, concavee, naissant du foye et portant le sang nutritif de celluy membre à autre, de complexion froide et moiste en substance, chaulde et moistre au regart de ce qu'elle contient. (LE LIÈVRE, Traité saignée W., a.1418, 18).

578
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     MOYEN1          MOYEN2     
-

Paroi moyenne. "Mur mitoyen" : ...et pour ce qu'ilz estoient sy court tenus et de sy pres gardés qu'ilz ne povoient de leurs amours parler ne leur voulentés dire, fors seulement par les crevaces de la paroy moyenne dessusdite, pour ce ordenerent il, pour convenir plus franchement ensamble, qu'ilz ystroient de leurs maisons a une certaine heure (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 415).

579
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     MULTIPLICATION     
A. -

"Opération d'arithmétique ; multiplication" : Et a la verité, le nombre de .LXIIIJ. entre les autres nombres est un nombre notable et de tres grant mistere, car il est quarrés et cubique, et sy sert a figures notables mesurer. Pour quoy nous devons savoir que les nombres, en arismetique qui est la science des nombres, sont appellés quarrés qui s'enssuivent de la multiplicacion d'un nombre en soy mesmez ; et le nombre en soy ainsy multipliés est appellé racine d'icelly qui ainsy s'enssuit de telle multiplicacion (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 608).

580
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     MUSIQUE1          MUSIQUE2     
.

[P. oppos. à musique célestielle] "Musique produite par les organes corporels du chant" : Pour ce qu'il est deux manieres de musique quant au present propos, c'est assavoir musique celestial et musique entre nous, et par especial musique instrumental qui de la voix humaine se despend, pour ce povons nous ces Muses en deux manieres exposer. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 94). Pour ce donc que les 9 instrumens dessusdiz sont cause de parole et de la voix humaine sur laquelle est fondee l'instrumental musique dessusdite (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 95). ...la tierce est l'instrumental musique, qui est en melodies et en chans de voix humaines ou autres, et avec ce en metres et en rimes, sy come il a esté autresfoiz dit (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 537).

581
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     MUSIQUE1          MUSIQUE2     
.

[P. oppos. à musique célestielle] "Musique produite par les organes corporels du chant" : Pour ce qu'il est deux manieres de musique quant au present propos, c'est assavoir musique celestial et musique entre nous, et par especial musique instrumental qui de la voix humaine se despend, pour ce povons nous ces Muses en deux manieres exposer. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 94). Pour ce donc que les 9 instrumens dessusdiz sont cause de parole et de la voix humaine sur laquelle est fondee l'instrumental musique dessusdite (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 95). ...la tierce est l'instrumental musique, qui est en melodies et en chans de voix humaines ou autres, et avec ce en metres et en rimes, sy come il a esté autresfoiz dit (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 537).

582
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     MUSIQUE1          MUSIQUE2     
.

[P. oppos. à musique célestielle] "Musique produite par les organes corporels du chant" : Pour ce qu'il est deux manieres de musique quant au present propos, c'est assavoir musique celestial et musique entre nous, et par especial musique instrumental qui de la voix humaine se despend, pour ce povons nous ces Muses en deux manieres exposer. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 94). Pour ce donc que les 9 instrumens dessusdiz sont cause de parole et de la voix humaine sur laquelle est fondee l'instrumental musique dessusdite (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 95). ...la tierce est l'instrumental musique, qui est en melodies et en chans de voix humaines ou autres, et avec ce en metres et en rimes, sy come il a esté autresfoiz dit (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 537).

583
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     MUSIQUE1          MUSIQUE2     
.

"Musique qui s'exécute avec des instruments" : Nous devons donc savoir que cel Orpheus fu un anciens moult soutilz et moult sages qui en l'art de musique instrumental estoit sy excellens qu'il excedoit en ce tous autres a son temps, et par especial il jouoit de la harpe sy parfaitement bien et sy melodieusement que les montaignes, les arbres et les pierres le sievoient partout, pour la doulçour et la grant melodie que sa harpe faisoit, sy come les poetes anciens le faignent. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 727).

584
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     MUSIQUE1          MUSIQUE2     
-

Musique humaine. "Harmonie physique et psychique de l'être humain" : Et pour ce qu'il est troiz manieres de musique, c'est assavoir la musique mondaine, qui est entre les elemens es mouvemens du ciel et des estoilles, et la musique humaine, qui est trouvee entre les quatre humeurs, entre les puissances de l'ame et entre l'ame aussi et le corps joins ensamble esmerveillablement (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 537).

585
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     MUSIQUE1          MUSIQUE2     
-

Musique mondaine/musique célestielle/musique du ciel/musique universelle. "Harmonie des sphères" : La musique mondaine a son lieu ou grant monde et entre les parties dont il est composé et par especial ou ciel et es estoilles et es elemens. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 62). On ne doit mie donc ainsy entendre les choses dictes de la celestial musique qu'il y ait a la lettre sons ne consonancies reeles ne sensibles, ne ce n'est pas chose aussy bien ymaginable que Pitagoras ne Platon ne les autres philosophes notables l'entendissent ainsy. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 65). Finablement, la musique du ciel doit estre rapportee non mie au son ne au sens, maiz seulement aux nombres dessus diz et a l'entendement. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 66). Sanz faille, Hymeneus est aucunesfoiz pris pour le universele concorde ou l'universele musique qui est entre les choses de nature trouvee, pour ce que elles sont toutes par musique ordenees, c'est a dire par les proporcions dont les consonances musicaulx se despendent (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 536).

586
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     MUSTÈLE     
"Belette" : Car se nature ensaigne a la moistelle a querre une herbe telle et de sy grant vertu que elle ly fait le serpent desconfire qui se combat a ly, sy come les hystoires qui parlent des proprietés des choses de nature l'afferment et tesmoignent, ly hons, qui a raison, par son engin et sa soutilleté peut bien le pareil faire. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 531).
587
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     MUTATION     
-

Mutation locale : Mutacion local aussi, selon la significacion de son nom, fait continuelment et successivement l'un aprés l'autre a la chose meue acquerre nouviau lieu, et le lieu de devant eslongier et guerpir. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 217).

588
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     MYRRHE     
"Gomme résine odorante fournie par le balsamier" : Et dit l'ystoire que elle fuy jusques en Orient, en la terre de Sabee, et la les dieux, qui en orent pitié, la transmuerent en la forme d'un arbre qui le mirre portoit, lequel, pour la tres grant douleur et tres grant amertume de celle damoiselle, distille encore et pleure une tres sure et tres amere goute qui est mierre appellee. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 422). Et selon ce dit aussi l'Escripture [Matth. 2 : 1-6] que les troiz roys vindrent en Bethleem quant Jhesu Crist fu nez le aourer et troiz choses offrir, c'est assavoir or, encens et mirre ; or pour segnifier qu'il estoit tout poissant, encens pour demoustrer qu'il estoit droit vrais Dieu, pour ce que sa fumee aromatique s'en va tout droit en hault devers le ciel, et mierre aussi pour nous segnefier par sa grant amertume qu'il estoit hons morteulx. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 749). Aussi pour certain on appreuve Pillules faictes, que l'en treuve, De pur aloe cicotrin, De bon myrre et de saffren fin (LA HAYE, P. peste, 1426, 136). Mirre, myrra en latin, c'est une gomme rousse sur le blanc, moult amère ; et est de chaulde et sèche nature et résiste moult contre pourreture et entre en pluseurs nobles médicines. (LA HAYE, P. peste, 1426, 214).
589
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     MYRRHE     
"Gomme résine odorante fournie par le balsamier" : Et dit l'ystoire que elle fuy jusques en Orient, en la terre de Sabee, et la les dieux, qui en orent pitié, la transmuerent en la forme d'un arbre qui le mirre portoit, lequel, pour la tres grant douleur et tres grant amertume de celle damoiselle, distille encore et pleure une tres sure et tres amere goute qui est mierre appellee. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 422). Et selon ce dit aussi l'Escripture [Matth. 2 : 1-6] que les troiz roys vindrent en Bethleem quant Jhesu Crist fu nez le aourer et troiz choses offrir, c'est assavoir or, encens et mirre ; or pour segnifier qu'il estoit tout poissant, encens pour demoustrer qu'il estoit droit vrais Dieu, pour ce que sa fumee aromatique s'en va tout droit en hault devers le ciel, et mierre aussi pour nous segnefier par sa grant amertume qu'il estoit hons morteulx. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 749). Aussi pour certain on appreuve Pillules faictes, que l'en treuve, De pur aloe cicotrin, De bon myrre et de saffren fin (LA HAYE, P. peste, 1426, 136). Mirre, myrra en latin, c'est une gomme rousse sur le blanc, moult amère ; et est de chaulde et sèche nature et résiste moult contre pourreture et entre en pluseurs nobles médicines. (LA HAYE, P. peste, 1426, 214).
590
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     NATABLE     
"Qui peut être traversé à la nage ou par la navigation" : L'une [des trois propriétés de la mer est] que elle est natable, c'est a dire tresperchable ou trespassable a nous ; et ce nous moustrent clerement les poissons qui ainsy se dilatent et noent par la mer, et aussi font les homes bien souvent et plusieurs autres bestes ; les nés aussi, qui sur la mer se lancent legierement et tost, le nous moustrent assez. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 289).
591
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     NATURANT     
-

Nature naturante. "Premier principe actif, considéré en tant que force qui produit l'univers ; Dieu" : ...et cez guerres ou batailles ne sont mie seulement entroduittes de Droit divin et de Droit naturel humain, mez sont aussi entroduittes par nature naturent, c'est assavoir par Dieu qui est sur nature et cause de toute nature, soit humaine ou aultre (Songe verg. S., t.1, 1378, 312). Pour ce devons nous oultre entendre que nous povons parler de deux manieres de nature ou de troiz. L'une est la nature commune qui aucunesfoiz est appellee d'aucuns nature naturant. Et ceste nature comprent le ciel et les estoilles, et les intelligences ou angres qui les meuvent, et Dieu aussi mesmez qui est cause premiere et principal de tout le remanant (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 26).

592
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     NATURE     
1.

"Principe actif inhérent au monde créé (souvent personnifié)" : L'autre tierce maniere de nature, c'est nature total qui comprent tout le monde et tout quanqu'il contient universelment, et de ceste nature universele entend l'acteur quant il faint que Nature s'apparu devant ly et quant il parle aussi de sa poissance. Pour ceste cause aussi dit l'acteur que Nature est royne du monde et que elle fait mouvoir le ciel et les estoilles, et transmuer aussi les elemens en moult de diverses manieres, en la vertu de Dieu qui le regle et adresse. Et pour ce dit aussi uns philosophe que le euvre des estoilles est le euvre de Dieu, et que come vicaires et lieutenans de Dieu, elles euvrent et font toutes les choses qui aviennent en terre par nature, c'est a dire en cest monde elementaire cy dessoubz, lequel pour ceste cause l'acteur dont nous parlons appelle la forge de Nature. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 26). La seconde consideracion est que, selon le dit de Aristote, nature fait la phisonomie des princes dignes telle que elle esmeut les regardans a creme[u]r et reverence (...) La tierce consideracion est : es oeuvres de nature nous veons que le baselique par son regart seulement occit ung homme. Pourquoy ne pourroit nostre Dame par son regart estaindre mauvais et charnel mouvement et esmouvoir a chasteté (GERS., Concept., 1401, 425). Nature, en ce propoz, est une vertu ou puissance que Dieux a créé ès créatures, et mesmement ès corps célestiaulx, par laquelle une créature fait engendrer ou corrompre ou autrement transmuer l'autre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 215). Quintement, les creatures clament que Dieu est. Toutes choses selon leur maniere de parler dient : "Il nous a fait et n'avons pas fait nous mesmes." Car il est Dieu, la voix de nature, par quoy toutes choses sont belles, le tesmoingne disant qu'il est tres bel. (Somme abr., c.1477-1481, 101).

593
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     NATURE     
a)

"Qualité en tant que résultat de la combinaison des éléments" : L'autre nature seconde est nature particuliere qui comprent les quatre elemens et toutes les choses aussi qui en sont composees ; et ceste nature aussi est appellee d'aucuns nature naturee, pour ce que cilz bas monde cy dessoubz est effects du hault monde et se despend de sa vertu du tout. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 26). Dont le très savant Aristote Escrit à cler, sans mettre note, En un livret qu'il voulut faire De la nature élémentaire (LA HAYE, P. peste, 1426, 26). Que Jupiter avecques Mars, Par leurs désordonnez regars Et mesmement quant ilz sont joins En aucun des signes ou poins Du Zodiaque et par droiture, Soit de chaulde et moiste nature, Fait avenir et apparoir Grant pestillence et mal en l'air (LA HAYE, P. peste, 1426, 27). Car Saturnus, je vous asseure, Trop froit et sec de sa nature, Pour tant nuisant à toute vie Et forment plain de villanie, Comme esméu de mau courage, Détesta moult Humain Lignage (LA HAYE, P. peste, 1426, 35). Est air infect empoisonné Pour ce qu'il est mixtionné Avec fumées venimeuses Et par autre fait vicieuses En leurs qualitez et nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 47). Et la terre par sa droiture Est de froide et sèche nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Secondement fault varier Par bon art et rectifier L'air corrompu en sa nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 74). De la nature des cieulz et des corps souverains ou de deseure. (...) De la nature des estoilles en commun. (...) Cy parle des planettes en especial, chascune selon sa nature. (...) De la nature des quatre elemens. (Somme abr., c.1477-1481, 88). Cestui trouva la nature de l'eleborre blanc et noir et de plusieurs autres herbes et gommes. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 19 v°). Cestui perquist et ensercha studieusement les natures et proprietez d'aucunes estoilles, desquelles estoit escript moult bresvement, et fut finablement moult profond astrologien. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 19 v°). Cestui fut illustre medicin et très cler astrologien et sceut la nature occulte de plusieurs herbes, et fut lui qui premier inventa le degré et qualité de l'elebore en ses deux espesses, au moïen de quoy il fist subitement desenfler les filles du roy Proctis, qui, par enchentement ou autrement, avoient esté malefficiées. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 24 v°).

594
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     NATURE     
-

En partic. (Droite) nature. "Disposition inhérente à l'espèce" : Ce qui fait le lyon fort et hardy, c'est sa nature, et ce qui fait le lievre au contraire couart et paoureux, et prest de tost et legierement courre, c'est aussi sa nature. Ce qui nous fait aussi aler et parler et sentir et entendre, et aussi faire les autres operacions natureles qui deues nous sont, c'est nostre droitte nature ; et ainsi peut on dire de toutes autres choses natureles du monde. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 26).

595
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     NATURÉ     
-

Nature naturée. "Nature considérée à l'état passif" : L'autre nature seconde est nature particuliere qui comprent les quatre elemens et toutes les choses aussi qui en sont composees ; et ceste nature aussi est appellee d'aucuns nature naturee, pour ce que cilz bas monde cy dessoubz est effects du hault monde et se despend de sa vertu du tout. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 26).

596
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     NETTOYER     
Empl. trans. au propre. "Nettoyer" : Et sy sont tenus à aidier à curer et nestier la salle du dit lieu du Bur entre les quatre pilliers par une foiz ou deux l'an à ballay et truble defferrey. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R.B., 1398-1402, 83). Il [le saphir] conforte aussi la veue et nectie les yeulx sans les grever en aucune maniere. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 660).
597
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     NIGROMANTIQUE     
-

Nigromantiques sciences. "Sciences occultes ; pratiques par lesquelles on évoque les morts" : Et de ce dit Aristote mesmez que "la vertu qui est es pierres et es plantes est moult esmerveillable et que ceste vertu leur fu divinement donnee, maiz elle est as homes occulte", aussi que s'il voulsist dire que qui bien les congnoistroit et en saroit user, on en feroit merveilles. Et pour ce dit un autre philosophes assez a cest propos que "qui congnoistroit la vertu des herbes et des pierres, on n'aroit nul mestier des nigromantiques sciences". (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 535).

598
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     NITREUX     
-

[Du sol cultivé] Humeur nitreuse : ...et c'est aussi que le sage villain seme en sa terre aucunesfoiz lupins ou aucunes autres semences affin que elles actraient les malvaises humeurs adustes et nytreuses de la terre, par quoy elle puist mielx fructefier es autres bonnes choses (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 342).

599
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     NOCUPLE     
ARITHM. "Neuf fois plus grand" : ...se le dyametre du cercle .a. est tribles au dyametre du cercle .b., le cercle .a. sera adonc nocuples au cercle petit .b., c'est a dire .IX. foiz plus grant quant a sa face superficiele (...) car .J. et .IIJ. font la premiere treble proporcion a laquelle, se nous adjoustons l'autre dessus .IIJ., nous trouverons que .IIJ. foiz .IIJ. font .IX. qui, comparés à .J., fait la proporcion appellee nocuple. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 188).
600
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     NOIR     
1.

[Noir comme symbole négatif] : La couleur noire donc segnifie tristece et deul et desplaisance, et tel foiz, desesperance et mort, sy come ceulx communement pretendent qui se vestent de noir. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 621). ...S'assemblèrent en Parlement, Qui fut tenu piteusement En temps d'yver, quant la froidure Déust régner par sa droiture Dedenz le palaiz ou manoir De Saturne, hideux et noir, Au contraire d'umain lignage (LA HAYE, P. peste, 1426, 25).

601
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     NOIX     
-

Noix romaine : ...nous devons savoir que l'ambre dont nous parlons, selon ce que dit Avicennes, combien qu'il samble a aucuns que ce soit aussi come une maniere de pierre precieuse, selon la verité, c'est la gomme d'un arbre qu'il appelle la nois romaine (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 618).

602
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     NOMBRE     
.

Nombre carré. "Nombre élevé à la puissance 2" : ...quatre donc qui ainsy s'enssuient de .IJ. foiz .IJ. est un nombre quarrés et est le premier des autres, et .IJ. est sa racine. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 609).

603
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     NOMBRE     
.

Nombre cubique. "Nombre élevé à la puissance 3" : Les nombres aussi sont appellés cubiques, qui s'enssievent et viennent de la multiplicacion d'un nombre en soy mesmez deux foiz multiplié, ou une foiz en son nombre quarré ; sy come quant on dit .IJ. foiz .IJ. foiz .IJ., ou .IJ. foiz .IIIIJ., il s'enssuit lors .VIIJ., qui est nombre cubique et le premier de tous, et .IJ. est sa racine. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 609).

604
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     NOUVEAU     
-

Nouvelle lune : ...car le premier jour de la lune, la mer est plus grant que elle ne soit devant le secont, elle appetice et descent tousjours jusques au .VIIIe. jour, et puis elle croist par .VII. jours, si que la mer est plaine en la nouvelle lune et en la plaine lune. (CORBECHON, Soleil Lune S., 1372, 351). Car tout aussi que la lune nouvelle croist continuelment en augmentant sa lumiere tousdiz de plus en plus, tant qu'il avient que elle se moustre plaine, et depuis au contraire sa lumiere tousdiz se diminue et va en decroissant tant que on ne la voit plus, ainz samble estre du tout de clarté desnuee quant a nostre regard, tout aussi croist jonesce (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 632).

605
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     NYMPHE     
"Divinité des bois" : Et avoit ceste dame [Diane] grant compaignie de nimphes et de deesses des boys et de montaignes, et de fontaines et de la mer aussi. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 258). ...et pour magnifier les estoilles, voulut que ses sept filles portassent chacune le nom d'une chacune planete, auquel moïen furent puis appellées nymphes. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 21 r°).
606
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     OBLIQUE     
1.

GÉOM. "Qui s'écarte de la verticale" : Pour ce donc que ces lignes obliques ou ces raiz de la chose visible ne pevent passer oultre le miroer ne aler leur droit chemin, pour ce les reflectit et ploie le miroer qui les retourne et renvoie au contraire. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 704).

607
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     OBLIQUEMENT     
1.

GÉOM. "D'une manière qui s'écarte de la verticale" : Et sy a autres lignes qui obliquement chient dessus le miroer, qui a la verité sont aussi que infinites, car sur chascun des poins du miroer en peut une cheoir, sy come on peut ymaginer assez legierement. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 704). ...c'est assavoir que celles [les choses qui se meuvent par l'air] qui chient perpendiculierement, perpendiculierement aussi ressaillent et font tousdiz en cheant deux droiz angles et deux autres aussi en ressaillant ; et celles qui obliquement chient, aussi obliquement ressaillent, et par angles paraulx. Et ce peut on assez veoir par les bons que un esteuf fait quant il est gecté sur aucun pavement ferme et solide. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 705).

608
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     OBLIQUEMENT     
1.

GÉOM. "D'une manière qui s'écarte de la verticale" : Et sy a autres lignes qui obliquement chient dessus le miroer, qui a la verité sont aussi que infinites, car sur chascun des poins du miroer en peut une cheoir, sy come on peut ymaginer assez legierement. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 704). ...c'est assavoir que celles [les choses qui se meuvent par l'air] qui chient perpendiculierement, perpendiculierement aussi ressaillent et font tousdiz en cheant deux droiz angles et deux autres aussi en ressaillant ; et celles qui obliquement chient, aussi obliquement ressaillent, et par angles paraulx. Et ce peut on assez veoir par les bons que un esteuf fait quant il est gecté sur aucun pavement ferme et solide. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 705).

609
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     OBLIQUEMENT     
3.

[Du mouvement du fou au jeu d'échecs] "En diagonale" : La maniere de traire aussi des auffins dessusdiz assez a ce se acorde, car ilz traient tousdiz de tiers point en tiers point obliquement et sanz muer les poins esquiex ilz sont assiz (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 749).

610
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     OBLIQUER     
Empl. intrans. [Du mouvement au jeu d'échecs] "Aller en diagonale" : ...et oultre, tout aussi que les rocs dessusdiz, a la similitude des messagiers du roy, traient souvent bien loings et pevent traire tant que la place est vuide et devant eulx tout droit sans obliquier et telle foiz est qu'ilz traient du bout de l'eschiquier jusques a l'autre, quant il n'y a obstacle (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 738).
611
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     OBSCUR     
3.

"Qui manque d'éclat" : Aprés y a des saphyrs que on nomme saphyrs de meir, qui sont lays et obscurs. Mais chils a une vertut que ly autre n'ont mie : car qui, de luy, touche prizons ou autres serres, quelconques soit, il defferme tantost. (MANDEVILLE, Lap. M., c.1350-1390, 178). L'aymant est une pierre obscure qui a aussi come couleur de fer, laquelle croist en Ynde, selon les escriptures, et a une proprieté especial de attraire a soy le fer (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 614).

612
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     OCCASIONNÉ     
"Imparfait, manqué" (Éd.) : Et pour ce dit Aristote que "la femme est aussi come uns hons occasionnés", c'est a dire que la femme et ly hons sont tous deux d'une espece et tous deux raisonables, maiz la femme un petit s'eslonge de la perfection de l'homme et y a un petit a dire, car ainsy le requiert la difference qui doit par nature estre entre le masle et la femelle. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 592).
613
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     OCTUPLE     
"Qui contient huit fois une quantité" : Il convendroit aussi oultre aprés dire, en cest cas cy, que toute la figure de .a. seroit octuple a la figure de .b., pour ce que la double proporcion tripliquie ou triblee fait octuple proporcion, c'est a dire que tout le corps de la figure de .a. seroit plus grant .VIIJ. foiz que tout le corps de la figure .b. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 187).
614
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     ODORATIF     
-

Sens odoratif. "Odorat" : Nous povons aussi dire que la resplendeur dessusdite et la clarté de l'ambre qui plait a le veue, et la souef odour aussi qu'il rend quant on le frote, qui delite le sens odoratif, nous segnifie que la joye d'amours et le delit, qui sont bien corporel, sont toutes choses vaines et choses transitoires (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 628).

615
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     ODORER     
-

Inf. subst. "Odorat" : La premiere est la vertu sensitive qui comprent les .V. sens forains, c'est assavoir le veir et l'oyr, le gouster, le odorrer et l'atouchier, asquelz de premiere venue les choses corporeles et sensibles se moustrent et presentent (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 588).

616
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     OEIL     
-

[À propos de plumes d'oiseaux] "Ocelle" : Nous devons donc savoir que le paon est un tres bel oysel entre les autres et gracieux et net et aournez esmerveillablement de pluseurs belles plumes (...) ; et sy a la queue longue et toute plaine d'yeulx, en laquelle il se glorifie et se resjoist moult. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 752).

617
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     OISEAU     
.

L'oiseau est bien vilain qui conchie son nid : Et a la verité, ceulx sont très proprement comparables a la huppe qui font lors nys en merde et en ordure, C'est a dire qui font oeuvres deshonnourables, come Thereus fit qui si vialainnement injuria sa fame et sa seur. Et pour ce devroit il bien estre condanpnez et diffamez de tous, come la huppe fu en l'ancienne loy. Et pour ce aussi dit bien le proverbe qui dit que l'oysel est bien villain qui conchie son ny. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 427).

618
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     OLIVE1          OLIVE2     
[Arbre] "Olivier" : Pallas aussi de l'autre part feri la terre, dont une olive yssi, qui d'amour et de paix est significative (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 292).
619
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     OMBRAGE     
A. -

"Sombre" : Et fait ceste couleur [bleue] nature, d'une terrestre et obscure partie qui un petit fait la couleur umbrage, et d'une autre partie de la nature d'yaue et d'air, secretement ensamble entremellees, qui la coulour par mesure enlumine et plaisaument le fait resplendir et reluire. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 626).

620
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     OMBRAGE     
B. -

"Soupçonneux, jaloux" : Dame Envie est tousdiz acompaignie de fureur et de rage, de pais de traïson armee, d'amour umbrage et fainte, de hayne couverte et du dieu Mars mesmez atoute son espee de feu (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 462).

621
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     OMBRE1          OMBRE2     
3.

[P. réf. au caractère changeant et illusoire de l'ombre] : Et ainsy peut on dire et raisonablement que ceulx qui ainsy moerent sont folz et deceu, come cely qui aime son ymage et sa figure qu'il voit en la fontaine, car beauté corporelle et honneurs et richesces et telx choses mondaines ne sont que vanités qui se muent come umbre. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 590).

622
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     OMBRE1          OMBRE2     
-

Aboyer son ombre. "Se tromper" : Et pour ce, quant aucun s'amuse ainsy et tend a aucune grant chose impossible a ataindre ou quant a ly trop forte, on dit assez communement qu'il abaye son umbre aussi que le chien fait, c'est a dire qu'il se deçoipt et qu'il ne scet qu'il fait. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 593).

Rem. DI STEF., 610c, s.v. ombre.

623
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     ONGLE     
C. -

Au fig. [Exprimant l'idée de la perfection] Garder à l'ongle. "Observer scrupuleusement" : Nous devons toutesfoiz cy noter que, combien que ce soit chose a l'air naturele de ainsy descendre en bas pour remplir le lieu affin qu'il ne demeure vuis, et naturele chose aussi a l'yaue de monter, en ce cas toutesfoiz ce ne leur est pas deu quant au regard de leurs propres natures particulieres, mais ce leur est deu quant au regard commun de l'ordre de nature universele, laquelle Dieu veult a l'ungle garder tant come il ly plaira. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 222-223). Justice, pour justement traire et loyalment tousdiz, et pour garder a l'ungle les regles et les loys et les commandemens d'amours. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 607).

Rem. Trad. de l'expr. lat. ad unguem : ...et n'entends pas aussi de observer ad unguem la date des temps du resne d'un chacun (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 10 r°).

624
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     ONGLE     
C. -

Au fig. [Exprimant l'idée de la perfection] Garder à l'ongle. "Observer scrupuleusement" : Nous devons toutesfoiz cy noter que, combien que ce soit chose a l'air naturele de ainsy descendre en bas pour remplir le lieu affin qu'il ne demeure vuis, et naturele chose aussi a l'yaue de monter, en ce cas toutesfoiz ce ne leur est pas deu quant au regard de leurs propres natures particulieres, mais ce leur est deu quant au regard commun de l'ordre de nature universele, laquelle Dieu veult a l'ungle garder tant come il ly plaira. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 222-223). Justice, pour justement traire et loyalment tousdiz, et pour garder a l'ungle les regles et les loys et les commandemens d'amours. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 607).

Rem. Trad. de l'expr. lat. ad unguem : ...et n'entends pas aussi de observer ad unguem la date des temps du resne d'un chacun (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 10 r°).

625
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     OPPOSANT     
[Dans un débat, une discussion] "Celui qui provoque un concurrent ; attaquant" : Et c'est aussi que nous voions es disputacions de logique avenir, ou nous voions souvent grans estrifs et grans noyses entre l'opposant d'une part et le respondant d'autre, et semble que ce soit aussi come une maniere de bataille. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 102).
626
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     ORDONNANCE     
4.

Ordonnance du monde : ...car se nous considerons bien l'ordenance du monde, nous trouverons que toutes les choses du monde se despendent de nombre et sont toutes par nombres ordenees. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 103).

627
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     ORDONNEUR     
"Celui qui règle" : Secondement, pour ce que le soleil est especial cause et principal ordeneur du temps, qui autre chose n'est, come il fu dit devant, que le mouvement du ciel especialement reglé et mesuré par ans, par moiz ou par jours, ou par heures (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 104).
628
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     OREILLE     
-

Qui de son oreille fait nasse, grand douleur à son coeur amasse : Qui son coeur voeult garder d'ire Ne doit croire quanqu'il ot dire, Car qui de s'oreille fait nasse Grant tourment en son coeur amasse. (Renart contref. R.L., t.2, 1328-1342, 193). ...il n'est pas bon de tout prendre a son cuer, ainz vient aucunesfoiz trop mielx dissimuler et faindre que on n'ait riens oy ne veu, car, dit il, les injures finablement se passent. Et pour ce dit le proverbe commun que "qui de son oreille fait nasse, grant douleur a son cuer amasse" (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 736). ...le repoz et la paix que doit querir ou avoir un religieux le doit tres esmouvoir a non chaloir de ce gecter de rechief en telles noises mondaines qui sont bruit nuisant et lait en l'ostel de l'ame et deschassent celuui duquel on dit que son lieu est en paix. De ce dit on ou proverbe : Grant douleur en soy amasse qui de son oreille fait nasse. (GERS., 1403, Oeuvres complètes G., 403).

Rem. Hassell 185, O77.

629
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     OREILLE     
-

Prov. Qui de son oreille fait nasse, grand douleur à son coeur amasse : ...il n'est pas bon de tout prendre a son cuer, ainz vient aucunesfoiz trop mielx dissimuler et faindre que on n'ait riens oy ne veu, car, dit il, les injures finablement se passent. Et pour ce dit le proverbe commun que "qui de son oreille fait nasse, grant douleur a son cuer amasse" (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 736).

630
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     ORIENTAL     
-

Saphir oriental : Encores ont esté presentees pour reconfort et medecine .VIJ. pierres precieuses, c'est assavoir le fin rubin ou escarboucle et le balais, desquelx le grenath en essence procede, comme dit est dessus, le fin dyamant aussy et le saphir oriental, la belle verde esmeraude et la pierre d'aymant attrayant (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 329). Pour confermer les choses dessusdites de honte et de paour, faint il aussi que celz eschecs estoient fait de pierre de saphir orientel et fin. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 659).

Rem. FEW : «Fr. saphir, topaze, pierre orientale "venant d'Orient et particulièrement belle" (seit 13. jh.)».

631
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     OURSE     
B. -

ASTR. "Constellation boréale de la grande ourse et de la petite ourse" : Et cilz poles est appellé des astronomiens artiques pour ce qu'il est vers la partie du ciel ou les deux constellacions sont qui sont ourses nommees, c'est assavoir la grant ourse et la petite ourse, qui continuelment tournent entour lui, desquelles la grant ourse est aussy moult souvent appellee du peuple le char a quatre roes. Car arthos en gregois c'est ourse en françois. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 8). Et pour ce que celle grant ourse contient en lui .VIJ. estoilles notables, et aussy fait mesmes la petite, et qu'elles tournent tousjours entour le pole dessus dit, pour ce est celle partie appellee septemtrion. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 8-9). Arturus aussi est une des .V. estoilles fixes de la premiere magnitude, de rouge couleur, laquelle est a present environ le .XVe degré de la Livre, declinant vers septentrion et en la queue de la Grant Ourse, une constellacion que le peuple appelle communement le char a .IIIJ. roes (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 21). En aprés il considerarent qu'il en y avoit .XLV. [estoiles], lesquelles estoient aucunement plus petites que les premiers et aucunement plus grandes que les autres, lesquelles sont appellees de la seconde grandeur, comme sont les deux plus grandes du Petit Chariot, que on appelle la Petite Urse, et aussi comme sont les .III. chevaulx du Grant Chariot, que on appelle la Grande Urse. (FUSORIS, Traité cosmogr. G., 1432, 34).

Rem. FEW XIV, 65a : «grande ourse (seit 1562, Pin 1, 62) (...) mfr. nfr. petite ourse "constellation qui (...)" (seit D'Aubigné)».

632
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     PAÎTRE     
2.

"Nourrir (un animal)" : ...ledit de Saint Laurens est tenu faire et païer par chacun an, tant pour lui que pour ses hommes dudit fieu, une mine de seigle du pris de XII d. t. pour paester les chiens du roy quant il vient en son manoir d'Oessel. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 52). Ce que Apollo aussi est en l'ostel du roy Ameteus receus et qu'il le fit son pasteur et garde de ses bestes, c'est a dire, et non autre chose quant a ceste exposicion, que les bestes ne sont norries ne peues fors par les herbes que le soleil leur livre. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 534).

633
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     PAIX     
-

Vois et te tais, si tu veux vivre à paix : ...et l'autre [proverbe] dit : "Oy, voy et te taiz, se tu veulz vivre a paix" ; et le tiers dit encore que "qui de tout se taist, de tout a paix". (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 736).

Rem. Cf. aussi Morawski 2006 : Qui n'a paix n'aura ja joye.

634
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     PAIX     
-

Prov. Vois et te tais, si tu veux vivre à paix/qui de tout se tait, de tout a paix : ...et l'autre [proverbe] dit : "Oy, voy et te taiz, se tu veulz vivre a paix" ; et le tiers dit encore que "qui de tout se taist, de tout a paix". (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 736).

Rem. Cf. DI STEF., 816a, s.v. taire : Qui tost se taist, tost a paix.

635
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     PALAIS1          PALAIS2     
-

P. méton. "Bouche" : ...les .IX. instrumens ordenés de nature pour nostre voix former, c'est assavoir le pommon, le arterie vocal, le palais, les .IIIJ. dens principaulx de devant et les deux levres. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 95).

636
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     PALMIER     
"Palmier" : Elle [la montagne de l'Ambition] est aussi paree et remplie d'arbres nobles et beaux et excellens et par especial d'arbres qui portent fruit, comme sont oliviers, loriers, pins, paumiers, cyprès, basmes, figuiers, peschiers, amandiers, coigns, dactiers, poiriers de saint Reule et d'angoisse, et d'autres moult divers. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 312).
637
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     PALUD     
-

Palu d'enfer : ...nous devons savoir que les poetes entendent par Stix communement un des palus ou des fleuves d'enfer, sy come il apperra cy aprés plus a plain ; et vault ce mot cy stix en grec autant que tristece en françois. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 300).

638
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     PANTHÈRE     
"Panthère" : Finablement, pour ce dit l'acteur dessusdit que bonté est aussi mise ou nombre des paonnez [pions du jeu d'échecs] qui sont en la bataille des damez amoureuses, et ce nous est aussi et assez proprement segnifié par la panthere en son escu pourtraire, pour ce que la panthere ha la peau pincelee et toute avironnee de diverses coulours (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 646).
639
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     PAONNET1          PAONNET2     
"Pion au jeu d'échecs" : Les paonnez representent aussi le commun peuple et les gens de mestier qui scevent ars diverses qui moult grant confort font à la communité. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 5). Ly paonnet aussi segnefient les gens de pié et le peuple commun que on met communement devant, ou front de la bataille, come sont les archiers et les arbalestiers et autres gens pluseurs de diverses manieres, qui pour commancier la bataille sont souvent bien seant. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 8). ...tout ainsi faint l'acteur qu'il y a en cest gyeu des amoureux eschés .VIIJ. paonnés en chascune partie, qui ainsy pevent estre paonnet appellé pour ce qu'ilz font l'assault premier et le commencement de ceste amoureuse bataille. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 629).
640
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     PAONNET1          PAONNET2     
"Pion au jeu d'échecs" : Les paonnez representent aussi le commun peuple et les gens de mestier qui scevent ars diverses qui moult grant confort font à la communité. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 5). Ly paonnet aussi segnefient les gens de pié et le peuple commun que on met communement devant, ou front de la bataille, come sont les archiers et les arbalestiers et autres gens pluseurs de diverses manieres, qui pour commancier la bataille sont souvent bien seant. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 8). ...tout ainsi faint l'acteur qu'il y a en cest gyeu des amoureux eschés .VIIJ. paonnés en chascune partie, qui ainsy pevent estre paonnet appellé pour ce qu'ilz font l'assault premier et le commencement de ceste amoureuse bataille. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 629).
641
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     PAONNET1          PAONNET2     
"Pion au jeu d'échecs" : Les paonnez representent aussi le commun peuple et les gens de mestier qui scevent ars diverses qui moult grant confort font à la communité. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 5). Ly paonnet aussi segnefient les gens de pié et le peuple commun que on met communement devant, ou front de la bataille, come sont les archiers et les arbalestiers et autres gens pluseurs de diverses manieres, qui pour commancier la bataille sont souvent bien seant. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 8). ...tout ainsi faint l'acteur qu'il y a en cest gyeu des amoureux eschés .VIIJ. paonnés en chascune partie, qui ainsy pevent estre paonnet appellé pour ce qu'ilz font l'assault premier et le commencement de ceste amoureuse bataille. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 629).
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     PAPELARDIE     
"Hypocrisie" : Les dix ymages qu'il vit tristes et dolereuses, entour le mur du vergier de Deduit par dehors figurees, segnefient .X. vices qui sont de leur nature au fait d'amours inhabiles et contraires, c'est assavoir hayne, felonnie, vilonie, couvoitise, avarice, envie, tristesse, viellesce, papelardie et povreté. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 441). De Papelardie. L'ymage aprés .IXe. fu de Papelardie, par laquelle nous devons a present ypocrisie entendre. Pour quoy nous devons savoir que ypocrisie est un moult vilain vices et moult vituperable, et qui moult est contraire a raison et a vertu ; et par especial, il est ennemis et contraire a une notable vertu que Aristote appelle verité (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 495).
643
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     PAPELARDIE     
"Hypocrisie" : Les dix ymages qu'il vit tristes et dolereuses, entour le mur du vergier de Deduit par dehors figurees, segnefient .X. vices qui sont de leur nature au fait d'amours inhabiles et contraires, c'est assavoir hayne, felonnie, vilonie, couvoitise, avarice, envie, tristesse, viellesce, papelardie et povreté. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 441). De Papelardie. L'ymage aprés .IXe. fu de Papelardie, par laquelle nous devons a present ypocrisie entendre. Pour quoy nous devons savoir que ypocrisie est un moult vilain vices et moult vituperable, et qui moult est contraire a raison et a vertu ; et par especial, il est ennemis et contraire a une notable vertu que Aristote appelle verité (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 495).
644
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     PAPILLON     
-

Estre pris comme papillon à la chandelle : Telle acointance donc et telle hantise est bien aucunesfoiz d'amours generative, car par ainsy une fame hanter et par estre souvent en sa presence et en sa compaignie peut bien ly hons souvent veir tel chose qu'i ne se peut finablement garder qu'il ne soit pris come le papeillons se prend à la chandelle (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 559).

645
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     PARADIS     
-

"Ce lieu situé en Mésopotamie" : Pour la tres grant ysneleté de ceste beste fu appellé aussi semblablement Tygres l'un des quatre fleuves de paradis terrestre, pour ce qu'il court aussi sy tre radement en descendant du mont de Caucasus qui est sur tous tres hauls. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 688).

646
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     PARCITÉ     
"Économie, modération (dans la dépense)" : On pourroit bien, ce samble, dire aussi, qui vouldroit, de ceste avarice commune qui est es anciens, que ce n'est pas proprement avarice et que on la doit pas, a parler proprement, avarice appeller, maiz une raisonable parcité a avarice aucunement semblable, a laquelle viellesce encline le home viel pour les raisons qui furent devant dites, et par especial pour la fragilité de son aage (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 485).
647
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     PARCROÎTRE     
-

Part. passé en empl. adj. au propre. [D'un être hum.] "Arrivé à son terme de croissance et de développement" : ...si come homme fait sovent a une grant seignur tant com il est enfes, qe, quant il est grant et parcruz, a peyne l'oseroit homme regarder, et nomement une poure homme (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 37). ...et par jonesce, ilz entendent aprés la fin de adolescence et tout le temps de consistence ou ly hons est parcreus et parfait, come dit est. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 475).

648
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     PARD     
"Panthère mâle" : Pour quoy nous devons savoir que le lupart, sy come dit Solin, est engendré d'un part et d'une leonnesse, et sont les femelles de ceste espece plus hardies assez et plus fortes que les masles ne sont. Les pars aussi, ce dient les aucuns, sont une maniere de bestes qui sont aussi come de la nature des pantheres, et pour ce ont ilz aussi les peaulx tachies de taches diverses, aussi que les pantheres ont. Aucuns toutefoiz dient que le lupart et le part, c'est tout un. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 695).
649
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     PAROLE     
.

Douce parole/molle réponse fraint grande ire : Pour ce seult on de lonc tans dire : Douche parole fraint grant ire (Echecs amour. K., c.1370-1380, 224). Criiés les tout adiés merchi : Mieuls les poés ensi conquerre Que par yauls fellement requerre. Vous avés souvent oÿ dire : Douche parolle fraint grant ire (FROISS., Joli buiss. F., 1373, 128). Et aussi à yceulx parler doulcement prouffite moult, si que dit le proverbe commun : Doulce parolle fraint grant yre. (CHR. PIZ., Paix W., 1412-1413, 173). La verge qu'il [Mercure] portoit en la main segnefie que la bele eloquance et raisonable dessusdicte, par son adrescement, apaise les controversies et les descors du monde, ce que on ne peut souvent autrement apaisier. Et pour ce dit le proverbe commun que doulce parole frain grant ire, et aussi est il dit ailleurs que doulce parole multeplie amis. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 253).

Rem. Morawski 603 : Doulce parolle fraint grant ire ; Hassell 192, P53 ; DI STEF. 641c, parole.

650
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     PAROLE     
.

Prov. Douce parole freint grant ire : Et pour ce dit le proverbe commun que doulce parole frain grant ire, et aussi est il dit ailleurs que doulce parole multeplie amis. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 253).

651
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     PARSERVIR     
-

Prov. Celui qui sert et ne parsert, son loyer perd : Et pour ce dit le proverbe commun que "cely qui sert et ne parsert, son loier pert", maiz cely qui persevere et jusques en la fin constanment continue, cely est digne de actaindre la victoire et la fin qu'il desire, et sy est digne d'avoir le loier et le honneur qui s'en doit enssuir, car en la fin se moustre la proesce. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 731).

652
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     PARTISSABLE     
"Qui peut être partagé" : Pour laquelle chose encor mielx comprendre, nous devons considerer que la chose mesurable doit estre proporcionee a la mesure et partissable en samblables parties, car autrement ne pourroit la mesure la chose mesurer. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 225). Mais pour ce qu'en Dieu n'est aucune division partissable et est totalement simple selon la vertu, puissance et essence, il ne puet estre infini selon la vertu qu'il ne soit aussi infini selon l'essence. (Somme abr., c.1477-1481, 133).
653
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     PAS1          PAS2     
1.

"Lieu par où l'on peut passer, chemin" : Les rocs aussi des eschez segnefient, quant au fait de batailles, les courreurs et les explorateurs que on envoie devant pour aviser le pas et le chemin (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 8).

654
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     PAS1          PAS2     
3.

Au fig. "Difficulté, obstacle (sur le chemin de la vie)" : ...et c'est aussi que on voit que, quant aucun a aucun pas perilleux a passer, qu'il est liés et joyeux quant il est passés oultre sauvement, et par devant il en est en grant doubte et vouldroit bien tousdiz le avoir ja passé. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 494).

655
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     PATRIMOINE     
A. -

Au propre. "Biens acquis et transmis par héritage" : ...et les autres par grant vertu et pour l'amour de Dieu ne prenoient riens et vivoient simplement de leur patrimonie, de leur labeur de escripre ou de enseigner ou du bienfait d'aucun seigneur ou prelat. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 463). Et toutesfoiz, il avoit tout perdu, son patrimoine et ses enfans, et toute sa richesce et ses biens temporelx que ses anemis ly avoient osté, maiz ce leur disoit pour ce qu'il n'avoit riens perdu de ses natureulx biens, maiz il avoit tant seulement les biens de fortune perdus, qu'il ne reputoit pas proprement estre siens. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 736).

656
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     PAUME     
-

Aussi que pleine paume. "Comme sur le plat de la main" (Éd.) : ...quant on aplique en ce point le col de la fiole [chauffée à vide] a l'yaue froide en la boutant dedans aussi que plaine palme, l'air devant ainsy rarefiez pour la froidure dessusdite de l'yaue se retrait au contraire et se condense en occupant mendre lieu que devant ; et pour ce voit on lors que l'yaue monte amont tres radement contre le droit de sa propre nature, pour remplir le lieu qui autrement tout vuis demourroit se nature n'y trouvoit cest remede. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 222).

657
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     PEINDRE     
II. -

Empl. pronom. "Se farder" : Et pour ce dit Ovide que "ceulx qui se atournent et pignent sy curieusement come les femmes font doivent estre d'amours bany et deboutés", et aussi redevroit on, a la verité, dire de celles qui se paignent pour leur beauté naturele amender qui ne leur souffit pas, car ce n'est mie signe de bien ne de vertu. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 557).

658
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     PEINE     
-

Perdre sa peine à + inf. "Travailler inutilement à qqc." : ...maiz oncques nul neantmoins n'en peust venir a chief, fors seulement Jason qui y eust perdu pareillement sa paine, se ce n'eust esté l'aide de Medee qui sy soudainnement et sy desmesureement l'ama, come dit est, de singuliere amour que elle n'en pot oncques son cuer retraire, aussi come se ce fut une chose predestinee qui de neccessité deust avenir telle. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 394).

659
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     PÈLERIN     
-

Les pèlerins ont moult d'hôtels ; ils n'y ont nulle vraie amitié : ...cely qui occupe s'entente en tant de lieux et de diverses choses et qui sy souvent et sy tost ses opinions mue, ne se scet a quoy arrester ne faire chose qui ly soit profitable. Les pelerins, dit-il, ont moult de hostelx ; il n'y ont nulle vraie amisté. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 731).

660
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     PENTAGONAL     
GÉOM. "Qui a cinq angles et cinq côtés" : ...la quarte [figure] est duodecedron qui contient .XIJ. faces qui sont penthagoneles, c'est a dire de .V. angles, lesquelles faces aussi sont de tous poins semblables et equaulx (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 612).
661
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     PERCUSSION     
B. -

"Action de frapper (un corps qui résonne)" : Car il convient que la percussion dessus dicte soit faicte en l'air et que l'air s'en esmeuve et fremisse violentement. De ceste percussion donc et du fremissement ou tremblement de l'air s'ensuit une murmure et une noise percevable a l'oÿe que nous appellons son. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 44). Pour quoy nous devons savoir, come voix soit une maniere de son, que son generalment n'est autre chose que une qualité successive qui se engendre en l'air par la percussion d'aucunes choses dures qui font l'air entour elle mouvoir impetueusement de tous costés aussi come en tremblant, car c'est la nature des choses dures qui ainsy se entrefierent de faire une telle noise et une telle murmure percevable à l'oye, que nous appellons son. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 95).

662
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     PÈRE     
-

Prov. Ne connoistre ni père ni mère : ...car misericorde n'est pas a justice contraire, ainz y est bien seans aucunesfoiz, et briefment, elle amende et parfait la justice qui autrement seroit tyrannique et cruele moult souvent ; et pour ce dit un sage que justice ne congnoist ne pere ne mere, fors tant seulement verité. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 359).

663
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     PERPENDICULIER     
-

Ligne perpendiculière : ...la ligne perpendiculiere aussi, sy come .c.a., ne se pourroit ploier ne reflectir a l'oeil se ce n'estoit en ly mesmez (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 707).

664
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     PERPENDICULIER     
II. -

Subst. fém. "Ligne perpendiculaire" : Il est certain que .c. sera adonc veus en .g., car la se moustre en cest cas son ymage, c'est assavoir ou lieu ou la ligne de la veue finablement ataint la perpendiculiere qui chiet de la chose veue dessus le miroer, quant ces deux lignes sont, come dit est, par l'ymaginacion bien droit continuees (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 704). ...lesquelles lignes, se nous ymaginons bien soutillement come elles se doivent continuer tout droit, tant que elles viengnent a la perpendiculiere ataindre, come dit est, se vont de neccessité joindre en un mesmez point oultre le miroer (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 705).

665
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     PERPENDICULIER     
II. -

Subst. fém. "Ligne perpendiculaire" : Il est certain que .c. sera adonc veus en .g., car la se moustre en cest cas son ymage, c'est assavoir ou lieu ou la ligne de la veue finablement ataint la perpendiculiere qui chiet de la chose veue dessus le miroer, quant ces deux lignes sont, come dit est, par l'ymaginacion bien droit continuees (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 704). ...lesquelles lignes, se nous ymaginons bien soutillement come elles se doivent continuer tout droit, tant que elles viengnent a la perpendiculiere ataindre, come dit est, se vont de neccessité joindre en un mesmez point oultre le miroer (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 705).

666
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     PERPENDICULIÈREMENT     
GÉOM. "D'une manière perpendiculaire ; à angle droit" : ...car ceste figure [le carré] contient quatre lignes equalx et droittes, et quatre angles aussi equaulx et droiz, et sont appellé droit cil angle pour ce que les deux lignes dont chascun se despend chient l'une sus l'autre et s'en viennent ensamble en leurs extremités perpendiculierement joindre, c'est a dire tout droit, sanz decliner plus d'une part que d'autre (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 605). Pour ceste cause aussi en avient il que la ligne qui sur le miroer chiet perpendiculierement ne se reflectit point ne ne retourne, fors que en ly mesmez, car il n'y a nulle raison pour quoy elle retourneroit plus d'une part que d'autre, pour ce que elle descent et chiet tout droit en faisant deux droiz angles, sans decliner ne d'une part ne d'autre ; et pour ce se double elle et retourne pareillement en soy en faisant deux droiz angles pareillement aussi. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 704).
667
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     PERPENDICULIÈREMENT     
GÉOM. "D'une manière perpendiculaire ; à angle droit" : ...car ceste figure [le carré] contient quatre lignes equalx et droittes, et quatre angles aussi equaulx et droiz, et sont appellé droit cil angle pour ce que les deux lignes dont chascun se despend chient l'une sus l'autre et s'en viennent ensamble en leurs extremités perpendiculierement joindre, c'est a dire tout droit, sanz decliner plus d'une part que d'autre (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 605). Pour ceste cause aussi en avient il que la ligne qui sur le miroer chiet perpendiculierement ne se reflectit point ne ne retourne, fors que en ly mesmez, car il n'y a nulle raison pour quoy elle retourneroit plus d'une part que d'autre, pour ce que elle descent et chiet tout droit en faisant deux droiz angles, sans decliner ne d'une part ne d'autre ; et pour ce se double elle et retourne pareillement en soy en faisant deux droiz angles pareillement aussi. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 704).
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     PERPLEXITÉ     
"Embarras d'une personne qui ne sait quel parti prendre" : ...mais le dureureus mari remaint esbahy et en grant sollicitude et perplexité pour satisfaire a sa compaigne de ce qu'il ne puet pas faire, et s'il le fait, ja gre n'en avera. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 232). En cestui quayrefour doncques, Ardant Desir quel chemin pendra il ? En ceste grant perplexite que fera ? Se taira il ou il parlera ? (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 367). ...les dessus touchiez trois arbitres aucunesfoiz, (...) se trouveront en grant perplexite pour la difficulte de la cause ou des deppendences d'icelle (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 495). ...ce n'est pas grant merveille se les conseilliers, ansi chargiez et aucunesfoiz rempliz de perplexite, les uns donans faveur a une cause et les autres au contrayre, cuidans bien faire (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 335). Et par ainsy il se treuve souvent en ceste amoureuse bataille en tel perplexité qu'il ne scet lequel faire, ou de laissier son gieu du tout, ou de actendre le mat paciens et souffrans. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 758).
669
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     PERSÉVÉRANCE     
"Qualité de celui qui demeure ferme dans ses résolutions" : Finablement Perseverance est la vertus qui retient et garde misericorde (...). Qui commence sans perseverer, il chasse hors vilainement et honteusement misericorde de son temple espirituel. (GERS., Purif., 1396-1397, 64). Pour ce dit il aussi que la proprieté et le droit de constance, par laquelle il entend perseverance, c'est d'avoir en toutes fortunes une maniere de gravité (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 731).
670
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     PERSPECTIVE     
B. -

"Art de faire les miroirs" : ...nous devons cy noter, selon les anciens sages de perspective, que on treuve .VIJ. manieres de miroers qui sont de diverses natures, desquielx les uns sont appellés sperique, non pas a entendre qu'ilz soient de toutes pars ronds come une droite espere, car il n'est pas neccessité qu'il soit ainsy, maiz il convient qu'ilz soient une porcion de elle. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 700). Se une ymaige apparoit en l'air, sans ce que on veist le miroir ou la personne qui se mireroit, comme on le puet faire par l'art de perspective, n'est point doubte que par l'imaige on verroit la personne, jassoit ce que on ne la cuidast point veoir, qui ne sauroit que c'est (GERS., Trin., 1402, 169).

671
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     PERSPICUITÉ     
A. -

Au propre. "Transparence" : Et c'est aussy le ciel que les theologiens appellent eaueux non pour ce qu'il y ait eaues telles qu'il y a cy dessoubz, ains sont eaues soubtilles et de noble nature ressemblables au ciel en perspicuité et luminosité que la divine sapience a ainsy ordonné (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 11). ...est l'esmeraude aussi d'une noble matiere composee, qui sur toutes se moustre joyeuse et delitable pour sa resplendeur attrempee et pour sa perspicuité de excellente maniere. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 629).

672
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     PESANCE     
"État d'équilibre, comportement mesuré" : Pour ce dit il aussi que la proprieté et le droit de constance, par laquelle il entend perseverance, c'est d'avoir en toutes fortunes une maniere de gravité, c'est a dire une pesance meure et arrestee par laquelle on se doit contenir constanment, sanz ly mouvoir, ne pour prosperité ne pour adversité quelconques (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 731).
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     PESANTEUR     
A. -

Au propre. "Qualité de ce qui a un grand poids" : Elle [la couleur jaune] segnifie oultre aussi humilité pour la grand pesandeur que l'or a, qui tousdiz par nature tend au plus bas. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 624). Or ie te pry considere se tu ne te dois pas humilier en ceste vraie congnoissance de toy quant tu vois clerement ton ame chargee de pechiez, aggrauee de la pesanteur de ce corps mortel, intriquee et enlassee de cures et sollicitudes terriennes (CIB., p.1451, 198). Item par les trois doigs desquelz est soustenu et pendu comme en une balance la grosseur et pesanteur de toute la terre. (Somme abr., c.1477-1481, 125).

674
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     PHILOSOPHIE     
A. -

"Ensemble des disciplines spéculatives" : Pour quoy nous devons savoir que ce mot cy philosophie comprent en soy et segnefie aussi come toutes les sciences humaines, et par especial les sciences notables, et vault autant ce mot a dire en la langue gregoise come dire en françois amour de sapience (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 208). Ce qui est oultre aprés dit que sa vesteure estoit de troiz couleurs, c'est pour segnefier troiz parties notables que philosophie comprent, c'est assavoir philosophie naturele, philosophie doctrinal qui comprent les sciences appellees mathematiques, et philosophie divine, c'est a dire methaphisique, desquelles troiz parties il a esté devant aucunement parlé. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 273). ...c'est, Sire, que vous puissez congnoistre clerement et evidemment que la science de astrologie est vraye et certaine science, fondée sur fondemens certains, qui sont nombre, mesure, raison naturelle et princippes de phillozophie et que, non sans cause, elle a esté mise au nombre et comme doyenne desdicts sept ars liberaulx (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 5 v°).

675
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     PHILOSOPHIE     
A. -

"Ensemble des disciplines spéculatives" : Pour quoy nous devons savoir que ce mot cy philosophie comprent en soy et segnefie aussi come toutes les sciences humaines, et par especial les sciences notables, et vault autant ce mot a dire en la langue gregoise come dire en françois amour de sapience (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 208). Ce qui est oultre aprés dit que sa vesteure estoit de troiz couleurs, c'est pour segnefier troiz parties notables que philosophie comprent, c'est assavoir philosophie naturele, philosophie doctrinal qui comprent les sciences appellees mathematiques, et philosophie divine, c'est a dire methaphisique, desquelles troiz parties il a esté devant aucunement parlé. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 273). ...c'est, Sire, que vous puissez congnoistre clerement et evidemment que la science de astrologie est vraye et certaine science, fondée sur fondemens certains, qui sont nombre, mesure, raison naturelle et princippes de phillozophie et que, non sans cause, elle a esté mise au nombre et comme doyenne desdicts sept ars liberaulx (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 5 v°).

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     PHILOSOPHIE     
-

Philosophie divine. "Théologie, métaphysique" : Ce qui est oultre aprés dit que sa vesteure estoit de troiz couleurs, c'est pour segnefier troiz parties notables que philosophie comprent, c'est assavoir philosophie naturele, philosophie doctrinal qui comprent les sciences appellees mathematiques, et philosophie divine, c'est a dire methaphisique, desquelles troiz parties il a esté devant aucunement parlé. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 273). Car alors n'estoit nulle novelle de theologie, ne de longtemps après. Aussi esse ung nom supposé, lequel nom aucuns ont consacré et l'appellent sacrée theologie, mais seroit mieulx dit divine philosophie, aussi s'appellerent ilz plus de trois cens ans et encorre sont maistres en divinité (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 106 v°).

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     PHILOSOPHIE     
-

Philosophie doctrinale. "Mathématique" : ...philosophie doctrinal qui communement est appellee mathematique laquelle contient les .IIIJ. sciences liberaulx dont nous avons devant aucunement parlé, c'est assavoir arismetique, musique, geometrie et astronomie (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 209).

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     PHILOSOPHIE     
-

Philosophie naturelle. "Science naturelle ; physique, (et parfois) métaphysique, théologie" : Et devons savoir que a ceste philosophie naturele sont ramenees pluseurs sciences come medicine, alkimie, perspective, la science des loyz et de moralité, et pluseurs autres qui d'elles se descendent. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 230). ...ainsy les choses supernatureles qui transcendent et surmontent les choses natureles, corporeles et muables, qui sont principalment de la consideracion de la naturele philosophie dessusdite qui communement est appellee phisique, pour ce fu elle appellee methaphisique. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 230). Car combien que philosophie se partist et divise en trois manieres, c'est asscavoir en raisonnable, naturele et morale, philosophie naturele n'enseigne congnoistre si non les creatures et non pas le createur d'icelles. (Somme abr., c.1477-1481, 98). ...et est ainsi que la science à laquelle ilz ont trouvé ce nouvel nom [sacrée theologie] est naturelle philosophie, qui enseigne à congnoistre Dieu et les choses qu'il a faictes pour l'omme, ne depuis Adam jusques ici, où il y a eu de si grans et vertueux hommes et qui ont inventé ou eues par revelacion toutes les choses qui sont escriptes, ne ont point supposé autre nom que philosophie ou amateur de science (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 106 v°).

679
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     PHILOSOPHIE     
-

Philosophie naturelle. "Science naturelle ; physique, (et parfois) métaphysique, théologie" : Et devons savoir que a ceste philosophie naturele sont ramenees pluseurs sciences come medicine, alkimie, perspective, la science des loyz et de moralité, et pluseurs autres qui d'elles se descendent. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 230). ...ainsy les choses supernatureles qui transcendent et surmontent les choses natureles, corporeles et muables, qui sont principalment de la consideracion de la naturele philosophie dessusdite qui communement est appellee phisique, pour ce fu elle appellee methaphisique. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 230). Car combien que philosophie se partist et divise en trois manieres, c'est asscavoir en raisonnable, naturele et morale, philosophie naturele n'enseigne congnoistre si non les creatures et non pas le createur d'icelles. (Somme abr., c.1477-1481, 98). ...et est ainsi que la science à laquelle ilz ont trouvé ce nouvel nom [sacrée theologie] est naturelle philosophie, qui enseigne à congnoistre Dieu et les choses qu'il a faictes pour l'omme, ne depuis Adam jusques ici, où il y a eu de si grans et vertueux hommes et qui ont inventé ou eues par revelacion toutes les choses qui sont escriptes, ne ont point supposé autre nom que philosophie ou amateur de science (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 106 v°).

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     PHYSICALEMENT     
"Selon la nature" : Sanz faille, aucuns phisicaument exposent l'istoire dessusdite et dient que par Demophon, on entend le soleil et par Phillis, les foeilles et le fruit que les arbres gectent en la saison (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 429).
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     PHYSIONOMIE     
"Traits, expression du visage" : "Ma belle fille, vostre fisonomie et gracieux habit et la croix que vous portez moustre que vous estes venue de bon lieu..." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 601). Et pour ce faisoient garder les anciens philosophes de Grece as portes de Athenes ou l'estude estoit lors et regarder a la phisonomie des enfans qui venoient, pour aprendre s'ilz estoient a ce bien disposés ou non ; et se on les trouvoit telx qu'ilz fussent habiles, on les faisoit entrer en la cité et les recevoit on ; et se ce non, on leur veoit ["interdisait"] la porte (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 97). La premiere est que la phizonomie de Jhesu Crist estoit telle que en luy reluisoit exemplaire de toutes vertuz ; aux mauvaiz elle apparoit moult espouentable et plaine d'auctorité pour les esmouvoir a bonne cremeur. (GERS., Concept., 1401, 424). Aux bons la phisonomie Jhesu Crist sembloit plaisante et aimable, et a ce les esmouvoit (...) Semblablement je dy que la phisonomie nostre Dame esmouvoit les regardans a toute pureté et chasteté, et mortifioit luxurieuse cogitacion. (GERS., Concept., 1401, 425). La seconde consideracion est que, selon le dit de Aristote, nature fait la phisonomie des princes dignes telle que elle esmeut les regardans a creme[u]r et reverence (GERS., Concept., 1401, 425).
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     PIERRE     
-

Pierre souvent remuée ne cueillera ja mousse. "Pierre qui roule n'amasse pas mousse" : La plante aussi ne peut fructefier qui trop souvent est ailleurs transportee ; et aussi dit l'ancien proverbes que "pierre souvent remuee ne cueillira ja mousse". Et de toutes ces choses veult Seneque conclurre que cely qui sy souvent ses opinions mue ne peut faire beau fait. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 732). Qui souvent se remue Pour prendre son esbat, Et sault hors de sa mue Pour changier son estat, Souventesfois s'esbat A trouver jerbe escousse : Pierre qui trop rabat Ne pourroit cueillir mousse. (Prov. rimes F.M., c.1485-1490, 59).

Rem. Morawski 1634 : Pierre volage ne keult mousse ; Hassell 201, P181.

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     PIERRE     
.

Prov. Pierre souvent remuée ne cueillira ja mousse. "Pierre qui roule n'amasse pas mousse" : La plante aussi ne peut fructefier qui trop souvent est ailleurs transportee ; et aussi dit l'ancien proverbes que "pierre souvent remuee ne cueillira ja mousse". Et de toutes ces choses veult Seneque conclurre que cely qui sy souvent ses opinions mue ne peut faire beau fait. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 732).

684
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     PIERRE     
-

Pierre d'aimant : Or venons donc a ce que l'acteur dessusdit dont nous parlons dit aprés que l'eschiquier dont il fait mencion estoit fait d'une pierre d'aymant, et considerons bien pourquoy c'est qu'il le faint et que ce segnifie. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 614). ...et fut lui, comme aucuns dient, qui premier trouva la maniere de fere une roe de perpetuel mouvement, sans toucher par la force de la perre d'ayement. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 36 r°).

685
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     PINCELÉ     
-

[De la peau de la panthère] "Tacheté" : ...pour ce que la panthere ha la peau pincelee et toute avironnee de diverses coulours (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 647).

686
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     PINCELÉ     
-

[Des ailes du papillon] : Il [le papillon] a aussi les elles voulentiers pincelees et de pluseurs et diverses couleurs, et sy les ont souvent ly uns d'une maniere et ly autres d'une autre. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 719).

687
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     PINCELÉ     
-

[D'une chose abstr.] : Tout aussi povons nous dire semblablement que la pensee humaine est de pluseurs couleurs diverses et estranges tachie et pincellee, c'est a dire que elle est de diverses matieres et de divers propos souvent entremellee, et par especial la pensee amoureuse (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 688).

688
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     PLAIN     
B. -

[D'une surface, en partic. d'un miroir] "Qui ne présente pas de courbure ; plan" : Et ainsy s'en enssuit .VJ. diverses manieres de miroers, troiz convexes et troiz concaves ; et la septiesme est des miroers plains qui point de ne se varient. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 702). On ne peut aussy dire que le ciel soit de plaine figure pour les raisons que Alfragamus y met, lesquelles je trespasse pour cause de briefté. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 8). ...lors est faicte l'ame ung miroir bel, sans tache et sans boces, plain et poly pour representer la Deité. (GERS., Trin., 1402, 171).

689
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     PLÉIADES     
ASTR. "Constellation de sept étoiles dans le signe du Taureau" (synon. estoilepoussinière) : Selon ce donc, ly estés se commence quant Pleyades se lieve et se commence a moustrer au matin devant soleil levant, c'est a dire quant le soleil l'a ja tant eslongié que on le peut bien veir, et c'est en may. Pour quoy nous devons savoir que Pleyades est une constellacion de pluseurs petites estoilles sy prochaines ensamble qu'il n'a ailleurs ou ciel autant d'estoilles sy pres l'une de l'autre (...). L'yver aussi se commence, selon ceste maniere, quant Pleyades se lieve et se moustre de nuyt vers Orient, aprés soleil couchant, et c'est en novembre ; et aprés cest hyver revient aussi printemps, au contraire de autompne. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 21).
690
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     PLUMER     
B. -

Au fig. Plumer qqn. "Tirer de l'argent de qqn par des pratiques malhonnêtes" : "...Beau Filz," dist la royne, "se tu vouldras croire les chevaliers qui ont acostume de bien plumer le roy et les seigneurs et par leur soutille pratique, sus forme de vaillance remplie de flaterie, te feront preux et vaillant et large comme Alexandre..." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 239). ...et que le fol musart n'y peut maiz riens et qu'il est sy plumés qu'il n'y a maiz que prendre, elle le laisse en ce point et s'enfuit de l'autre part ailleurs pour nouvel delit querre et pour plumer un autre (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 245).

691
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     PLUVIEUX     
"Pluvieux" : ...come il est engendrés par les raiz que le soleil envoie sus la nue pluvieuse ou le soleil se mire, et come celle impression que le soleil y fait se moustre a nous par les reflections des raiz dessusdiz (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 641).
692
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     POCHON     
Pochon de terre. "Récipient, pot de terre" : Et aussi dit Tulles a ce propos que celuy est grant et de noble courage qui use d'or come de pos de terre, ne cely aussi, dit il, n'est pas de cely mendres, qui de pochons de terre depeciés use aussi come d'or. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 306).
693
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     POINDRE     
1.

Au propre. "Qui est pointu, qui pique" : Et si nous moustrera il les escourges dunt il fust batuz mult pitousement et cele poynante coroune de qoi il estoit corounee (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 39-40). ...et l'arbre ou elle croist [la myrrhe] n'a que .V. coutes de haut et si a les feuilles semblables a un olivier mais elles sont plus crespés et plus poingnans et si a les branches aussi comme genevre (CORBECHON, éd. G. Sodigné-Costes, 1372. In : Bien dire et bien aprandre 11, 1993, 394). On treuve aussi d'autre part que la rose est au gouster amere, et que elle naist et croist entre espines poignans (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 240). Molettes sont poingnantes et sont ordonnees a estre mises aux esperons pour corrigier le cheual et le cheual est ordonné a seruir l'ordre de cheualerie (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 503).

694
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     POINT1          POINT2     
-

Équinoxial point. "Intersection de l'équateur céleste et de l'écliptique" ; ici "point vernal" : ...car quant il vient au signe du Monton et qu'il ataint l'equinoctial point qui est la droite porte et l'entree des signes septentrionaulx, le temps des lors se commence a muer de froidure en chaleur (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 527).

695
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     POINT1          POINT2     
-

Les quatre points principaux (du cercle du zodiaque). "Les deux points équinoxiaux et les deux points solsticiaux" : Secondement, les .IIIJ. temps sont pris selon les atronomiens qui au soleil regardent et a son mouvement, pour ce qu'il en est cause principal selon la verité. Et pour ce dient ilz que selon ce que le soleil se meut ou zodiaque et qu'il passe parmy les .IIIJ. poins principaulx de son cercle, selon ce s'en enssuient les .IIIJ. temps divers aussi dont nous parlons. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 20).

696
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     POINT1          POINT2     
1.

[Échecs] "Case de l'échiquier" : Et par grant amour la royne Verite escript es deux tables du jeune Moyse couronne ung eschequier nouvel et misterieux de LXIIII poins, par adventure autresfois non leu, moralise tellement quellement a toutes les vertuz et choses neccessaires, ou a la plus grant partie du gouvernement moral et espicial du jeune Moyse. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 99). Or venons donc as poins de l'eschiquier qui sont .LXIIIJ. et doivent estre tant pour deux raisons. L'une, pour ce que l'eschiquier est de figure quarree et doit de son droit estre, come dit est, car pour ce, il convenoit que l'eschiquier fut partis et devisés en un nombre de poins qui ne fut ne trop grans ne trop petit, pour parfaire le gieu souffisaument, et que tous ces poins fussent samblablement de quarree figure come l'eschiquier, affin qu'il fut tout plain et raemplis de poins tous samblables a ly en figure et en angles, et pour ce, il convenoit que cel nombre de poins de l'eschiquier se descendit de quatre (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 607). ...car cely qui est assiz ou blanc point trait tousdiz ou blanc point et cely qui est assiz ou noir trait tousdiz aussi ou noir point. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 749). Et neantmoins que le ieu des eschés se monstre aucune fois en carré aucune fois en losenge et se tressault si reuient il a nombre de poins comprins dedens vng carré et vng carrel seul se appelle point iusques au nombre de seize. (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 504).

697
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     POINT1          POINT2     
1.

[Échecs] "Case de l'échiquier" : Et par grant amour la royne Verite escript es deux tables du jeune Moyse couronne ung eschequier nouvel et misterieux de LXIIII poins, par adventure autresfois non leu, moralise tellement quellement a toutes les vertuz et choses neccessaires, ou a la plus grant partie du gouvernement moral et espicial du jeune Moyse. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 99). Or venons donc as poins de l'eschiquier qui sont .LXIIIJ. et doivent estre tant pour deux raisons. L'une, pour ce que l'eschiquier est de figure quarree et doit de son droit estre, come dit est, car pour ce, il convenoit que l'eschiquier fut partis et devisés en un nombre de poins qui ne fut ne trop grans ne trop petit, pour parfaire le gieu souffisaument, et que tous ces poins fussent samblablement de quarree figure come l'eschiquier, affin qu'il fut tout plain et raemplis de poins tous samblables a ly en figure et en angles, et pour ce, il convenoit que cel nombre de poins de l'eschiquier se descendit de quatre (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 607). ...car cely qui est assiz ou blanc point trait tousdiz ou blanc point et cely qui est assiz ou noir trait tousdiz aussi ou noir point. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 749). Et neantmoins que le ieu des eschés se monstre aucune fois en carré aucune fois en losenge et se tressault si reuient il a nombre de poins comprins dedens vng carré et vng carrel seul se appelle point iusques au nombre de seize. (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 504).

698
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     POINT1          POINT2     
-

À point et à/par mesure. "D'une manière appropriée ; avec précision" : Et si est expedient aussi par cestui quart point que tes diz conseilliers et officiers soient ramenez a certain nombre, selon les entrees de ton royal demayne, comme il fu touche autresfois ou chappitre des officiers, affin que ton gouvernement royal soit gouverne a point et a mesure. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 328). Et pour ce dit il oultre que les cités ont esté eureuses ou les philosophes ont esté presidens, pour ce que les philosophes et les sages aiment paix et justice et scevent garder a point et par mesure. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 266).

Rem. Cf. aussi DI STEF., 708a, s.v. point.

699
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     POIRIER     
-

Poirier de saint Riule. "Variété de poirier dont les fruits arrivent à maturation vers la fête de ce saint (3 septembre)" : Elle [la montagne de l'Ambition] est aussi paree et remplie d'arbres nobles et beaux et excellens et par especial d'arbres qui portent fruit, comme sont oliviers, loriers, pins, paumiers, cyprès, basmes, figuiers, peschiers, amandiers, coigns, dactiers, poiriers de saint Reule et d'angoisse, et d'autres moult divers. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 312).

Rem. Cf. aussi FEW X, 226b : Regulus.

700
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     POIRIER     
-

Poirier d'angoisse. "Variété de poirier dont les fruits ont un goût très âpre" : Elle [la montagne de l'Ambition] est aussi paree et remplie d'arbres nobles et beaux et excellens et par especial d'arbres qui portent fruit, comme sont oliviers, loriers, pins, paumiers, cyprès, basmes, figuiers, peschiers, amandiers, coigns, dactiers, poiriers de saint Reule et d'angoisse, et d'autres moult divers. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 312).

Rem. À rattacher à FEW VIII, 572b : pirum : poire d'angoisse.

701
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     PÔLE     
-

Pole de septentrion. "Pôle nord céleste" : L'aymant a aussi d'autre part especial regard a l'Estoille du Nord dont les maronniers usent, qui est joignant du pole de septentrion. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 615).

702
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     PÔLE     
-

Pole de midi/pole méridional. "Pôle sud céleste" : ...et dient que le hault et le dessus du ciel, c'est le pole de midy, combien qu'il soit quant au regard de nous bien bas dessoubz la terre deprimés (...). Et ces troiz differences se moustrent clerement, qui ymagineroit un grant jayant ou ciel dont la teste atainsist au pole meridional, et les piés d'autre part au pole de septentrion (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 616).

703
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     POMMETTE     
-

P. anal. "Petite boule en forme de pomme" : Ainsy garderent donc ces deux jones pucelles leurs corps entierement et leurs virginités jusques a la mort par bien fuir et diligentement, et l'autre la perdy par sa grant negligence et par ly amuser a troiz pommettes d'or (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 659).

704
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     PORE     
A. -

"Orifice minuscule de la peau" : Et pour ce, les fumees dessusdites, par la chaleur naturele eslevees et esmeues, quant elles viennent a la superfice du corps desirans a yssir, en yssant ainsy hors par les pores du corps, l'air qui les actaint les condempse et desesche, et par ainsy en poil se convertissent (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 342).

705
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     PORE     
B. -

"Interstice d'une matière poreuse" : Et pour ce dit Aristote que qui prendroit un pot de terre neuf et cru et tout vuit et estouperoit bien la bouche et le gettast ainsy dedans la mer et l'y laissast le jour et la nuit toute, il le trouveroit plain l'andemain d'yaue doulce, pour ce que la partie soutille entreroit par les pores dedans le pot et la partie grosse qui est salee demourroit au dehors et n'y pourroit entrer pour sa grosse substance (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 238).

706
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     POREUX     
A. -

[De la peau] "Qui a des pores" : Et pour ce dit Aristote que la barbe commence a venir au jone home lorsqu'il commence aussi a estre poissans ou fait de generacion, pour ce que le corps est aussi adonc plus secs, plus poreux et plus rares qu'il n'estoit par devant, car es lieux qui ainsy sont secs, rares et poreux, s'engendrent voulentiers par nature les poilz. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 343).

707
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     PORT1          PORT2     
-

Port de salut. "Lieu où un navire est à l'abri des périls et tempêtes de la mer" : Item, tout aussi que la nef porte les pelerins par la mer perilleuse seurement jusques a port de salu, tout aussi la bonne esperance esseure et conforte ceulx qui en sont garnis (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 742). Or, Dieu loué moult haultement, J'ay tant nagié et telement Que ma nef, par temps esgarée, Par force de vent et marée, Est arrivée droite voie À port de salut et de joie, Et que je suiz au sec venu, Dont suiz à Dieu plus attenu (LA HAYE, P. peste, 1426, 161).

708
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     PORT1          PORT2     
B. -

Au fig. Mener qqn au port. "Conduire qqn au but ; permettre à qqn d'obtenir ce qu'il désire" : ...[Espérance] maine les vrais amans jusques au port qu'ilz desirent, ou leur salut et leur grand delit est. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 742).

709
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     PORT1          PORT2     
"Manière d'être, comportement" : Quant les paroles donc et le port de dehors segnifient en nous aucunes choses estre grandes et glorieuses qui de fait n'y sont mie, ou qu'on les faint plus grandes que elles ne sont selon la verité, c'est un excés et une extremité vituperable que Aristote appelle vanterie, come il fu dit devant (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 496).
710
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     POTABLE     
A. -

[De l'eau] "Qu'on peut boire" : Elle [l'eau] est aussi potable tiercement, quant est de sa nature ; et se la mer n'est pas potable simplement, pour ce que elle est salee, c'est contre sa nature, car toute yaue de soy doit doulce estre et potable quant elle est pure et telle que sa nature donne. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 290).

711
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     POUDRE     
c)

Loc. [Image de la fragilité et de l'instabilité] Poudre au vent : Saint Pol doncques qui avoit a enseignier toutes vertuz et par especial humilité qui est le fondement, et sans laquelle tout le monceau des vertuz n'est que ung trebuchement et poudre au vent, ne pouoit il et devoit en soy monstrer ceste humilité ? (GERS., P. Paul, a.1394, 503). Et pour ce dit un sage que cely qui sanz humilité veult assambler vertus, il fait aussi que cely qui porte au vent la pouldre, aussi que s'il voulsist dire que humilité comprent en ly toutes les autres vertus ou que nulle vertu ne peut estre sans ly. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 734).

712
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     POUSSINIÈRE     
-

P. anal. Estoile poussinière. "Constellation des Pléiades (la plus brillante des sept étoiles étant comparée à une poule, entourée de ses poussins)" : Pour quoy nous devons savoir que Pleyades est une constellacion de pluseurs petites estoilles sy prochaines ensamble qu'il n'a ailleurs ou ciel autant d'estoilles sy pres l'une de l'autre, et pour ce est elle appellee du peuple communement l'Estoille pouchiniere, et est quant a present environ le .XIXe. degré du Torel. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 21).

713
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     PRATIQUE1          PRATIQUE2     
A. -

[P. oppos. à vie contemplative] Vie pratique. "Vie active" : Secondement, nous povons Juno prendre pour la vie pratique ou active qui est deue as riches, et pour ce fu elle appellee deesse des richesces, sy come il sera dit. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 277).

714
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     PRÉCIOSITÉ     
"Fait d'être d'une grande valeur" : ...ou pour ce, espoir, que tout aussi que l'or fin excede tous les autres metaulx en preciosité, aussi excedoit elle en beauté de cheveulx toutes les autres damoiselles a son temps. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 396).
715
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     PRÉDESTINER     
-

Part. passé en empl. adj. [Dans un cont. non chrétien] "Qui est prévu par le destin ; qui doit arriver de nécessité" : ...fors seulement Jason qui y eust perdu pareillement sa paine, se ce n'eust esté l'aide de Medee qui sy soudainnement et sy desmesureement l'ama, come dit est, de singuliere amour que elle n'en pot oncques son cuer retraire, aussi comme se ce fut une chose predestinee qui de neccessité deust avenir telle. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 394).

716
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     PRÉSIDENT     
-

"Celui qui est investi d'un pouvoir politique" : Et pour ce dit il outre que les cités ont esté eureuses ou les philosophes ont esté presidens, pour ce que les philosophes et les sages aiment paix et justice et scevent garder a point et par mesure. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 266).

717
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     PRÉSUMER     
B. -

Présumer à faire qqc. "Se faire fort de, prétendre à" : Et pour ce dit Aristote des jonez gens qui, pour la grant esperance qu'ilz ont de leur nature, sont moult entrep[r]enans et presument a faire pluseurs choses qu'ilz ne pevent parfaire, qui leur vient de ignorance, pour ce qu'ilz n'ont pas esprouvé les paines ne les griefs tourmens qui sont es choses fortes et dures a parfaire. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 743).

718
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     PRINCE1          PRINCE2     
1.

[Antiquité] "Pluton, dieu des enfers" : Et estoit cil Pluto des anciens appellé dieu d'enfer et prince de tenebres et des ames humaines quant elles se partoient de leurs corps (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 300).

719
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     PRINCEPS     
"Le premier par ordre de dignité" : Et pour ce dit expressement Haly qu'il [le Soleil] est princeps et roy de toutes les estoilles. Et pour ce aussi dient les philosophes que le soleil est de nature assiz ou milieu des planetes, aussi que le roy a son siege voulentiers ou milieu de son regne. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 8).
720
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     PROFIT     
B. -

[À propos d'un arbre] "Utilité, rapport, gain" : Elle [Diane] ly parle des arbres que on y treuve [au Verger de Deduit], qui communement sont sanz fruit et sanz profit, des arbres tous plains de serpens, des arbres portans pommes qui par dehors sont beles et sy sont par dedens toutes plainnes de cendres (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 403).

721
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     PROFONDITÉ     
B. -

[Sans indication de la direction] "Ce qui suggère un vaste espace" : Ceste coulour aussi nous est moustree en l'air aucunesfoiz quant on regarde en hault devers le ciel, maiz que l'air en soy soit pur et nect et cler, sanz pruine et sans nues, car l'air lors qui pour sa grant profundité noz veues arreste se moustre a nous, ce samble, de ceste couleur ynde. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 626).

722
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     PRONONCIATION     
RHÉT. "Art de bien utiliser les ressources de l'intonation et du geste dans le discours" (FEW) : Pronunciacion n'est autre chose que une belle maniere et attrempee de pronuncier et dire les choses dessusdites, avec une contenance de corps et un port gracieux et bien seant avec les paroles, et par voix convenable. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 724).
723
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     PROPHÈTE     
-

[À propos de la chouette] Prophète de male aventure. "Oiseau de mauvais augure" : Il pronostique aussi de nature voulentiers aucun mal ou aucune infortune, et pour ce est il de pluseurs appellés prophete de male avanture. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 717).

724
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     PROPINQUITÉ     
A. -

[Dans l'espace] "Proximité" : L'autre chose est du lieu aussi come la forme : c'est la distance et la propinquité du lieu, et le regard qu'il a au ciel et a la terre et as autres choses du monde qui ne se meuvent (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 220).

725
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     PROSE     
"Forme du discours non soumise aux règles de la versification" : Pour quoy nous devons savoir que musique n'est pas seulement trouvee es metres et es rimes, sy come il a esté autresfoiz dit devant, ainz est aussi trouvee pareillement es proses. Car se nous considerons bien les paroles qui sont mises au long en prose, nous trouverons, se elles sont bien assises a leur droit, que elles sont toutes plaines de musical mesure (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 254). Je composeray davantage Subséquentement une table En commune prose, sans fable, Selon l'ordre de l'A B C, Par laquelle seront, pour vray, Lesdiz termes au long véuz Et déclarez et cognéuz (LA HAYE, P. peste, 1426, 171).
726
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     PROVOCATIF     
"Qui a la vertu de susciter qqc. (un sentiment)" : Ce sont donc les .V. flesches les plus especiaulx et les plus excellentes dont le dieu d'amours trait le plus communement, selon l'ymaginacion de l'acteur dessusdit. Et pour ce que elles sont d'amours provocatives et que elles fort a ce les jones cuers atraient, come l'or actrait les cuers des couvoiteux (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 560).
727
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     PRUINE     
"Humidité de l'air donnant de la brume ou de la gelée blanche" : La quarte partie parle des impressions de diverses manieres et de pluseurs merveilles qui sont faites en l'air et es elemens qui sont entour nous, sy come de rousee, de pruine, de pluie, de naige, de gresle, de vent, de tonnerre et d'espars, des estoilles cheans, de dragons volans, et de moult de diverses manieres de rougeurs et de flammes qui se font hault en l'air (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 229). Ceste coulour aussi nous est moustree en l'air aucunesfoiz quant on regarde en hault devers le ciel, maiz que l'air en soy soit pur et nect et cler, sanz pruine et sans nues, car l'air lors qui pour sa grant profundité noz veues arreste se moustre a nous, ce samble, de ceste couleur ynde. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 626).
728
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     PRUINE     
"Humidité de l'air donnant de la brume ou de la gelée blanche" : La quarte partie parle des impressions de diverses manieres et de pluseurs merveilles qui sont faites en l'air et es elemens qui sont entour nous, sy come de rousee, de pruine, de pluie, de naige, de gresle, de vent, de tonnerre et d'espars, des estoilles cheans, de dragons volans, et de moult de diverses manieres de rougeurs et de flammes qui se font hault en l'air (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 229). Ceste coulour aussi nous est moustree en l'air aucunesfoiz quant on regarde en hault devers le ciel, maiz que l'air en soy soit pur et nect et cler, sanz pruine et sans nues, car l'air lors qui pour sa grant profundité noz veues arreste se moustre a nous, ce samble, de ceste couleur ynde. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 626).
729
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     PUIR     
A. -

Au propre. "Sentir mauvais" : ...et quand il [le renard] est pris et sakee dehors, le primer mot qe homme dist volentiers si est - "Fy ! Au diable ! Q'il put !" Ces sont vigiles au renard. (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 105). Le paon aussi a de sa nature la chair massiche et dure et resistant a putrefaction, tant que les aucuns dient que on peut garder le paon mort un an tout entier sans pourrir et sans puir. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 752).

730
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     PYRAMIDAL     
GÉOM. "Qui est en forme de pyramide" : Et de ce dient les geometriens que, des regulieres figures dont nous parlons qui soient d'angles, de costes et de faces precisement pareilles et equaulx, il n'en peut en nature estre que .V. manieres, lesquelles sont en grec ainsy nommees, c'est assavoir l'une tetracedron, qui est une figure pyramidale qui a quatre faces triangulieres precisement l'une a l'autre samblables (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 611-612).
731
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     PYRAMIDE     
GÉOM. "Solide ayant pour base un polygone et pour faces latérales des triangles possédant un sommet commun" : La pyramide aussi dont nous parlons est a ce convenable, car chascun de ses angles vault deux droiz superficiaulx angles et par ainsy les deux en valent quatre, et les .IIJ. .VI., et les .VJ. .XIJ. aussi, et les .XIJ. oultre aussi en valent .XXIIIJ. qui valent .VIIJ. angles cubiques. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 612).
732
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     QUADRANGLE     
GÉOM. "Figure géométrique à quatre angles" : Ceste vieille estoit paree d'un habit tout estrange de tous autres habiz, car il estoit entaille par figures, triangles, et quadrangles, qui ne sont pas legieres a descripre. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 596). ...la royne et les dames estoient assistens sus leur throsne en maniere d'un quadrangle, regardans l'une l'autre. Et entre chacune avoit d'espace environ une toise. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 121). Se nous ymaginons aussi que un quadrangles se meuve sur une de ses costes tout autour tant qu'il reviengne a son lieu premier, cel quadrangle lors proprement descrira par son mouvement la figure d'une columbe ronde et telle que nous la demandons, sy come se le quadrangles .a.b.c.d. se mouvoit tout autour de la coste .a.d. sans ce que .a.d. se meust de son lieu, il descriroit lors par son mouvement une droite coulombe de ronde figure. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 701).
733
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     QUADRUPLE     
A. -

"Qui vault quatre fois (la valeur indiquée)" : ...c'est a dire que la figure quaree dont le dyametre dessusdit .a.e. sera une des costes sera quadruble a la figure quaree dont la coste dessusdite de l'exagone ou cercle contenu sera une des costes, et c'est chose legiere a demoustrer. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 184). La cause de mariage est quadruple. La premiere cause, c'est que le consentement des voulentés et des couraiges soient expriméz par les paroles de present. La cause materiele sont les personnes, l'homme et la femme. La cause formele, c'est la benediction de l'anel et aultres misteres. La cause finale est double. (Sacr. mar., c.1477-1481, 44).

734
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     QUARTAINE     
MÉD. "Fièvre qui revient tous les quatre jours" : Et pour ce la noire couleur est aucune fois causee de froidure et adonc elle est signe de mortificacion ; et aucune fois elle est causee de chaleur, et pour ce dit Gilles que une orine noire peut signifie[r] pluseurs choses : car elle est aucune fois signe que la quartaine se prent ou corps de la personne, et aucune fois elle est signe de mort quant elle est noire en fievre agüe, sicomme dit Gilles le phisicien. (CORBECHON, Couleurs S., 1372, 381). Item le lion est tousdiz voulentiers malade de quartaine, qui se fait par nature de humeur melancolique qui se acorde a la terre. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 326).
735
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     QUENOUILLE     
"Quenouille" : ...dont l'une [des Parques] tient et porte la coloigne qui est appellee Cloto (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 304).
736
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     QUEUE1          QUEUE2     
B. -

[À propos d'un oiseau] "Ensemble des plumes au-dessus du croupion" : Nous devons donc savoir que le paon est un tres bel oysel entre les autres et gracieux et net et aournez esmerveillablement de pluseurs belles plumes (...) ; et sy a la queue longue et toute plaine d'yeulx, en laquelle il se glorifie et se resjoist moult. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 752).

737
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     RACINE     
1.

"Origine (d'une famille)" : On pourroit bien, ce samble toutesfoiz, raisonablement dire que ceulx qui sont estraiz de parens nobles ont plus grant avantage par nature et sont, et doivent estre, plus enclins et plus prests d'entendre a vertu et a bien que les autres ne sont communement, qui sont d'autre racine non noble descendu (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 647).

738
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     RACINE     
2.

[À propos d'une chose concr.] "Commencement, point de départ" : Pour ce dit Aristote de la mer que elle occupe le lieu naturel et commun des yaues, et que elle en est racine et aussi come mere et droit commencement, et que finablement toutes les yaues y doivent retourner (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 286).

739
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     RACINE     
6.

MATH. "Nombre qui, multiplié par lui-même une ou plusieurs fois, en produit un autre" : ...et le nombre en soy ainsy multipliés est appellé racine d'icelly qui ainsy s'enssuit de telle multiplicacion (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 608).

740
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     RACINE     
-

Racine cubique : ...pour ce convint il oultre le nombre dessusdit de .IIIJ. deux foiz multiplier en .IIIJ. aussi come en disant .IIIJ. foiz .IIIJ. foiz .IIIJ., de laquelle multiplicacion viennent .LXIIIJ., dont le nombre de .IIIJ. est racine cubique. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 608).

741
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     RACINE     
-

Racine première. "Racine carrée, premier nombre carré" : ...il convenoit que cel nombre de poins de l'eschiquier se descendit de quatre et que le nombre de .IIIJ. en fut commencement et racine premiere, c'est a dire que le nombre venist de la multiplicacion de .IIIJ. en ly mesmez, car autrement l'eschiquier ne se peust partir precisement en .IIIJ. parties equaulx (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 607).

742
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     RADEUR     
[À propos des vagues de la mer] "Rapidité" : Toutesfoiz qui vouldroit, on pourroit ainsy dire que ce fu ainsy faint pour nous seignefier la merveilleuse force et le debat tres grant des undes de la mer, et aussi la radeur et celerité du mouvement de quoy elle se meut (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 290).
743
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     RAIE1          RAIE2          RAIE3     
"Voie tracée, borne au delà de laquelle on ne doit point passer" : La damoiselle aussy a l'autre lez, qui le tenoit sy court, avoit son destre roc, c'est a dire Doulx Regart, en .gp. ramené, lequel gardoit, come dit est, que le roy de son adversaire ne peust yssir de sa roye. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 763).
744
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     RAMOLLIER     
Empl. trans. Ramollier qqn. "L'attendrir, l'adoucir" : Ce que les patrenostres sont communement faites de l'ambre dessusdit nous segnifie que les humbles prieres et les beles paroles aimables et doulces sont de grant efficace, et valent moult en amours et ailleurs, sy come il a esté aussi autresfoiz dit. Dieu courouciez mesmez en est ramoliés et en pardonne son yre, sy come dit Ovide. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 628).
745
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     RARE     
"Peu serré, dilaté" : Et pour ce dit Aristote que la barbe commence a venir au jone home lorsqu'il commence aussi a estre poissans ou fait de generacion, pour ce que le corps est aussi adonc plus secs, plus poreux et plus rares qu'il n'estoit par devant, car es lieux qui ainsy sont secs, rares et poreux, s'engendrent voulentiers par nature les poilz. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 343). Le second [accident qui empêche la saignée] est le corps rare, car les corps rares sont fort dissolutz, et leur souffit icelle resolution continuelle et non indigence quelconque d'évacuation (Rég. santé corps C., 1480, 154).
746
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     RARÉFACTION     
"Diminution de la densité d'une substance ; dilatation" : L'autre augmentacion se fait sanz autre addicion de tel substance estrange, par la dilatacion des parties de la chose qui ainsy se entreeslongent et estendent en occupant plus grant lieu que devant, et ceste proprement est appellee rarefaction (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 217).
747
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     RARÉFIER     
Empl. pronom. "Devenir moins dense en se dilatant" : ...car quant on la trait [la fiole] pres du feu en tournant, l'air qui est dedens pour la chaleur se estend et rarefie en occupant plus grant lieu que devant ; et quant on aplique en ce point le col de la fiole a l'yaue froide en la boutant dedans aussi que plaine palme, l'air devant ainsy rarefiez pour la froidure dessusdite de l'yaue se retrait au contraire et se condense en occupant mendre lieu que devant (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 222).
748
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     RECÈS1          RECÈS2     
"Marée descendante, reflux" : Et de ce n'est il mie doubte que la lune est la vraie cause du mouvement merveilleux et estrange de quoy elle [la mer] se meut, c'est de l'accés ou du recés qui chascun jour naturel se fait deux foiz tres ordeneement. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 289).
749
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     RECOUPER     
A. -

"Diminuer" : ...ou c'est dire que Jupiter, c'est a dire l'air, a son tour se revenge d'Appollo par les nouviaux tempestes qui au soleil recopent son influence et sa vertu souvent. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 534).

750
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     RECOUPER     
B. -

"Interrompre, ôter" : ...ainz despisent tous autres et demeurent espoir en ceste erreur et en ceste folie tant que la mort ou aucune autre infortune contraire recope leur beauté et leur bonne avanture. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 590). Premierement, nous ne pouons nyer que nostre vie humaine ne soit en plusieurs cas a Fortune subgette et exposee a moult de grans perilz et de grans inconveniens par lesquelz elle peut souvent estre abregiee et recopee, si comme Avicenes mesmes le tesmongne. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 26).

751
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     RECOUVRER     
-

Recouvrer le temps passé. "Retourner en arrière" : Sy povons cy considerer troiz choses : l'une, que on ne peut recouvrer le temps passé, ainz est sanz nulle doubte chose irrecuperable, et pour ce dit un sages que "Dieu de ce seulement est privez qu'il ne peut faire que ce qui est passé ne soit passé" (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 438).

752
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     RÉCRÉATION     
A. -

"Divertissement" : Teux ebas puent estre appellés une maniere de champ de bataille et sont assez lysibles, selon Droit civil, pour soy exerciter et pour la recreacion du pueple (Songe verg. S., t.1, 1378, 353). Sanz faille, amours ne deduis ne jonesce ne usent pas bien communement des gieux, car "les gieux sont ordenés de nature pour repos prendre et recreacion", sy come Aristote dit. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 577). Lequel Elucidaire vous plaise benignement recevoir et en excusant mon petit entendement, si je n'ay pas partout traictié, ne en si hault stille, comme je deusse, ce que bien conviendroit à vostre excellante et très illustrée, sacrée et royalle Majesté, et par maniere de recreacion entre vos haulx, nobles et ardues negoces et affaires, en passe temps vous plaise le veoir et considerer (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 1 v°).

753
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     RÉCRÉATION     
B. -

MÉD. "Action de raviver, de rafraîchir (les esprits)" : L'air aussi leur est a respirer tres neccesseres [aux nouveaux-nés] pour l'eventacion du cuer et pour la recreacion des esperis, car autrement ilz ne pourroient vivre. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 277).

754
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     RECTANGLE     
"Rectangle" : Et se nous voulons bien aussi ceste figure entendre, ymaginons un triangle rectangle, c'est a dire un triangle qui ait un de ses angles droit, sy come seroit le triangle .a.b.c., et qu'il se meust et tournast tout entour de la ligne .a.b. et tant qu'il revenist en son droit lieu premier : cel triangle lors descriroit une pyramide ronde. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 701).
755
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     RÉFLÉCHIR     
Empl. trans. "Renvoyer en arrière" : Et selon ce dit un grant philosophe que l'escu de Pallas la deesse est impenetrables, et qu'il est de nature adamantine et a vertu de reflecir et de bouter arriere toute chose nuisant. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 268).
756
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     RÉFLÉCHIR     
-

En partic. [De la lumière] : Et ce dy je pour l'air qui peut aucunesfoiz avoir vertu de miroer et de arrester aucunesfoiz l 'ymage des choses qui se mirent et de les reflecir et renvoier arriere au lieu dont elles vindrent (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 288).

757
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     RÉFLECTIR     
I. -

Empl. trans. "Réfléchir" : Pour ce donc que ces lignes obliques ou ces raiz de la chose visible ne pevent passer oultre le miroer ne aler leur droit chemin, pour ce les reflectit et ploie le miroer qui les retourne et renvoie au contraire. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 704).

758
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     RÉFLECTIR     
II. -

Empl. pronom. "Être renvoyé" : Pour ceste cause aussi en avient il que la ligne qui sur le miroer chiet perpendiculierement ne se reflectit point ne ne retourne, fors que en ly mesmez (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 704).

759
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     RÉFLEXION     
I. -

"Phénomène par lequel un rayon lumineux est renvoyé par une surface polie" : Pour quoy nous devons considerer qu'il est troiz manieres de veoir, c'est assavoir par direction, par refraction et par reflection ; (...) la tierce maniere de veoir est par les mireoirs, et c'est quant la chose que on voit envoie sa lumiere ou sa couleur et ses raiz sur aucune chose polie et necte qui a nature en soy de miroier, et le mireoirs le renvoie au contraire tout droit a la veue. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 106-107).

Rem. FEW : dep. 1530.

760
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     RÉFLEXION     
-

Angle de la réflexion. "Angle de réflexion" : Et pour ce dient les geometriens que l'angle de l'incidence et l'angle de la reflexion generalment tousdiz sont equal et pareil. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 704).

Rem. FEW X, 191b : «"(t. de phys.)" (dp. Fur 1690)».

761
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     REFOCILLATION     
"Action de ranimer, réconfort" (Éd.) : Et par ainsy il semble que la mer, par ce, donne aucun norrissement ou aucune refocillacion ou soubstenance a l'air. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 287).
762
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     REFOCILLER     
Empl. trans. "Ranimer, réconforter" : Et pour ce que nostre tres doulz Rubin, ainsi tourmenté de toutes pars et fichié a la croix, aloit comme defailant - et n'estoit pas merveilles - les ministres du Deable, pour lui un peu reffossiler et pour mieulx atendre le grant disner, il li donnerent le boire de matin. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 85). ...car ceste precieuse pierre [l'émeraude] sur toutes autres choses conforte la veue ; et pour ce en usent ceulx et voulentiers s'y mirent, qui veulent faire, es pierres ou en autres matieres, aucunes pourtraitures menues et soutilles pour refociller leur veues, sy come dient aucunes escriptures. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 625). ...mais [l'homme qui a été saigné] doit cheminer en l'air cler et lucide, car en tel aer les esperis vitalz animal et naturel sont recrees et refocillees, et s'ensuivent au dehors en esjoysant de leur semblable. (Rég. santé corps C., 1480, 160).
763
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     RÉFRACTION     
"Déviation que subit un rayon lumineux quand il passe dans un milieu de densité différente" : ...il nous convient noter premierement qu'il est .IIJ. manieres de veir : l'une maniere est par direction et l'autre par reflection, et la tierce maniere est par refraction. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 703). L'autre tierce maniere [de voir] se fait aussi par lignes qui ne se pevent pas tout droit continuer, ainz se froissent et tordent, et leur droit chemin laissent, pour la diversité du moien que elles treuvent plus gros ou plus soutil, qui resiste contre elles et les fait decliner a dextre ou a senestre. (...) Sans faille, ceste tierce maniere de veir par refraction, ne la premiere aussi, n'ont pas cy endroit lieu, sy en lairons quant atant le parler (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 703-704).
764
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     RÉFRACTION     
"Déviation que subit un rayon lumineux quand il passe dans un milieu de densité différente" : ...il nous convient noter premierement qu'il est .IIJ. manieres de veir : l'une maniere est par direction et l'autre par reflection, et la tierce maniere est par refraction. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 703). L'autre tierce maniere [de voir] se fait aussi par lignes qui ne se pevent pas tout droit continuer, ainz se froissent et tordent, et leur droit chemin laissent, pour la diversité du moien que elles treuvent plus gros ou plus soutil, qui resiste contre elles et les fait decliner a dextre ou a senestre. (...) Sans faille, ceste tierce maniere de veir par refraction, ne la premiere aussi, n'ont pas cy endroit lieu, sy en lairons quant atant le parler (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 703-704).
765
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     RÉFRÉNATION     
"Fait de refréner (ses désirs, ses passions)" : Et telx y a qui veulent soustenir que toutes delectacions sont bonnes et loables et que on les doit poursuivre tant que on peut, sanz refrenacion ; et le prouvent par ce que nature en ses oeuvres ne ordenne riens a mal (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 353). ...toutesfois continence, refrenation de elation en prosperité, pacience en adversité, constance en equanimité entre prosperité et adversité, perseverante voulenté de complaire a Dieu et soy du tout submettre a la divine voulenté et les aultres signes, dessus nommez, sont plus certains et plus efficas signes de tele habituele doulceur (Traité S. Sacr. B., c.1450-1500, 161).
766
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     REGARD     
I. -

ASTR. (Synon. de aspect) : Aprés les dignités essencieles des 7 planetes, la plus convenable chose sont les regars, lesquiex sont conjunction, opposicion et sont simples ; et regart tiers, quart et sexte sont doubles, en destre et en senestre (PELERIN, Traité des elections, 1361, I, ms. Oxford, St John's College 164, f° 44 v°). ...elle se monstre estre es regars du ciel. Pour quoy nous devons savoir que les planettes qui se meuvent ou ciel diversement, chascune selon sa maniere, se eslongnent et approchent l'une de l'autre aussy en divers temps en moult de diverses manieres. Entre lesquelz eslongnemens ou approchemens les soubtilz philosophes anciens ont noté plus les uns que les autres, pour ce qu'ilz sont adonc de plus grant efficace et que leurs vertus et leurs euvres se monstrent aussy mieulx. Et ces eslongnemens ainsy notez sont appellez regart des astronomiens, lesquelz sont cinq principalement nommez, c'est assavoir le quart regard, le tiers, et le sextille ou sixiesme regart, et la conjonccion et l'opposicion aussy (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 78-79).

767
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     REGARD     
D. -

"Rapport" : Come donc le soleil encline, et de sa nature, a soutellité d'engin et a bon sens et a bonne prudence, et pour ce soit il des anciens appellé dieu de sapience, il peut aucunement sembler, et semble, que le soleil ait au corbel aucun regard et aucune significacion especial sur ly. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 93). ...c'est a dire que tout ce qui est en la benoitte trinité est ou substance absolute ou est par maniere de relation et de regard a aultre. (Somme abr., c.1477-1481, 128). Et pour tant nullement le Pere est premier devant le Filz, ne selon la substance, ne aussi selon la relation, c'est a dire selon le regard qui est relatif selon les personnes l'une a l'aultre, ne selon ce qui est absolut en soy sans aucun regard relatif, qui se refere et raporte a aultre. (Somme abr., c.1477-1481, 128). Mais quatre sont relations, c'est a dire quatre regards ou referemens par maniere de rapors, par lesquelles relations les personnes se raportent l'une a l'aultre, ou l'une aux aultres, ou les aultres a l'une, ou les unes aux aultres. (Somme abr., c.1477-1481, 151).

768
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     RÉGITIF     
Vertu régitive. "Force régulatrice" : ...par lequel dieu [Neptune] nous povons oultre entendre une vertu secrete qui la mer et les yaues regle et gouverne, come seroit la vertu naturele regitive, par laquelle la mer fait ses natureles operacions (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 288).
769
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     REINE     
D. -

[Jeu d'échecs] "Deuxième pièce du jeu d'échecs après le roi" : La fierge des eschez ou la royne nous represente aussi la royne regnant, et generalment toutes dames et toutes fames (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 5). La fierge aprés, c'est a dire la vierge ou la royne des eschez a la damoiselle dessusdite, estoit d'un ruby precieux soutillement taillie et figuree a la similitude d'une royne couronnee (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 652).

770
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     REINE     
D. -

[Jeu d'échecs] "Deuxième pièce du jeu d'échecs après le roi" : La fierge des eschez ou la royne nous represente aussi la royne regnant, et generalment toutes dames et toutes fames (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 5). La fierge aprés, c'est a dire la vierge ou la royne des eschez a la damoiselle dessusdite, estoit d'un ruby precieux soutillement taillie et figuree a la similitude d'une royne couronnee (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 652).

771
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     RÉIVÉRITÉ     
-

À parler à la réivérité. "À proprement parler" : Se nous voulons donc bien considerer, nous trouverons que Venus, a parler proprement a la lectre et a la reiverité, n'est autre chose que la vertu concupiscible dessusdite ou une naturele inclinacion qui nous esmeut et incite a luxure et a charnel delit desirer et poursuivre. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 248).

772
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     RELIGIEUX     
I. -

Adj. "Pieux, qui témoigne de la foi" : Ainsy voit on souvent aucuns qui faignent estre juste, religieux et chaste et tout plain de vertu, dont il n'est riens de fait quant a la conscience (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 497). Tailliarandus fut en ce temps homme de bonne et religieuse conversacion (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 136 v°).

773
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     REMATER     
Empl. trans. [Échecs] "Faire mat, mettre en échec une nouvelle fois" : Adonc apperçut l'acteur evidanment, sy come il faint, que celle damoiselle qui jouoit contre ly avoit du gieu l'avantage de trop et la meilleur partie, et se fut voulentiers, sy come il dit, rendus et tenus pour maté, s'il eust bien esté asseurés qu'i la peust une autresfoiz remater a son tour. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 758).
774
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     REMÈDE     
-

Mettre remède en qqc. "Trouver moyen pour changer qqc." : ...quant elle [Didon] vit qu'il entroit en la mer et que elle ne povoit en ce remede mettre, elle monta en une haulte tour pour le conduire a l'oeil sy loing que elle pot oncques (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 431).

775
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     REPAIRER     
B. -

"Habiter" : Et tiercement enfin le povons historialement prendre [la déesse Diane] pour une dame vierge dont Esiodus parle, qui anciennement reperoit es boiz et es forés pour ce que elle amoit a merveilles, aussi come sur toutes autres choses, venacion (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 260).

776
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     REPELLER     
Empl. trans. "Repousser, éloigner (une force, un mal)" : Quant a ce que dit est est aussi que elle [l'émeraude] repelle et enchasse de ly orages et tempestes (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 631). Force est la violence de plus grant chose qui ne puet estre repellee. (Sacr. mar., c.1477-1481, 68).
777
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     RÉPERCUSSION     
"Réflexion, renvoi (d'un son)" : Echo, quant a la lectre et a la verité, n'est autre chose, come il est ja touchié, que une voix inutile et transitoire qui est en l'air aucunesfoiz oye et engendree par la reverberacion ou repercucion d'une voix principal et premiere, quant aucun parle ou qu'il se escrie en hault et qu'il y a aucun obstacle prez qui arreste l'air et la voix qu'il porte, et le renvoie et ressortist arriere vers ceulx dont elle estoit premierement venue (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 590).
778
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     RÉPERCUTER     
Empl. trans. "Réfléchir, renvoyer (un rayon de lumière)" : ...et c'est pour ce que les rayz du soleil ne se pevent repercuter sy hault ne y moustrer leur vertu, et par ainsy Saturnes, qui est sy froit, y peut mielx son influence et sa vertu moustrer. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 67). ...et la ligne .c.h. soit la ligne qui chiet dessus le miroer, laquelle soit aussi repercutee a .g., l'oeil verra lors par la ligne .g.h. continuee en .d. ; .f. aussi d'autre part, qui segnefie le dessoubz de la chose miree, par la reflexion de la ligne .f.y. repercutee en .g. et puis continuee, come dit est, sera veue en .k. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 706).
779
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     RÉPERCUTER     
Empl. trans. "Réfléchir, renvoyer (un rayon de lumière)" : ...et c'est pour ce que les rayz du soleil ne se pevent repercuter sy hault ne y moustrer leur vertu, et par ainsy Saturnes, qui est sy froit, y peut mielx son influence et sa vertu moustrer. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 67). ...et la ligne .c.h. soit la ligne qui chiet dessus le miroer, laquelle soit aussi repercutee a .g., l'oeil verra lors par la ligne .g.h. continuee en .d. ; .f. aussi d'autre part, qui segnefie le dessoubz de la chose miree, par la reflexion de la ligne .f.y. repercutee en .g. et puis continuee, come dit est, sera veue en .k. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 706).
780
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     RÉPONDANT     
[Dans un débat, une discussion] "Celui qui répond à l'attaquant" : Et c'est aussi que nous voions es disputacions de logique avenir, ou nous voions souvent grans estrifs et grans noyses entre l'opposant d'une part et le respondant d'autre, et semble que ce soit aussi come une maniere de bataille. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 102).
781
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     REPONDRE     
-

Part. passé. Repus : ...car science repuse, c'est le tresor mucié qui ne proufite en riens. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 99). Ce qu'elle [Juno] avoit la teste couverte d'une nue peut estre faint aussi pour ce que les richesces veullent estre mucies et repuses, ou pour ce que ceulx qui les ont se mucent voulentiers (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 280).

782
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     REPONDRE     
-

Part. passé. Repus : ...car science repuse, c'est le tresor mucié qui ne proufite en riens. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 99). Ce qu'elle [Juno] avoit la teste couverte d'une nue peut estre faint aussi pour ce que les richesces veullent estre mucies et repuses, ou pour ce que ceulx qui les ont se mucent voulentiers (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 280).

783
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     RÉPUGNER     
A. -

"Être contraire à" : ...mettre deuz vicaires generaulx en ceste monarchie mundaine repugne et contredit a nostre foy. (Songe verg. S., t.1, 1378, 89). Par ce peut il clerement apparoir pour quoy nature ne ordena point de barbe a la face des femmes, car ce repugneroit a leur complexion qui, ou regard de l'home, est de froide nature, et sy seroit aussi chose malgracieuse (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 343).

784
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     RÉPUGNER     
B. -

"Résister à" : Et pour ce dit Tulles a cest propos qu'"il ne loist pas repugner a nature ne vouloir poursievir ce que elle contredit, car repugner, ce dit il, a nature, c'est esmouvoir, ce samble, contre les dieux bataille, comme les jayans firent", aussi que s'il voulsist dire que, en ce faisant, il semble que on se veuille combatre au ciel et as estoilles (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 492).

785
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     RÉPULSIF     
[D'une propriété, d'une force] "Qui repousse" : Et aussi dient aucunes escriptures que laurier n'est oncques fulminés ne de foudre ferus, et ainsy avient il par avanture en nostre espece humaine, sy come dient aucuns philosophes soutilz, que les aucuns ont vertu actractive ou repulsive ou plus ou mains de foudre que les autres. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 631).
786
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     RÉSÉQUER     
A. -

Au propre. Réséquer (les herbes). "Les couper" : Pour ce dont ly [à Saturne] est propre et deue la faulx, car tout aussi que la faulx dessusdite coupe et reseque les herbes que elle attaint (...) tout aussi destruit tout et anichile la mort quanque elle attaint... (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 68).

787
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     RÉTROGRADATION     
A. -

ASTR. [À propos des planètes] "Mouvement apparent des planètes qui, par moment pour l'observateur terrestre, se déplacent en sens contraire des signes du zodiaque (fait qui se produit lorsque la marche de la planète sur l'épicycle et celle du centre de l'épicycle sur le déférent se contrarient)" : ...et se les autres splanetes sont bien aucunesfoiz retrogrades aussi que cilz Saturnes est, neantmoins la faulx ly est mielx deue que as autres, pour ce que sa retrogradacion nuit plus et fait plus a noter que des autres planetes, et c'est la plus commune exposicion de ceste faulx. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 68). ...et les livres de Jehan Mansur Des retrogradacions et humiliacions et ung livre nommé en arabicq Asselcoc et ung autre livre, contenant les utilités de astrologie en vers (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 79 v°).

Rem. Cf. A. Le Boeuffle, Astr., 1987, 228-230, s.v. retrogradi ; FEW : «seit 1488».

788
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     RÉVERBÉRATION     
C. -

"Réflexion du son, écho" : Echo, quant a la lectre et a la verité, n'est autre chose, come il est ja touchié, que une voix inutile et transitoire qui est en l'air aucunesfoiz oye et engendree par la reverberacion ou repercucion d'une voix principal et premiere (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 590).

789
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     RÉVERBÉRER     
-

Part. prés. en empl. adj. "Qui renvoie, qui réfléchit (une image)" : ...car la representacion de l'ymage ensieut la condicion de la superfice reverberant aucunesfoiz. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 708).

790
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     REVIGORER     
Empl. pronom. "Reprendre de la vigueur" : ...c'est a dire que quant le soleil se retourne devers nous en printemps et que les arbres et les plantes en sentent l'influence et les raiz, ilz se commencent lors a resjoïr et a resvigourer et a getter leurs foeilles et leurs flours. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 430).
791
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     RÉVOLUTION     
-

Révolution de l'an/révolution des ans du monde. "Révolution solaire, entre deux équinoxes de printemps successifs" : La tierce [partie de l'astrologie] est des revolucions des ans et des conjunctions des planettes, et est appliquee principalment a .iii. manieres de jugemens. Premierement a savoir par les grans conjunctions les grans aventures du monde (...) Secondement, a savoir la qualité de l'air, les mutacions du temps de chaut en froit, de seic en moiste, des vens, des tempestes et de telles manieres de choses. Tierchement, a jugier des humeurs de corps humain et des choses appartenans comme prendre medecine ou de chosez semblables (ORESME, Divin. C., c.1366, 3-4). La seconde partie [de l'astrologie] est intitulee des revolucions des ans du monde. Et c'est la premiere partie des jugemens et est general appellee pour ce qu'elle nous aprent l'art de prenostiquier generalment et de savoir en tant qu'il est possible par humaine raison l'estat du monde et ce qui avenra de guerres, de batailles, de mortalité, de famine, de habondance de biens, de sterilité et de moult de grans choses generaulx et communes a plusieurs gens et a plusieurs regions et citez (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 21). Cestui [Nycepsus] predist et prenostica plusieurs choses, tant sur les grandes conjunctions que sur la revolucion des ans du monde (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 39 r°).

792
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     REVOLVER     
Empl. trans. "Tourner, retourner (les pensées dans son esprit)" : Amours mesmez par penser se parfait, come dit est aussi, par ce que ly amans revolve en sa pensee et recorde souvent la beauté de s'amie (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 573).
793
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     RHÉTORIQUEMENT     
A. -

"En style oratoire" : Et pour ce, ceulx qui excedent les autres en bel parler et rethoriquement sont, ce dit il, bien digne de honneur et de loenge. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 723).

794
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     RIMER1          RIMER2     
.

Livre rimé. "Livre, histoire écrite en vers" : ...pour ce voult celui qui fit le livre rimé Des Eschez amoureux moustrer come il fu en sa jonesce espris et esmeu de l'amour d'une jone damoiselle. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 2).

795
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     RIOTEUX     
"Querelleur" : ...car tout aussi que les chevalx sont rioteux ensamble et voulentiers ensamble se combatent, et sy courent aussi isnelement, tout aussi se debatent les undes de la mer moult souvent l'une a l'autre (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 290).
796
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     RITHMACHIE     
"Jeu d'arithmétique" (Éd.) : ...en la maniere qu'il pourroit avenir que aucuns philosophes soubtilz retrouveroit le gieu de rithmachie [l. rithmimachie] dont la science est long temps a perdue, ou aucun autre gieu qui ly resembleroit. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 12).
797
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     ROCHET1          ROCHET2     
"Tampon fixé au bout de la lance courtoise" : Le dieu donc dessusdist, Neptunus, estoit figuré en la similitude d'un home noant en la mer, qui portoit un ceptre en sa main, lequel avoit ou bout dessus troiz pointes aussi come troiz dens, come seroit espoir le rochet d'une lance pour la jouste ordennee (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 288).
798
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     ROI1          ROI2     
F. -

"Pièce au jeu d'échecs ; roi" : Le roy donc des eschez represente le roy ou le seigneur qui la bataille maine, car, en toute bataille general qui est bien ordenee, doit avoir aucun prince souverain ou duc ou capitaine (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 6). ...et de bien ou mal traire a sa voulenté pure, aussi que fait le roy du droit gieu des eschecs qui peut de son droit traire droit ou obliquement, a dextre et a senestre, ou avant ou arriere, selon ce qu'il ly samble que bon soit. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 675).

799
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     ROI1          ROI2     
F. -

"Pièce au jeu d'échecs ; roi" : Le roy donc des eschez represente le roy ou le seigneur qui la bataille maine, car, en toute bataille general qui est bien ordenee, doit avoir aucun prince souverain ou duc ou capitaine (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 6). ...et de bien ou mal traire a sa voulenté pure, aussi que fait le roy du droit gieu des eschecs qui peut de son droit traire droit ou obliquement, a dextre et a senestre, ou avant ou arriere, selon ce qu'il ly samble que bon soit. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 675).

800
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     ROQUE1          ROQUE2     
"Tour au jeu d'échecs" : Lors un petit pion par droit et par raison en presence du roy assauldra un grant [roch] ou un offin. Et s'il saura bien trayre par droyt et par justice ou milieu de l'eschequier et pres du roy et de la royne, il ara sa querelle et la mectra a fin. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 182). Ung saige philosophe fit et composa le gracieux livre des eschez, ou quel il descript quelx traiz le roy et la royne, les rocs et les offins, les chevaliers et les pions en l'eschequier doivant faire (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 200). ...les rocs dessusdiz (...) traient souvent bien loings et pevent traire tant que la place est vuide et devant eulx tout droit sans obliquier et telle foiz est qu'ilz traient du bout de l'eschiquier jusques a l'autre, quant il n'y a obstacle (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 738).
801
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     ROUE1          ROUE2     
E. -

Roue du ciel. "La sphère céleste" : Et encore la figure on ainsi assez communement pour nous segnefier par la roe le ciel qui se meut et tournie tousdiz sanz arrester et circulierement tout autour de la terre, et par la dame nous est segnefie la vertu qui le meut. Et a la verité, nous ne povons entendre convenablement par celle roe que la roe du ciel, et par la dame, les intelligences qui le meuvent ou la premiere cause, c'est a dire Dieu qui originelment, come dit est, tout meut et tout gouverne. Finablement, nous trouvons entre la roe de Fortune et la roe du ciel tres grand similitude. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 17).

802
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     ROUE1          ROUE2     
F. -

Roue de Fortune : Et pour ce aussi disoient les anciens que les biens temporelx come sont les richesses de ce monde, les honneurs, les poissances et les grans dignités, et telles choses qui sont aussi come les estoilles de la roe de Fortune sont subjectes a Fortune (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 17).

803
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     ROUIL     
A. -

"Dépôt sur les métaux provoqué par oxydation ; rouille" : En ceste maniere fait on le vert de gris, car sur plates de arain on gette du fort vin aigre et les lesse l'en enrouillier, et le rouil qui y vient est vert de gris qui mengüet et ronge la char morte de sa nature. (CORBECHON, Couleurs S., 1372, 383). Item il [l'or] ne se pourrit point ne ne consume, ne par ruil ne par feu, ainz le purefie le feu et le netoie de toutes superfluités (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 683).

804
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     ROUIL     
-

Au fig. Avoir les dents pleins de rouil. "Tenir des propos malveillants" : Ilz ont aussi la langue venimeuse et les dens plains de ruil, c'est a dire qu'ilz sont de leur nature plains de males paroles nuisans et venimeuses, et qu'il rungent et mordent traiteusement les bons, come dit est, car les envieux sont voulentiers mesdisant. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 463).

Rem. Ce sens fig. ne semble pas att. par les dict. pour le fr. (sauf GD, glosé "saleté"), mais il est bien présent en lat. ; cf. OLD, s.v. robigo ; GAFFIOT, s.v. robigo : "rouille des dents, malignité, envie". V. aussi esrouillé, rubigineux.

805
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     ROYALITÉ     
-

P. ext. "Prééminence, domination" : Se nous voulons aussi par Jupiter entendre la seconde planete qui vient aprés Saturne, nous povons dire que ceste royalité de Jupiter est raportee a la dominacion et a la seignourie que ceste planete a a son tour ou bas monde, come dit est (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 78).

806
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     RUBIGINEUX     
B. -

Au fig. Avoir les dents rubigineux. "Tenir des propos malveillants" : Ils [les envieux] ont aussi la langue envenimee et tous les denz ors et rubigineux, pour ce qu'ilz ne pevent bien dire ne bien parler d'autry. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 309).

807
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     RUISSELET     
"Petit ruisseau" : Item un ruisselet et plaisans et gracieux sourt de ceste montaigne que l'yaue rent sur toutes clere et necte et joyeuse a veoir, et la gravelle en est toute de pierres precieuses et fines (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 313).
808
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     RUIT     
A. -

"Rugissement" : ...pour ce que le lion au naistre est aussi come mors et est sy entommiz qu'il ne se peut aidier, et puis aprés, par la grant noise et le ruit de son pere qui entour ly tournie, et par la vertu de son alaine, le petit lioncel se excite et se reveille. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 722).

809
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     SAGE1          SAGE2     
-

Le sage seigneurira sur les estoiles/le sage aura domination sur les estoiles. "La sagesse, le libre arbitre l'emporte sur l'influence du ciel" : Tholomee, souverain astrologien, dit que sapiens dominabitur astris, c'est a dire que les saige aura dominacion sur les estoilles ; doncques n'y sera il ja subgiez. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 611). Et pour ce dit Aristote que nous somes seigneur et maistre de nos faiz et de noz oeuvres tant come nous vivons. Et pour ce dit Ptholomeus aussi que le sage seignourira sur les estoilles ; et ainsi peut on dire de toutes les autres choses qui sont a fortune subgectes et a nostre franchise. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 117).

810
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     SAPHIR     
-

Saphir d'Orient/saphir oriental. "Saphir oriental" : Premiers ly saphyrs d'Orient qui est clers et fins, de coulour ynde com le fin ciel (MANDEVILLE, Lap. M., c.1350-1390, 177). Encores ont esté presentees pour reconfort et medecine .VIJ. pierres precieuses, c'est assavoir le fin rubin ou escarboucle et le balais, desquelx le grenath en essence procede, comme dit est dessus, le fin dyamant aussy et le saphir oriental, la belle verde esmeraude et la pierre d'aymant attrayant (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 329). Pour confermer les choses dessusdites de honte et de paour, faint il aussi que celz eschecs estoient fait de pierre de saphir orientel et fin. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 659).

811
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     SAPHIRIN     
"De la couleur du saphir" : Il [le paon] a aussi la teste serpentine, le pis de couleur saphirine (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 752). La coulour saphirine ou azuree du pis du paon segnifie aussi loyaulté, pour ce que c'est coulour de ciel, qui est de nature immuable et ferme. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 753).
812
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     SAPHIRIN     
"De la couleur du saphir" : Il [le paon] a aussi la teste serpentine, le pis de couleur saphirine (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 752). La coulour saphirine ou azuree du pis du paon segnifie aussi loyaulté, pour ce que c'est coulour de ciel, qui est de nature immuable et ferme. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 753).
813
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     SATEUR     
"Créateur, père" (Éd.) : Aucuns aussi entendent par Saturne la divine sapience qui crea toutes choses, et dient que Saturnes vault autant que sateur ou createur des choses, et selon ce pourroit on moult de choses dire de Saturne. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 76).
814
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     SATYREAU     
"Petit satyre" : ...et avec ce y avoit il aussi une grant compaignie de satiriaulx cornus, qui dieux des champs estoient appellés. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 258).
815
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     SENESTRE     
B. -

"Funeste, malheureux" : Car nous ne disons pas que les enfans et ceulx qui sont fol de nature (...) soient ne bien ne mal fortunees pour choses que elles facent ne pour chose qui leur aviengne, combien qu'i leur aviengne moult de choses casueles et moult d'avantures senestres. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 13). ...jaçoit ce que en icelui livre, dit somme, sont plusieurs choses senestres, qui à present sont prohibées, mais lors non (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 23 r°).

816
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     SENSUALITÉ     
[P. oppos. à raison] "Les sens" : Et en signe de ce, cez quatre Enpyres si ont esté par vision demonstrés a Daniel, en semblance, non mie de honmes mez de bestes, car ilz n'ont mie esté, en leur conmencement, par voye de raison, mez par voie de sensualité et de beste deraisonnable. (Songe verg. S., t.1, 1378, 153). Car lez herbes et lez melodies si puent grandement changier et muer la disposicion du corps et, par consequant, il puent convertir lez mouvemens de la sensualité, laquelle chose appiert dez herbes. (Songe verg. S., t.1, 1378, 390). Pour quoy nous devons savoir que la destre partie [du jeu d'échecs], pour ce qu'elle est quant est de sa nature, plus notable et plus noble que la senestre n'est, tres convenablement signifie raison qui doit toujours regner et seigneurir en l'omme ; et la senestre sensualité signifie, qui voulentiers est a raison rebelle et contredit a lui communement (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 765). Nature aprés ce que le congié de parler fu ottroyé de Dieu ainsy parla : "Tu scez, Sire, que selon ma premiere et droicturiere institucion je devroye produyre les hommes telz que en leur royalme espirituel point n'y eust rebellion de la charnalité ou sensualité contre raison, car ma loy naturelle est tres juste...." (GERS., Concept., 1401, 399). Voulenté de sensualité est seulement es bestes mués. Et pour ce quant a ceste tele voulenté point pecheriesmes, se nostre raison ne fust joincte a icelle par accord a laquelle raison apartient de refrener ou restraindre et retraire la sensualité (Somme abr., c.1477-1481, 174).
817
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     SÉPARER     
-

Substance séparée : Elle [la métaphysique] est encore tiercement appellee divine, pour ce que elle considere les choses divines que les philosophes appellent substances separees pour ce que elles sont immaterieles, en tant que humaine raison s'y peut estendre, come dit est. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 230).

818
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     SERVIR     
.

Celui qui sert et ne parsert son loyer perd "Celui qui sert, mais qui ne va pas jusqu'au bout, il ne doit rien tirer de son service" : Car bien et deshonneur ansamble Ne puelent estre, ce me samble. Aussi dit-on que cils qui sert, S'il ne parsert, son louier pert. (MACH., P. Alex., p.1369, 107). Et pour ce dit le proverbe commun que "cely qui sert et ne parsert, son loier pert", maiz cely qui persevere et jusques en la fin constanment continue, cely est digne de actaindre la victoire et la fin qu'il desire, et sy est digne d'avoir le loier et le honneur qui s'en doit enssuir, car en la fin se moustre la proesce. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 731). Alors damp Abbés si tres humblement qu'il peust l'en remercia, puis se pensa d'un commun proverbe qui dit: "Cellui qui sert et ne parsert son loyer pert," lors a Madame donna l'absolucion et par charité la baisa tres doulcement et print congié, et au passer qu'il fait par la chambre tout saigement dist aux dames et damoiselles : "Jusques a ce qu'elle appelle, nul n'entre leans." (LA SALE, J.S., 1456, 256). Moy, considerant le commun proverbe qui se dit que qui sert et ne parsert, son loyer pert, leur ottroiay leur requeste liberalement. (Ev. Quen., I, c.1466-1474, 111).

Rem. Morawski 2138 : Qui sert et ne parsert son loier pert ; Hassell 229, S82 ; DI STEF. 499c, servir.

819
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     SESQUIALTÈRE     
-

MUS. Proportion sesquialtère : De ce s'enssuit il oultre que tout aussi que la proporcion des figures cubiques dessudites est autelle que la proporcion de la coste de l'une a la coste de l'autre, maiz que elle soit bien a son droit triblee, tout autelle rest elle que la proporcion de la face de l'une a la face de l'autre, maiz que elle soit bien sesquialteree, c'est a dire que avec la proporcion de l'une face a l'autre soit adjoustee la moitié de ly, pour ce que, en la proporcion sesquialtere, le grant nombre contient le mendre et la moitié aussi avec de ly (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 187). La seconde consonancie est dyapente appellee. Et ceste se deppend de la proporcion sesquialtere, qui est quant de deux nombres ensamble comparez le grant contient le mendre et avecques ce la moitié de lui, si comme .VJ. a .IIIJ. comparez ou .XIJ. a .VIIJ. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 46).

820
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     SESQUIALTÉRER     
Empl. trans. "Ajouter la moitié à une quantité donnée" : De ce s'enssuit il oultre que tout aussi que la proporcion des figures cubiques dessudites est autelle que la proporcion de la coste de l'une a la coste de l'autre, maiz que elle soit bien a son droit triblee, tout autelle rest elle que la proporcion de la face de l'une a la face de l'autre, maiz que elle soit bien sesquialteree, c'est a dire que avec la proporcion de l'une face a l'autre soit adjoustee la moitié de ly, pour ce que, en la proporcion sesquialtere, le grant nombre contient le mendre et la moitié aussi avec de ly (...). Se l'une face donc estoit quadruble a l'autre, il convendroit sesquialterer la quadruble et, en cest cas, adjouster la moitié de ly qui est double proporcion, car la quadruble est composee de deux doubles (...). Et briefment, c'est tout un de sesquialterer la quadruble proporcion ou de tribler la double. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 187).
821
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     SIMULATEUR     
"Celui qui feint qqc. ; hypocrite" : ...et ce nous est assez par son non desmoustré car ypocrite en grec, c'est a dire en françois simulateur ou dissimulateur. Et briefment, quiconques desire et veult estre veu autre qu'il n'est, selon la verité, est ypocrites. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 497). Et [le tigre] est signe que cellui qui la porta premierement estoit homme tres legier ou qui souloit fuir(e) plus tost que de atendre son anemy en champ et si segnefie qu'il fut simulateur et cault et double en ses fais. (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 469).
822
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     SOLEIL     
A. -

ASTR. [Dans le système géocentrique] "Une des sept planètes qui tournent autour de la Terre" : Le soleil, selon Ysidoire, est aisni appellé pour ce qu'il luist tout seul, car il est fontaine de toute lumiere, et par lui tout est enluminé et hault et bas. (CORBECHON, Soleil Lune S., 1372, 345). Et pour ce aussi dit il [Aristote] ailleurs que par le mouvement du soleil et des autres planetes ou cercle oblique, c'est a dire ou zodiaque, se font les generacions et les corrupcions ou monde cy dessoubz. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 213). Le Soleil est le principal et le roy des Planètes assiz ou milieu d'elles et est de chaulde et sèche nature et bénivole en ses effectz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 226). De cestui Talles parle saint Augustin ou VIIIe chappitre en son livre de la Cité de Dieu, et dit qu'il fut en erudict en la calcullation des mouvemens, qu'il trouva quelque faulte en ce qui avoit esté escript du mouvement du Soleil et de la Lune. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 39 v°). ...et, entre autres, dit que quant les trois planetes haultes viennent ensemble et que le Soleil les regarde, que c'est grande conjunction (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 77 v°). Cestui parla haultement des petites conjunctions et, entre autres choses, dist que touteffois que Mars et le Soleil ce joingnoient en signe de feu que l'an devoit estre rampli de maladies chauldes et seches (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 79 r°).

823
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     SOLEIL     
-

Trois soleils. "Phénomène météorologique de réfraction des rayons solaires par des couches atmosphériques chargées d'humidité ; parhélie" : Et aussi avient il aucunesfoiz que le soleil se mire et moustre en l'air sy que l'air a dextre et a senestre renvoie à noz veues sa forme et sa samblance, tellement qu'il nous samble qu'il y ait troiz soleilz ou ciel tres proprement, et ce ay je veu a Paris en mon temps. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 440). Cestui recite qu'il vit trois solez ou ciel et l'an [mille] IIIIcXXXIIII grans vens, et predist quelque grande infortune venir en la chrestienté (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 153 v°).

Rem. Pour la symbolique des trois soleils, cf. J.-P. Boudet, Le Rec. des plus célèbres astrologues de Simon de Phares (Thèse), t.2, 1990, 580-581, note 39 : «significantes triplex Ecclesie regimen...».

824
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     SOLIDE     
GÉOM. [P. oppos. à superficiel] "Qui a trois dimensions" (synon. corporel) : Remplir lieu aussi corporelment, c'est remplir .VIIJ. angles corporels et solides (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 610).
825
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     SONNABLE     
"Qui résonne" : Il convient donc que la chose qui fiert face entour ly fremir et mouvoir l'air isnelement par le fremissement de la chose ferue, et que la chose aussi ferue soit de matiere sonnable, si come on voit en la chose sonnant. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 95). Maiz que les cieulx par leurs mouvemens facent sons ne noise quelconques melodieuse ou autre, ainsy qu'il semble que aucunes escriptures veuillent dire, selon la verité, ce n'est pas chose a croire ne chose qui se puist par raison soustenir, que les cieulx ne sont pas de matiere sonnable (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 160).
826
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     SONNABLE     
"Qui résonne" : Il convient donc que la chose qui fiert face entour ly fremir et mouvoir l'air isnelement par le fremissement de la chose ferue, et que la chose aussi ferue soit de matiere sonnable, si come on voit en la chose sonnant. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 95). Maiz que les cieulx par leurs mouvemens facent sons ne noise quelconques melodieuse ou autre, ainsy qu'il semble que aucunes escriptures veuillent dire, selon la verité, ce n'est pas chose a croire ne chose qui se puist par raison soustenir, que les cieulx ne sont pas de matiere sonnable (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 160).
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     SOUCIE1          SOUCIE2     
[Plante] "Calendula officinalis, souci" : On pourroit aussi dire que la plus bele coulour jaune qui puisse estre, c'est celle qui ressamble à la flour de soussie, pour ce que elle se trait vers la couleur vermeille un bien petit, qui la ramaine a plus plaisant mesure. Et pour ce pourroit on dire que tout aussi que on voit que la soussie sieut tousdiz le soleil - et pour ce est elle appellee solsie, selon la verité - et que elle se oeuvre au matin quant il se lieve, et au vespre se clot et se retrait quant il se couche, et toute jour le sieut aussi come pour ly faire la reverence (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 624). Et qui plus est, encor dient aucuns que se on metoit le herbe qui est appellee semblablement du nom de ceste pierre, c'est assavoir eliotropium, par dessoubz elle, maiz que elle fut de orison convenable consacree, elle rendroit lors cely qui la porteroit invisible ; et c'est le herbe qui est appellee soussie, dont nous avons parlé devant, sy come aucuns le dient. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 671).
828
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     SOUCIE1          SOUCIE2     
[Plante] "Calendula officinalis, souci" : On pourroit aussi dire que la plus bele coulour jaune qui puisse estre, c'est celle qui ressamble à la flour de soussie, pour ce que elle se trait vers la couleur vermeille un bien petit, qui la ramaine a plus plaisant mesure. Et pour ce pourroit on dire que tout aussi que on voit que la soussie sieut tousdiz le soleil - et pour ce est elle appellee solsie, selon la verité - et que elle se oeuvre au matin quant il se lieve, et au vespre se clot et se retrait quant il se couche, et toute jour le sieut aussi come pour ly faire la reverence (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 624). Et qui plus est, encor dient aucuns que se on metoit le herbe qui est appellee semblablement du nom de ceste pierre, c'est assavoir eliotropium, par dessoubz elle, maiz que elle fut de orison convenable consacree, elle rendroit lors cely qui la porteroit invisible ; et c'est le herbe qui est appellee soussie, dont nous avons parlé devant, sy come aucuns le dient. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 671).
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     SOUFRE     
"Soufre" : Que dirons nous du diluge ou tant seulement VIII personnes furent sauvees - Genesis VIIIo -, de la subversion de Sodome par feu de souffre cheant du ciel - Genesis XIXo -, de l'engloutissement de Dathan et Abiron qui descendirent vifs en enfer ? (GERS., Purif., 1396-1397, 61). Et c'est pour ce, selon les escriptures, qu'il y a en celle montaigne pluseurs cavernes grandes qui sont plainnes de souffre qui la dedans se engendre ; et pour ce que le vent entre dedans souvent grans et fors, et qui moult fort s'y debat et tournie, pour ce esmeut il le souffre dessusdit, et en engendre et fait le feu ainsy saillir. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 417). Et doit on tousdiz refuser Toutes eaues et non user Des rivières et des fontaines Qui décourent parmi les vaines De souffre, métaulx et allume, Et couvertes de forte brume (LA HAYE, P. peste, 1426, 101). Soufre, sulfur en latin, est une vaine de terre de chaulde et sèche nature, et pour ce les eaues qui courent par les vaines de souffre sont mauvaises, et vault à pluseurs choses en médicine. (LA HAYE, P. peste, 1426, 228).
830
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     SOURD     
B. -

MATH. Proportion sourde. "Proportion qui est fondée sur un nombre irrationnel" (Éd.) : Et pour ce est elle appellee aussi proporcion sourde et irraisonable, et aussi sont generalment toutes celles qui ne pevent estre trouvees entre quelconques nombres, pour ce que nul quelconques nombre ne nulle quantité commune a toutes deux ne les peut mesurer precisement. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 185-186). Finablement, on trouvera qu'il est tousdiz ainsy, en toutes autres figures regulieres et semblables ensamble et en toutes proporcions aussi, soient sourdes ou non, maiz j'ay mis mon exemple en la figure quaree et en la cubique, et en proporcion aussi tres raisonable, pour mielx la chose entendre. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 187).

Rem. FEW XII, 453a : «Nfr. sourd "irrationnel, incommensurable (nombre, etc.)" (Cotgr 1611 - Besch 1858)».

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     SOURD     
B. -

MATH. Proportion sourde. "Proportion qui est fondée sur un nombre irrationnel" (Éd.) : Et pour ce est elle appellee aussi proporcion sourde et irraisonable, et aussi sont generalment toutes celles qui ne pevent estre trouvees entre quelconques nombres, pour ce que nul quelconques nombre ne nulle quantité commune a toutes deux ne les peut mesurer precisement. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 185-186). Finablement, on trouvera qu'il est tousdiz ainsy, en toutes autres figures regulieres et semblables ensamble et en toutes proporcions aussi, soient sourdes ou non, maiz j'ay mis mon exemple en la figure quaree et en la cubique, et en proporcion aussi tres raisonable, pour mielx la chose entendre. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 187).

Rem. FEW XII, 453a : «Nfr. sourd "irrationnel, incommensurable (nombre, etc.)" (Cotgr 1611 - Besch 1858)».

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     SOURDRE     
2.

Sourdre de qqc. "Provenir de, résulter de" : Elle a aussi les costes pareilles et equaulx qui equidistaument regardent l'une l'autre, et qui viennent aussi sy perpendiculierement et si droit joindre ensamble qu'il en sourt une face precisement quarree (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 613). Et, pour mieulx garder de l'outrage, Doit aviser tout homme sage De quoy sourdra prouchainement Le venimeux encombrement, Qui pluseurs cuers destraint et serre Ou sourt de l'air ou desoubz terre (LA HAYE, P. peste, 1426, 79). Comme devant pareillement, Avoient régné, pluseurs ans Continuez et précédans, Divers maulx et très misérables Et devant Dieu moult détestables, Sourdans d'une très fière guerre Que la Nation d'Angleterre Menoit ou Royaulme en ce temps (LA HAYE, P. peste, 1426, 168). ...et, entre les autres, predist sur la revolucion d'aucune année la rebelion du conte de Flandres, dont sourdit grant guerre (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 129 r°).

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     STYPTIQUE     
MÉD. "Astringent" : ...maiz pour ce que ceste rougeur est seulement au dehors de la rose et quant a ses parties superficieles, et aussi s'y retrait la chaleur qui le fait, et les autres parties de dedens sont sciptiques et froides qui surmontent les autres et vainquent en froidure, pour ce dient les medicins, et bien, que la rose est de complexion froide. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 622). Toutesfoiz est convénient Comme pluseurs Sages dient, Mettre lors quelque portion En tout sirop, ou potion, D'aucunes choses stiptiques Et mesmement aromatiques (LA HAYE, P. peste, 1426, 117). Toutesfois le texte se peult entendre de trop grande potation de vin rouge stiptique tirant sur l'aigre, restraingnant le ventre. Et est yci a noter se l'estomac et les entrailles sont debile en leur vertu retentive, vins stiptique, c'est adire tirant sur l'aigre, rouges ou noir, se doivent exiber, come on fait en fleu de ventre, par dibilication de la vertu retentive de l'estomac. (Rég. santé corps C., 1480, 39). Et ce est verifié des prunes qui ont maturation, car c'elles sont crues et non meures sont stiptique et de petit nourrissement, come dit Avicenne au second livre (Rég. santé corps C., 1480, 89).
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